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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur Europe 1, ce matin jusqu'à 9h30, sur CNU jusqu'à 10h30, lire le rapport de la Cour des comptes au sujet de Mayotte illustre combien la parole publique a peu ou pas de valeur.
00:18L'Etat a déployé deux plans d'action pour Mayotte ces dernières années. Mayotte 2025 fut annoncé en 2015. Aucune mesure ne visait la sécurité et l'immigration. Son suivi a duré un an.
00:33En 2018, un second plan est né. Plus d'un milliard sont débloqués. Aucun suivi, constate la Cour des comptes, sinon durant 12 mois.
00:43Il a existé un dossier de presse mis en ligne sur un site internet pour renseigner de l'avancement de ce plan. Il n'est plus mis à jour depuis 2019.
00:54La Cour des comptes a demandé des documents à la préfecture. Rien. Rien n'existe. A ce jour, pour éclairer la stratégie de développement de Mayotte, je le redis, ce sont les conclusions de la Cour des comptes.
01:07En 60 ans, l'archipel a vu sa population multipliée par 12 avec une immigration clandestine élevée. La délinquance atteint un niveau record. La sécurité est la première préoccupation des habitants.
01:20La moitié de la population ne parle pas français et vit dans un bidonville. Il y a à Mayotte 30 médecins généralistes libéraux et 12 dentistes.
01:31Pour 320 000 Mahorais, chiffre sans doute sous-estimé, tant l'immigration comorienne a explosé ces dernières années.
01:38Moins de 10 000 élèves sont scolarisés. Plus de 60% des enfants ne vont jamais à l'école. Mayotte est une catastrophe nationale, une honte aussi pour la France.
01:52Il est 9h01. Simon Guylain.
01:559h, 9h30, l'heure des pros sur CNews et Europa.
01:59Bonjour Pascal et bonjour à tous. Emmanuel Macron est attendu demain sur l'archipel de Mayotte. Une visite du président de la République très attendue sur place.
02:14Il faut dire qu'après le passage du cyclo de Chido, presque tout est à reconstruire. Risques de crise sanitaire, bilan humain incertain, coupure d'eau, d'électricité et de communication.
02:23Vous avez donc compris que les défis étaient extrêmement nombreux. Les appels aux dons se multiplient pour venir en aide à Mayotte.
02:31Matignon annonce que les dons allant jusqu'à 1 000 euros entraîneront une réduction d'impôt de 75% du montant versé.
02:37Il faut évidemment que l'association soit reconnue et qu'elle œuvre pour Mayotte. Cette mesure sera effective jusqu'au 17 mai prochain.
02:45Enfin, l'enquête avance après la mort de 5 personnes tuées samedi dernier près de Dunkerque dans le Nord.
02:50Le principal suspect, âgé de 22 ans, a été mis en examen pour meurtre et assassinat et placé en détention provisoire.
02:56Pour rappel, cet homme est inconnu des services de police et ne présente pas de casier judiciaire, Pascal.
03:01Sabrina Medjeber est avec vous, merci Simon Gulin. Eric Nolot que vous connaissez, Vincent Hervouet.
03:06Et Gauthier Lebret qui était dans la matinale ce matin et qui a une information à nous donner immédiatement.
03:10Oui, à l'instant Bruno Retailleau dit que les conditions ne sont pas réunies pour une entrée des Républicains au gouvernement.
03:15Donc là, la crise va monter crescendo.
03:18Mais évidemment.
03:19Parce que François Lirault, son objectif c'est de faire rentrer des ministres de gauche.
03:24Il dit un tiers, un tiers, un tiers. Un tiers de macronistes, un tiers de LR, un tiers d'issus du Parti socialiste.
03:30Donc c'est-à-dire les Bernard Cazeneuve, les Pierre Moscovici.
03:32Sauf qu'à droite, on va vous dire, si ça penche trop à gauche, on ne pourra pas avoir une feuille de route de droite sur les questions migratoires et sécuritaires.
03:40Et c'est pourquoi c'est en train de se tendre.
03:41Mais les Républicains n'ont pas tort.
03:43Parce qu'il y a deux lignes rouges, les impôts et l'immigration.
03:47Si, effectivement, François Bayrou ne veut pas être sur cette ligne-là, que veulent les Français ?
