🔴 Fabien Roussel critique sur la présidentielle anticipée réclamée par J.L. Mélenchon ➡️ "Avec un ami comme ça, on n’a pas besoin d’ennemis", réagit Éric Coquerel. "64% des Français demandent le départ de M. Macron", selon le député LFI
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00:00Le gouvernement Bayrou n'est pas encore nommé, déjà vous annoncez sa chute,
00:03vous annoncez qu'il ne passera pas l'hiver, dans le Parisien, Jean-Luc Mélenchon dit qu'il va sauter le Premier ministre le 16 janvier,
00:09deux jours après la déclaration de politique générale,
00:11et que la solution c'est une prise d'identité anticipée, tout ça a l'air clair pour vous, et ça exaspère, c'est peu de le dire.
00:16Fabien Roussel, le patron du PC, on l'écoute.
00:19Qui peut dire aujourd'hui je serai candidat, etc. ? Il n'y a que Jean-Luc Mélenchon pour le faire,
00:22parce qu'il a un nombril qui lui monte jusqu'au cerveau et qui voit plus le ciel.
00:26Mais ce n'est vraiment pas la priorité.
00:28Pensons à ce que vivent nos concitoyens,
00:31entendons la colère qui monte justement contre les responsables politiques qui vous parlent d'élection,
00:36alors qu'aujourd'hui, eux, ils pensent facture, emploi, services publics, retraite.
00:41C'est Fabien Roussel qui dit ce n'est pas un élu d'extrême droite.
00:44Avec un ami comme ça, on n'a pas besoin d'ennemis. Avec Roussel, il est toujours là où il faut, il n'y a pas de problème.
00:48Ce que j'observe, c'est que s'il voulait, par exemple, il a annoncé, c'est un des responsables du Nouveau Front Populaire,
00:54qui a annoncé qu'il était le plus opposé à la censure, son groupe à l'Assemblée Nationale dit comme nous,
00:59c'est-à-dire, s'il n'y a pas de vote de confiance, il y a censure.
01:01Ok, je ne vais pas écouter, je vais répondre par rapport à ça.
01:06Où va-t-il puiser l'idée qu'il représenterait comme ça une opinion qui, en plus de ça,
01:11avec des critiques qui nous sont faites, qui sont en général ceux de nos adversaires politiques et qu'il reprend ?
01:16Je veux dire, c'est un exercice dans lequel il se complaît depuis des mois,
01:23c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il y a une critique vis-à-vis de nous, une attaque vis-à-vis de nous,
01:27venant de la droite, venant du macronisme, venant de l'extrême droite,
01:29on trouve M. Roussel qui en fait écho.
01:33Donc ça commence, je ne mets pas tous les communistes quand je dis ça,
01:36mais là ça commence à faire du fou.
01:38Je vais revenir maintenant sur le fond.
01:3964% des Français demandent la démission de M. Macron, le départ de M. Macron.
01:43Donc je n'ai pas l'impression, à moins que M. Roussel soit un sondage à lui tout seul qui affirme ça,
01:48j'ai plutôt l'impression que dans le pays aujourd'hui,
01:50il y a la compréhension que le point de blocage, le problème vient avant tout de l'Elysée,
01:56qui a décidé d'y soudre, qui a perdu deux élections de suite,
01:59qui quand même est censurée avec Louvert-Barnier,
02:01et qui continue à vouloir imposer des gouvernements minoritaires,
02:05appliquant des programmes minoritaires à la population,
02:08et que c'est ça, à mon avis, le problème majeur,
02:10plutôt que de savoir, la petite histoire entretenue,
02:13comme quoi quand on demande un départ de M. Macron,
02:16ce serait pour, avant tout, les intérêts de Jean-Luc Mélenchon.
02:18Ce n'est pas ça le problème.
02:19Il se met encore en avant aujourd'hui, et il dit lui-même qu'il est prêt à y aller,
02:22donc ça laisse sous-entendre, même s'il y a quelque chose...
02:25À travers un interview où il explique pourquoi nous demandons la démission et le départ,
02:29vous retenez la phrase que, oui, il y est prêt à y aller,
02:32mais ça c'est normal qu'un responsable politique, à un moment donné...
02:34Non mais il n'est pas sur le périmètre, clairement.
02:36Donc laissez... Je vais vous dire une chose.
02:38Un responsable politique du NFP, qui est surtout dans cette situation,
02:41devrait d'abord se demander qu'est-ce qui est bon pour le pays.
02:44Est-ce qu'on va durer 30 mois comme ça, avec M. Macron,
02:47dont on voit de plus en plus qu'il est complètement décalé
02:50par rapport à la situation du pays, et qu'il veut, je le répète,
02:54parce que c'est dans n'importe quelle démocratie, ça ne se fera pas comme ça,
02:57il veut nous imposer un gouvernement déperdant.
03:00Est-ce que, véritablement, on pense que c'est possible ?
03:03Il avait la possibilité de faire autrement, de nommer un gouvernement NFP,
03:06de tenter de nous donner quelque part la main.
03:09Il ne l'a pas fait, à partir de là.
03:09Que ça ne vous plaise pas que les communistes, les socialistes aussi,
03:13comme François Hollande dit, qu'ils ont repris leur liberté ?
03:16Vous avez remarqué aussi que François Hollande représente une...
03:19Oui, mais c'est un fait, il y a globalement un mouvement qui s'éloigne des insoumis.
03:23Oui, oui, j'entends bien.
03:24Mais sauf que, si je vous le fais, c'est que je passe beaucoup de temps, moi,
03:27avec des gens qui ont voté NFP, des militants, y compris de tous les partis,
03:31et ils sont plutôt d'accord avec nous, plutôt que d'imaginer
03:34je ne sais quelle coalition, ou je ne sais quelle coopération,
03:37ou je ne sais quel accord, avec ceux qui nous imposent des politiques d'austérité,
03:41des politiques de rideurs, des politiques de casse du dépense publique,
03:44qui refusent d'abroger la réforme des retraites,
03:46qui est très majoritaire dans le pays.
03:48Donc, la situation, elle est ça.
03:50Alors, M. Hollande peut dire ce qu'il veut, M. Roussel peut dire ce qu'il veut,
03:53je doute qu'il représente une part importante à la fois de l'électorat,
04:00à la fois NFP et à la fois des militants NFP.
04:04Moi, je ne ressens pas ça.
04:05Je ressens que les gens, ils en ont assez, qu'on veuille leur imposer une politique
04:08injuste et inefficace, pardon, excusez-moi, et qui est minoritaire dans le pays.
04:11À ce stade, il y a un Premier ministre qui tente de faire un gouvernement,
04:14sans doute durant le week-end.
04:15Est-ce que vous dites même à François Bayrou ce matin,
04:17gagnons du temps, ne faites pas ce gouvernement, de toute façon, il ne va pas gagner.
04:20Pour le coup, on gagnerait trois semaines.
04:22Est-ce que vous allez jusque-là ?
04:23Je vais jusqu'à dire que la solution qui aurait dû être prise depuis le début,
04:28c'est qu'on appelle le NFP à gouverner.