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00:00Europe 1 Soir Week-end, 19h21, Pascal Delatorre Dupin.
00:05Alors je suis avec dans ce studio Philippe Guibert et Adrien Matou.
00:11Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi vous riez ?
00:15On est annoncés avec la cérémonie.
00:17Ah la cérémonie, vous vous aimez bien sûr, vous êtes toujours les bienvenus, vous faites partie, c'est votre maison.
00:22Je voudrais juste qu'on dise un mot quand même de François Bayrou,
00:26qui est tout à fait conscient ce soir de l'Himalaya qu'il a escaladé.
00:30Va-t-il pouvoir y arriver ? Vous me disiez pendant la pause au journal permanent,
00:35il ne sera peut-être pas censuré tout de suite. Pourquoi ?
00:40Je commence ?
00:41Allez Adrien Matou, c'est vous qui avez parié en premier.
00:43Je vais changer de métaphore, il ne doit pas grimper l'Himalaya, il doit marcher sur un fil.
00:47Contourner l'Himalaya ?
00:48Non, marcher sur un fil.
00:49Ah marcher sur un fil, c'est pire, en haut de l'Himalaya ?
00:51Oui, entre deux gratte-ciel.
00:53Ce n'est pas facile pour lui, mais je pense qu'il va durer davantage que Michel Barnier pour plusieurs raisons.
00:59La première étant qu'il y a eu une censure, les forces politiques ont fait cet acte grave quand même.
01:08Je dis ça sans connotation, mais il y a une gravité là-dedans de censurer.
01:12Maintenant, elles vont toutes hésiter davantage.
01:14Et on voit déjà que deux des forces principales qui ont fait chuter Michel Barnier ne veulent pas le faire.
01:21Le RN ne veut pas le faire. Le RN a des mots très doux envers François Bayrou.
01:26Le RN, pour plusieurs raisons qu'on pourra détailler, a des rapports assez cordiaux avec lui.
01:32Donc, ils y réfléchiront à deux fois.
01:34Ils espèrent bien obtenir des concessions sur le budget supérieur à ce qu'ils ont obtenu avec Michel Barnier.
01:39Et donc, ça leur donnera une bonne raison de ne pas censurer.
01:41Donc ça, c'est la première.
01:42Et la deuxième, c'est le parti socialiste qui propose déjà un accord en disant...
01:46Alors, ça va être compliqué, mais qui demande déjà à François Bayrou de ne pas utiliser le 49-3 pour faire passer le budget
01:51et qui promet en échange de ne pas censurer.
01:54On voit déjà qu'il y a une volonté des acteurs politiques de faire un petit peu durer ce Premier ministre
02:00qui, certes, devra faire des compromis. De toute façon, la situation l'y oblige.
02:03Mais qui n'est pas dans cette situation où les forces politiques n'attendent qu'une chose,
02:08qui est se déchaîner en le faisant chuter.
02:10Donc, on lui laissera plus de temps.
02:12Maintenant, il va falloir qu'il compose un gouvernement.
02:13Je vous propose qu'on écoute, et je voudrais vous entendre, évidemment, Philippe Guybert.
02:17On va écouter les mots d'Olivier Faure, le leader des socialistes,
02:21qui était ce soir au Journal de 20h.
02:24Le Président a fait un choix, celui de la continuité,
02:27en nommant à Matignon un compagnon de route parmi les plus fidèles, François Bayrou.
02:32Ce faisant, les mêmes causes produisant les mêmes effets,
02:35il a pris un risque, celui de l'instabilité.
02:38Et je le dis aussi, il n'y a pas d'acquis à la non-censure.
02:42C'est maintenant, au Premier ministre, de nous donner les raisons pour lesquelles,
02:45eh bien, il est prêt à ne pas être censuré.
02:49C'est à lui de nous dire pour quelles raisons nous n'aurions pas à le censurer.
02:53Il faut mettre aux oubliés que le 49-3 finit,
02:55et faire en sorte que le Parlement retrouve tous ses droits.
