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00:00Emmanuel Macron est donc à Mayotte après le passage meurtrier et dévastateur du cyclone Maoré.
00:07On va se relever ensemble, a promis le chef de l'état à son arrivée. L'archipel vient de vivre
00:12une deuxième nuit sous couvre-feu pour assurer la sécurité et éviter les pillages. Selon les
00:17chiffres provisoires, on compte 31 morts et environ 1400 blessés. Les autorités craignent un bilan
00:22beaucoup plus lourd. 70% des habitants ont été gravement touchés pour le ministre de l'Intérieur.
00:27Et si vous étiez avec nous cette semaine, et il est à 48 heures, nous étions avec France. France
00:32qui nous appelait de la Réunion et elle nous disait que son mari était sur place à Mayotte.
00:38Et il se trouve que nous avons rejoint France et que son mari qui était sur place à Mayotte est
00:44revenu à la Réunion. Il va pouvoir témoigner puisqu'il est arrivé je crois sur le sol de la
00:50Réunion il y a quelques heures. Est-ce que vous êtes avec nous Laurent ? Oui Pascal, bonjour,
00:55je suis avec vous. Merci beaucoup et j'imagine d'abord que vous êtes fatigué. Est-ce qu'on peut
01:00rappeler ce que vous faisiez sur le sol de Mayotte ? J'habite à Mayotte depuis une quinzaine d'années,
01:04donc j'étais dans le privé auparavant. J'ai travaillé dans différentes entreprises et j'ai
01:08voulu donner un peu plus à mon île et je suis maintenant enseignant depuis quelques années.
01:12J'ai passé le CAPES cette année et voilà je suis titulaire enseignant. Donc vous étiez à Mayotte,
01:17mais ce qui est peu étonné c'est que votre épouse est restée à la Réunion et c'est un cas assez
01:24fréquent paraît-il. Oui c'est surtout que nous sommes séparés mais nous sommes plus un couple mais
01:31une famille. Je vous entendais parler tout à l'heure de couple, voilà on est en excellent
01:35terme. Pour notre fils on est toujours une famille. C'est bien que vous le disiez comme cela et puis
01:44ce sont des choses qu'on peut évidemment comprendre. Alors vous êtes de retour à la Réunion. Là a
01:49priori, s'il n'y avait pas eu ce cyclone, vous seriez resté passer les fêtes de Noël peut-être à
01:55Mayotte ? Non je ne suis pas de retour à la Réunion parce que je vis à Mayotte. Pardonnez-moi de
02:01préciser. En fait je devais revenir à Mayotte pour les fêtes et mon fils travaille en métropole.
02:06On devait tous se retrouver à la Réunion. Mais là vous êtes dit à la Réunion. Pardon ? Mais oui je
02:12suis arrivé il y a quelques minutes. Oui c'est bien ce que je dis, donc vous êtes de retour à la Réunion.
02:16En tout cas je m'exprime mal et je vous demande de me pardonner. Ce qui
02:26importe c'est que vous me disiez comment vous avez vécu ces derniers jours et quels constats
02:33vous faites sur cette île qui est dévastée ? Écoutez comment j'ai vécu les derniers jours,
02:37c'est encore un peu confus dans ma tête. J'ai vécu déjà cette journée du cyclone de façon
02:43assez terrifiante. J'ai perdu ma maison, j'ai vu s'écrouler autour de moi, j'ai failli mourir
02:48trois fois je pense. Je me suis sauvé avec un matelas, on croirait un film mais c'est vraiment
02:53comme ça que ça s'est passé. Et en fait une fois que ces trois heures horribles sont passées,
02:59j'ai mes locataires en dessous, enfin mes voisins en fait, qui sont à plusieurs reprises venus voir
03:05comment j'allais. Ils m'ont demandé de me mettre en sécurité chez eux. C'est une maison sur deux
03:10étages. Donc mon premier étage était dévasté et le rez-de-chaussée était en sécurité. Ils sont
03:20venus plusieurs fois pour savoir comment j'allais. Ils me demandaient de me mettre en sécurité chez
03:23eux mais je ne pouvais pas sortir de chez moi. C'était impossible parce que j'ai des grilles.
