Quelques jours après son triomphe sur le Vendée Globe, Charlie Dalin fatigué mais "heureux" revient sur sa course autour du monde et en solitaire remportée en un temps record.
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00:00vers l'est et là en fait je crois que c'est différent.
00:14Ça fait tellement longtemps qu'on le prépare avec l'équipe,
00:17quatre ans qu'on travaille dessus avec cette conception, construction,
00:21mise à l'eau, mise au point du bateau.
00:23J'ai pensé qu'à ça, qu'à cet objectif pendant quatre ans
00:27et de l'avoir atteint, d'avoir gagné la course,
00:30c'est vraiment génial et j'en profite à fond depuis.
00:33Le plus dur c'est cette gestion de la fatigue qui s'insère partout,
00:40qui est vraiment poisseuse, on n'arrive pas à s'en débarrasser.
00:43Même quand on arrive à faire 24 heures,
00:46on arrive à enchaîner beaucoup de siestes sur 24 heures,
00:50on pense à la super, j'ai bien dormi ces dernières 24 heures,
00:53ça va aller et au bout d'une ou deux heures d'éveil,
00:56on ressent la fatigue et on n'arrive pas à s'en débarrasser.
00:59Forcément, l'arrivée, c'est la joie la plus forte,
01:03mais il y en a eu d'autres.
01:05Le passage du Cap Horn, il y a quatre ans,
01:07je n'avais pas eu de chance, j'étais passé deux nuits,
01:10même si les nuits sont très courtes, c'est l'été austral là-bas,
01:13donc les nuits durent 4-5 heures.
01:15Manque de chance, j'étais passé sur ces 4-5 heures au Cap Horn.
01:19Cette fois, j'ai été vraiment servi.
01:22Une heure avant le Cap Horn, j'avais encore 40-35-40 nœuds de vent,
01:27et là, comme par magie, à une heure du Cap Horn, le vent tombe,
01:31je peux sortir sur le pont, admirer ce Cap le plus légendaire
01:35parmi tous les Caps du monde entier.
01:38C'était une joie forte de pouvoir le voir comme ça,
01:42de mes propres yeux, je ne l'oublierai pas.
01:52Sous-titrage Société Radio-Canada