Retrouvez le replay de l'après-course du sprint messieurs d'Oberhof du 10/01/2025.
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00:08Quelle folie cette équipe de France de Biathlon.
00:10Le vainqueur du sprint à Oberhof, c'est lui, Quentin Fionnmayer.
00:13Le deuxième, c'est lui, encore un Français, Fabien Claude.
00:16Et le troisième, c'est Emilien Jacquelin qui complète ce podium complètement dingo.
00:21Le dernier triplé français, c'était il y a près de 5 ans,
00:24mars 2020 et les adieux à Martin Fourcade qui mettait un terme à sa carrière à Contiolarty cette année-là.
00:31Fabien Claude, Quentin Fionnmayer, Emilien Jacquelin.
00:33Avec Lionel Laurent, oui, il faut immortaliser ce triplé et ce podium à venir
00:37qui s'annonce exceptionnel à Oberhof, le temple du biathlon.
00:42Il fait même beau à Oberhof, c'est vous dire.
00:44Bienvenue à vous si vous rentrez seulement maintenant
00:45ou si vous venez d'éteindre l'ordinateur et que vous êtes en télétravail.
00:49La folie du biathlon qui continue avec Alexis Yannéis et Anne-Sophie.
00:52On ne l'avait pas attendue celle-là et pourtant, qu'est-ce qu'elle est performante cette équipe de France.
00:56Anne-Yannéis, 1, 2, 3.
00:58Personne n'avait osé avoir la course.
01:01Non, en tout cas pas moi, mais je suis vraiment contente du résultat.
01:04Et tant pis si je n'ai pas osé avant, eux, ils l'ont fait et ça, c'est une très très bonne nouvelle.
01:08Alexis, vous avez partagé des victoires avec cette équipe de France, avec Martin Fourcade à l'époque.
01:13Mais là, ce qu'ont réussi les Bleus à Oberhof face à l'armada norvégienne balayée aujourd'hui, c'est absolument somptueux.
01:19On attend que ça se mette en place pour le protocole pour vivre ce podium qui s'annonce extraordinaire.
01:24C'est un régal cette course.
01:26Vraiment, on le sent tout au long de ce sprint.
01:30Ils sont dedans, ils passent les couchers, ils ressortent devant, ils sont dans le rythme.
01:33Les Norvégiens montent tout de suite, ils passent à côté plusieurs fois et ils vont le faire ce triplé.
01:38Ça tient dans le dernier tour pour Fabien, pour Émilien.
01:41Pas grand-chose finalement sur Pydrouchnik qui leur met la pression et qui est quatrième aujourd'hui.
01:45Mais on a un beau triplé, on se régale.
01:48Ça fait plaisir de voir cette équipe de France commencer comme ça.
01:51Et puis maintenant, on va voir si on est capable de rester aussi régulièrement devant les Norvégiens.
01:56On peut même pousser la chandelle.
01:58Vous avez vu le titre ?
01:59« You are for me, for me »
02:01Formidable, magnifique.
02:03Le titre enrichi pour saluer ce triplé des Bleus.
02:07Tanguy qui est au plus près.
02:09Tanguy, racontez-nous.
02:11Magnifique, en plus ils réagissent.
02:13Franchement, l'année 2025, elles démarrent super bien.
02:16Quelle régie incroyable également.
02:18Tanguy, la fête se prépare du côté de l'équipe de France.
02:20Racontez-nous un peu l'atmosphère autour de cette équipe.
02:22Ce triplé qui est exceptionnel.
02:24On s'était tellement habitué à la domination norvégienne chez les garçons.
02:26Mais là aujourd'hui, ce sont les Bleus qui ont tout balayé sur leur passage.
02:32Oui, puis il y a les techniciens qui sont revenus de la piste et qui sont en train de congratuler les athlètes.
02:40On a vu les kinés lever les bras aussi.
02:42C'est vraiment un succès collectif.
02:44On a forcément une pensée aussi pour Simon Fourcade dont on n'a pas encore croisé le regard.
02:50Mais avec Jean-Pierre Hamat, ils ont eu une première année un peu de galère avant de trouver les solutions avec cette équipe.
02:58C'est forcément très fort pour tout le groupe autour des athlètes.
03:02Les images de Gerry Mansman qui vous accompagne.
03:04Ça veut dire que le protocole va démarrer dans quelques instants Tanguy.
03:08Oui, c'est en train de se mettre en place.
03:12On voit les hommes et les femmes de l'IBU s'agiter.
03:16Émilien Jacquelin qui passe devant nous, qui va aller sagement se mettre en place.
03:20Ça va se régler aux fléchettes parce qu'ils ont acheté une cible de fléchettes pour pouvoir s'amuser entre eux le soir.
03:28L'ambiance est légère dans cette équipe.
03:30Elle était déjà là ? Ce n'est pas les championnats du monde de fléchettes récemment ?
03:36Ils vont pouvoir fêter ça.
03:40La musique qui retentit.
03:42La cérémonie qui s'annonce grandiose à Oberhof.
03:44Honnêtement, les supporters français qui sont là.
03:46Alexis, le biathlon cette année nous réserve des scénarios sans arrêt différents.
03:51Et là, c'est ce triplé de l'équipe de France.
03:53Ça fait du bien.
03:55Ça fait du bien de voir l'équipe de France qui performe que ce soit chez les filles ou chez les hommes.
03:59Hudal, un petit zoom sur lui.
04:01Prenez quand même à bien reconnaître ce visage.
04:03Je pense qu'aujourd'hui, c'est le meilleur Norvégien.
04:05Non, c'est le deuxième Norvégien.
04:07Mais par contre, il a montré...
04:09C'est le premier, malgré être le deuxième Norvégien.
04:11Il est encore très rapide en ski.
04:13Il est très jeune. Il montre de superbes choses.
04:15Ce sera l'un des adversaires de l'équipe de France dans le futur.
04:17Mais aujourd'hui, on se fait plaisir avec ces trois premières places qui sont occupées par que des drapeaux boules en rouge.
04:25Et la renaissance de Quentin Fillon-Maillet.
04:27La confirmation. Nouveau podium pour Fabien Claude.
04:29Et Emilien Jacquelin, lui aussi, qui confirme sa formidable saison.
04:32Anne-Sophie, c'est un podium pour l'histoire, pour le biathlon français.
05:02Quatrième podium en quatre étapes pour Emilien Jacquelin.
05:05C'est simple, il est monté sur la boîte sur chaque étape de l'hiver.
05:08D'abord en gagnant le sprint de control article.
05:10Lui, il a terminé deuxième de la poursuite d'Orfilsen.
05:13Et troisième de la poursuite au grand beau.
05:15Et bien voilà, une nouvelle troisième place.
05:17C'est son 28ème podium en carrière pour Emilien.
05:22Qui consolide également sa place sur le podium du classement général.
05:27En deuxième place, pour la France, Fabien Claude !
05:46Ils se prennent tous de passion pour les flèches avec les Français là.
05:52Pour lui aussi, c'est un deuxième podium cet hiver.
05:56On se souvient de sa troisième place sur le sprint d'Orfilsen.
05:58Une nouvelle fois sur le sprint.
06:00Et cette fois, Fabien Claude vient en plus égaler la meilleure performance de sa carrière.
06:07Il lui reste donc cette saison, on l'espère, à gagner pour la toute première fois.
06:26Lui gagné, il sait faire.
06:29Le double champion olympique Quentin Fillon-Maillet.
06:3217ème succès en carrière, 55ème podium.
06:36Mais il n'était plus monté tout en haut de ce podium depuis mars 2022.
06:41Une éternité quand on sait le champion que Quentin Fillon-Maillet est.
06:46Et cette fois, ce sourire ne va pas s'évaporer de son visage.
06:49Puisqu'il va pouvoir partager ce podium.
06:52Qui restera dans l'histoire du biathlon français.
06:55Oui, on le disait, il y a eu ce 14 mars 2020 avec le triplé.
07:00Avec Quentin, Emilien et Martin Fourcade.
07:03Il y a eu le 4 décembre 2019 aussi.
07:05Vous vous souvenez, c'était un quadruplé sur l'individuel d'Ostersund.
07:08Et désormais, pour le biathlon français, il y aura ce 10 janvier 2025.
07:12On a deviné une Marseillaise qui tentait de monter depuis les gradins d'Oberhof.
07:25La suite de la cérémonie des fleurs.
07:27Et puis, on espère retrouver de nouveau les Français au micro de Tanguy.
