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00:00Acheter un hectare aujourd'hui à 60 000 euros, 50 000 euros pour nous, c'est impossible.
00:04Pour rentabiliser ça, c'est plus tout le matériel qui va avec,
00:08c'est-à-dire les chambres froides, les tissus, les cierfs.
00:17Dans les mois à venir, on va donc arrêter notre activité de maraîchage
00:23et en même temps, on va fermer notre épicerie qui était installée dans le village de Viercey depuis deux ans.
00:27Et donc, on a décidé d'aller s'installer en France, principalement pour la raison d'accès à la terre
00:33et donc pour pouvoir acheter un terrain qui sera le nôtre
00:35et sur lequel on pourra développer notre activité de maraîchage de façon pérenne.
00:40Ça, c'était la pépinière qui va être démontée aussi.
00:45Il nous reste une grande serre encore à démonter.
00:50Et là, on est en train de démonter les plus petites.
00:52Ici, c'est 60 000 euros l'hectare en Belgique, ici en Wallonie.
00:56Ailleurs, ça peut être beaucoup plus cher.
00:58Et en France, dans la région en tout cas qu'on a choisi, c'est de l'ordre de 10 000 euros.
01:03Donc, on est quand même sur autre chose, un autre budget.
01:06Surtout pour une activité comme la nôtre qui reste une activité petite dans le sens à taille humaine.
01:12Acheter un hectare aujourd'hui à 60 000 euros, 50 000 euros pour nous, c'est impossible.
01:17Oui, pour rentabiliser ça.
01:18Pour rentabiliser ça, c'est plus tout le matériel qui va avec.
01:21Ça veut dire les chambres froides, les tissus, les cierfs.
01:24Donc ici, on est sur une surface de plus ou moins un hectare qu'on cultivait.
01:29Et on était sur trois hectares en tout.
01:32Parce que sur la prolongation, on savait qu'on allait s'agrandir
01:35et qu'on allait faire des plus grandes cultures comme de la pomme de terre, etc.
01:39Mais bon, voilà, ici, comme le projet s'arrête un peu avant.
01:42Donc, il y a beaucoup de propriétaires terriens ici en Wallonie.
01:44Mais ils ont du mal à vendre, en fait.
01:47Ils ont du mal à transmettre aux générations qui suivent
01:51ou à des gens comme nous qui ne sommes pas issus du milieu agricole à la base.
01:54Et donc, il y a aussi ce souci de déménagement en France
01:57et de pouvoir devenir propriétaire.
01:59C'est de sécuriser aussi des terres agricoles,
02:01de se dire que nous, on sera propriétaire avec un projet qui a du sens pour nous,
02:04qui est en agriculture biologique, etc.
02:06Et aussi qu'on pourra transmettre à nos enfants ou à d'autres gens.
02:09On l'a annoncé au client la semaine passée,
02:10mais c'est une réflexion qu'on a quand même depuis un bon moment.
02:14Il a fallu qu'on la mature et qu'on la digère.
02:19Concernant la réaction des clients à la suite de notre annonce
02:22la semaine dernière de l'arrêt de notre activité,
02:24c'est vraiment très touchant.
02:25C'était aussi très difficile pour nous de l'annoncer.
02:30Et en fait, on se rend compte vraiment que les gens sont très, très, très touchés.
02:34Il y a beaucoup de gens qui pleurent.
02:36Ça paraît bête, ce que je veux dire, mais il y a des hommes aussi qui pleurent.
02:39On voudrait surtout remercier les clients.
02:41Tous ces gens qui nous ont suivis depuis le début, ça fait huit ans.
02:45C'est vraiment un engagement très fort de suivre des maraîchers comme nous.
02:49Ce n'est pas toujours facile de devoir aller chez le maraîcher,
02:51puis chez le poissonnier, puis ceci, cela.
02:52Mais c'est vraiment comme ça qu'on fait vivre des petites structures comme la nôtre
02:56et qu'on a encore des petits maraîchers vivants et existants aujourd'hui.
03:00Voilà, merci.