[#Journal] Le 19H30 du 08 Janvier 2025
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00:00Nous sommes le mercredi 8 janvier 2025, vous êtes sur Gabon Mediatime pour votre principale
00:21édition d'informations.
00:23C'était une conférence de presse particulièrement attendue ce 8 janvier 2025, 4 acteurs majeurs
00:29de la vie publique ont annoncé une alliance de circonstances afin de tenter d'influencer
00:35sur le cours de la transition afin qu'elle soit selon leurs termes plus inclusive, démocratique,
00:40libre et transparente.
00:42Nous en parlerons dans ce journal.
00:44Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, bonsoir.
00:47En fin de mission au Gabon, le docteur Bagayoko Magaron-Monzone, représentant résident de
00:54l'Organisation Mondiale de la Santé au Gabon, est allé dire au revoir au premier
00:59ministre-chef du gouvernement de la transition Raymond Doncima, presse premature.
01:04Arrivé au terme de sa mission au Gabon, le docteur Bagayoko Magaron-Monzone, représentant
01:10résident de l'Organisation Mondiale de la Santé, fait ses adieux au premier ministre-chef
01:15du gouvernement de la transition.
01:17Pendant ces cinq années, j'ai apprécié les efforts entrepris par le gouvernement
01:24gabonais dans le renforcement du système de santé.
01:28J'ai aussi vu et observé les défis que le système de santé gabonais est confronté.
01:36Occasion tout indiquée pour le diplomate de dresser le bilan de cinq années passées au Gabon.
01:41Nous avons pu engager le gouvernement à opérer des réformes sur le plan structurel et administratif.
01:48L'une de ces réformes, c'est l'orientation vers la santé communautaire et les soins
01:54de santé primaire qui sont gages de l'atteinte de la couverture de santé universelle.
01:58Nous avons aussi soutenu le gouvernement à mettre en place beaucoup de documents normatifs,
02:04politiques et stratégiques.
02:06L'une de ces stratégies, c'est la stratégie de santé communautaire que nous avons adoptée
02:12avec le gouvernement.
02:14Le code de la santé du Gabon, nous avons pu mettre en place une plateforme de gestion
02:20des données épidémiologiques qui permettront au pays à relever les défis et à anticiper
02:27les questions de santé publique.
02:29Le docteur Bagayoko Magahama Ozone, représentant résident de l'Organisation mondiale de la santé,
02:34va poursuivre sa mission dans les mêmes fonctions au Cameroun.
02:38Pierre Clavert Magoga Moussavouf, Alain-Claude Bilebindji, Ali-Akbar Onanga et le professeur
02:44Albert Onosa ont animé une conférence de presse conjointe ce 8 janvier 2025, au cours
02:51de laquelle ils ont annoncé le lancement de l'initiative pour des élections post-transition
02:57pacifiques, démocratiques, inclusives, libres et transparentes au Gabon.
03:02Une sorte d'alliance de circonstances présentée par ces membres, non pas comme une alliance
03:08d'uniformisation des idées, mais comme une alliance ponctuelle autour d'un objectif
03:13commun et urgent, l'exigence d'un retour à un processus véritablement démocratique
03:19et inclusif.
03:20Je vous laisse regarder quelques temps forts de cette déclaration commune.
03:25Notre initiative réunit les quatre acteurs majeurs de la vie politique nationale suivante.
03:31Pierre Clavert Magoga Moussavouf, ancien vice-président de la République.
03:37Professeur Albert Onoosa, ancien candidat à l'élection présidentielle de 2023.
03:44Alain-Claude Bilebindji, ancien Premier ministre et votre humble serviteur, Ali-Akbar Onanga
03:52Yobege, ancien ministre.
03:55Tous unis par une préoccupation commune face à la dérive actuelle du processus de transition
04:03dans notre pays.
04:06Notre rassemblement ponctuel mais déterminé ne constitue pas une nouvelle formation politique
04:12ni une alliance partisane.