03:28Vous savez on est obligé de se protéger à Mayotte, on a des grilles. On vit en prison nous à Mayotte
03:32en fait. On a le ciel bleu mais on vit en prison. Je ne pouvais pas sortir de chez moi donc j'étais
03:37condamné à vivre cette tempête jusqu'au bout. Et quand ça s'est terminé, mon voisin est venu
03:47voir pour m'aider à sortir. Et depuis je vis chez eux parce que chez moi c'est dévasté. J'ai plus de
03:55toit. J'avais pas un centimètre d'eau. Ma maison est détruite. Votre maison était en dur, pardonnez-moi
04:10de poser une question. Oui bien sûr. Tout à fait, votre question est importante. C'est que je fais
04:16partie des privilégiés à Mayotte qui habitent une maison en dur. Donc la maison en elle-même n'a pas
04:20bougé mais le toit, les châssis de fenêtres, tout a volé. On est là en fait. Parce que les toits
04:27à Mayotte, c'est que des toits en tôle. C'est pas de la tôle ondulée, on est bien d'accord,
04:34mais c'est de la tôle de toit. Ça fait partie des choses qu'il faut changer à Mayotte, c'est
04:40donner des normes précises de construction. Je profite, je fais juste un petit aparté,
04:44j'ai un ami un petit peu plus haut chez moi qui a fait construire cette année une maison en bois.
04:48Parce qu'elle est une maison en bois. Sa maison n'a pas bougé. Elle est nickel sa maison. Ça
04:56devrait percuter dans l'esprit des gens ça. Ça devrait percuter, tout le monde devrait se dire
05:00mais bon sang, il y a tellement de choses comme ça. La récupération d'eau qui n'est pas
05:06institutionnalisée, qui n'est pas obligatoire, les normes cycloniques qui ne sont pas respectées,
05:10les normes, vous savez on a eu des tremblements de terre à Mayotte, tout ça, rien, on ne profite
05:16de rien. Notre expérience, on n'en fait rien. Et ça c'est lamentable, c'est lamentable. Alors
05:22on est parti un petit peu plus loin, excusez-moi. Je veux juste profiter de ce moment en public pour
05:31déjà dire un grand merci à Yann et Nina qui m'ont sauvé pour cette après-tempête. Ils m'ont sauvé
05:42vraiment. Sans eux, je ne sais pas ce que je serais aujourd'hui. S'ils sont restés là-bas,
05:47moi je suis parti. Il y a un certain sentiment de culpabilité, je pense que vous ne comprenez
05:52pas. Je veux que leur famille sache qu'ils vont bien tous les deux, que la petite Cléo va bien
05:58aussi et j'espère vraiment, vraiment, vraiment, j'espère de tout cœur que la préfecture va se
06:04bouger les fesses pour sortir tous ces gens de la misère dans laquelle ils sont et je serai
06:10beaucoup mieux moi dans ma tête quand je saurai que mes voisins seront en sécurité avec leur
06:15petite fille. Votre témoignage, et c'est pourquoi je ne vous interromps pas, à la force de quelqu'un
06:20qui a vécu un événement dramatique. Vous allez rester avec nous, il va y avoir la pause et
06:25évidemment l'interruption de 12 heures. Mais je voulais savoir comment vous avez regagné la réunion.
06:31C'est mon proche, des amis de France qui se sont renseignés sur comment... C'est un petit peu
06:43long à expliquer. J'ai des amis qui avaient prévu de partir vendredi soir de Mayotte.
06:50En avion ? Vous êtes revenu en avion à la réunion ?
06:52Oui, je suis revenu en avion.
06:54Donc il y a des liaisons qui existent.
06:56Il y a des rotations qui sont faites pour alimenter l'île, ce qui n'est pas très bête. Pour une fois, on a des forces...
07:04Donc ce n'est pas un avion commercial, c'est ce que je veux dire. Vous avez trouvé un moyen pour regagner l'île.