03:52Loi sur l'immigration, AMU peut sans doute être aide médicale d'urgence à la place d'aide médicale d'État.
03:59Donc les Français sont sur cette ligne-là.
04:01Les Républicains n'ont pas tort. Vraiment, les Républicains n'ont pas tort.
04:04C'est pourquoi il fallait nommer Sébastien Lecornu, c'est pourquoi c'était le choix du Président de la République.
04:07C'était logique.
04:08Et comme il y a une boulette par jour pour le moment du Premier ministre, effectivement, on peut être inquiet.
04:13Alors, je voulais simplement commencer, parce que j'ai repris évidemment des éléments que Vincent Hervouët nous dit sur Mayotte depuis quelques jours.
04:19On a fait une synthèse avec ce que dit la Cour des comptes.
04:22Mais je voulais vous faire écouter ce qu'a dit le Président de la République quand il est allé à Mayotte.
04:26Parce qu'en fait, ça pose un vrai problème de la parole publique.
04:29Après, on se dit pourquoi les uns et les autres ne croient plus à la parole publique ?
04:33Et je ne veux pas non plus leur faire leur reproche, parce que c'est sans doute très difficile pour un Président de la République.
04:37Mais c'est quand même son job qui est un suivi.
04:40Bon, il est allé à Mayotte en 2019.
04:43Vous allez voir ce montage.
04:44Je vous assure, ce montage, il est terrifiant.
04:47Tout ce qu'il dit, tout ce qu'il dit, rien n'est arrivé.
04:51Écoutons Emmanuel Macron.
04:53C'était notamment en 2019 à Mayotte.
04:56Et on se souvenait avec quelques-uns du moment où j'étais passé, quand j'étais alors candidat.
05:04Je disais, c'est l'endroit de France où j'ai reçu le plus de baisers.
05:08Nous sommes dans un territoire de la République, un département qui est assez contrainte,
05:12sismique, géographique, démographique, qui nous conduit à devoir investir.
05:20C'est comme ça que je vois les choses. C'est investir.
05:25Et la France, la France c'est d'abord la sécurité.
05:29Et donc la sécurité sera au rendez-vous en matière de lutte contre l'immigration palestine.
05:35Parce que c'est ce qui est dû à Mayotte.
05:38Je sais que vous voulez plus de médecins, de meilleurs soins.
05:43Et vous y avez droit.
05:45Et ce seront les travaux pour le deuxième hôpital qui seront commencés.
05:51Et donc on y met les moyens.
05:54Justement, la France c'est la sécurité.
05:57La France c'est la santé.
05:59La France c'est l'éducation.
06:01Et les jeunes.
06:05Avant la fin de ce quinquennat, ce sont 800 classes nouvelles qui seront ouvertes à Mayotte.
06:14C'est l'engagement pris.
06:16Et il sera tenu.
06:17Plus d'habitats.
06:19On va relancer des opérations ici, à Mayotte, pour rénover l'habitat, grâce au plan de convergence.
06:27Et c'est indispensable.
06:29Et donc les engagements que j'ai pris devant vous, je viendrai en rendre compte.
06:44Merci à tous. Je vais venir vous embrasser.
06:48Mayotte et la France jusqu'au bout, à la vie et à la mort.
06:52Je vous assure, et souvent je l'ai dit ici, ça me fait de la peine de dire que le président de la République n'a pas tenu ses engagements.
07:01Vraiment ça me fait de la peine parce que ça contribue à décrédibiliser la parole publique et la parole politique.
07:07Et c'est jamais une bonne chose.
07:08L'hôpital dont il parle, il est toujours en état de projet.
07:12C'était en 2019.
07:14Rien de ce qu'il annonce, ni les 800 classes, ni l'hôpital, ni rien.
07:19Donc, évidemment que ça pose un problème.
07:22Alors, soit il ne l'annonce pas, parce qu'il sait à l'époque qu'il ne peut pas le faire.
07:26Soit les services de l'État sont nuls.
07:29Soit on n'a pas mis d'argent, mais visiblement on a mis un milliard trois.
07:32Je vous assure, cette séquence-là, elle est terrible.
07:36Alors je comprends que le président de la République, il ne vienne pas sur certains plateaux.
07:39Parce qu'on lui dirait, mais qu'est-ce qui s'est passé ?