04:15Il représente la convergence spontanée de citoyens qui, malgré leurs différentes
04:20opinions sur de nombreux sujets, partagent une même inquiétude quant à la direction
04:26prise par la transition politique en cours.
04:29L'initiative qui nous réunit aujourd'hui a pour objectif de dénoncer les actions unilatérales
04:35des autorités militaires au pouvoir qui ont pris des engagements solennels au moment
04:40du coup d'État mais qui s'en écartent progressivement en imposant des décisions
04:46non inclusives et contraires aux principes fondamentaux d'une transition démocratique.
04:52Sachez que vous pourrez regarder l'intégralité de cette déclaration après ce journal.
05:00Praticien du droit et homme politique expérimenté, le docteur Francisuke Andige a accepté de
05:07passer au crime la nouvelle loi électorale adoptée en Conseil de ministre.
05:13L'avocat Obaru Dugabon a soulevé au cours d'un entretien exclusif accordé à Gabon
05:19Mediatime de Grief le chevauchement de compétences des nouveaux organes avec la Cour constitutionnelle
05:26et la composition de ces derniers qui consacrent une opacité criarde en perspective.
05:32Regardons quelques extraits.
05:35Sur la compétence, le projet de code électoral pêche sur deux aspects.
05:45Le premier c'est que d'emblée on constate qu'il y a un conflit de compétences entre
05:57l'organe de contrôle qui a été nouvellement créé et la Cour constitutionnelle dans les compétences.
06:05Parce que cet organe contrôle, supervise, la Cour constitutionnelle veille à l'organisation du scrutin.
06:13Cet organe aussi, il contrôle, il supervise, donc il veille aussi à l'organisation de l'élection.
06:22Donc déjà à ce niveau-là il y a un chevauchement de compétences.
06:27Il y a également un conflit de compétences entre les deux organes qui ont été créés par le Code.
06:35Il y a d'un côté une commission d'organisation, de l'autre côté un organe de contrôle.
06:42Mais il se trouve que dans la définition des compétences, on constate que le premier supervise les opérations électorales,
06:51la commission qui sera présidée par le ministre de l'Intérieur, elle supervise les opérations.
06:58L'autorité de contrôle également supervise, on ne comprend plus rien, il y a une confusion dans les compétences.
07:08On ne sait pas qui organise et qui contrôle, parce que d'un côté vous avez quelqu'un qui organise et qui supervise,
07:16et de l'autre côté qui contrôle et qui supervise, donc il y a une confusion de compétences.
07:21Le deuxième point porte sur la qualité des personnes qui doivent animer.
07:26Au regard du communiqué final du Conseil des ministres, on nous explique que les personnes qui seront appelées à animer,
07:39notamment l'organe, l'autorité de contrôle, ce seront des personnes impartiales et compétentes.
07:46A ce niveau, nous nous posons véritablement une question, est-ce que ces personnes impartiales et compétentes
07:55vont faire en sorte que le principe de la transparence soit assuré.
08:03Parce que ce qui assure la transparence, c'est le contrôle mutuel.
08:08Vous avez des partis, des gens qui compétissent et ils se contrôlent mutuellement.
08:13Donc, ce qui se passe habituellement, c'est que du début de l'opération jusqu'à la fin,
08:24il y a des choses, des opérations qui doivent être contrôlées par les électeurs et notamment par les candidats.
08:33Or, quand vous mettez seulement des gens qui sont compétents, qui sont supposés être impartiaux,
08:42alors on se pose la question si véritablement ces gens-là vont être en mesure de contrôler et faire assurer la transparence.
08:50Suivez l'intégralité de cet entretien exclusif sur toutes nos plateformes dès à présent.
08:56Sur un tout autre plan, 35,3 milliards de francs CFA prévus en 2025 au titre de la redevance d'usure de la route,
09:06plus de 500 millions de francs CFA au titre de la taxe sur les jeux de hasard,
09:11plus de 5 milliards de francs CFA pour la taxe sur les ordures ménagères et bien d'autres taxes sur la redevance.
