• il y a 13 heures
Des rassemblements ont eu lieu dans plusieurs villes en France ce mardi pour célébrer la mort de Jean-Marie Le Pen. Des manifestations condamnées par plusieurs responsables politiques, dont le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui a dénoncé des "scènes de liesse honteuses".

Category

🗞
News
Transcription
00:00et j'ai appris à vivre avec lui pendant 30 ans de ma vie militante.
00:03– Vous avez été son chef de cabinet.
00:04– J'ai été son directeur de cabinet.
00:06Et voilà, il fait partie des, j'allais vous dire,
00:09des monuments politiques de l'histoire de notre pays.
00:13C'était l'un des derniers, ou le dernier peut-être aujourd'hui.
00:16Dernier député, je crois, vivant de la quatrième,
00:20qui a traversé des épisodes absolument incroyables
00:24que peu ont connus, de la seconde guerre mondiale
00:31à la vie politique d'aujourd'hui, toute la quatrième république,
00:35tous les événements qu'il y a eu, voilà, il en a fait partie.
00:38– Pourtant, à un moment donné, vous étiez en désaccord,
00:41vous avez marqué un désaccord avec Jean-Marie Le Pen
00:43après ces outrances, ces dérapages répétés.
00:47– Vous savez, dans la vie politique, il y a des hauts, il y a des bas.
00:50– Qu'est-ce que vous lui avez reproché ?
00:52– Je pense qu'un certain nombre de ses propos étaient hors de propos,
00:56c'est le cas de le dire.
00:57– Raciste et antisémite, c'est ce qu'a dit la justice.
00:59– Oui, c'est ce qu'a dit la justice.
01:00– Vous ne considérez pas qu'il était raciste et antisémite ?
01:02– Pour le connaître en privé, il n'était sûrement pas ni raciste ni antisémite.
01:07– Pourquoi tenait-il publiquement ses propos ?
01:08– Parce qu'il était en guerre contre un certain nombre de personnes
01:11et puis à la fin, c'est devenu presque caricatural.
01:14– En guerre contre qui à ce moment-là ?
01:16– Et incontrôlable.
01:18– Il était en guerre contre sa fille, c'était pour embêter sa fille ?
01:22– Non, il se voulait un homme libre qui disait ce qu'il pensait
01:26pour, entre guillemets, embêter le monde.
01:29– Oui mais quand on n'est pas antisémite,
01:32on ne fait pas pour embêter les autres, on ne tient pas des propos antisémites.
01:35– Oui mais si vous voulez, on l'a traité de raciste
01:39alors qu'il a été l'un des premiers à avoir mis, par exemple,
01:41et c'est pas rien, un ami à lui comme suppléant à une élection
01:44qui s'appelait Ahmed Djibourg,
01:46c'est un des plus grands défenseurs de la cause harki en France,
01:49c'est-à-dire des anciens comatants, musulmans et français, etc.
01:53Je veux dire, vous pouvez dire tout ça, qui est raciste dans ce pays ?
01:57Ceux qui disent les choses des problèmes que nous avons aujourd'hui
01:59ou ceux qui ont mis beaucoup d'immigration dans des ghettos
02:02qui les ont laissés croupir dans leur misère
02:04et qui aujourd'hui nous posent autant de problèmes ?
02:06– Oui mais quand il dit j'achète une maison à la campagne
02:07pour mes enfants qui vivent dans le 15ème,
02:09voient des vaches plutôt que des arabes.
02:11– C'est une provocation parce que les arabes ils les avaient à la maison,
02:13regardez les photos à la Trinité-sur-Mer avec Ahmed Djibourg,
02:16avec le Bachaga Boalem, avec Murat Kawa, Perpignan,
02:19il y a 5 000 exemples.
02:21– D'accord, la natalité en Afrique, Monseigneur Ebola
02:23pouvait la régler facilement ?
02:25– Une provocation de plus.
02:27– Oui c'est facile de dire ça, on va dire c'est de l'humour noir,
02:29c'est une vanne, c'est quand on est responsable politique,
02:33quand on est responsable politique on sait doser ses vannes.
02:35– Ça c'est notre vision des choses, c'était pas la sienne,
02:38parce que c'était pas un homme de ce siècle-là.
02:41– Dans ce cas-là je dirais que ceux qui manifestaient hier à Paris,
02:44Place de la République ou à Lyon ou à Strasbourg,
02:46c'était aussi des provocations.
02:48– Oui mais moi je juge pas, je m'y attends,
02:50vous savez c'est pas un problème en soi, ça fait partie de l'ADN de la gauche.

Recommandations