07:41Vous êtes bien responsable quand même.
07:43Où il est le suivi ?
07:45Alors, on prend toujours l'exemple de Notre-Dame.
07:48Ça a été formidable, Notre-Dame.
07:49Où est le général Georgelin de Mayotte ?
07:53De Marseille aussi ?
07:55Oui, ou alors on ne peut plus rien faire.
07:58Ce qui est possible aussi.
08:00C'est possible qu'on ne puisse plus rien faire et que personne ne soit responsable.
08:03Et qu'on a créé de tels monstres, je ne parle pas des hommes là,
08:07mais de monstres administratifs, financiers, qu'on ne puisse plus rien faire.
08:10C'est possible, je n'en sais rien, parce qu'on n'a jamais été.
08:12Moi, je n'ai jamais été président de la République.
08:15Ça s'approche.
08:17Peut-être que la parole, c'est fini.
08:21Non, mais à l'exception de Notre-Dame,
08:24le macronisme, c'est quand même parler haut et agir bas.
08:27Donc en réalité, vous demandez aux zèbres de quitter ses rayures.
08:30Oui, mais sauf que je crois...
08:31C'est le macronisme, le pouvoir du verbe.
08:33Oui, mais ce que je crois quand même, parce que peut-être je suis naïf,
08:36je crois qu'il y a chez lui, chez ce président,
08:39qu'il y a eu en tout cas la volonté de changer les choses.
08:42Mais on est parti de révolution et on termine avec Michel Barnier et François Bayrou.
08:46Vous parlez d'un quinquennat disruptif.
08:48Ça n'existe pas. La volonté, ce sont les actes.
08:51Tout le monde peut dire que j'ai la volonté de faire ce genre d'exhibition,
08:54parce que là, c'est de l'exhibition.
08:56En plus, à la toute fin, il dit qu'il va venir rendre compte.
08:58C'est le moment.
09:00Ils vont lui présenter l'addition.
09:02Mais oui, mais il va encore dire que ça va marcher.
09:05Oui, voilà.
09:06On va reconstruire, on va tout reconstruire.
09:07Non, mais c'est désespérant.
09:09Qu'est-ce qu'on fait dans ce pays ?
09:11Ce qui est vraiment désespérant, c'est que
09:13la vie de séquence que vous avez montrée a quelque chose de vraiment néocolonial.
09:17On a l'impression de François Mitterrand arrivant dans les territoires coloniaux d'Afrique
09:22dans les années 50 avec les trois phrases en patois local.
09:26C'est quelque chose... Il y a une espèce d'euphorie.
09:29Moi, je regarde passer les délégations ministérielles à Mayotte.
09:34Vous avez une espèce d'euphorie dans laquelle baigne l'entourage du ministre.
09:39C'est sympa quand même.
09:40Elle est cocotier.
09:41Il y a eu 8 heures d'avion pour venir.
09:43Au moins 8 heures.
09:44Il y a eu 1 000 kilomètres pour venir.
09:45Donc, vous avez le temps de vous reposer, d'oublier les soucis domestiques.
09:48Vous êtes sur place.
09:49Bon, oui, effectivement, c'est pas brillant.
09:51Mais on va faire quelque chose.
09:52On va donner un peu plus d'argent.
09:54Parce que c'est un territoire qui est effectivement arrosé d'euros.
10:00La seule économie, les seules ressources de l'île, c'est l'argent public.
10:04Mais je peux vous dire, vous savez ce qu'on devrait faire ?
10:06Il n'y a pas d'économie.
10:08On va mettre 10 chefs d'entreprise là.
10:10On envoie 10 chefs d'entreprise.
10:12On voit les demandes, on envoie 10 chefs d'entreprise.
10:16Je vous assure que dans 10 ans, tu reviens, ça marchera.
10:18Donc, la principale entreprise, c'est l'hôpital dont vous parliez,
10:20le centre hospitalier de Mamoudzou, le CHM.
10:24Et là, au centre hospitalier, je me suis dit, il y a 35 médecins titulaires.
10:28Mais sur les 35 médecins, il y en a 14 qui sont là.
10:31Et sur les 14, il n'y en a qu'un qui est titulaire.
10:34Les 13 autres sont des contrats à durée très courte.
10:37Parce que personne ne peut y aller.