07:30Pour prolonger ce bonheur.
07:31Piedruszny, 4ème.
07:32Dans ce match France-Norvège, il y a un Ukrainien qui s'est glissé.
07:36Mitro Piedruszny avec cette 4ème place.
07:41Le premier Norvégien, il s'agit donc de Martin Huldal.
07:44Qui avait remporté le sprint du grand beau.
07:47Et enfin, Sturla Leigred, 6ème encore.
07:51Toujours placé le plus régulier de la saison.
07:55Sturla Leigred aujourd'hui est donc 6ème.
07:59Et tiens, où se situe Johannes Böe ? Il est 13ème.
08:02Aujourd'hui, Johannes, on l'avait vu passer la ligne d'arrivée aux alentours de cette 10ème place.
08:07Le temps que tout le monde fasse cette ligne, c'est désormais officiel.
08:1013ème place pour le leader du classement général.
08:13Et il se lancera après d'une minute pour la poursuite demain.
08:15Rendez-vous dès 11h pour vivre un samedi de biathlon extraordinaire.
08:18Au lendemain de la victoire de Paul Abboté, cette fois-ci le triplé français donc.
08:37Et un air de JO avec Joe Dassin qui retentit.
08:41On le devine, la sono n'est pas très bonne.
08:44Mais chances d'Élysée. Remarquez, non, les JO, ce n'était pas des chances d'Élysée.
08:48C'était le soleil des mines.
08:50Mais là, il fait beau à Oberhof.
08:52Tanguy, toute l'équipe de France qui est là pour cette traditionnelle photo et partager ce bonheur, racontez-nous.
09:01Oui, la photo qui va se mettre en place.
09:03Comme d'habitude, comme après chaque podium.
09:06Une photo auquel on s'habitue cette saison.
09:10Mais Saoud avait quand même énormément de podiums pour cette équipe de France.
09:15Chez les garçons, chez les filles.
09:17Les filles qui étaient 6 dans les 12 hier, 5 français dans les 10 aujourd'hui.
09:21C'est quand même un début d'année 2025 ahurissant pour l'équipe de France.
09:27On fera un point sur le nombre de podiums.
09:29La France qui est loin devant la Norvège.
09:31C'est remarquable cette saison fantastique qui se prolonge.
09:33On vit ça comme si vous étiez au Oberhof.
09:45Et après avoir un petit peu innové, cette fois-ci on revient à la bonne photo collective traditionnelle.
09:50On parle de mamath au centre.
10:00C'est l'entraîneur de tir et on expliquera pourquoi il a une position centrale aujourd'hui.
10:05Ils reviennent de loin les bleus pour fêter ça au Oberhof.
10:21J'irais couper avec Simon pendant que ça crie derrière moi.
10:27C'est vous le patron Tanguy. Vous faites comme vous voulez.
10:30Il ne peut pas sauter tout simplement parce qu'il s'est fait les ligaments croisés pendant les vacances.
10:34Mais là on s'en fout du genou.
10:36C'est une journée exceptionnelle quand on est coach de l'équipe de France.
10:39Une journée de venir faire un triplé sur un sprint.
10:43Sur un début d'année à Oberhof où souvent on est en manque de confiance.
10:47Il suffit de regarder un petit peu les résultats des dernières années ici sur ce site.
10:51Ça fait vraiment plaisir.
10:53Avec des beaux tirs à la clé aussi.
10:55Il y en avait qui cherchaient un petit peu sur le début de saison.
10:57Je crois que Jean-Pierre a trouvé quelques clés ces derniers jours avec les gars.
11:02Donc ça reste à le confirmer.
11:03Toujours pareil, on ne s'enflamme pas.
11:05Mais on va profiter du moment quand même.
11:07C'est des sommes de courses individuelles.
11:08Mais ça reste un exploit collectif parce qu'il y a 5 garçons dans les 10.
11:13Et ça fait 48 sur 50 au tir.
11:15Il y a un an je regardais.
11:17Quentin était 14ème de cette course.
11:19Fabien 28ème.
11:20Et c'était tout pour le top 30.
11:22L'écart est quand même énorme par rapport à ce qu'il produisait il y a encore un an.
11:26Je pense qu'il y a eu une petite période d'adaptation.
11:29Et des petits réglages à trouver.
11:31Maintenant ça se passe bien cette année.
11:34On est sur la bonne lancée.
11:36Et on va essayer de continuer comme ça pour le reste de la saison.
11:39Le coach et l'athlète.
11:41Les deux amis.
11:43On s'est parfois posé des questions sur comment ça se gérait.
11:47Parce que vous connaissez depuis très longtemps.
11:49On voit que les choses progressivement se mettent en place aussi.
11:52Avec toute l'équipe.
11:54Entre un groupe, un staff et des athlètes.
11:56Une de nos forces je pense c'est qu'on se dit les choses.
12:00Je pense que ça fait rire.
12:02Mais il n'y a pas de tabou.
12:04Il n'y a pas de gêne.
12:05Et je pense que l'amitié qu'on peut avoir en dehors du biathlon.
12:08C'est ça aussi.
12:10Passer nos rôles respectifs.
12:12Pour se dire les choses et avancer.
12:14Parce que le but ultime pour chacun de nous.
12:16C'est de faire ce genre de perfs collectifs et individuels.
12:20C'est comme ça qu'on avance aussi.
12:23Qu'est-ce qu'il y a de sentiment qui prédomine ?
12:26Quand vous regardez vos trois athlètes sur le podium.
12:28Il y a un fort sentiment de fierté.
12:30De travail accompli.
12:31Un fort sentiment de fierté qui prédomine aujourd'hui.
12:34Les gars se sont pris en main ces derniers jours.
12:36Pour arriver à mettre en place ce qu'il fallait sur la course du jour.
12:40Ce résultat met en lumière tout l'investissement des athlètes d'abord.
12:49Et d'une équipe ensuite aussi qui est là pour les soutenir.
12:52On a les techniciens qui travaillent à pied d'oeuvre depuis le début de semaine.
12:55Qui sont venus chercher aujourd'hui des gros skis pour tout le monde.
12:58C'est un gros sentiment de fierté.
13:01Pas seulement pour moi mais pour l'ensemble de l'équipe.
13:04La consigne c'est d'aller vite faire la récupération pour être en forme demain.
13:08Qu'est-ce qu'il faut lui dire ?
13:11Tu viens de lui dire, allez vite faire la récupération pour demain.
13:14Je pose les affaires dans le bus.
13:17Et moi je rentre en courant.
13:18Comme ça j'ai déjà fait la récup.
13:20Une petite friandise, une sucrerie pour se féliciter.
13:24Le petit massage.
13:27Sucrerie à base de chocolat.
13:30Petit massage.
13:33La cible commandée en ligne est arrivée ?
13:36Bien sûr, elle est prête.
13:39Elle est utilisée depuis hier.
13:41On se demande si on doit utiliser des fléchettes 22 grammes ou 23 grammes.
13:44Mais on est tellement nul, ce n'est pas notre niveau.
13:47On aime bien se prendre la tête sur des détails alors qu'on n'a pas le niveau de choisir des fléchettes.
13:51Cela dit, on rigole avec les fléchettes.
13:54Mais ça permet parfois plutôt que de rester allongé dans sa chambre à rien faire.
13:58Et à tourner en rond, de penser un peu à autre chose.
14:01Je pense que c'est double tranchant.
14:03On va dire que c'est grâce aux fléchettes, tout le monde va se mettre aux fléchettes.
14:06Si on faisait aucun français les 30 premiers, on aurait dit qu'ils font n'importe quoi.
14:09Vous savez, tout le reste de la coupe du monde va se mettre aux fléchettes.
14:13Parce qu'on a fait le triple aujourd'hui.
14:15On l'a dit aux médias, aux étrangers.
14:17J'ai envie de dire, je crois qu'on a gagné le droit d'en refaire surtout.
14:21Parce qu'aujourd'hui, il n'y aurait pas eu un mec dans les 20.
14:25Je pense qu'on aurait pris une petite brasse d'avoir autant joué.
14:29On s'amuse bien et c'est cool.
14:32Je ne sais pas s'ils l'ont raconté hier, on a tous tiré une flèche pour jouer notre tir du jour.
14:36C'était 6-4-2.
14:38On a dit, allez JP, tu en tires une seule.
14:41Si tu mets 10, on fait tous une bonne course.
14:44Il a tiré dans le 10 et on a sauté.
