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Antoine Armand, ex-ministre de l'Économie du gouvernement de Michel Barnier, était l'invité de "C'est pas tous les jours dimanche" sur BFMTV.

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Transcription
00:00Je suis heureux que le Parti Socialiste essaye d'allonger la bride que lui a collée LFI et qu'enfin le Parti Socialiste, grand parti de gouvernement de la France, arrive à ouvrir les yeux sur la situation du pays et donc à venir négocier.
00:15Je le redis, je le redis M. Faure que vous venez de passer à la bande, c'est le monsieur qui a appuyé sur le bouton de la censure après avoir refusé toute négociation, toute discussion.
00:25Ou c'était vous, au sens personnel, au sens général du gouvernement Barnier qui ne voulait pas discuter avec les socialistes ?
00:30Pardon, je vous le rappelle, on ne va pas refaire le film ici, que le Parti Socialiste a même refusé d'aller rencontrer le Premier ministre.
00:36Avant sa déclaration de politique générale ?
00:38Avant sa déclaration de politique générale, dans un geste anti-institutionnel comme il en existe assez peu depuis le début de la Ve République.
00:44Ça change, je vais vous le dire, tant mieux. Je ne suis pas là pour pleurer sur le lait renversé, je ne suis pas là pour pleurer sur le sort du précédent gouvernement.
00:52Je constate par ailleurs que la discussion qui est en train d'avoir lieu, elle a lieu sur la base du budget que nous avions présenté, avec des changements, avec des modifications,
01:00puisque maintenant chacun est autour de la table et chacun est prêt à amener ses conditions très bien.
01:05Et puis un dernier point quand même, vu la situation du pays, vu le fait que la France est aujourd'hui un des pays de l'Union Européenne qui a le déficit le plus élevé,
01:13qui a la dette quasiment la plus élevée, est-ce que franchement les responsables politiques veulent toujours être dans le camp des maîtres chanteurs ?
01:20Est-ce que c'est, moi c'est telle ligne rouge, moi c'est telle autre ?
01:23Pour vous Olivier Faure est un maître chanteur ?
01:25C'est manifestement la posture dans laquelle le Nouveau Front Populaire et le Rassemblement National s'étaient enfermés, eux-mêmes,
01:32et qui ont préféré faire chuter le gouvernement, faire payer les Français avec la censure.
01:35Et ça a changé aujourd'hui ?
01:36Je constate qu'aujourd'hui, pour se débarrasser de l'emprise de LFI, parce que peut-être que certains dans la gauche du gouvernement se sont rendus compte
01:44qu'ils allaient à la mort économique du pays, à la mort politique de leur propre formation, qu'il fallait évoluer.
01:49Et je le dis à nouveau, tant mieux, tant mieux.
01:51Lui dit que vous aviez donné trop de gage finalement au Rassemblement National,
01:54et que c'était pour avoir la bienveillance du Rassemblement National qui finalement vous a quand même coupé la tête au final.
02:00Écoutez, j'ai été le ministre des Finances d'un pays qui a 3 300 milliards de dettes.
02:04La seule préoccupation du gouvernement de Michel Barnier, c'était réduire la dette, trouver un consensus politique.
02:09Et j'ajoute ce point. Depuis quelques mois, il y a quelque chose qui a évolué et on peut s'en réjouir.
02:13Il y a eu une prise de conscience.
02:15Quand vous regardez les enquêtes d'opinion, les débats, y compris sur vos chaînes,
02:19le poids de la dette dans l'opinion publique a augmenté, à la juste mesure du poids de la dette dans notre économie.
02:26Les chefs d'entreprise que je rencontre à Annecy, partout en France, c'est une de leurs premières préoccupations.
02:31Ils se disent, comment vous pouvez avoir des politiques efficaces, un État efficace qui ne balaye pas d'abord devant sa porte,
02:37qui ne réduit pas son train de vie, qui n'arrive pas à baisser le nombre de fonctionnaires,
02:41qui n'arrive pas à réduire un certain nombre de dépenses qui ne sont pas toujours utiles.
02:44C'est ça qui doit être la priorité des politiques aujourd'hui. C'est le combat que je continuerai à mener comme député.

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