10:39Sur les 5 dispensaires dans l'île, il y en a 3 qui sont fermés.
10:43Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de personnel.
10:46C'est pour ça que je vous dis, vous envoyez 10 chefs d'entreprise.
10:49Je vais être carrément obscène.
10:51Il y a un problème dont personne ne parle.
10:56Le tabou dans le tabou, c'est qu'il y a un racisme terrible à Mayotte.
11:01C'est-à-dire que les aides-soignantes maoraises,
11:03parce que vous n'avez pas d'infirmière, vous n'avez pas de médecin maorais,
11:05mais vous avez des aides-soignantes,
11:06elles ne vont pas aller nettoyer la chambre d'un malade qui est comorien.
11:10Et les Comoriens eux-mêmes ont un très grand mépris pour les Africains
11:15qui se faufilent à Mayotte comme dans une porte dérobée pour gagner l'Europe.
11:18Et vous avez les gens de La Réunion qui méprisent eux,
11:21les Comoriens qui méprisent les Africains.
11:24Vous avez un vrai problème de racisme, un vrai problème.
11:27Il y a une solution ?
11:31Non, il n'y en a pas.
11:34Non, mais je me garderai bien.
11:35Mais il n'y en a plus.
11:37En 15 secondes comme ça un projet.
11:39Alors, les dernières infos sur la situation dramatique.
11:42Je vous propose de voir ce sujet.
11:47A Pamandzi, à l'est de l'archipel de Mayotte,
11:50le décor reste apocalyptique.
11:53L'océan Indien est souillé par des débris,
11:55les bateaux ont chaviré,
11:57les toits en tôle des maisons de fortune,
11:59les meubles et les arbres arrachés s'empilent dans les rues.
12:02Ce commerçant est venu en aide aux habitants.
12:05J'ai donné des dons à des familles.
12:09Pour lui, la situation est invivable.
12:11Nous sommes tous coupés du monde.
12:13Pas d'électricité.
12:15Quand je parle de l'électricité, il n'y a pas de connexion.
12:17Il n'y a pas d'eau depuis samedi.
12:20Plus de 100 tonnes de nourriture seront distribuées aujourd'hui sur l'archipel.
12:24De quoi éviter un peu plus le chaos.
12:27Pour l'instant, les gens ont pu piller les magasins.
12:29Ceux qui n'avaient rien, qui se trouvent sans rien, ont pu piller les magasins.
12:31Au bout d'un moment, s'il n'y a plus rien, ça va partir, c'est évident.
12:34À l'aéroport de Mayotte, les secours ont évacué des dizaines de patients vers l'île voisine de la Réunion.
12:39D'autres blessés et malades pourraient affluer dans les prochains jours vers le centre hospitalier de Mamoudzou.
12:45Un établissement endommagé, inondé, dont l'activité a été divisée par deux.
12:50Ce médecin du CHU s'inquiète pour l'avenir.
12:53Les gens ont déjà soif, ont déjà faim.
12:55Les gens sont déjà en train de boire de l'eau coupée.
12:58On craint aussi une flambée des épidémies, des infections.
13:01Les gens sont très blessés, les gens se blessent énormément avec la tôle.
13:04Un couvre-feu a été mis en place entre 22h et 4h du matin,
13:08afin d'assurer la sécurité et éviter les pillages.
13:12Le deuxième hôpital, j'ai des informations très précises, il parlait en 2019.
13:16Le président Macron, les travaux devaient démarrer en 2025.
13:19Le délai a été repoussé en 2028.
13:21Des études d'impact et une enquête d'utilité publique sont en cours.
13:25Vous êtes en plus noyé, sans doute, dans une administration invraisemblable.
13:29À l'arrivée, rien ne se fait jamais.
13:31Écoutons le président Macron qui part pour Mayotte ces prochaines heures.
13:34Il part quand ?
13:35Il doit être demain sur place, donc il va partir cette nuit.
13:37Écoutons.
13:39Nos compatriotes vivent le pire à quelques milliers de kilomètres.
13:45Je me rendrai à leur côté dans quelques heures à Mayotte.
13:49Évidemment, je veux ici saluer la réactivité de tous les services de l'État,
13:53des forces territoriales aux côtés de la population.
13:59Nous avons déployé beaucoup de moyens.