14:47On sautait tous ensemble comme des vrais.
14:50Juste avant de vous laisser, il y a évidemment l'euphorie de se tripler.
14:53Il y a quand même une course demain.
14:56Est-ce qu'il faut rester sur son petit nuage quand c'est comme ça ?
14:59Ou est-ce qu'il faut vite se projeter sur la suite ?
15:02On n'a pas trop le temps de réfléchir. On repart demain à 14h.
15:05Je ne sais pas l'heure de la course.
15:08On ne va pas aller au chapiteau ce soir.
15:11On a la chance d'avoir une cérémonie des médailles sur la place avec tout le monde.
15:16Les gars ont déjà vécu parce que c'est des bosses.
15:19Ce sera ma première le soir comme ça.
15:22On se remet un petit coup de dents ce soir pour bien profiter.
15:25Après, on aura le temps demain de penser à la course de demain.
15:28Merci. A tout à l'heure au centre du village.
15:31Le message est passé Tanguy.
15:34Pour les retrouver ce soir et les images,
15:37on les découvrira demain à partir de 11h.
15:40C'est le rendez-vous pour les deux poursuites.
15:43C'est extraordinaire la légèreté, l'euphorie que ça procure de les voir comme ça à Oberhof.
15:46C'est un site hautement symbolique.
15:49On se souvient des championnats du monde à Oberhof.
15:52L'équipe de France masculine avait décroché la victoire en relais.
15:55C'était une performance exceptionnelle.
15:58Mais dans un contexte extrêmement lourd,
16:01on sentait la séparation qui était en route entre les biathlètes et leur staff.
16:06Depuis, du chemin était parcouru.
16:09On les retrouve au sommet individuellement.
16:12C'est l'occasion aussi d'avoir une pensée pour Vincent Vitos
16:15qui en son temps a apporté énormément aux biathlètes français
16:18même si les chemins se sont séparés entre lui et les biathlètes.
16:21C'est très fort ce qu'ils vivent aujourd'hui.
16:24De toute façon, une carrière se construit pierre après pierre.
16:27Ce qui a été fait comme travail dans le passé sert forcément à quelque chose aujourd'hui.
16:30Il y avait peut-être des choses à remettre en place.
16:33Recréer quelque chose avec un nouveau staff, non pas parce que ça n'allait pas
16:36mais plus pour se donner un nouvel élan parce que c'est aussi comme ça.
16:39Sinon, au bout d'un moment, on finit par se lâcher, on tourne en rond.
16:42Pour pouvoir rester performant, il faut apporter de la nouveauté.
16:45C'est ce qu'on voit à tous les niveaux, que ce soit au niveau technologique,
16:48au niveau des individus qu'on intègre dans les groupes mais aussi des staffs.
16:51Des fois, il faut accepter qu'il y ait des changements.
16:54Il a fallu attendre pendant un an que Simon et Jean-Pierre trouvent vraiment leur place,
16:57leur discours et on sent que ça commence vraiment à porter ses fruits.
17:00On est à un an des Jeux Olympiques.
17:03Tout semble aller très bien pour l'instant donc c'est génial.
17:06Tant mieux, on prend. Après, Simon nous le rappelle, c'est du biathlon.
17:09Il ne faut jamais trop s'emballer. À tout moment, ça peut tourner.
17:12On peut aussi dire que cette année en France, on a beaucoup de chance
17:15au niveau des conditions de neige, dans les massifs, il y a de la neige de partout.
17:18Sur cette trêve entre Noël et la période qu'on vit maintenant,
17:21les biathlètes ont pu s'entraîner correctement.
17:24Emilia était en Norvège mais les autres ont pu s'entraîner correctement en France.
17:27Ce qui n'était peut-être pas tout à fait le cas les années précédentes.
17:30Ça, ça fait aussi la différence pour concurrencer les Norvégiens
17:33qui, eux, touchent la neige tout le temps puisqu'ils sont très fournis à ce niveau-là.
17:36Plein de petits éléments qui sont positifs,
17:39qui font qu'aujourd'hui, on a une équipe de France
17:42qui domine la course du jour.
17:45On s'en félicite, on est heureux
17:48et on leur souhaite la même chose demain.
17:51La tournée médiatique qui se poursuit pour Fabien Claude, Quentin Fillon-Maillet
17:54et Emilia Jaclin, c'est l'IBU, la fédération internationale
17:57qui recueille également les réactions des biathlètes.
18:00Vous pouvez les retrouver sur le site de l'IBU
18:03et les réseaux sociaux.
18:06Egalement, ce triplet fantastique, Anaïs avant d'en venir à la renaissance
18:09de Quentin Fillon-Maillet, c'est aussi pour Simon Fourcade.
18:12On a senti d'ailleurs, Alexis, vous en parlerez juste après,
18:15de l'émotion de voir Simon heureux comme ça.
18:18C'est long de construire une équipe quand on est un nouveau stade.
18:21Vous avez connu ça dans l'équipe de France.
18:24Mais aujourd'hui, pour Simon Fourcade, pour Jean-Pierre Hamat,
18:27c'est aussi très symbolique et c'est très précieux ce qu'ils vivent en ce moment.
18:30Oui, tout à fait. J'ai eu plusieurs entraîneurs dans ma relativement longue carrière.
18:33Une riche carrière.
18:36Enrichie par différents staffs, en effet, ça a tourné.
18:39Et à chaque fois, c'est vrai que ça prend un peu de temps
18:42de trouver cet équilibre, ce rapport de confiance,
18:45que ça s'installe et que tout le monde ait sa place dans chacun des...
18:48Oui, c'est très subtil, on va dire.
18:51Et je pense qu'aujourd'hui, oui, Jean-Pierre et Simon,
18:54ils peuvent vraiment savourer cette réussite.
18:57C'est un travail collectif, un travail de longue haleine
19:00qui aboutit à un grand succès.
19:03Je leur souhaite qu'il y en ait d'autres, évidemment.
19:06Il faut savourer, parce que ce n'est pas si évident que ça,
19:09que ça se reproduise, mais je trouve que c'est vraiment beau.
19:12Et les émotions que Simon nous a partagées,
19:15et cette envie d'englober tout le monde,
19:18le staff aussi inclus, les autres athlètes aussi,
19:21c'est vraiment appréciable.
19:24Moi, ça me plaît beaucoup.
19:27Ça vous touche, c'est normal.
19:30Vous voyez, Jérémie Hansman qui s'est attardé
19:33sur Jean-Pierre Hamat pendant le podium,
19:36pendant que l'entraîneur de tir en profitait.
19:39Pourquoi c'est si important de souligner la personnalité
19:42et le travail de Jean-Pierre Hamat aujourd'hui, Alexis ?
19:45C'était un ancien immense champion, champion olympique
19:48avec l'équipe de France au tir pistolet,
19:51pour Jean-Pierre Hamat.
19:54Jean-Pierre, c'est quelqu'un qui a depuis,
19:57pas seulement là, peut-être que certains le découvrent maintenant,
20:00c'est quelqu'un qui apporte au biathlon français
20:03depuis 20, 30 ans, 25 ans, je ne sais pas.
20:06Plusieurs décennies.
20:09C'est lui qui m'a formé au tout début de ma carrière
20:12quand j'étais dans les catégories cadet.
20:15C'est quelqu'un qui est là depuis toujours dans le biathlon.
20:18Il a été capable de faire un transfert
20:21entre ce qui se passait sur le tir de précision
20:25Il a amené Franck Badiou dans son sillage.
20:28Ils ont réparé toutes les carabines.
20:31Ce qui est intéressant à noter pour Jean-Pierre,
20:34c'est que pendant des années, il a formé les jeunes.
20:37Il a été également l'entraîneur de Raphaël Poiré, de grands champions.
20:40Il a eu ce rôle très important au sein de l'équipe de France.
20:43Ensuite, il a été peut-être un peu décrié il y a quelques années
20:46quand il allait entraîner la Chine pour les Jeux olympiques de Pékin
20:49où ils avaient besoin des meilleurs.
20:53C'est très sympa de le voir retrouver sa place en équipe de France.
20:56C'est facile de le décrier parce que pendant quelques années,
20:59il a fait un choix pour aller s'ouvrir à d'autres choses.
21:02Mais au final, c'est quelqu'un qui a tellement apporté au biathlon français
21:05qu'on pourra toujours le remercier.
21:08Aujourd'hui, c'est assez symbolique de voir qu'il a réussi à reconstruire
21:11l'équipe de France au niveau du tir et que ça marche de mieux en mieux.