02:58Donc, maintenant, c'est au Premier ministre de faire la démonstration
03:01qu'il a entendu le message, et qu'il est prêt, évidemment, à évoluer.
03:04Les socialistes ne participeront pas au gouvernement, a-t-il dit.
03:08Et je le dis au Premier ministre, il n'y a pas d'acquis à la non-censure.
03:13Alors, il va gouverner avec qui ?
03:15M. Bayrou, si tout le monde dit non ?
03:17Et après, on va dire, ah mais oui, mais c'est un gouvernement de droit,
03:20c'est de centredroit.
03:21Mais enfin, si tout le monde dit non, comment fait-il pour composer son équipe ?
03:24Expliquez-nous, Philippe Guibert.
03:26Ne veut pas dire le renverser.
03:28Moi, ce qui me frappe quand même beaucoup,
03:30c'est qu'Olivier Faure, il y a 2-3 jours,
03:32avait mis une sorte de veto sur la nomination de François Bayrou,
03:35et que ce soir, il ne vient pas au journal de 20h de TF1 pour dire
03:39nous allons censurer François Bayrou.
03:41Il laisse une porte ouverte.
03:43Donc, il y a un espace de négociation.
03:45C'est la même chose, Philippe Guibert.
03:47Je ne suis pas sûr.
03:48Moi, je ne crois pas que le PS ait du tout intérêt à une crise de régime.
03:51Je rejoins Adrien.
03:53En fait, Bayrou a un avantage et un handicap.
03:56Le handicap, je commence par là,
03:58c'est le même que Barnier,
04:00qui est qu'il doit faire un budget qui sera forcément impopulaire.
04:03Parce qu'on peut raconter tout ce qu'on veut,
04:05ou se péter contre les impôts,
04:07contre la bureaucratie, contre tout ce que vous voulez.
04:09Quand on doit trouver plusieurs dizaines de milliards
04:13pour faire baisser le déficit,
04:15parce que tout le monde a l'air d'avoir oublié que c'était ça l'enjeu quand même,
04:18on est obligé de prendre des mesures impopulaires.
04:20Et donc, ça, c'est sa grande difficulté.
04:22Je ne vois pas comment il pourrait renoncer au 49-3
04:24pour faire passer ça.
04:26En revanche, il a un avantage.
04:28C'est intéressant, Marion Maréchal.
04:30C'est la deuxième personne dans la journée
04:32qui parle du scrutin proportionnel.
04:34La première étant Jordane Bardella.
04:36Donc ça veut dire que Bayrou,
04:38qui est un vieux partisan de la proportionnelle,
04:41ça fait 25 ans qu'il promeut le scrutin proportionnel,
04:45a un instrument de négociation
04:47qui en plus intéresse le RN,
04:49mais intéresse beaucoup aussi le PS.
04:51C'est très intéressant.
04:53Je vous dis juste pourquoi.
04:55Voulez-vous qu'on écoute François Bayrou sur la proportionnelle ?
04:57Toujours, François Bayrou, toujours.
04:59C'est un sonore d'archives.
05:02Écoutez.
05:03Le temps est venu, en effet, de changer de République.
05:06On ne peut pas continuer comme ça.
05:08Il n'y a au Parlement que les représentants des majorités.
05:12UMP, PS.
05:14Jacques Chirac et Lionel Jospin,
05:16la dernière élection présidentielle,
05:18ont fait l'un 19 et l'autre 16.
05:20Ça fait 35% des voix.
05:22Ils ont ces deux partis, l'UMP et le PS,
05:2488% des sièges à l'Assemblée nationale.
05:28Est-ce que c'est juste ?
05:29Ça ne l'est pas.
05:30Et je veux changer cela.
05:32C'était en 2006, François Bayrou, en 2006, sur Europe 1.
05:37La proportionnelle est vraiment le point
05:40où il peut modérer le RN et modérer le PS.
