La cour criminelle du Vaucluse se prononce ce jeudi 19 décembre à partir de 9h30 son verdict concernant les 51 hommes, dont Dominique Pelicot, accusés d'avoir violé Gisèle Pelicot. Des peines allant de 4 à 20 ans de prison ont été requises. Les premiers verdicts tombent.
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00:00— Tout simplement, c'est vraiment une honte. C'est vraiment une peine qui est pas à la hauteur de la cruauté des actes. On s'attendait à plus. On est toujours déçus.
00:07Par rapport à ça, la justice française ne fait rien. Donc on était habitués, quoi, tout simplement. C'est juste... Ouais, je suis... C'est du dégoût.
00:15Je ressens du dégoût. Ça va pas changer. On apprend qu'il y a des accusés qui ressortent libres. C'est complètement honteux, car ils ont déjà fait leur peine.
00:23Et du coup, ils ressortent avec un bracelet électronique. C'est vraiment... — C'est même pas méritable. C'est pas normal. On est censés être le pays des droits de l'homme
00:31et le pays des libertés. Et au final, encore une fois, c'est les hommes qui sont défendus et les hommes qui sont protégés. Alors que non, là, c'est Gisèle
00:39qui a besoin d'aide et Gisèle qui a besoin d'être défendue. Et elle l'a mal été encore une fois, puisque c'est pas à la hauteur des peines.
00:44Enfin même son mari, qui devait prendre 20 ans, il prend pas la peine. Donc... — Il a pris 20 ans. Il prend 20 ans.
00:49— Non mais il prend la... Il a pris... Il y a la réclusion. — Des deux tiers de sa peine à effectuer. Il peut demander la libération conditionnelle.
00:55— Oui. Donc il y a énormément de coupables. — Rien que pour le symbole, en fait, c'est dégueulasse. En fait, la femme, elle est bafouée même là.
01:00En fait, c'est... Dans tous les procès, il y a toujours un problème. Et c'est toujours l'homme qui est quand même légitimé et protégé.
01:07— Le fait que tous les coupables, quasiment, aient une réduction de peine ou aient une réclusion et tout, ça prouve encore que le patriarcat, il est là
01:15et qu'on légitime le viol, en fait, et que la culture du viol, elle est extrêmement présente, et que finalement, on n'est pas tant écoutés que ça, en fait.
01:21Et c'est ça qui est vraiment dur, quoi. — Oui. En fait, vous êtes déçus que les condamnations soient en dessous de ce qui avait été...
01:27— Oui, de ce qui avait été prévenu. Enfin on nous avait dit qu'il aurait 20 ans ferme, que voilà, qu'ils auraient tous les mêmes peines.
01:33Et en fait, ils ont... En fonction de leur argumentation... — Et on peut défendre le viol. C'est-à-dire que là, en fait, le verdict, c'est qu'on peut défendre le viol, en fait,
01:41parce qu'il y en a certains... — Merci. Merci beaucoup. Ce qu'on entend, c'est vraiment, en fait, ce qu'on entend vraiment tout autour, à savoir
01:46qu'il y a une culture du viol en France. C'est ce que nous disent les militantes. Et elle est justifiée, selon eux, par la justice française.