21:14Moi, Jean-Pierre, je le félicite pour ça.
21:17Et Simon, c'est la même chose.
21:20C'était pas une tâche facile.
21:23Tout le monde leur a dit qu'ils étaient sûrs d'y aller parce que là,
21:26ils allaient se lancer dans quelque chose.
21:29Il y a des fortes têtes dans cette équipe de France.
21:32Il va falloir faire leur place. Ce n'était pas gagné d'avance.
21:35Tout le monde leur a dit de méfier parce qu'ils avaient peut-être plus à perdre
21:38qu'à gagner. Et là, on voit qu'aujourd'hui, Simon et Jean-Pierre
21:41ont trouvé leur place, ont trouvé les mots, ont trouvé la façon
21:44d'entraîner ce groupe et que c'est performant.
21:47Tant mieux, c'est chouette. On est aussi contents quand les choses se font
21:50même si elles se font dans la difficulté. Quand elles se font et qu'elles finissent
21:53par être belles, c'est du plaisir.
21:56Et ça prend du temps. C'est important de l'expliquer parfois même si c'est dur
21:59à percevoir et à comprendre. Mais ça prend du temps.
22:02Il a fallu un an à ce staff pour stabiliser cette équipe
22:05et l'amener à un niveau historique, ce triplé fabuleux.
22:08Fabien Claude, accompagné d'Emilien Chaclin et de Quentin Fillon-Maillet
22:11qui s'est imposé aujourd'hui sur ce sprint.
22:14La France qui domine cette saison de biathlon. Anne-Sophie, pour ceux
22:17qui nous rejoindraient, 16h07. Le triplé français sur le sprint
22:20au lendemain de la victoire de Paul Abboté. Et ça garnit un petit peu plus
22:23le panier de podium de l'équipe de France.
22:26C'est une neuvième victoire et 23 podiums désormais au total
22:29pour l'ensemble de l'équipe de France.
22:32On prend l'équipe de France féminine, masculine. On prend également les relais
22:35en considération tout comme les relais mixtes au total.
22:38C'est 24 courses qui ont été disputées depuis le début de l'hiver.
22:41Donc la France compte 23 podiums, 9 victoires.
22:44Loin, je ne sais pas, mais devant la Norvège.
22:47Je ne crois qu'il en soit avec cet succès pour les Norvégiens
22:50pour 19 podiums.
22:53Tanguy, vous continuez de discuter avec Fabien, avec Quentin tout à l'heure.
22:56Qu'est-ce qu'il se dit ? On a le droit de partager ça avec nos téléspectateurs ou pas ?
23:01Non mais parfois il faut savoir les laisser un petit peu tranquilles.
23:04Je me suis éloigné. Je laisse Jérémy faire les images
23:07et j'éloigne un peu mon micro.
23:10C'est avec Jérémy Hansmein. On salue Charles-Antoine Nora.
23:13Très fort également qu'on va retrouver très vite sur le biathlon.
23:22On a quand même tendu l'oreille. On ne peut pas s'en empêcher.
23:25Mais on va les laisser tranquilles et savourer ce bonheur
23:28de l'équipe de France. Ce triplet, le dernier,
23:31c'était il y a près de 5 ans. C'était pour la dernière course de Martin Fourcade.
23:34Là aussi, il y a un symbole.
23:37Martin Fourcade est là. C'était le 14 mars 2020.
23:40Il était accompagné de Quentin et d'Emilien également.
23:43Quentin de retour sur la plus haute marche du podium.
23:46On va le réécouter. C'était juste après la course avec Tanguy.
23:49Et on le réécoute avec bonheur parce que l'émotion
23:52de Quentin Fillon-Maillet, elle dit tout du chemin traversé
23:55depuis près de 3 ans maintenant pour s'imposer de nouveau aujourd'hui.
24:01Ce n'est pas terminé mais ça a été le chemin de croix
24:04pour en arriver là. La bagarre des deux dernières années
24:07pour aller chercher la formant-ski.
24:10Ce début de saison, le tir qui ne va pas du tout.
24:13C'était une remise en question.
24:16Qu'est-ce qu'il faut faire ?
24:19Est-ce que j'en suis capable ou pas ?
24:22Beaucoup de questions.
24:25Et enfin cette victoire signifie beaucoup pour moi.
24:28La puissance des émotions est décuplée
24:31parce que ça fait un moment que je n'ai pas gagné individuellement.
24:34Et de ramer pendant plusieurs années, voire plusieurs mois,
24:40à essayer de trouver des solutions pour retrouver le podium,
24:44retrouver la victoire, ça crée encore plus d'émotions.
24:49Et là, je suis vraiment content.
24:52On sent toute la souffrance quasiment à Alexis de Quentin
24:55qui était à un tel niveau double champion olympique,
24:58qui était le meilleur biathlète de la planète.
25:01Après énormément de travail, qui n'y arrivait plus ?
25:04C'est tout ce qu'on sent dans son entretien.
25:07Il a eu peut-être ces phases de carrière qui sont des fois assez logiques.
25:10Il a eu vraiment cet objectif principal d'aller gagner le général,
25:13d'aller chercher des titres olympiques. Il les a eus.
25:16Puis derrière, on se retrouve dans une phase où c'est un peu plus difficile
25:19déjà de digérer tout ça quand on a atteint son objectif principal.
25:22Et puis après, de se remettre sur de nouveaux objectifs.
25:25Il a eu ces moments de doute où il fallait qu'il trouve vers quoi il tendait.
25:28Mais parfois, il a un petit peu forcé, c'est ça ?
25:31Il a forcé peut-être un peu trop.
25:33Et par contre, on sait que c'est quelqu'un qui travaille justement.
25:36Alors, il a dû réadapter le travail et peut-être comprendre
25:39que ce n'était pas en travaillant toujours le plus possible
25:42qu'on devenait le plus fort possible.
25:45C'était plus en travaillant le mieux possible.
25:48Il a eu ces phases où aussi, des fois, quand on vieillit
25:51ou quand on avance dans une carrière, on peut être malade,
25:54on peut être blessé, ce genre de choses.
25:57Donc, il faut faire avec tout ça quand on est sportif de haut niveau.
26:00Et le problème, c'est que quand on est malade dans la vie de tous les jours,
26:03on s'en rend à peine compte. Si ce n'est pas trop grave, ça ne vous gêne pas.
26:06Mais si ça tombe en plein milieu de l'hiver avec la blessure au mauvais moment
26:09pendant la préparation, ce genre de choses, ça peut vite avoir des conséquences
26:12que vous mettez des fois une ou deux saisons à complètement évacuer.
26:15Donc là, pour Quentin, on est actuellement dans une phase
26:18où il semble retrouver la forme parce que dès le premier tour,
26:21il est ultra rapide. On va voir combien de temps ça dure.
26:24Il est plus rapide, bien plus rapide que sur le mois de décembre.
26:27Et ça, c'est super intéressant. Au niveau du tir, il nous explique avoir
26:30trouvé quelques petites choses au niveau technique avec Jean-Pierre Amat.
26:33Là aussi, on attend de voir dès le premier tir de la poursuite
26:36si ça se confirme et si les tirs couchés restent bons.
26:39C'était ça qu'il l'handicapait souvent sur les premières courses de l'hiver.
26:42Plein de petits détails comme à chaque fois, mais c'est ça le biathlon.
26:45Il faut réussir à tous les assembler.
26:48Pour remettre en route Anne-Sophie, une courbe de résultats
26:52qui n'était pas au niveau de ce qu'il attendait, Quentin, jusqu'à aujourd'hui.
26:56Oui, Quentin Fillon-Maillet qui a toutefois signé un podium cette saison.
27:01On se souvient même que le podium avait été partagé sur la Mastart
27:06avec Éric Perrault, deuxième place sur la Mastart.
27:09Et effectivement, ensuite sprint, poursuite Mastart aux Grands Bourgondins
27:13qui ont été en deçà de ses attentes.
27:16On notera toutefois que Quentin Fillon-Maillet, la saison dernière,
27:19c'est un seul podium. C'était cette médaille de bronze sur la Mastart des Mondiaux.
27:24On s'en souvient tous. Là déjà, c'est le double.
27:28Il y a deux podiums déjà cette saison pour Quentin Fillon-Maillet.
27:31Deux podiums alors qu'on a seulement passé un tiers de la saison.
