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Des discussions sur un possible retour de l'ISF émergent. Parallèlement, les retraites restent au cœur des discussions sur le budget. 

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Transcription
00:00On parle ce matin, Nicolas, de l'ISF. L'impôt sur la fortune va-t-il revenir, d'après le journal L'Opinion, ce matin ?
00:06C'est une piste qui a été évoquée par Amélie de Montchalin, qui est en charge du budget, pour arracher, là encore, un accord de non-censure.
00:13Que sait-on exactement de ce projet ?
00:15Evidemment, pas grand-chose, parce qu'on ne devait pas en parler, normalement. En théorie, quand tu cherches un accord, tu ne racontes pas les avancées des discussions,
00:20donc il n'y a pas de conclusion. Ça a fuité, l'Opinion nous donne l'info. Qu'est-ce que ce serait l'idée ?
00:25L'idée, ce serait d'imposer la taxation des hauts patrimoines et de renoncer à la taxation des hauts revenus.
00:31Ça ressemble effectivement, comme deux gouttes d'eau, à un retour de l'ISF.
00:35On est exactement dans l'esprit de ce que l'économiste français Gabriel Zucman a proposé, l'idée d'un impôt mondial minimal de 2 % sur les patrimoines,
00:45dépassant un milliard de dollars, l'espèce de rêve de la taxe pure, la taxe parfaite.
00:51Et puis, l'autre élément concernant la fiscalité du capital, alors là, c'est une petite musique, mais de plus en plus, on se demande si le fameux PFU,
01:01le prélèvement forfaitaire unique, va survivre en l'État. C'était la flat tax sur le capital mise en place en 2017 à 30 %.
01:08L'idée peut-être d'aller à 33 % fait son chemin.
01:12L'autre nouveauté, d'ailleurs, Nicolas, tu le laisses entendre depuis un bon moment, c'est qu'on semble s'acheminer vers un renoncement de la retraite à 64 ans.
01:19Clairement, on en parlait il y a 2-3 jours, mais là, on est vendredi, le totem est tombé.
01:25Je prends un pari, personne ne sait où on va, personne n'a de solution.
01:28Je prends le pari que François Bayrou va nous annoncer sous peu, ou le 14 janvier, le GL de la réforme de 2023.
01:35Ça voudrait dire quoi, le GL de la réforme de 2023 ?
01:37Ça veut dire qu'on prend l'âge de départ de 2024, les trimestres à cotiser en 2024, et on arrête, alors que c'est progressif, une réforme des retraites.
01:45Donc ça veut dire que ce seraient 62 ans et 9 mois, et 170 trimestres, et on ne touche plus à rien, alors que personne, personne ne connaît la suite.
01:53Et alors, pour Anker, c'est le choc, parce qu'évidemment, ça coûte de l'argent.
01:56Olivier Faure a une idée géniale.
01:58« On va prendre l'argent du fonds de réserve des retraites », propose le leader du Parti Socialiste.
02:02C'est un fonds de réserve qui a été mis en place par Lionel Jospin à la fin des années 90,
02:06et qui aujourd'hui a à peu près 20-21 milliards d'encours, le bon vieux mythe de la cagnotte à la française.
02:13Donc, taxation des riches, âge de la retraite, c'est un peu ce que tu nous dis depuis le début de la semaine, ils sont prêts à tout lâcher ?
02:17Ils sont prêts à tout lâcher.
02:18C'est non-censure, quoi qu'il en coûte.
02:21Ça veut dire que pour tenir 6 mois, pour tenir plus de 6 mois, on est prêts à faire toutes les contre-réformes.
02:26Contre-réformes fiscales, contre-réformes des retraites, contre-réformes de la fonction publique.
02:30Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais Laurent Marcangeli, c'est vraiment l'anti-Guillaume Kasbarian.
02:34Ils sont ravis, les syndicats de la fonction publique.
02:37Voilà, c'est le grand délestage des réformes, c'est le grand renoncement aux promesses de baisse de dépense.
02:42C'est le récouillement du macronisme.
02:44Comme m'avait dit un jour Adeline, c'est Juppé terminé.
02:47Ça, clairement.
02:48Alors, il n'y a rien de dramatique à ce stade.
02:50Oui, la formule d'été d'Adeline, elle est excellente.
02:52Comme quoi, ça fait longtemps que ça traîne.
02:54Et il n'y a rien de dramatique à ce stade, mais on a eu un petit coup de chaud sur le tour d'empreinte de la France hier.
02:58On est monté à 3,4%.
03:00La Vaillon était à 3%.
03:020,4% d'écart, c'est beaucoup.
03:04Et l'écart avec l'Allemagne, il était quasiment le même que celui d'après la censure du gouvernement Barnier.

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