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00:00– La France n'aura pas de levier de pression sur le nouveau régime syrien
00:03si la France ne se montre pas ferme avec Israël
00:06qui est en train d'annexer le plateau du Golan et donc le territoire syrien.
00:10Et en fait on ne peut pas avoir un deux poids deux mesures
00:12et la Syrie se tournera vers d'autres pays
00:15si la France ne parvient pas à rester impartiale
00:17et à sanctionner les violations du droit international par Israël.
00:20– Jean-Luc Mélenchon a rapproché d'ailleurs au gouvernement
00:22d'avoir mené des frappes en Syrie contre l'État islamique
00:25de ne pas avoir consulté le Parlement, vous partagez sa colère là-dessus ?
00:27– Ça devient une grossière habitude, c'est-à-dire qu'aujourd'hui
00:31Emmanuel Macron et son gouvernement font tout en matière internationale
00:35sans nous consulter, sauf que le problème c'est que sa politique étrangère
00:37est un désastre absolu.
00:38– Mais dans ce cas, si frappait l'État islamique,
00:41vu la situation d'urgence, l'instabilité en Syrie,
00:43est-ce qu'il fallait attendre que le Parlement se rassemble ?
00:46On sait qu'en ce moment ce n'est pas le cas pour frapper ou est-ce qu'il fallait agir vite ?
00:50– Est-ce que l'État islamique est en train d'attaquer un pays voisin ?
00:54C'est une vraie question, c'est-à-dire que là on suit l'agenda
00:57d'Israël qui envahit un pays…
00:58– Oui mais sur la question de l'État islamique,
01:00si l'État islamique profite de l'instabilité en Syrie pour se remplumer,
01:03si j'ose dire, le danger revient.
01:05– Oui mais on le savait que ça se passait.
01:07– Et Jean-Luc Mélenchon était favorable à frapper à mort Daesh
01:11et quand c'était Poutine qui le faisait, il le saluait.
01:13– Et on nous l'a bien reproché aussi en disant que soi-disant on était pour Assad,
01:16alors que ce n'était pas vrai, et vous voyez bien aujourd'hui
01:18que la situation est beaucoup plus complexe,
01:20mais ce que je veux dire c'est qu'on n'est pas intervenu pendant 13 ans
01:23dans ce conflit et maintenant…
01:24– On a frappé, on en a plusieurs reprises.
01:26– Très peu, et quand même on a laissé Bachar,
01:28et Bachar n'est pas tombé grâce à la France, on ne peut pas dire autrement.
01:31Donc maintenant il y a des Syriens, quoi qu'on en pense,
01:34ils sont Syriens qui ont pris le pouvoir,
01:36ce sont des gens dont on a toutes les raisons de se méfier,
01:40mais néanmoins il faut quand même laisser au peuple syrien
01:42une chance de se rétablir et de retrouver une démocratie,
01:46et si ça n'est pas le cas, on décidera ce qu'il faut faire ensuite.
01:48Mais encore une fois, si la France ne reste pas impartiale au Proche-Orient,
01:52elle n'aura aucune voix dans ce qui va se passer en Syrie.