27:34Tanguy, votre témoignage, vous qui êtes au plus près de toute l'équipe de France,
27:38de Quentin, vous avez suivi ce chemin qui était très difficile pour revenir au haut niveau.
27:42Pour résumer le mieux à nos téléspectateurs,
27:45pour parler de Quentin Fillon-Maillet, qu'est-ce que vous diriez pour mesurer
27:48l'émotion qui l'a d'ailleurs envahi à votre micro tout à l'heure ?
27:54C'est quelqu'un qui ne s'est jamais laissé aller à se dire
27:59peut-être que le plus fort de ma carrière est derrière moi
28:02et que je dois accepter cette situation.
28:04C'est quelqu'un qui continue de travailler, même quand ça ne paye pas sur les résultats.
28:08C'est un vrai laborieux et qui encore, il y a quelques jours,
28:12travaillait sur sa carabine, continuait avec Jean-Pierre Hamad
28:15d'essayer de trouver des solutions techniques,
28:17parce que ça ne passait pas sur le tir couché.
28:19Est-ce que c'était mental ? Est-ce que c'était technique ?
28:21Effectivement, ils ont peut-être trouvé une solution en reculant un peu la plaque de couche
28:25pour essayer de trouver plus de stabilité.
28:28En fait, ça a agrandi un peu la carabine et ça lui permet, couché,
28:32de venir tendre un peu, de mettre plus de tension
28:35et d'avoir peut-être un meilleur groupement.
28:37C'est ça qu'ils espéraient, c'est ça qui s'est passé sur le tir aujourd'hui.
28:40Mais tout ça pour vous dire que le biathlon de Quentin,
28:43c'est un éternel recommencement.
28:44Parfois, on trouve des solutions et puis ça finit par se dégrader.
28:47Puis, il faut retourner au travail pour retrouver de nouvelles solutions,
28:50pour réussir à tirer de nouveau.
28:52Et c'est pareil sur la partie physique.
28:54C'est la victoire d'un laborieux et de quelqu'un qui ne lâche rien.
28:58Et on espère que ça va se maintenir comme ça pour Quentin Fiammaillet.
29:02Et la fameuse explication que vient de donner Tanguy,
29:04on va la visualiser avec vous, Alexis.
29:06Déjà, pour tout simplement vous dire où ça se passe, la plaque de couche,
29:09c'est vraiment cette partie-là.
29:10Dessus, il y a deux béquets qui sont fixés.
29:12Et vous voyez, suivant les formats de carabine,
29:14on peut plus ou moins la régler facilement.
29:15Donc là, on est sur une carabine où ça se règle très facilement.
29:18Il suffit de rallonger ou de raccourcir la plaque de couche.
29:22Ça peut tout changer au niveau de la sensation dans l'épaule.
29:24Et peut-être qu'Anaïs peut nous expliquer vraiment ce que ça a comme incidence
29:28quand on la rapproche ou quand on l'éloigne.
29:30En tout cas, c'est sur cette zone-là que Quentin a travaillé ici
29:33pour reculer cette partie contre laquelle vient se mettre l'épaule.
29:37En fait, la difficulté sur le tir en tant que biathlète,
29:40c'est qu'il y a les deux positions.
29:41Il y a le tir couché et le tir debout.
29:43Et pour chacune de ces positions, on va avoir des spécificités,
29:46des petites demandes un peu différentes.
29:48Et c'est vrai que pour un tir debout en bonne maîtrise de l'arme,
29:53plus la crosse va être courte, plus on va la tenir à nous,
29:56plus ce sera confortable et logique.
30:00Par contre, pour le tir couché, il est vrai que rallonger un petit peu cette crosse
30:04peut donner un peu plus d'air dans la position,
30:07une position qui semble plus confortable.
30:09Et aujourd'hui, du coup, Quentin disait que c'était lui amener plus de confort.
30:13Sur le coup, moi j'ai pensé, ah oui, ils ont dû diminuer, raccourcir la crosse.
30:17Et non, c'est l'inverse.
30:18Mais justement, parce qu'aujourd'hui, on parlait du tir couché.
30:20Et c'est vrai que moi, j'avais pensé à améliorer le confort du tir debout,
30:23ce qui n'était pas l'importance.
30:24Mais voilà, en fait, la difficulté du biathlète,
30:27c'est de trouver une position qui soit la plus optimale
30:31entre les deux positions.
30:33La position de la crosse, techniquement,
30:36pour trouver le meilleur équilibre pour les deux positions.
30:39C'est la deuxième fois dans la carrière de Quentin
30:41qu'on déverrouille quelque chose juste d'un point de vue technique.
30:44On se rappelle de Franck Badiou.
30:45Là, le tir couché était parfait.
30:47Il s'était rendu compte que quand il s'installait,
30:49il bougeait légèrement sa carabine et du coup, ça déréglait.
30:52C'est ça.
30:53Il venait mettre un coup plus au niveau des éléments de visée.
30:55Au moment d'ouvrir.
30:57On est vraiment, oui, sur des réglages qui sont hyper fins.
31:00Les carabines, elles se ressemblent toutes.
31:03Elles ont une partie métallique qui est assez similaire
31:05pour presque tous les biathlètes.
31:06Par contre, la partie en bois, on va vraiment la travailler
31:08par rapport à sa morphologie.
31:10Également, au niveau de la hauteur des éléments de visée,
31:12on peut régler beaucoup, beaucoup de choses.
31:14Et il y a tellement de détails à régler
31:16que c'est dur de savoir sur lesquels il faut influer.
31:18Donc là, on est vraiment sur ce contact.
31:20Vous voyez, par exemple, si le contact,
31:21je l'ai comme ça, de cette manière-là,
31:23et si je viens le renforcer,
31:24ce n'est pas le même type de contact.
31:26Sauf que rien que ça, ça peut tout changer.
31:28Si la carabine, elle rentre de cette façon-là
31:30dans mon épaule ou si elle rentre de cette façon-là,
31:32je ne vais pas du tout avoir les mêmes pressions.
31:35Donc, Quentin, ce qu'on est venu faire,
31:36c'est qu'en fait, moi, je vais le faire
31:38en tirant dessus, mais lui, ce qu'on vient de faire,
31:40c'est qu'il n'était pas assez contre sa carabine.
31:42Donc, on est venu, d'après ce que nous explique Tanguy,
31:44si c'est bien ça, on est venu rallonger cette partie-là.
31:47Et ça a pour conséquence que, paf,
31:49il est avec un contact plus franc sur sa carabine
31:52et donc peut-être un meilleur maintien au niveau du départ.
31:54– Meilleure stabilité, c'est ça ?
31:55– Pas forcément, parce que ce n'est pas toujours en biais plomb
31:57quand on rajoute de la tension qu'on va être plus stable
31:59parce qu'au contraire, on peut amener des gestes parasites
32:01dus à cette tension.
32:02Donc, c'est un équilibre qu'il faut retrouver,
32:03mais peut-être que là, c'était trop léger
32:05et qu'il fallait remettre un peu de contact.
32:07– Tanguy, pour un élément supplémentaire ?
32:11– Non, mais alors, c'est l'explication immédiate
32:14de ce résultat qui nous paraît simple,
32:18mais il faut attendre quand même plusieurs courses
32:20avec ce réglage-là pour voir si c'est payant
32:22aussi sur la durée.
32:24Là, on en tire un peu des conclusions hâtives.
32:27Le résultat, c'est qu'il a fait effectivement 10 sur 10
32:30et que ça l'a sûrement aidé puisqu'il en a parlé en interview.
32:33Mais soyons prudents, parce que parfois,
32:36il suffit d'un nouveau grain de sable ailleurs
32:39pour que ça se détériore de nouveau.
32:40Ce n'est surtout pas ce qu'on lui souhaite.
32:42– Après là, on est vraiment, nous, sur de l'explication factuelle
32:44du geste qu'il a fait.
32:45Est-ce qu'effectivement, ça l'aidera à gagner
32:47toutes les courses qui vont se produire ?
32:49On ne sait pas.
32:50Mais vraiment, ces tout petits détails,
32:52ces tout petits réglages sur une carabine,
32:54ça peut quand même changer beaucoup de choses.
32:56Et puis, il suffit que ça marche d'entrée,
32:58comme ça vient de marcher aujourd'hui.
32:59Ça nous amène de la confiance.
33:00Et après, vous êtes dans un cercle vertueux
33:03qui vous emmène vers des choses
33:05où vous n'avez plus vraiment de limites.
