Benjamin Lucas, membre du parti Génération.s et député Écologiste et Social des Yvelines, était l'invité de BFMTV ce samedi 11 janvier.
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00:00Benjamin Lucas, monsieur le député, est-ce que François Bayrou est en train de dynamiter le Nouveau Front Populaire avec ses concessions, des garanties pour la gauche, c'est ce qu'il y a écrit à l'antenne, notamment sur la question des retraites ?
00:11Ce qui est certain sur le Nouveau Front Populaire, c'est qu'il ne faut pas offrir à nos adversaires le luxe de notre division. J'appelle chacune et chacun d'entre nous à mesurer ce qui se joue.
00:19Nous sommes la seule alternative pour faire ce que les Français ont voulu, c'est-à-dire tourner la page du macronisme et pour empêcher le lepénisme d'arriver au pouvoir.
00:26Et donc, nous ne pouvons pas disloquer le Nouveau Front Populaire, je le dis avec gravité.
00:30Mais ça veut dire quoi ? C'est un message que vous envoyez à vos amis socialistes ? Quel est le message, d'ailleurs, que vous souhaitez leur envoyer, puisque eux souhaitent la suspension de cette réforme des retraites ?
00:40Et c'est vraisemblablement, en tout cas, une ligne rouge qui n'a pas été exclue par François Bayrou.
00:45Mais d'abord, moi, je ne vois pas ce qu'il y a derrière cette suspension. Et surtout, je crois que monsieur Bayrou n'aurait pas les moyens politiques de ses hypothétiques déclarations mardi, je m'explique.
00:55Je lis depuis hier ou avant-hier sur les réseaux sociaux des déclarations de collègues importants dans la minorité présidentielle, monsieur Verth, monsieur Lefebvre,
01:02qui est par exemple chef de file sur les questions budgétaires pour le groupe Des Marcheurs, le groupe Renaissance, qui disent qu'on ne veut pas toucher à la réforme des retraites.
01:09Donc à moins que monsieur Bayrou soit frondeur parmi sa propre majorité minoritaire, soit qu'on ne comprendrait plus rien, il n'aura pas les moyens de je ne sais quelle promesse renvoyer à plus tard.
01:18Par ailleurs, la question des retraites, elle est pour moi centrale, évidemment. Moi, je dis abrogation, abrogation, abrogation. Ce n'est pas la seule question.
01:25Pardon, mais le sort réservé au poste dans l'éducation nationale m'intéresse. Le sort réservé à l'hôpital public m'intéresse.
01:31La question posée par monsieur Retailleau qui veut fracasser la loi de 1905 et enclencher une nouvelle arme de stigmatisation massive à l'égard des musulmans dans notre pays, c'est une question qui compte aussi.
01:39Je ne vais pas donner en échange quelques cacahuètes quittus à monsieur Bayrou pour continuer la politique d'Emmanuel Macron que les Françaises et les Français ont rejetée très durement le 7 juillet dernier.