07:09Ces avions ne repartent pas à vide, ils repartent avec des gens.
07:12Je comprends. Restez avec nous Laurent.
07:15La préfecture de la réunion a mis en place un système pour collecter les gens qui sont vraiment en grande détresse
07:21pour pouvoir au moins repartir avec des avions utiles.
07:25Je vous remercie vraiment de ce témoignage. Restez avec nous parce qu'il y a beaucoup d'émotions dans ce que vous dites.
07:30On a envie de vous écouter le plus longuement. A tout de suite.
07:41Que dit notre ami Laurent Tessier sur les vents ?
07:44Oui, je vous entendais parler, mais par exemple, pour ce qui est arrivé à Mayotte avec le puissant cyclone nord-est,
07:48il y a eu des vents à plus de 200 km d'heure.
07:51C'est tout à fait exceptionnel.
07:53On est au-delà de l'exception, ce n'était jamais arrivé. Que dites-vous Géraldine ?
07:56Non, je disais que le maximum qui a été atteint en 1999, c'est 198 km.
08:02Si demain, c'est 180 km au Cap-Corse, il y aura énormément de dégâts, bien évidemment.
08:09On est avec Laurent. Laurent nous explique sa situation.
08:13Il vit à Mayotte. Il est enseignant.
08:16Là, il est de quelques jours à La Réunion, parce que son ex-épouse vit à La Réunion avec un de vos enfants, avec votre enfant, Laurent.
08:26Est-ce que vous pouvez nous raconter d'ailleurs pourquoi vous aviez atterri à Mayotte et depuis combien de temps vous étiez professeur ?
08:32Je suis à Mayotte depuis 2010 avec mon ex-épouse.
08:38Effectivement, on avait décidé de partir à cette époque-là parce que j'étais au chômage.
08:42Je travaillais dans la publicité et je ne retrouvais pas de travail depuis déjà un certain nombre de temps.
08:47Donc on s'est dit à Mayotte, on a sa chance.
08:50Et c'est vrai que Mayotte donne sa chance à tous les gens qui veulent travailler.
08:53Et donc on est parti à Mayotte à cette époque-là en 2010 pour trouver du travail.
08:57Alors la situation de Mayotte, on en a beaucoup parlé ces derniers jours.
09:01Il semblerait que la sécurité et l'immigration sont les deux problèmes numéro un.
09:05Vous avez dit tout à l'heure qu'on vit en prison.
09:06Mais lorsque vous arrivez en 2010, c'était déjà le cas ?
09:11Écoutez, ça a commencé un petit peu effectivement.
09:13On avait beaucoup de chapardages.
09:15On nous recommandait de ne pas sortir, d'être atoutifs derrière nous.
09:18Il y avait un climat qui commençait déjà à être malsain en 2010.
09:21Le grand virage, ça a été 2011 avec des événements d'ampleur, avec une grande grève de 43 jours
09:29qui a un peu soulevé le pays avec des autorités locales qui ont été complètement inconséquentes et irresponsables.
09:39Et c'est le grand virage qui s'est fait là.
09:41Cette immigration, elle est présente, c'est clair et net.
09:43Et déjà à cette époque, on sentait que les enfants allaient prendre le pouvoir.
09:47Et c'est ce qui s'est fait.
09:49Et depuis 2011, en fait, les enfants ont pris le pouvoir.
09:53Certains parents attisent un peu cette prise de pouvoir.
09:57Des parents, ça arrange bien sans doute.
09:59Mais voilà, oui, en fait, la sécurité, c'est un vrai problème.
10:05Et votre vie quotidienne ?
10:07Pardonnez-moi, je ne dirais pas que c'est l'immigration, je dirais que c'est surtout la surpopulation.
10:14C'est lié, on est d'accord.
10:16Mais je ne veux pas donner ce mot d'immigration parce qu'on est souvent traité de sale nom quand on parle d'immigration.
10:22Moi, je veux juste parler de surpopulation.
10:24On est 375 kilomètres carrés, on est au bas mot 650 000 habitants.
10:30Il y a un moment où il faut se poser les bonnes questions.