33:06On se rappelle, il y a quelques saisons,
33:08quand Quentin était justement dans ce mode-là,
33:10il était quasiment devenu inarrêtable.
33:12Moi, ce qui m'a surtout impressionné aujourd'hui,
33:14chez lui, c'est cette rapidité dans le premier tour.
33:17Faisons les temps de ski, Alexis.
33:20Voyons les temps de ski.
33:21Expliquez-nous la rapidité de Quentin
33:24par rapport aux autres.
33:25On va découvrir les temps de ski.
33:26Puis, vous allez nous analyser ça, Alexis.
33:28Qu'est-ce qui était le plus marquant ?
33:30Quentin, on le dit souvent, c'est un diesel.
33:31C'est quelqu'un qui met un peu de temps
33:33avant de vraiment lancer la machine.
33:34Et là, il a le premier temps du premier tour.
33:37Alors, si on regarde les temps
33:38qu'on a affichés à l'image,
33:39c'est le temps général.
33:40Au niveau des temps de ski,
33:41c'est très bon pour Quentin.
33:42Il a le troisième temps de ski
33:43à seulement 5 secondes de celui de Johannes.
33:45On va quand même rappeler
33:46que Johannes, il est censé être malade.
33:47Pour celui de Thomas, il est très rapide.
33:49Donc, il n'est qu'à une seconde 8.
33:50Oui, il a une seconde 8.
33:51Mais juste, Johannes, malade,
33:53il a quand même le meilleur temps de ski.
33:54Rappelez-vous de ça
33:56parce que ça peut quand même avoir son incidence
33:58sur le reste du mois de janvier.
33:59On constate que Quentin, à 5 secondes,
34:01c'est très bon.
34:02C'est vraiment un des tout meilleurs temps de ski.
34:04Hulda, là, se méfiait aussi.
34:05Un quatrième temps de ski.
34:06Et puis, Emilien a 10 secondes
34:08avec le cinquième temps de ski.
34:09Fabien avec le huitième temps de ski.
34:11Eric avec le treizième temps de ski.
34:13Et puis, Emilien, avec le dix-neuvième temps de ski,
34:16a seulement 30 secondes de retard.
34:17C'est des très, très bons temps de ski.
34:19Ça vous permet, avec un 10 sur 10 ou un 9 sur 10,
34:21d'exister sur des sprints.
34:23On vient de le voir aujourd'hui.
34:24Sur la poursuite, ils auront les armes
34:26pour pouvoir se défendre, les Français.
34:27Mais moi, ce qui m'a marqué,
34:28c'est vraiment le temps du premier tour de Quentin.
34:30On le dit souvent, c'est un diesel,
34:31il a du mal à se lancer dans sa course.
34:33Aujourd'hui, il a le meilleur temps du premier tour.
34:35Il a le troisième temps du deuxième tour.
34:37Et il a le dixième temps du dernier tour.
34:39Donc, ça veut dire qu'il a peut-être changé un peu
34:41sa façon de courir.
34:42Il est rentré de manière très, très intense,
34:44très, très franche dans cette course,
34:45ce qu'il ne fait pas à chaque fois.
34:48Quentin Fillon-Maillet qui s'impose devant
34:50Fabien Claude et Emilien Jacquelin.
34:52C'est le premier triplé français depuis près de cinq ans.
34:55Le dernier, c'était avec Martin Fourcade,
34:57sa dernière course.
34:58Eh bien, on revoit les images ?
35:00Vous voulez ?
35:01Un plaisir.
35:02Redécouvrons ces images.
35:03Martin Fourcade, vous vous rendez compte,
35:04c'était une époque assez incroyable.
35:07C'était le Covid.
35:08C'était le tout dernier événement sportif
35:11dans le monde en direct.
35:13C'était tombé sur le biathlon
35:14et c'était tombé sur la dernière course
35:16de la carrière de Martin Fourcade.
35:18Ce jour-là, triplé pour les Français.
35:20Ça semble irréel, Alexis.
35:22Oui, c'était des moments très particuliers.
35:24On avait la chance de pouvoir encore travailler
35:26à ce moment-là alors que le reste était à l'arrêt.
35:29Et ça avait fait une ambiance assez exceptionnelle
35:32pour cette fin de carrière de Martin.
35:34Et vous y étiez, Anaïs ?
35:35Oui, j'y étais.
35:37C'est des belles images.
35:38Elles me touchent parce que Martin,
35:40je trouve qu'il manque au biathlon,
35:42même s'il y a plein de belles choses sans lui.
35:45Il m'a tellement accompagnée dans toute ma carrière
35:49que c'est chouette.
35:51C'était un beau moment,
35:52une belle façon de terminer.
35:54Même si après ça,
35:55ce que je disais le lendemain,
35:56ils nous ont foutus dehors
35:57avec un grand coup de pied aux fesses
35:58qu'on rentre vite chez nous en France,
36:00s'enfermer.
36:01C'était le début d'un autre monde.
36:04C'était assez particulier.
36:05Mais c'est bien de remettre ça, les Français.
36:08C'est bien qu'on refasse un beau triplé français.
36:11Pour vous dire à quel point la journée
36:13qu'on vient de vivre est assez extraordinaire
36:15du côté de l'équipe de France.
36:16Nouveau triplé quasiment cinq ans après,
36:18avec Émilien Jacquelin.
36:19Toujours là donc.
36:20On parlera de Fabien Claude dans un instant.
36:21Mais le nouveau Émilien Jacquelin,
36:23peut-on dire désormais ?
36:25On le réécoute au micro de Tanguy.
36:27Puis Alexis, Anaïs, Anne-Sophie et Tanguy,
36:29vous nous direz à quel point demain,
36:31la course peut être fantastique également
36:33pour Émilien sur la poursuite.
36:35Globalement, depuis le début de saison
36:37et même la fin de saison dernière,
36:39j'arrive à avoir des gestions de course
36:41qui sont un peu plus matures, on va dire.
36:43Aujourd'hui, les sensations à l'échauffement
36:46n'étaient pas des meilleures.
36:48Je me sentais un petit peu mou.
36:51J'ai mis beaucoup d'engagement
36:53sur le décrassage hier matin.
36:55J'en ai refait un l'après-midi.
36:56J'en ai fait un ce matin,
36:57pour essayer de me réveiller.
36:59Je ne me sentais pas super.
37:01J'ai vraiment essayé d'optimiser
37:02avec une très bonne gestion de course aujourd'hui.
37:04Je savais que je n'avais pas
37:06l'explosivité nécessaire,
37:08mais en faisant une bonne gestion de course
37:10et surtout au niveau des bosses ici,
37:12il y avait moyen d'être régulier
37:14et de limiter la casse.
37:16C'est vrai que lorsque je pars
37:18avec un peu plus de retenue,
37:20j'ai tendance à avoir un bon rythme derrière.
37:22C'est ce que j'ai pu faire aujourd'hui.
37:24La bonne gestion de course pour Émilien.
37:26On est sur un nouvel Émilien,
37:28carrément, Alexis.
37:30C'était assez rare de le voir partir
37:32avec le meilleur temps de ski, normalement.
37:34Il est pour Émilien, ce meilleur temps de ski du premier tour.
37:36Aujourd'hui, il est parti avec le 13e temps de ski
37:38dans le premier tour.
37:40Il laisse 9 secondes à Quentin sur ce premier tour.
37:42Ensuite, il a vraiment réaccéléré
37:44de manière très franche dans le deuxième tour.
37:46Là, il a le meilleur temps du deuxième tour, Émilien.
37:48Et il a le 7e temps du troisième tour.
37:50Contrairement à des fois où il allait
37:52plutôt sur le 20e ou le 30e temps
37:54du dernier tour, là on voit qu'il a encore le 7e temps.
37:569 secondes d'Huldal qui lui a fait
37:58un petit peu comme cette nouvelle génération
38:00des Norvégiens, que ce soit Sweerum ou Huldal.
38:02Je l'ai expliqué au début de la saison.
38:04Ils ont une gestion de course
38:06où ils font des reverse splits.
38:08En fait, ils accélèrent au fur et à mesure.
38:10Ils vont de plus en plus vite au fur et à mesure de la course.
38:12Ils partent assez doucement et ils sont capables
38:14de réaccélérer pour faire un dernier tour ultra rapide.
38:16Huldal a fait la même chose, mais on voit
38:18qu'Émilien, lui, est très régulier.
38:20Il a un super temps de ski. De toute façon, au global,
38:22on l'a vu tout à l'heure, avec aujourd'hui
38:24le 5e temps de ski à 10 secondes
38:26de celui de Johannes.