14:02Je vous remercie ainsi que les Nations Unies
14:05et la capacité à avoir des soutiens rapides pour votre solidarité
14:12après le cyclone que nous avons subi à Mayotte
14:15et ce que vivent nos compatriotes sur ce territoire de la République qui nous est si cher.
14:20Bruno Retailleau est sur place, il a pris la part ?
14:22Il n'est plus sur place, il est revenu à Paris.
14:24Il était ce matin sur BFM.
14:26Absolument.
14:27Vous avez parfaitement raison.
14:28Bruno Retailleau.
14:30J'ai pris la décision il y a plus de 24 heures
14:33de faire venir une sous-préfète sur place.
14:36Elle aura cette mission d'enquêter, de recenser.
14:39De même que nous avons donné les instructions au préfet de Mayotte,
14:42je veux les saluer parce qu'ils sont admirables, les services de l'État, c'est vraiment admirable,
14:46d'envoyer, de dépêcher dans chaque commune de l'île, des gendarmes
14:50avec un questionnaire très précis pour enquêter
14:53et pour que d'ici quelques jours, nous puissions avoir un bilan,
14:56mais surtout aussi pour qu'on puisse organiser plus rapidement possible des premiers secours.
15:01Quand on dit que c'est inexplicable, je voudrais que vous me disiez
15:05ce qui s'est passé pour les bidonvilles.
15:07Oui, parce que Gérald Darmanin a lancé, vous vous souvenez, l'opération Wemboucho,
15:11qui était une opération finalement mal préparée
15:13parce qu'elle avait été tout de suite empêchée par une juge
15:16qui avait empêché le ministre de l'Intérieur et ses troupes
15:18sur les bidonvilles et de démanteler ces bidonvilles.
15:21Une juge qui avait été vice-présidente du syndicat de la magistrature.
15:24Et aujourd'hui, ce qu'on comprend en écoutant Bruno Rotailleau,
15:27ce que pour le moment personne ne dit, c'est qu'il y a eu des centaines de morts
15:30dans ces bidonvilles où il y a souvent des comoriens.
15:33On ne sait pas ça.
15:34On ne sait pas.
15:35Pour le moment, on ne sait pas.
15:36Mais on le comprend.
15:37Enfin, il n'y a pas de... On verra, il faut être prudent.
15:40Mais il y a eu un carnage, on le comprend, en écoutant le ministre de l'Intérieur
15:43qui ne veut pas donner de chiffres et qui dit que le bilan d'aujourd'hui
15:45est un bilan provisoire qui est amené à augmenter de manière dramatique.
15:49Donc, on a empêché le ministre de l'Intérieur de l'époque
15:51de démanteler ces bidonvilles où il y a principalement des comoriens
15:55qui viennent des îles des Comores, avec une décision de justice
15:58à l'époque de la vice-présidente du syndicat de la magistrature
16:01qui ne l'était plus au moment où elle a pris cette décision.
16:03Et aujourd'hui, voilà ce qui s'est passé.
16:05Je peux me permettre.
16:07Wambushu 1 et Wambushu 2, il y en a deux.
16:10Ça a été tellement mal préparé que l'idée, c'était quand même
16:12de rapatrier aux Comores rapidement
16:14des gens qui vivaient dans les bidonvilles.
16:16Sauf que l'opération n'avait pas été négociée
16:20avec le gouvernement des Comores,
16:22dont le président et le principal fabricant, producteur
16:26tient un petit chantier qui fabrique les kwasa-kwasa.
16:29Ça, c'est pour la cerise sur le gâteau.
16:32Conséquence de quoi ?
16:34Les gens qu'on devait rapatrier aux Comores sont restés à Mayotte
16:38et donc on les a relâchés dans la nature.
16:40Conséquence de quoi ?
16:41On n'a jamais rapatrié aussi peu de Comoriens de Mayotte
16:47qu'après l'intervention de M. Darmanin.
16:49Donc non seulement c'est un échec,
16:51mais c'est un échec encore plus accablant qu'on ne pourrait l'imaginer.
16:54Écoutons ce qu'a dit M. Roussel ce matin.
16:56Il était sur Radio Luxembourg et il a parlé de M. Retailleau.
17:01Il ne connaît rien au sujet.