10:32Il y a tous les gens qui veulent accueillir, qui veulent accueillir, qui veulent accueillir.
10:35Ok, accueillons, mais accueillons bien.
10:37Là, on n'accueille pas.
10:39On a des gens qui sont dans des casentaux, qui s'envolent au premier coup de vent.
10:43Et c'est ce qui se passe aujourd'hui.
10:45C'est ce qui se passe aujourd'hui.
10:46Et votre vie quotidienne ?
10:48Est-ce que, par exemple, il y a des sorties au restaurant ?
10:52Est-ce qu'il y a des sorties entre amis ?
10:54Est-ce qu'il y a des sorties au cinéma ? Pourquoi pas ?
10:56Est-ce qu'il y a une vie sociale classique ?
10:58Ou est-ce que pour des raisons de sécurité, dès qu'il est 19h, on reste chez soi ?
11:00Écoutez, depuis quelques semaines, on sentait que ça allait un petit mieux.
11:04Mais franchement, ça fait des années qu'on n'a plus de vie sociale à Mayotte.
11:07Moi, le soir, je ne sors plus depuis très longtemps.
11:10On a peur, mais vraiment, on a peur.
11:13C'est même terrible parce qu'on a peur d'aller se promener dans la, j'allais dire la malavoune.
11:18La malavoune, chez nous, c'est la campagne.
11:20Parce qu'on a des villages qui sont complètement enclavés dans la forêt.
11:26Et que voilà, on risque à tout moment d'être saccagé, d'être pillé.
11:34Donc la vie sociale est vraiment compliquée, très compliquée à Mayotte.
11:38Et tout le monde souffre de ça.
11:40Comment vous voyez les choses ?
11:42Est-ce que d'abord, vous avez envie de rester ?
11:44Je sais que vous avez dit que vous étiez professeur.
11:46Et j'ai appris cette statistique incroyable.
11:48Il n'y aurait que 8000 enfants de scolarisés à Mayotte.
11:50C'est une réalité ? C'est-à-dire que les autres enfants ne sont pas scolarisés ?
11:548000 enfants scolarisés ? Ah non, c'est une grosse erreur.
11:56Non, non, non, non.
11:58Il n'y a plus de 100. Il y a plus de 100.000, 110.000 enfants qui sont scolarisés.
12:00Il y a sans doute...
12:02C'est plutôt le chiffre que vous donnez, ce serait plutôt des enfants non scolarisés chaque année.
12:05Qui est énorme.
12:07Je suis d'accord avec vous.
12:09Donc les enfants sont quand même scolarisés ?
12:11Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
12:13Oui, oui, oui.
12:15Parce que ce que nous avons dit,
12:17et je crois que c'était un rapport de la Cour des comptes,
12:19qu'on citait, il y aurait 40% des enfants
12:21qui ne seraient pas scolarisés.
12:23Ecoutez, je ne peux pas moi m'engager sur des chiffres,
12:25ça me paraît beaucoup, 40%.
12:27J'ai fait des études à un certain moment.
12:29Comment vous voyez les choses ?
12:31Je pense déjà qu'il faudrait que...
12:33Je ne sais pas, peut-être que
12:35le ministre de l'Intérieur
12:37arrête d'aller voir mémé
12:39ou son conseil municipal
12:43avec son falcon, et puis qu'il s'occupe
12:45des vrais problèmes, parce que
12:47il faut quand même qu'il comprenne qu'il y a des gens qui sont dans la douleur,
12:49dans la souffrance,
12:51qu'il y a peut-être des choses... Vous savez quoi ?
12:53Je suis très en colère, parce que j'ai appris ça aujourd'hui.
12:55J'ai appris ça aujourd'hui, alors que
12:57je reviens, moi, de là-bas.
12:59Il y a notre
13:01Premier ministre, tout ce qui l'importe
13:03c'est son conseil municipal.
13:05C'est juste extraordinaire.
13:07On marche sur la tête, pardonnez-moi.
13:09Et quand j'entends...
13:11Il a été très critiqué, hein.