38:28C'est des temps de ski qui vous permettent de gagner une course
38:30quand vous faites un 10 sur 10. Avec un 10, aujourd'hui,
38:32il aurait pu rivaliser face à Quentin.
38:34Vous êtes surprise qu'il ait réussi à se transformer,
38:36Émilien, Anaïs ?
38:38Non, pas surprise du tout. Je suis impressionnée
38:40parce que c'est une belle gestion
38:42qu'il a eue et en plus, c'est ce qu'il souhaitait faire.
38:44C'est une chose de vouloir
38:46et c'est une chose de pouvoir.
38:48Parce que là, c'est un peu aller contre sa nature,
38:50contre ce qu'il a l'habitude de faire,
38:52contre ce qu'il connaît, contre son confort.
38:54Il est capable d'entrer de jeu, de dire
38:56c'est ça que je veux faire, parce que je pense que si
38:58je veux performer aujourd'hui, il faut que je fasse ça.
39:00Il l'a fait, c'est vraiment bien.
39:02Il faut qu'il apprenne aussi
39:04et qu'il soit en capacité
39:06de diversifier son biathlon.
39:08C'est comme ça qu'on devient meilleur
39:10et que tous les jours, on va aller chercher
39:12des nouvelles choses.
39:14Je suis impressionnée aussi par ce qu'il dit
39:16d'avoir fait deux décrassages hier,
39:18qu'il avait besoin de se rentrer dedans.
39:20Mais encore une fois, c'est ce que j'ai dit avant le départ
39:22et ce qu'il dit hier, c'est vraiment particulier.
39:24L'ambiance d'Auberoff, quand on revient
39:26les deux semaines et demie depuis le Grand Bornan,
39:28qu'on n'a pas forcément couru
39:30à la maison, où on n'est pas allé à Schalck
39:32en Allemagne, on se retrouve là
39:34et on se demande, c'est une nouvelle année,
39:36est-ce que je sais encore faire ? Je redémarre,
39:38mais on est tous dans le même cas.
39:40Tous ceux qui portent le dossard
39:42sont plus ou moins dans la même situation.
39:44Mais du coup, c'est toujours un peu particulier.
39:46Et là, nos Français, ils ont juste
39:48refait leur biathlon, ressorti
39:50leur gamme et fait le meilleur
39:52pour cette nouvelle année.
39:54C'est vraiment bien.
39:56Et Emilien, c'est cool. Il sait faire.
39:58Il est capable.
40:00Et il l'a fait aujourd'hui.
40:02Il se fait plaisir avec cette nouvelle façon de courir,
40:04cette nouvelle façon de prendre du recul
40:06par rapport à son sport. Ça va l'aider.
40:08On sent qu'il a une régularité
40:10qui le tient. C'est vraiment ça
40:12qui est chouette avec Emilien.
40:14C'est fait pour durer. On n'a pas l'impression
40:16que c'est un feu de paille. On se dit que ça va être éphémère.
40:18On a vraiment l'impression qu'il a compris quelque chose
40:20à l'intérieur de lui-même.
40:22Et personne n'a aucun doute sur le fait
40:24qu'il peut être un très grand champion
40:26s'il arrive à rester
40:28dans cet état d'esprit-là qui est top.
40:30Et d'autant, je trouve vraiment que c'est ça
40:32la trace, la marque des champions.
40:34C'est d'être capable
40:38de s'adapter à son biathlon,
40:40d'adapter son biathlon aux besoins qu'il y a
40:42sur une course et sur un événement.
40:44Et il l'a fait aujourd'hui, Emilien Jacquelin,
40:46il a signé un nouveau podium.
40:48Combien de tièmes de podium, Anne-Sophie, vous l'avez dit tout à l'heure ?
40:50C'est le quatrième, parce que c'est
40:52de sa carrière.
40:5428ème de sa carrière. Peut-être 29.
40:5628, c'est beaucoup déjà
40:58pour Emilien Jacquelin.
41:0029ème.
41:02Il en avait 28.
41:04C'est le 29ème. Non, ce qu'on note surtout,
41:06c'est que c'est le quatrième cette saison.
41:08En fait, il en a un sur chaque étape, à Compte-sur-Lartier,
41:10Orfilson, Legrand-Beau. Et donc là, sur Oberhof,
41:12ce qui lui vaut une très belle place au classement général.
41:14On va le découvrir dans un instant.
41:16La régularité d'Emilien Jacquelin pour cette fois jouer le général
41:18jusqu'au bout. Mais Tanguy,
41:20est-ce qu'on peut dire ce qu'il a fait pendant les Fêtes, d'ailleurs,
41:22Emilien, pour être
41:24en forme, dès cette première course
41:26de l'année 2025 ?
41:28Je trouve que
41:30depuis l'été, il y a une vraie bascule avec Emilien Jacquelin,
41:32où il est 100% concentré
41:34sur le biathlon et sur
41:36bien faire le biathlon. Alors, c'est passé par l'automne,
41:38par l'achat d'une chambre hypoxie.
41:40C'est pour reproduire les effets
41:42de l'altitude à la maison et pouvoir
41:44dormir chez lui dans le Vercors à l'altitude
41:46et pouvoir faire un bloc
41:48de trois semaines d'altitude au lieu de
41:50deux semaines. C'est à Noël,
41:52une fois qu'il a fait une semaine dans le Vercors
41:54avec ses proches, partir en Norvège. Je demande
41:56de discuter avec Johannes Boeh au Grand Bornand,
41:58lui dire ça ne te dérange pas si on va partager
42:00un ou deux entraînements, si je viens
42:02en Norvège pour
42:04travailler sur neige.
42:06C'est ce qu'il a fait. Il est parti
42:08en Norvège. Il a pu croiser de nombreuses personnes
42:10du groupe A et du groupe B parce qu'ils se sont tous entraînés
42:12en même temps tout début
42:14janvier. C'est pour ça que c'est lui qui nous a
42:16dit début janvier, ah, Johannes, il est sûrement prenable
42:18parce qu'en fait, on ne l'a pas vu à l'entraînement.
42:20Il était trop malade. Donc, voilà.
42:22Emilien, il est 100% concentré
42:24sur le biathlon, sur son sport,
42:26sur bien faire son sport.
42:28Et ça, c'est différent après deux, trois
42:30saisons où ça a été un peu difficile,
42:32où il s'est réfugié dans la photo, où il a
42:34eu besoin de penser à tout autre chose qu'au biathlon.
42:36Là, il est 100% biathlon et il est
42:38100% heureux d'être sur le biathlon.
42:40Heureux, épanoui.
42:42C'est un autre homme et un autre athlète, du coup,
42:44Alexis. Oui, je rejoins vraiment ton guide là-dessus.
42:46On avait Emilien qui est arrivé
42:48sur la scène du biathlon mondial avec
42:50un talent énorme, des facultés
42:52de rapidité de tir incroyable qui lui ont
42:54permis d'être double champion du monde des poursuites
42:56avec des courses
42:58de folie où, du coup,
43:00il est devenu un peu
43:02un showman
43:04parce qu'il avait un charisme particulier.
43:06Il s'est retrouvé un peu pris là-dedans
43:08où faire le spectacle à chaque fois en biathlon,
43:10c'est quand même pas évident. Ça peut vite
43:12vous amener vers des choses où vous surjouez.
43:14Il a fallu du temps pour qu'il
43:16le digère et il s'est éparpillé
43:18sur pas mal de petites choses
43:20qui devaient happer un peu de sa concentration,
43:22de son énergie. Et là, vraiment,
43:24je suis complètement d'accord avec Tanguy, c'est qu'on a
43:26un Emilien qui a de l'expérience, qui a du recul,
43:28qui a toujours autant de talent, mais par contre,
43:30qui a vraiment cette capacité à être mobilisé
43:32avant tout sur le biathlon
43:34même si, bien sûr, il doit s'autoriser d'autres choses
43:36et se laisser un petit peu
43:38divaguer de temps en temps parce que c'est nécessaire
43:40quand on est biathlète de haut niveau. On sent
43:42quand même qu'il est investi dans son projet.
43:44Pour moi, c'est vraiment ça que je trouve comme différence
43:46par rapport aux saisons précédentes,
43:48c'est qu'il est investi sur un projet
43:50à long terme et qu'il est vraiment concentré
43:52sur ce qu'il est en train de faire. S'il arrive
43:54à tenir comme ça pendant 3-4 saisons,
43:56il a encore de super belles choses
43:58à aller chercher.
