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Au moins 35 personnes sont mortes et 67 ont été gravement blessées par le passage du cyclone Chido à Mayotte, selon un bilan actualisé du ministère de l'Intérieur. Sur place, Emmanuel Macron a promis une "loi spéciale" pour permettre la reconstruction. Le président de la République a aussi indiqué que l'objectif était d'acheminer de l'eau et de la nourriture dans toutes les communes touchées "d'ici dimanche au plus tard"

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00:00Définitivement, comme j'évoquais tout à l'heure, on est sur un territoire où 70% de la population vit sous le seuil de pauvreté,
00:05où il n'y a pas d'infrastructures sanitaires qui sont totalement opérationnelles sur l'ensemble du territoire, sur les vingtaines de centres de santé.
00:13La plupart n'étaient pas toujours fonctionnels, même si l'hôpital Mamoudzou a marché relativement bien.
00:17On est sans aide médicale d'État, on est sur un territoire où, y compris des personnes mahoraises, françaises, vivent dans des bidonvilles,
00:25c'est au moins 100 000 à 150 000 personnes, même s'il y a une bonne proportion de personnes sans papier.
00:31Donc on a laissé faire une dégradation de l'habitat, on a créé les conditions d'une plus grande vulnérabilité à des phénomènes climatiques extrêmes
00:39dont on savait qu'ils allaient arriver. Et je pense aussi qu'on n'a pas su calibrer des prépositionnements de matériel, d'eau, de nourriture,
00:48en anticipation de ce qui allait se passer. Ça, c'est une chose. L'autre chose, aujourd'hui, c'est qu'il me semble qu'il faut être solidaire
00:55de l'aide d'urgence, qu'on envoie un maximum d'aide en fonction aussi des capacités de l'aéroport, d'absorption, dans un contexte d'excentration
01:04de l'île importante. Médecins du Monde, nous, on a une trentaine de personnes sur place, on a une dizaine de personnes qui manquent à l'appel encore.
01:10On est en train de s'organiser, d'envoyer des renforts, du matériel. Donc on va s'associer rapidement à la montée en charge de la réponse sanitaire.
01:17Mais ce sur quoi je veux insister, c'est qu'il va falloir non seulement être encore plus présents en termes d'accès à l'eau, à l'hygiène,
01:23à l'anticipation des épidémies comme le choléra, mais il va falloir surtout inscrire l'aide dans la durée. Nous allons travailler sur de l'aide médicale de proximité,
01:31sortir de Mamoudzou, c'est ça l'enjeu, aller au plus proche des personnes à l'échelle de l'île, assurer la continuité des maladies chroniques,
01:38les insuffisances cardiaques, le paludisme, le diabète, il faut les prendre en charge. Et puis, rapidement aussi, prendre en charge les enjeux de santé mentale
01:46et inscrire l'aide dans la durée. C'est là où il va falloir être très prudent. Bien souvent, on sait que quelques semaines après une catastrophe,
01:52tout le monde a oublié ce qui s'y passe. Il faudra s'inscrire dans la durée.

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