• il y a 4 jours
Yoan Karar : «Pour assurer la sécurité, il faut que dans ce type d'établissement, on garde un certain nombre de cellules vides pour faire des rotations de sécurité. [...] Il n'est pas normal que dans des maisons centrales, des détenus se déplacent avec un seul surveillant.»

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Transcription
00:00quand on fait des raccourcis, quand on méconnait malheureusement
00:03le fonctionnement de l'administration pénitentiaire,
00:04on pourrait se dire qu'Arles n'est pas surpeuplée.
00:06Mais faut-il rappeler que la maison centrale d'Arles
00:09est un établissement qui accueille les plus gros profils.
00:12Et donc, pour assurer cette sécurité,
00:14il faut que dans ce type d'établissement,
00:15on garde un certain nombre de cellules vides
00:17pour faire ce qu'on appelle des rotations de sécurité,
00:19pour éviter de garder les détenus dans la même cellule.
00:22Mais dès l'instant où vous incarcérez plus,
00:25vous avez des longues peines qui sont de plus en plus nombreuses
00:27et des détenus de plus en plus dangereux,
00:28ces maisons centrales sont de plus en plus remplies,
00:33avec des moyens de sécurité qui sont beaucoup plus contraints,
00:36en termes de cellules libres pour faire les rotations.
00:38Mais qui plus est, ça ne va surtout pas dans le sens
00:41de la revendication que l'on porte,
00:43qui est la classification des établissements.
00:46C'est-à-dire qu'il faut arrêter d'avoir ces mastodontes d'établissements,
00:49de très gros établissements où on incarcère 200-300 détenus très dangereux.
00:53Il faut des établissements beaucoup plus petits,
00:55avec des moyens de sécurité vraiment très renforcés
00:58du personnel pour faire du déplacement accompagné.
01:01Il n'est pas normal aujourd'hui que dans des maisons centrales,
01:03des détenus puissent se déplacer d'un point A à un point B
01:06avec un seul surveillant par exemple.

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