Le ministère de l'Économie planche sur une nouvelle taxe qui pourrait concerner les énergéticiens en France et donc EDF.
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00:00Faire payer les entreprises en premier, c'est aussi classique que lire la princesse de pierre au lycée, si vous voulez.
00:04Ça c'est clair.
00:05Alors là, la taxe sur les super profits, c'est l'incarnation de ce que j'appelle le bricolage fiscal perpétuel.
00:10On met ça quand il y a de l'inflation, parce que les groupes d'énergie sont très riches, évidemment, les prix avaient monté.
00:14Il n'y a plus beaucoup d'inflation aujourd'hui.
00:16Donc les super profits, il n'y en a plus.
00:18Alors qu'est-ce qu'on fait ?
00:19Ah ben tiens, on va aller taxer la quantité d'électricité produite.
00:22Et qui produit beaucoup d'électricité en France ?
00:24EDF.
00:26Donc on va taper par la fiscalité les centrales qui dépassent 260 mégawatts.
00:31Et le payeur numéro un, ça va être EDF.
00:33La taxe première version était mal construite, elle rapportait moins de 400 millions.
00:37Là, on veut une taxe à 3 milliards.
00:38Eh ben c'est génial.
00:39On va aller taxer l'électricité décarbonée qui est hyper nécessaire à notre compétitivité.
00:45Et on va aller fiscaliser un atout de la France en prenant du blé à EDF qui est devant des montagnes de milliards d'euros d'investissement.
00:53C'est quand même...
00:55Cador.
00:55Mais il n'y a pas qu'EDF qui a du blé, ça veut dire qu'EDF, c'est qu'une première étape ?
00:58Évidemment que c'est une première étape.
01:00L'enjeu chez nous, c'est de dépenser moins pour taxer moins.
01:03Les deux domaines dans lesquels on est record des pays de l'OCDE.
01:06Sauf que dépenser moins, on ne sait pas faire.
01:08Alors on a pourtant un effort budgétaire de 20 milliards d'euros l'an prochain.
01:11Donc on va faire ce qu'on sait faire.
01:13On va aller taxer plus, là où c'est le moins impopulaire, faire rentrer plus d'argent.
01:17Ou alors on va verser moins d'argent public, là où ça rapporte pas mal et là où ça se voit pas trop.
01:23Ça veut dire baisser la dépense fiscale.
01:25Baisser la dépense fiscale, c'est baisser la dépense publique.
01:27Mais ça veut dire quoi ?
01:28Ça veut dire taper sur les niches fiscales.
01:30Ça veut dire raboter les subventions, réduire les avantages fiscaux.
01:33Ou couper dans les crédits d'impôt.
01:35C'est ça, baisser la dépense fiscale.
01:37Bon, mais concrètement, il faut s'attendre à quoi en 2025 si on part de ça ?
01:41Allez, quelques paris.
01:42L'apprentissage, il y aura moins de subventions.
01:43Le crédit d'impôt recherche va certainement être attaqué.
01:45La TVA réduite dans certains secteurs pourrait être remontée.
01:48Alors là, ça fera monter les prix, évidemment, dans les secteurs concernés.
01:51Il n'est pas impossible qu'on entende parler des allégements de cotisations patronales
01:54au-dessus de 2,5 SMIC ou peut-être au-dessus de 3 SMIC.
01:58La niche fiscale sur le gazole non routier, elle sera au menu sûrement.
02:01Ainsi que celle sur les biocarburants.
02:03On va sans doute taxer les rachats d'action.
02:05Et puis, il est possible qu'il y ait des jours de carence en plus
02:07pour réduire l'absentisme dans la fonction publique.
02:09Sinon, il y a une grosse Bertha extraordinaire.
02:11On décide qu'on gèle les prestations sociales,
02:14qu'on gèle les pensions de retraite,
02:15qu'on gèle le barème de l'impôt sur le revenu.
02:17C'est un peu explosif, ça.
02:18Ça s'appelle l'année blanche.
02:19Vous savez, on nous avait promis 2 milliards de baisse d'impôt pour les classes moyennes,
02:22j'en entends plus parler.
02:23On avait promis 1 milliard de baisse d'impôt de production pour les entreprises,
02:26j'en entends plus parler.