17:02Il ne connaît rien.
17:04Il ne dort même pas sur place.
17:06Vous savez quoi ?
17:07Les ministres ne dorment pas à Mayotte
17:09parce qu'il n'y a pas d'hôtel 4 étoiles.
17:11C'est la honte de la République.
17:12Qu'ils y passent un petit peu de temps.
17:14Qu'ils les écoutent.
17:15Qu'ils mangent comme eux.
17:16Qu'on leur raconte les histoires de ces familles
17:19qui appartiennent tous à ces îles qui forment un archipel.
17:22Et cet archipel a été brisé.
17:24Brisé par la France.
17:26M. Roussel est à coquiner avec le Nouveau Front Populaire
17:30qui s'est opposé à tout démantèlement des bidonvilles,
17:33à toute répression de l'immigration illégale.
17:35Donc là vraiment il ferait bien de s'abstenir sur ce sujet.
17:38En matière politique,
17:39avec cet échange hier entre Gustave Stivy,
17:43Stivy c'est le prénom et Gustave c'est le nom,
17:45qui est un député de la France Insoumise,
17:47et François Bayrou.
17:48François Bayrou a dit qu'il était resté à la réunion
17:51de la première à la dernière minute.
17:53Ce qui semble contesté là aussi.
17:55C'est une info de Valeurs Actuelles.
17:57J'ai contacté hier une source qui était présente
18:00lors de la réunion,
18:02celle de crise interministérielle
18:04présidée par Emmanuel Macron,
18:06en visio avec François Bayrou
18:07pour présider le conseil municipal,
18:09et qui m'a confirmé que François Bayrou
18:11est parti avant la fin de la réunion.
18:13Donc monsieur Bayrou,
18:14et c'est quand même ennuyeux,
18:15ne dit pas la vérité,
18:16c'est quand même ennuyeux pour un Premier ministre
18:18de raconter en décrac, ça s'appelle.
18:20Voyons cette séquence.
18:24Pendant que Mayotte pleure ses morts
18:26et Cher s'est disparu,
18:27que tant de citoyens se mobilisent,
18:29il nous est incompréhensible
18:31que vous ayez privilégié un conseil municipal,
18:34Monsieur le Premier ministre.
18:36Plutôt que de vous rendre sur place,
18:38ce choix vous engage.
18:40Que doit penser le peuple maorais
18:42d'un gouvernement qui regarde ailleurs
18:43pendant qu'il souffre ?
18:44Vous dites que le gouvernement
18:47n'était pas à Mayotte,
18:49ce n'est pas exact.
18:50Il y avait deux ministres,
18:52le ministre de l'Intérieur
18:53et le ministre de l'Outre-mer,
18:55qui étaient hier à Mayotte,
18:57et le Président de la République
18:59a annoncé qu'il irait à Mayotte.
19:02Il n'est pas d'usage que le Premier ministre
19:05et le Président de la République
19:07quittent en même temps
19:08le territoire national.
19:10Surtout que, disons-le humblement,
19:13j'ai la responsabilité de proposer
19:15au Président de la République
19:17un nouveau gouvernement,
19:19et je le ferai dans les délais
19:21les plus rapides,
19:23comme nous en sommes d'accord
19:26avec le Président de la République.
19:28L'intéressant, c'est quand il dit
19:30qu'il n'est pas d'usage que
19:32le Président et le Premier ministre
19:35quittent le territoire national.
19:36Personne ne réagit à ce moment-là
19:37dans l'Assemblée.
19:38Parce que Mayotte,
19:39c'est le territoire national.
19:40Oui, mais personne ne réagit.
19:41Ils ont réagi à contre-temps.
19:42Pas à contre-temps, mais après.
19:44Mais ils n'ont pas réagi sur place.
19:46On voit ce député,
19:47il ne réagit pas non plus.
19:48C'est dire que l'État,
19:50comment il considère Mayotte.
19:52Mais en revanche,
19:53là il a voulu éteindre un feu,
19:54il en rallume un avec cette polémique.
19:56Parce qu'effectivement,
19:57c'est un territoire national, Mayotte.
19:59C'est le territoire national.
20:00Bien sûr.
20:02Ce qui est quand même ennuyeux.
20:04C'est terrible qu'il parle des territoires sans cesse
20:06en disant que je suis allé à Pau
20:07pour justement connecter les territoires à Paris.