13:13Oui, bah écoutez, je ne sais pas, je ne sais pas.
13:15Il a été très critiqué.
13:17Et unanimement critiqué, même.
13:19Et quand j'entends que
13:21M. Macron arrive avec sa hotte
13:23de Père Noël pour distribuer ses 40 tonnes
13:25ou ses 4 tonnes, je ne sais pas quoi, de ravitaillement.
13:27Mais elles vont où ?
13:29Parce que là, depuis vendredi,
13:31moi, je vis sans eau, sans électricité,
13:33sans nourriture, sans
13:35pompiers, sans
13:37sécurité civile.
13:39C'est passé où ? Ça va
13:41où tout ça, quoi ? Ça va où ?
13:43Alors, je veux bien, peut-être que c'est long,
13:45parce que je n'en sais rien, je ne sais pas.
13:47Mais ce n'est pas un avion
13:49avec 4 tonnes de matériel, coucou, c'est moi,
13:51me voilà, vous êtes sauvé. Non,
13:53M. Macron, taisez-vous, posez discrètement
13:55vos affaires, posez discrètement vos cadeaux
13:57et puis partez. Et puis surtout, taisez-vous,
13:59M. Macron. Parce qu'il y a...
14:01En 2017, quand vous êtes venu,
14:03vous nous avez fait plein de promesses,
14:05dont une piste longue qu'on attend depuis...
14:07Vous l'aurez, votre piste longue.
14:09Ça ferait une soirée pour venir chez vous.
14:11Vous l'aurez, votre piste longue. Et puis, bah oui,
14:13on attend toujours, quoi, en fait.
14:15Les promesses de M. Macron...
14:17Non, mais pas que les promesses des présidents, mais on l'a dit hier,
14:19un hôpital, notamment,
14:21a été demandé à partir de
14:232019, il devait être construit
14:25pour 2025 et il ne sera même pas
14:27imaginé avant 2028, pour le moment.
14:29Et tout est comme ça. Bah, je vous remercie.
14:31Juste une seconde, M. Macron.
14:33Vous parlez d'hôpital,
14:35j'ai une amie qui travaille
14:37aux urgences, que j'ai vue hier,
14:39qui m'a raconté comment elle a travaillé
14:41pendant la tempête, après la tempête.
14:43C'est des...
14:45C'est une scène qu'on
14:47imagine, vous savez, pendant la guerre de sécession
14:49aux Etats-Unis.
14:51En fait, il travaillait sans électricité
14:53à la frontale.
14:55Il situait à vif les gens dans
14:5710 centimètres d'eau. Et là, on parle
14:59d'un hôpital français. C'était samedi
15:01à Mayotte.
15:03Les gens hurlaient de douleur.
15:05Voilà. J'aurais
15:07tellement de choses à vous dire, vous savez,
15:09qu'on pourrait en parler des heures et des heures.
15:11Ce que je vous propose, peut-être, c'est de vous rappeler demain,
15:13parce qu'il est 12h12 et...
15:15Et vous avez un timing à respecter.
15:17Non, mais...
15:19Écoutez, je suis partagé. Je ne sais pas ce qu'en pense
15:21Laurent Tessier. C'est vrai que le témoignage est très fort,
15:23mais est-ce que demain, nous pouvons
15:25continuer cette discussion ?
15:27Demain, nous continuerons.
15:29C'est-à-dire que,
15:31ce qui est intéressant dans le témoignage de Laurent,
15:33c'est qu'il est à vif, d'une certaine
15:35manière. C'est-à-dire qu'il sort
15:37d'un événement considérable
15:39qui a bouleversé sa vie et elle ne sera
15:41jamais plus pareille.
15:43Et forcément, lorsque vous tendez votre
15:45micro, les premières heures
15:47après avoir vécu un
15:49événement de ce type, il y a une émotion
15:51très forte, une intensité dans ce que
15:53dit Laurent, qui va s'étioler d'ailleurs
15:55avec le temps. Et c'est pour ça
15:57que ce témoignage aujourd'hui est passionnant à entendre.
15:59Merci grandement, vraiment Laurent.

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