09:19Cependant, en dépit de ces montants colossaux, l'efficacité de la dépense peine à être perceptible.
09:26En 2025, la question de l'équité fiscale se posera une nouvelle fois avec acuité.
09:31L'État gabonais prévoit par exemple de récolter près de 35,3 milliards de francs CFA grâce à la redevance d'usure de la route,
09:39une taxe censée contribuer au financement de l'entretien et de la réparation des infrastructures routières.
09:45Il prévoit également plus de 500 millions de francs CFA pour la taxe sur les jeux de hasard
09:50et plus de 5 milliards de francs CFA pour la taxe sur les ordures ménagères.
09:54Et ce montant n'est pas exhaustif tant les taxes et redevances sont nombreuses.
09:58Ces montants, qui représentent des sommes importantes, soulèvent néanmoins plusieurs interrogations sur leur efficacité et la gestion des ressources publiques.
10:07La RER, qui est prélevée sur les véhicules circulant sur les routes gabonaises,
10:11vise à compenser les dégâts causés par l'usure des routes dues au passage fréquent des véhicules, notamment les poids lourds.
10:18Le montant de la taxe varie en fonction du type de véhicule et est versé directement à l'État via le ministère des Travaux publics.
10:25Le but de cette redevance est clair, financer les réparations nécessaires pour maintenir un réseau routier en bon état,
10:32essentiel pour la mobilité des personnes et des biens.
10:35Pour ce qui est de la TOM, elle obéit aux mêmes principes mais en direction de l'insalubrité.
10:41Cependant, malgré les milliards de francs CFA générés par ces taxes, la question qui se pose est celle de l'utilisation effective de ces fonds.
10:49Selon la loi gabonaise, ces recettes doivent être allouées exclusivement à l'entretien et à la réhabilitation des infrastructures routières.
10:57Or, à plusieurs reprises, les Gabonais ont exprimé leur mécontentement face à l'état de dégradation des routes.
11:03Malgré les montants importants récoltés, idem pour le niveau d'insalubrité qui est alarmant,
11:09la gestion de ces fonds semble donc poser problème, ce qui alimente la frustration parmi les citoyens et les entreprises qui sont les principaux contrôles.
11:18Malgré les milliards prélevés chaque année par la RUER, l'État gabonais semble peiné à assurer une gestion optimale du patrimoine routier national.
11:26Les routes continuent de se détériorer, ce qui a des répercussions sur les conditions de vie des Gabonais et sur l'économie du pays.
11:33Le manque d'entretien régulier, les délais entre les travaux de réparation et des lacunes dans l'entretien préventif sont autant de facteurs qui remettent en question l'efficacité de la RUER.
11:43Les contribuables, qui pèsent des taxes avec l'espoir de voir leurs routes réparées et entretenues, se trouvent souvent frustrés, car l'amélioration des infrastructures routières semble tardée.
11:54La situation soulève aussi des préoccupations quant à la gestion interne des fonds, à la transparence des projets et le contrôle des dépenses publiques.
12:02La question de la gestion des taxes ne se limite pas à la RUER, comme on l'a précédemment démontré.
12:07Un autre exemple préoccupant est celui de la taxe sur les ordures ménagères, qui génère plus de 5 milliards de francs CFA chaque année.
12:15L'objectif de cette taxe est de financer la collecte et le traitement des déchets, contribuant ainsi à un environnement plus propre et plus sain.
12:23Cependant, comme pour la RUER, l'utilisation de cette taxe suscite des interrogations.
12:28Les habitants de libres villes, la capitale en particulier, sont confrontés à des problèmes récurrents de gestion d'ordures, malgré la perception régulière de cette taxe.
12:38Les déchets s'accumulent parfois dans les rues, ce qui nuit à l'image de la ville et affecte la qualité de vie des résidents.