44:00Les Jeux Olympiques, l'année prochaine,
44:02peuvent tout à fait lui amener des médailles d'or
44:04et des titres qui seraient des lignes
44:06en plus sur son palmarès.
44:08Pourquoi pas le classement général ?
44:10Pour l'instant, il est 3e. On sent qu'il se rapproche de ce tour-là.
44:12Ce serait déjà beau d'aller faire 2e
44:14derrière Johannes et pourquoi pas le battre
44:16si celui-ci se rate encore une ou deux fois.
44:18Si vous nous rejoignez seulement maintenant.
44:20L'équipe de choc arrive dans quelques minutes. On continue de partager
44:22ce bonheur d'un triplé français.
44:24Une course absolument dingue.
44:26Trois Français aux trois premières places.
44:28Une course remportée par Quentin Fionnmayer devant
44:30Jean-Claude et Émilien Jacquelin.
44:32On va revivre le podium dans un instant.
44:34Anne-Sophie, le temps de découvrir.
44:36Le classement général. Émilien,
44:38combien de points de retard sur ce tour-là précisément ?
44:4061 points de retard pour Émilien Jacquelin
44:42sur ce tour-là.
44:44Laigrette, 2e Norvégien.
44:46Le leader, c'est toujours Johannes Beuh
44:48mais il a moins d'avance qu'avant la course
44:50puisqu'il a désormais
44:5298 points d'avance.
44:54Johannes Beuh sous la barre des 100.
44:56Une victoire, ça vaut 90 points.
44:58Vous faites rapidement le calcul.
45:00Ce qu'on constate également, c'est que désormais
45:024 Français sont dans le top 8
45:04avec Fabien Claude et Quentin Fionnmayer
45:06qui ont grappiné quelques places
45:08qui sont 7e et 8e. Éric Perrault, lui,
45:10reste 4e.
45:12Éric Perrault n'est pas vraiment sous la menace
45:14de Sébastien Samuelsson
45:16puisque le Suédois
45:18n'a pas fait une bonne course aujourd'hui
45:20contrairement au top 10 d'Éric Perrault.
45:22Et demain, ça veut dire qu'Émilien Jacquelin
45:24en cas de victoire sur la poursuite,
45:26va passer devant sur la laïwède.
45:28On a calculé avec les 90 points que vaut une victoire.
45:30Pourquoi pas demain, à partir de 11h,
45:32on revoit encore ces images
45:34de ce triplé absolument irréel
45:36parce que
45:38sur le parcours
45:40de cette équipe de France,
45:42normalement, c'est les Norvégiens
45:44qui font des triplés
45:46qui sont omniprésents
45:48sur les cérémonies des fleurs
45:50et là, c'est l'équipe de France qui parvient à décrocher
45:52ce triplé fantastique, Anaïs.
45:54Moi, j'ai envie de dire que souvent
45:56les Français, ils sont là où on ne les attend pas.
45:58Non mais voilà,
46:00je trouve que c'est vraiment chouette.
46:02En plus,
46:04à noter ou pas, mais je veux dire
46:06c'est trois paires de skis différentes.
46:08On ne peut pas dire, il y en a un qui a fait un coup
46:10parce qu'il avait un truc en plus.
46:12Là, ils ont tous des choses
46:14du matériel différent.
46:16Les techniciens ont fait du bon travail.
46:18Les mecs ont fait du bon travail
46:20parce qu'aussi le tir, on le sait,
46:22c'est l'incontournable.
46:24Mais réussir à mettre en place des choses différentes
46:26et les assumer et se dire
46:28moi, je fais ça et c'est comme ça
46:30que je le sens.
46:32On a aussi parlé du tir d'Emilien.
46:34Hier, il nous a dit qu'il avait envie
46:36d'engager son tir parce que c'est sa marque
46:38et que c'est ça qui lui convient.
46:40Aujourd'hui, il en laisse une.
46:42On sait qu'avec le plein, il aurait été devant,
46:44mais avec des skis, on refait le monde.
46:46On coupe du bois, j'en sais rien.
46:48Marie Dora Bird dirait qu'on ne coupe plus du bois.
46:50Vous savez d'où ça vient ?
46:52En vrai, c'est une très belle course.
46:54Je ne sais pas vous,
46:56mais j'ai vraiment hâte de la poursuite de demain.
46:5811h, le rendez-vous.
47:00Et le 10 sur 10 de Fabien Claude
47:02qui a réussi cette performance.
47:04La renaissance de Quentin Fillon-Maillet.
47:06Il y a tellement d'enseignements après ce sprint.
47:08C'est ça aussi par rapport à l'année dernière.
47:10Quand les Norvégiens étaient à 10 ou à 9,
47:12les Français étaient à 9 ou à 8.
47:14Là, c'est l'inverse.
47:16Les Français sont à 10 ou à 9
47:18et les Norvégiens sont à 9 ou à 8.
47:20Ça fait des choses qui changent.
47:22En une seule balle, on se retrouve des fois
47:24premier ou quinzième.
47:26Et ça, ce n'est pas rien.
47:28Juste dire peut-être que la Norvège
47:30est dans une passe un peu particulière actuellement.
47:32On sent qu'il y a des choix à faire.
47:34Les Norvégiens restent très performants.
47:36Attention à eux au niveau des temps de ski.
47:38On voit que c'est encore super solide.
47:40Mais on est à la croisée de deux générations
47:42pour cette équipe de Norvège
47:44où on a envie de garder les anciens de cette équipe
47:46qui peuvent être Johannes Dallet
47:48ou Tharje Beu.
47:50En même temps, on a envie
47:52de commencer à faire de la place
47:54à des plus jeunes, à Sweerum, à Huldal,
47:56ce genre de personnages.
47:58Stromsheim n'est pas dans le coup en ski
48:00si on compare par rapport aux autres Norvégiens.
48:02Il est moins rapide.
48:04Est-ce que Stromsheim va rester ?
48:06On va faire remonter Kristiansen ?
48:08Est-ce que derrière, on fera monter Dallet ?
48:10Je ne sais pas. Mais il y aura des choix à faire
48:12pour faire repartir l'équipe de Norvège
48:14par l'équipe de France aujourd'hui
48:16qui reprendra demain à 11h pour les poursuites.
48:18Tanguy, un dernier détour par Oberhof.
48:20On se prépare déjà à la poursuite demain ?
48:24Non. C'est Eric Lesser
48:26que vous voyez à l'image.
48:28Il prépare des cours débutants
48:30à des sponsors.
48:34Vous savez qu'ici à Oberhof,
48:36il n'y a pas une, pas deux, pas trois,
48:38mais quatre tentes VIP
48:40avec énormément
48:42d'Allemands
48:44qui viennent profiter du biathlon.
48:46Il y a une petite leçon qui est donnée.
48:48Je vous avoue que je n'ai pas mes lunettes aujourd'hui.
48:50De loin, j'ai reconnu Eric Lesser.
48:52C'est pas lui, Tanguy.
48:54C'est pas lui du tout, Tanguy.
48:58Si, il est complètement là.
49:00Je reconnais sa démarche.
49:02Je reconnais sa taille.
49:04Je vois son bonnet.
49:06Je l'ai vu ce matin avec son bonnet.
49:08Je ne peux pas vous dire qui est autour de lui.
49:10C'est bien là, effectivement, Eric Lesser.
49:12Les partenaires.
49:14Le biathlon en Allemagne,
49:16c'est un sport qui est énormément suivi
49:18avec des partenaires extrêmement puissants.
49:20Et Oberhof, on le dit souvent,
49:22c'est la mecque du biathlon.
49:24L'équipe de choc arrive pour continuer
49:26ce formidable vendredi.
49:28Il sera encore question de biathlon autour de Virginie.
49:30Ce sont des courtes pauses et l'équipe de choc arrive.
49:32Le Dakar également est au programme
49:34avec le journal du Dakar.
49:36Le grand résumé à partir de 20h,
49:38et puis ce soir, l'équipe de France de Hande.
49:40France-Portugal, dernier match de préparation
49:42pour le Mondial 2025.
49:44C'est sur la chaîne d'équipe pour Nobleu,
49:46l'équipe du soir dans la foulée.
49:48Très bonne soirée à vous.
49:50Quel bonheur de continuer à vivre le biathlon avec vous.
49:52Demain, notez bien le rendez-vous.
49:5411h pour les deux poursuites.