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00:00Dans un instant, avant de retrouver Stéphane Berne et Dimitri Vernet, notre signature européen Christophe Lamarre.
00:06Bonjour Christophe, pour votre revue de presse, ce matin, nous remontons 30 ans en arrière,
00:12puisque les journaux consacrent beaucoup de place à une prise d'otage qui avait fait basculer la France et le monde dans une nouvelle ère.
00:18Celle du meurtre de masse du terrorisme islamiste à grande échelle, 26 décembre 1994,
00:25l'épilogue de la prise d'otage de l'aéroport de Marignane.
00:28Le vol Air France 89-69 pris d'assaut par les super gendarmes du GIGN, première intervention diffusée en direct à la télévision sur les chaînes d'information.
00:3930 ans après, la Provence en fait donc sa une ce matin, 26 décembre 1994, l'assaut titre Le Quotidien.
00:47Il y a cette photo, pleine page, cette photo qui fera le tour du monde et des rédactions.
00:52On voit quatre membres du GIGN, les super gendarmes, l'élite parmi l'élite, l'un agrippé à la porte avant droite de l'Airbus A300, les trois autres derrière lui.
01:02Visage masqué, combinaison et gants noirs, arme au point, le doigt sur la gâchette, il s'apprête à entrer dans ce cockpit,
01:08espace à peine plus grand que l'habitacle d'une Renault Scénic.
01:12Coup de feu, grenade, explosion, la fumée qui envahit tout, 17 minutes en enfer.
01:16Les quatre terroristes du groupe islamique armé sont tués, les 172 passagers et 12 membres d'équipage libérés, sains et saufs.
01:25Epilogue d'une crise qui a commencé deux jours plus tôt à l'aéroport d'Alger, effet de mort, deux otages exécutés par le commando.
01:33Sept ans avant le 11 septembre 2001, la France échappe à l'attentat de masse, poursuit le Figaro qui consacre une page entière à cette prise d'otages
01:43qui a forgé la légende du GIGN des héros qui refusent d'être perçus comme des héros.
01:49Lui aussi est un héros, il a fait rêver des millions de français cet été, c'est peut-être le visage des Jeux Olympiques.
01:54Léon Marchand, sacré champion des champions français, parle quotidien à l'équipe ce matin, le quintuple médaillé olympique est sur un nuage,
02:02mais ce n'est pas un extraterrestre, c'est pour ça qu'il séduit le grand public, explique notre consoeur qui y ajoute son physique assez banale,
02:10permet de s'identifier à un jeune homme à la tête bien faite et à la modestie à fleurs de peau.
02:15Léon Marchand, c'est un mètre 87, une ceinture abdominale en acier trempé, des épaules larges et pectoraux saillants sur torse glabre,
02:22assez banale, en effet, on en croise tous les jours à la piscine ou à la mer.
02:27La modestie et le sentiment du devoir accompli pour Léon Marchand, c'est aussi ce qui anime l'ex-patron de Paris 2024.
02:33Ça n'empêche pas les honneurs, la une d'aujourd'hui le Parisien, pour Tony Lestanguet par exemple, interview sur deux pages,
02:40il savoure la réussite des Jeux, mais l'ex-patron du comité d'organisation de Paris 2024 garde les pieds sur terre les deux.
02:47Et pourtant, on apprend que l'ex-premier ministre Michel Barnier rêvait d'en faire un ministre des Sports, proposition refusée.
02:55Emmanuel Macron, lui, l'aurait bien vu rempiler à la tête d'un autre cojo, celui des Jeux d'hiver de 2030 que la France va organiser, nouveau refus.
03:05Tony Lestanguet, en réalité, n'a qu'un rêve, dormir, nous dit-il.
03:09Comment lui donner tort lorsque l'on sait que le sommeil permet au cerveau de filtrer toutes les informations emmagasinées dans la journée,
03:17de faire le tri entre l'utile et le dispensable.
03:20Certains n'auraient pas misé une pièce sur Tony Lestanguet, explique-t-il au cours de cet entretien.
03:26Et ben voilà, le voilà qui parle de lui à la troisième personne.
03:29La fatigue, on vous dit, se prendrait-il pour un autre ? Non, surtout pas.
03:32Simplement, je n'étais pas un minable hier, je ne suis pas un héros aujourd'hui, poursuit Tony Lestanguet.
03:39On est à la fois rassurés et inquiets, décidément, héros, c'est pas un métier à la mode.
03:45Je ne suis pas un héros, mais faut pas me coller à la peau.
03:52Je ne suis pas un héros, faut pas croire ce que disent les journaux.
04:00Je ne suis pas un héros, un héros.
04:05Il nous manque Daniel Balavoine, c'était il y a 38 ans qu'il nous quittait de manière un peu abrupte.
04:11Merci beaucoup Christophe Lamarre pour la revue de presse et à demain.