12:45Là encore, les contribuables se demandent pourquoi leurs taxes, prélevées systématiquement, ne se traduisent pas par des services à la hauteur des attentes.
12:53Ces exemples montrent un problème plus large qui touche la gestion des finances publiques au Gabon.
12:59Le Conseil des ministres, le 5 janvier dernier, a permis l'adoption d'un projet de décret portant création d'un mécanisme de contrôle et de compensation des émissions de gaz à effet de serre
13:12pour les acteurs des transports aériens et maritimes transitant ou opérant en République gabonaise.
13:18Une mesure qui vise, selon les autorités, à remplir les engagements du Gabon en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
13:28Adopté au Conseil des ministres le dimanche 5 janvier 2025, le projet de décret portant création d'un mécanisme de contrôle et de compensation des émissions de gaz à effet de serre
13:40pour les acteurs des transports aériens et maritimes pourrait avoir une incidence sur ces deux secteurs.
13:46En effet, si ce projet de texte s'inscrit dans la volonté du Gabon de se conformer à ses engagements internationaux,
13:53il pourrait constituer un goulot d'étranglement supplémentaire pour un secteur de plus en plus morose.
14:00À travers l'instauration de cette contribution, le gouvernement souhaite répondre aux engagements internationaux du pays pris lors de l'accord de Paris de 2015
14:10et qui vise à maintenir la neutralité carbone à l'horizon 2050.
14:15Ainsi, la contribution carbone qui sera appliquée aux secteurs maritimes et aériens devra, selon les autorités financées,
14:22les programmes inscrits dans le cadre des objectifs de développement durable adoptés par l'Assemblée générale des Nations Unies en 2015.
14:30Pour sa matérialisation, l'État mettra en place un registre carbone national pour les secteurs indiqués,
14:37avec à la clé le versement d'une contribution carbone selon le principe pollueur-payeur.
14:43Toutefois, pour de nombreux experts du secteur aérien, cette taxe aura indéniablement une incidence tant pour les opérateurs que pour les voyageurs.
14:52Il faut souligner que cette contribution carbone s'ajoutera à des taxes et autres redevances qui alourdissent considérablement les charges des entreprises
15:01exerçant dans ce secteur notamment le prix onéreux du kérosène et la taxe aéroportuaire.
15:08Déjà qu'on ne fait pas de gros chiffres, on sera davantage en difficulté.
15:12Mais avec cette taxe, c'est le client qui payera le prix fort.
15:16Le prix du billet va augmenter, a confié un opérateur du secteur, au quotidien l'Union.
15:21Puis cette taxe pourrait constituer un frein à l'attractivité de l'aéroport de Libreville qui peine déjà à s'imposer dans la sous-région.
15:29En effet, avec l'instauration de cette contribution, les compagnies aériennes en transit au Gabon pourraient de plus en plus se détourner.
15:36De quoi susciter donc une inquiétude auprès des passagers déjà accablés par le prix coûteux des billets.
15:44Le chiffre du jour est 2 970,2 milliards de francs CFA.
15:52C'est le montant des recettes budgétaires en 2024 selon la loi des finances rectificatives 2024.
15:59Le verbatim de ce soir est du docteur Francis Ikea Digue, avocat au Barreau du Gabon,
16:05qui a accordé une interview ce jour à Gabon Mediatime au sujet du code électoral.
16:13Le nouveau code électoral introduit des conflits de compétences entre la Cour constitutionnelle et l'organe de contrôle nouvellement créé,
16:21tous deux impliqués dans la supervision des scrutins.
16:24De plus, les deux entités internes, la Commission d'organisation et l'autorité de contrôle,
16:30affichent des missions qui se chevauchent créant une confusion sur leurs rôles respectifs.
16:37Fin de votre journal, merci à vous de nous avoir regardé.
16:41Je vous donne rendez-vous demain pour une nouvelle édition d'information.