Laurent Jacobelli revient sur la mort de Jean Marie-Le Pen : «Aujourd'hui, je pense que beaucoup de gens sont en deuil et ont un sentiment de tristesse parce que Jean-Marie Le Pen avait emmené des sujets au cœur du débat politique. Il a brisé ce silence.»
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00:00Vous savez, je pense qu'il y avait deux figures.
00:02Je ne veux pas parler en son nom, bien évidemment, mais pour elle,
00:05et c'est à elle de le dire, mais il y avait l'homme politique
00:06et puis il y avait le père.
00:07Et je pense qu'on peut, et elle l'a montré, être ferme avec le premier,
00:11prendre des décisions difficiles avec le premier et voir quand même
00:15dans cet homme un père.
00:16Et je crois que c'est à elle de s'exprimer sur ces choses-là, évidemment.
00:20Et je ne peux pas, je suis porte-parole politique, mais voilà,
00:23il y a des domaines qui sont intimes et qui doivent rester évidemment intimes.
00:27Mais je pense qu'aujourd'hui,
00:28beaucoup de gens sont en deuil et ont un sentiment de tristesse
00:31parce que Jean-Marie Le Pen avait amené des sujets au cœur du débat politique,
00:35des sujets dont il ne fallait pas parler.
00:37L'immigration, la sécurité, la place de la France dans l'Europe,
00:40qui étaient des sujets tabous.
00:41Il était censé avoir un consensus du silence et lui, il a brisé ce silence.
00:45Il a amené tout un tas de Français à la politique aussi,
00:48des Français qui en étaient exclus parce qu'on imaginait que par leur classe
00:51sociale, par le fait qu'ils étaient ruraux, par le fait de leur histoire,
00:55il n'y avait pas accès.
00:56Il leur a donné accès à la politique et je crois que c'est le rôle principal
00:59qu'on pourra reconnaître dans l'histoire de Jean-Marie Le Pen.