20:09Donc il parle et il fait deux bourdes.
20:12Et il dit en plus qu'il est resté
20:15jusqu'à la dernière minute,
20:16ce qui n'est pas vrai.
20:17Et il l'a depuis cinq jours.
20:18Alors évidemment, c'est pas l'essentiel.
20:19L'essentiel, c'est ce qui se passe...
20:23C'est bien de le rappeler
20:24parce que ça prend toute la place.
20:25Mais je suis d'accord avec vous.
20:26Et les relations avec Emmanuel Macron.
20:27C'est terrible les relations
20:28avec Emmanuel Macron en ce moment.
20:29C'est-à-dire ?
20:30Parce qu'évidemment,
20:31il a tordu le bras
20:32pour être nommé à Matignon.
20:33Il a pris un bélier pour rentrer.
20:34C'était Sébastien Lecornu jusqu'à 11h.
20:35Ça a été terminé François Béraud
20:37parce qu'il a fait un chantage
20:38au président de la République.
20:39Et ensuite, vous avez vu
20:40la petite phrase qu'il a lâchée à Pau ?
20:41Il a dit
20:42je veux former le gouvernement cette semaine
20:44mais il faut encore que le président
20:46soit à Paris et soit disponible
20:47pour nommer les ministres.
20:48Le président, il part pas au ski à Courchevel.
20:50Il part à Mayotte.
20:51Donc Emmanuel Macron lui a dit hier
20:53qu'il avait très mal pris ce qu'il avait dit.
20:55Et il l'a convoqué à l'Élysée hier midi
20:57en disant, Banco,
20:58amenez-moi votre liste de ministres
20:59que je la nomme.
21:00Puisque vous dites que je suis pas disponible.
21:01Écoutez, ça c'est de la faute d'Emmanuel.
21:03C'est de la responsabilité d'Emmanuel Macron.
21:05Je veux dire, il...
21:06Non, c'est une responsabilité collective.
21:08Non, non, écoutez.
21:09Non, il y a un moment,
21:10quelqu'un se roule par terre devant toi,
21:11tu lui donnes le poste
21:12ou t'es d'accord avec lui.
21:13Parce que j'ai entendu ça aussi.
21:15Que tout ça, c'était un écran de fumée.
21:17Je crois que c'est Roselyne Bachelot
21:18qui disait ça.
21:19Que tout ça, c'est un écran de fumée
21:20pour amuser le bon peuple
21:22Je vous jure que Sébastien Lecornu
21:24était Premier ministre
21:25jusqu'à 10h et demi, 11h, le vendredi.
21:27Vous pouvez me jurer,
21:28c'est la thèse de Roselyne Bachelot
21:29que j'ai entendue sur une autre chaîne.
21:30Tout ça, on ne comprend rien,
21:32vous n'avez rien compris.
21:33Tout ça, c'est les marionnettes, etc.
21:35Ils se sont d'accord.
21:36Ils se sont mis d'accord ensemble.
21:37Vous voulez mettre l'éclairage
21:38sur l'un ou l'autre,
21:39mais c'est tous,
21:40ils ne sont pas à la hauteur.
21:41Écoutez, franchement,
21:42j'ai vraiment l'impression...
21:43Il y a des déclarations publiques.
21:44Il y a ce qui se passe en coulisses
21:45et ce qui se passe en public.
21:51Ça aussi, c'était inédit.
21:52Il n'a pas cité une fois
21:53le président de la République
21:54pour le remercier
21:55lors de la passation de pouvoir
21:56avec Michel Barnier.
21:57Donc ça dit quelque chose
21:58de la relation entre les deux hommes.
21:59Et M. Bayrou, hier soir,
22:00dès qu'il parle,
22:01de toute façon, c'est une bourde.
22:02Et hier soir, il était sur France 2
22:05avec Nagui.
22:06Il y avait une émission spéciale.
22:08On va voir cette séquence.
22:11C'est vrai qu'il paraît en difficulté.
22:14On va le dire comme ça.
22:22ont eu leur toit emporté.
22:23Et hélas, les bidonvilles
22:25que nous avons vues...
22:26Où vivaient plus de 100 000 personnes.
22:29Plus de 100 000 personnes.
