Le psychologue Jean Doridot revient sur l'état psychologique des otages s'ils sont potentiellement libérés : «Il n'est jamais question d'oubli. Il y a un avant et un après. [...] On parle plus de survie que de vie, c'est un enfer qui continue».
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00:00Il n'est jamais question d'oubli, ça n'est pas possible.
00:04Il y a des travaux qui sont faits, même à base de molécules,
00:07accompagnés de psychothérapie pour tenter d'aider le cerveau à effacer.
00:14Pour autant, dans l'état actuel de la science, il n'y a pas d'oubli.
00:18Il y a de toute façon un avant et un après.
00:20Pour autant, la relation aux souvenirs traumatiques,
00:25dans le meilleur des cas, elle peut se transformer
00:28et ainsi, les personnes qui réussissent à mobiliser ces fameuses facultés,
00:35mystérieuses un peu pour le moment, de résilience,
00:37elles peuvent vivre.
00:41Alors que celles qui restent bloquées dans le stress post-traumatique,
00:47là, on parle plus de survie que de vie
00:50parce que c'est un enfer qui continue en réalité.
00:53Même si autour, il n'y a plus de prison, l'enfer dans la tête continue.
00:58Sous-titrage Société Radio-Canada