Finalement, Paris Match a décidé de retirer la photo de Marine Le Pen en larmes, dans l'avion du retour de Mayotte, apprenant la mort de son père. Il faut dire que hier soir la polémique a pris de l'ampleur face à la colère de plusieurs membres du Rassemblement National, évoquant une indécence. L'hebdomadaire avait publié en fin d'après-midi sur son site internet un article titré «En image, le moment où Marine Le Pen a appris la mort de son père», illustré d'une photo sur laquelle apparaissait la candidate à la présidentielle en pleurs dans l'avion qui la ramenait de Mayotte vers la métropole.
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a dénoncé mercredi l'«indignité sans commune mesure» de Paris Match :«La diffusion par Paris Match d'un cliché de Marine Le Pen, à l'instant où elle prend connaissance du décès de son père, est d'une indignité sans commune mesure», s'est ému M. Bardella dans un message publié sur X.
«Contactée par nos équipes, la rédaction s'en réjouit et assume. Si le déshonneur avait un nom ce soir, il s'appellerait Paris Match», a poursuivi le leader du RN.
Selon nos constations, depuis le retrait de l'image par Paris Match, Jordan Bardella a lui aussi retiré son message.
Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, a dénoncé mercredi l'«indignité sans commune mesure» de Paris Match :«La diffusion par Paris Match d'un cliché de Marine Le Pen, à l'instant où elle prend connaissance du décès de son père, est d'une indignité sans commune mesure», s'est ému M. Bardella dans un message publié sur X.
«Contactée par nos équipes, la rédaction s'en réjouit et assume. Si le déshonneur avait un nom ce soir, il s'appellerait Paris Match», a poursuivi le leader du RN.
Selon nos constations, depuis le retrait de l'image par Paris Match, Jordan Bardella a lui aussi retiré son message.
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00:00On a trouvé cette initiative indigne de la part du journal et il y a énormément de gens qui ont réagi là-dessus.
00:07Vous, vous n'êtes pas choqué Jean-Michel Mélenchon ?
00:10Non, moi je ne suis pas choqué. Ça serait quelqu'un d'autre, je serais peut-être choqué.
00:13Mais là je ne suis pas choqué parce que je trouve que ça rend encore plus indigne les manifestations de joie des personnes hier
00:18qui fêtaient, qui sabraient le champagne à l'annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen.
00:22Et de voir qu'une femme qui pleure comme ça, ça les renvoie à leur propre crasse,
00:26au fait de célébrer la mort d'un homme qui a rendu malheureux plein de personnes,
00:30dont évidemment ses filles et tous ses proches.
00:33Je trouve que ça rend le contraste encore plus saisissant, encore plus ignoble
00:37pour ceux qui sont permis de faire des feux d'artifice sur la place de la République et dans d'autres villes de France.
00:43Donc voilà, ça la rend plus humaine et je trouve évidemment qu'elle est triste.
00:46Et la voir pleurer elle quand d'autres se réjouissent, je trouve que ça leur renvoie à leur crasse.
00:53Non, ça lui rend sa dimension humaine, ça lui...
00:56Non, non, mais pourquoi vous dites que alors ?
01:00Non, je ne suis pas choquée parce que justement, exactement pour la même raison que Jean-Michel,
01:05je ne devrais pas aimer et par rapport aux manifestations hier,
01:08je trouve que ça remet les choses à leur place et que ça la rend...
01:11Oui, c'est une fille qui a perdu son père et qui pleure et qui souffre.
01:15Et là, on a tellement dit qu'elle n'avait pas de coeur et que c'était la fille de machin,
01:19que ça lui donne toute sa dimension humaine et que je la trouve touchante.
01:23Donc la photo, je la trouve touchante aussi.
01:25Gilles Verdez ?
01:26C'est un document pour moi, je ne suis pas choqué parce que pour moi c'est un document journalistique.
01:29Je passe outre l'émotion.
01:31C'est un document journalistique ?
01:32Oui, c'est un document.
01:33Pour moi, cette photo est un document.
01:35C'est un document politique et là, je ne fais pas de politique au sens politicien en prenant parti,
01:40mais c'est un document, c'est une photo que toutes les rédactions rêveraient d'avoir.
01:44Moi, quand j'étais au Parisien, si on m'avait ramené cette photo,
01:47j'aurais dit aux journalistes, bravo, c'est un coup journalistique.
01:50Donc pour moi, j'en reste là, c'est de l'information.
01:52Ça a du sens, cette photo.
01:54Ce n'est pas putassier, ce n'est pas people.
01:56C'est une photo qui est profondément humaine et qui est profondément journalistique.
02:00Donc je ne suis pas choqué du tout.
02:01Raymond ?
02:02Moi, je perds mon père, ma mère, peu importe.
02:07Ce qu'ils ont fait, c'est mon père et c'est ma mère.
02:09Et tu me prends, toi, en journaliste, en photo, je sais que c'est toi, que je ne te crois jamais.
02:13Ou alors, elle est d'accord ?
02:14Elle a dit oui, pas de problème.
02:16Vous pouvez publier.
02:17Ou alors, elle est d'accord ?
02:18Et à ce moment-là, peut-être que je peux changer ma pancarte, je ne suis pas choqué.
02:21Mais là, pour moi, si elle n'est pas d'accord,
02:23que je chope un journaliste qui m'arrive un drame comme ça, que je suis en train de pleurer.
02:26Que je chope un journaliste qui me dit, super, j'ai fait le coup du siècle.
02:29Le coup du siècle, tu vas passer quelques jours à l'hôpital un peu pour te remettre de ton coup du siècle.
02:33Parce que ça, c'est du respect.
02:34Ça s'appelle le respect.
02:35On ne fait pas des choses comme ça.
02:36Non, on ne fait pas des choses comme ça.
02:38Désolé.