22:30Deux tiers de la population.
22:31Qui étaient là
22:33et qui sont venus
22:35d'autres îles des Comores.
22:39Est-ce que ces bangas,
22:40comme on les appelle sur place,
22:41M. le Premier ministre,
22:42ces bidonvilles,
22:43seront intégrés
22:44dans le plan de catastrophes naturelles ?
22:45Est-ce qu'on parle de maisons
22:47qui ne sont pas assurées ?
22:48On parle d'une population
22:49qui n'est pas assurée globalement.
22:51Toutes ces habitations détruites.
22:53On parle même d'une population
22:54qui n'est pas recensée.
22:55Oui, c'est une population
22:57qui, du point de vue des papiers,
22:59est illégale.
23:01Et du point de vue de la vie,
23:03ce sont des hommes.
23:04Est-ce que c'est le sujet aujourd'hui
23:06de savoir si c'est légal ou pas légal ?
23:07Justement, non.
23:08C'est-à-dire que ce soir,
23:09tout le monde est maorais
23:10sur le territoire ?
23:11Tout le monde est maorais.
23:12Vous êtes, nous sommes maorais.
23:15Et désormais, il faut qu'on agisse.
23:19Parce que l'électricité vend.
23:21Deux des usines sont reparties.
23:23On a à peu près 50%
23:25de l'électricité qui a été remise.
23:28Deux des usines d'eau sont reparties.
23:31L'impression qui est donnée
23:32à travers cette séquence,
23:33c'est qu'effectivement...
23:36Mais un mauvais procès lui est fait,
23:37pour le coup, François Béraud,
23:38sur l'immigration.
23:39Il a parlé d'immigration.
23:40Mais oui, c'est le sujet.
23:41Parce qu'évidemment,
23:42la manière dont ils sont logés
23:44dans ces bidonvilles
23:45est liée au sujet migratoire.
23:46Vous avez parfaitement raison,
23:47mais simplement,
23:48vous êtes sur le service public
23:49où, effectivement,
23:50il y a une parole démagogique
23:51qui se met en place.
23:52Et Libé attaque, ce matin,
23:53Rotaillot pour la même raison.
23:54Parce qu'il a parlé du jour d'après.
23:56C'est terrible.
23:58Mais moi, je trouve que cette séquence
23:59ne donne pas quand même...
24:00On sent, oui, une forme de fatigue,
24:03peut-être...
24:04C'était pas le bon lieu,
24:05c'était pas le bon cas.
24:06Voilà, et effectivement...
24:07Rien de vrai.
24:09Je suis assez d'accord avec vous.
24:12Notre ami Thomas Hill.
24:14Bonjour Pascal.
24:16J'aurais pu...
24:17C'est le carillon,
24:18mais ce n'est pas les douze coudes de Midi.
24:20Absolument, bien vu, bien vu.
24:22Effectivement.
24:23Parce que vous allez recevoir
24:24Jean-Luc Reichman.
24:25On sera avec Jean-Luc Reichman
24:26dans un instant.
24:27Et vous allez chanter...
24:28On n'est pas obligés de le prononcer
24:29à l'allemande.
24:30Pourquoi ?
24:31Vous dites Jean-Luc Reichman.
24:33Non, Jean-Luc Reichman.
24:34Il s'appelle comment ?
24:35Reichman.
24:36Ah, Reichman, d'accord.
24:37Jean-Luc Reichman.
24:38Et vous allez recevoir, pardonnez-moi,
24:40vous allez recevoir Hélène Roll, également.
24:42Hélène Rollesse.
24:43Hélène Rollesse.
24:44Hélène Rollesse.
24:47Vous voyez,
24:48c'est pour ça que je ne suis que présentateur de télévision
24:50et pas Premier ministre.
24:51Parce que je parle deux fois,
24:52je fais deux erreurs.
24:53Autrement...
24:54C'est vrai qu'on l'appelle Hélène,
24:55on l'appelle Hélène.
24:56Comment ?
24:57On l'appelle Hélène, c'est pour ça.
24:58Tout le monde l'appelle Hélène.
24:59Je m'appelle Hélène.
25:02Bon, merci Thomas.
25:04Merci.
25:05N'hésitez pas à boutonner votre chemise.
25:06Et puis, 9h24.
25:08Merci.