Le nouveau ministre de l'Économie et des Finances, Éric Lombard, souhaite inviter tous les partis politiques représentés au Parlement à venir dialoguer à Bercy dans les prochains jours pour favoriser l'adoption d'un budget 2025
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00:00Alors Guillaume, le premier conseil des ministres du gouvernement Bayrou vient d'avoir lu, on l'a suivi à l'Elysée,
00:05on sait qu'il y a déjà une priorité pour ce gouvernement, c'est évidemment de faire voter le budget au plus vite.
00:10Ça c'est la priorité et puis surtout ça va aller très très vite parce que regardez on est le 3 janvier
00:14et François Bayrou a dit en gros on voudrait que tout soit bouclé à la mi-février.
00:19Donc c'est-à-dire que vous avez un gros mois pour ce gouvernement, il va y avoir un gros mois pour trouver
00:24les éléments de consensus avec les oppositions pour ne pas être censurés.
00:27En fait vous savez quoi, le compromis a déjà fait un gros le gouvernement de François Bayrou.
00:31Rappelez-vous ce que disait François Bayrou ici même sur BFM TV, c'était le 23 décembre.
00:35Ce que disait Éric Lombard dimanche dernier dans la Tribune Dimanche, il disait on renonce à l'objectif
00:40de ramener les déficits à 5%.
00:42Ça sera en sourdoute un petit peu au-dessus, ça fera quelque chose comme 5,5%.
00:46Bah rien que ça, ça veut dire déjà que vous allez demander moins d'efforts aux uns et aux autres.
00:50Vous voulez amadouer les oppositions pour faire passer vos budgets, il n'y a pas meilleure solution pour y arriver finalement.
00:54On va être plus laxiste que Michel Barnier qui lui avait proposé un traitement de choc.
00:59Michel Barnier rappelez-vous il avait proposé un effort global de 60 milliards d'euros
01:04répartis entre hausse d'impôts et baisse des dépenses publiques.
01:07Comment ça s'est terminé ? Très mal pour lui.
01:09Donc le gouvernement de François Bayrou aujourd'hui il dit bon tant pis, tant pis pour la rigueur budgétaire.
01:14La priorité c'est plus d'avoir un budget rigoureux, c'est d'avoir un budget tout court aujourd'hui.
01:18Donc la réduction des déficits elle attendra.
01:20Donc ça veut dire qu'on va demander moins d'efforts aux uns et aux autres
01:22mais on ne sait même pas quel genre d'efforts on va demander.
01:24Parce que les hausses d'impôts ça va être dur vu qu'on a passé 2025
01:28de demander rétrospectivement des efforts sur 2024.
01:31Et puis les dépenses publiques ça va être dur de les augmenter
01:35parce que vous risquez de fâcher les oppositions, celles que vous devez convaincre pour éviter la censure.
01:40Et puis surtout, on en parlait avec Gaëtan à l'instant,
01:43trop sabré dans les dépenses publiques ça risque de casser la consommation,
01:47donc ça risque de casser la croissance.
01:49Donc c'est une équation un petit peu impossible à résoudre.
01:51Oui c'est ça Guillaume-Paul, une équation quasi impossible au final.
01:54Alors c'est possible de trouver une solution, mais je vous dis,
01:56c'est-à-dire qu'on lâche surtout, on laisse filer les déficits
01:58en se disant que le plus important c'est d'avoir un budget
02:01plus que d'avoir un budget rigoureux.
02:03Bon, ça reste terminé comme ça.
02:05Ce n'est pas forcément ce que voudrait Bruxelles,
02:07ce n'est pas forcément ce que voudraient les marchés financiers,
02:09mais enfin au moins ça nous permettra d'avoir un budget.
02:11De toute façon, vous savez, on ne va pas se raconter d'histoire,
02:13on est à deux ans d'une élection présidentielle.
02:15Ce n'est pas deux ans d'une élection présidentielle que vous demandez aux politiques
02:17d'être raisonnable et de parler de compte public,
02:19parce qu'électoralement parlant, ce n'est pas très porteur.
02:21Merci beaucoup Guillaume-Paul.