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Le nouveau dirigeant de la Syrie, Ahmad al-Chareh, a déclaré que l'organisation d'élections dans son pays pourrait prendre quatre ans lors d'une interview à la chaîne al-Arabiya diffusée dimanche soir, trois semaines après la chute du président Bachar al-Assad. Pour Claude Moniquet, spécialiste terrorisme et renseignements, «le risque aujourd’hui est que le nouveau dirigeant syrien, Ahmad al-Chareh, soit dépassé par plus extrémiste que lui».

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Transcription
00:00Alors Romain, d'abord bonjour, mais d'abord Romain, le paysage est assez contrasté.
00:05Les informations qui arrivent de Damas sont parfois contradictoires.
00:11D'une part, il me semblerait que la transition ne se passe pas trop mal.
00:14On vient d'annoncer par exemple, il y a quelques jours, la dissolution des groupes armés,
00:18la dissolution des anciens services de sécurité de Bachar al-Assad.
00:21Le pouvoir se répand toujours dans les mêmes déclarations,
00:25disant que toutes les minorités religieuses et ethniques seront respectées et protégées.
00:29Et en même temps, il y a quand même des signes de crispation.
00:31Il y a eu un affrontement avec la minorité alaouite.
00:35Il y a eu un petit affrontement avec des anciens partisans de Bachar al-Assad,
00:40qui a quand même fait une vingtaine de morts.
00:42C'était des gens qui protégeaient quelqu'un, pardon,
00:45un ancien responsable de la répression que les services de sécurité voulaient arrêter.
00:49Et puis, il y a eu un incident dans une ville à Maghreb et chrétienne,
00:53où un sapin de Noël a été incendié,
00:55ce qui évidemment a immédiatement relancé les craintes sur les bulles réelles du Nouveau Régime.
01:04– Oui, Claude, est-ce qu'il faut avoir peur pour les chrétiens en Syrie ?
01:09– Alors, pour le moment, objectivement, non.
01:13Enfin non, entendons-le bien.
01:15Le pouvoir fait tout, effectivement, pour les protéger.
01:17Cette histoire du sapin de Noël qui a été incendiée,
01:20on a immédiatement, le pouvoir a immédiatement rejeté la faute sur des djihadistes étrangers.
01:26Il est manifeste que c'est un peu le bouc émissaire,
01:29mais c'est une possibilité, cela étant, au sein du HTS,
01:32qui de toute façon devrait être dissous, comme les autres milices,
01:35et remplacé par une armée, une police et des services de sécurité plus classiques.
01:40Au sein du HTS, il y a quelques étrangers, pas beaucoup, mais il y en a,
01:43donc des djihadistes radicaux, et puis il y a des extrémistes.
01:47Le risque aujourd'hui, c'est qu'Al Joulani, Al Charey selon son vrai nom,
01:52soit dépassé par plus d'extrémistes que lui.
01:55C'est ça le principal risque, et malheureusement, on ne peut pas l'exclure,
01:59mais pour le moment, il n'y a pas d'incident grave en Syrie.
02:02– Sous-titrage ST' 501

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