05:45Parce que le PS a intérêt aussi à la proportionnelle.
05:48On accuse beaucoup le PS,
05:51on l'a beaucoup accusé d'être pied et main lié à LFI.
05:54La proportionnelle libère le PS,
05:56comme ça a été le cas aux européennes,
05:58où ils ont pu monter une liste dans un scrutin proportionnel,
06:01une liste autonome.
06:02Ils ont fait 14% plus que LFI.
06:04Donc, la discussion sur le scrutin proportionnel
06:07peut être centrale dans tout ça
06:10et peut permettre de, entre guillemets,
06:13éviter que le PS ou le RN, ou les deux,
06:17veuillent censurer le gouvernement
06:19qui, de toute façon, aura des mesures impopulaires à prendre.
06:21Peut-être. Adrien, vous en pensez quoi ?
06:23On ne va pas faire deux heures sur la proportionnelle.
06:25On vient de réécouter les mots de François Bayrou,
06:29ça peut être un argument pour le nouveau Premier ministre
06:32pour essayer de calmer les uns et les autres.
06:34C'est plus qu'un argument, c'est une munition considérable.
06:37Marine Le Pen en parle aussi dans le Figaro.
06:39Elle a parlé dans le Figaro de voies de passage
06:42qui pouvaient aider François Bayrou à durer.
06:45La proportionnelle, c'est évident.
06:47Après, je ne vais pas rentrer dans les considérations techniques,
06:49parce que c'est extrêmement complexe.
06:51Surtout pas, je vous en supplie.
06:52Ne vous inquiétez pas, je préviens que je ne vais pas le faire.
06:55Mais la proportionnelle peut prendre des formes extrêmement différentes.
07:00Il va y avoir des discussions sur à quoi ressemblerait cette proportionnelle.
07:04Celles que veut la gauche et celles que veut le Rennes ne sont pas les mêmes.
07:07Mais en tout cas, ce qui est sûr, c'est que comme l'a très bien dit Philippe,
07:10ça libérerait le PS de l'emprise de LFI.
07:13Forcément, eux, ils ont tout intérêt à défendre ça.
07:16D'ailleurs, ce sera intéressant de voir ce que pense LFI,
07:18parce que LFI, en théorie, serait plutôt favorable.
07:21Mais là, s'ils voient que ça permet à leurs alliés de gauche de s'émanciper de leur tutelle,
07:26ils pourraient changer d'avis.
07:27Et le RN, même si, en formation que je vous livre ici,
07:31au RN en interne, ils sont très loin d'être tous pour la proportionnelle,
07:34mais en tout cas, c'est la position des chefs Marine Le Pen et Jordan Bardella,
07:38c'est de défendre cette proportionnelle.
07:41Le RN, forcément, aura des exigences sur le budget,
07:44mais va avoir un regard bienveillant envers François Bayrou
07:48si celui-ci leur dit qu'on va faire une loi sur la proportionnelle.
07:50Vous êtes plutôt optimiste, ce n'est pas le cas des Français,
07:5238% des personnes interrogées, sondage CSA pour...
07:56D'ailleurs, vous avez remarqué qu'on n'est pas...
07:58Pour confiance à François Bayrou, 61% ne lui font pas confiance.
08:02Je n'ai pas dit que je lui faisais confiance.
08:04On s'en fiche que je lui fasse confiance ou pas.
08:07Je ne suis pas député en plus.
08:08Mais j'ai dit qu'il avait plus de chances de durer
08:12et qu'il n'y a pas de loi mathématique.
08:13Vous savez, si on suit la loi mathématique,
08:15Elisabeth Borne a duré un an,
08:17Gabriel Attal a duré six mois,
08:19Michel Barnier a duré trois mois.
08:20Donc, si on suit la loi des séries, ça va durer un mois et demi.
08:23Je ne crois pas.
08:24Vous pensez qu'effectivement, François Bayrou, c'était le bon candidat ?
08:29Ça peut être un bon candidat pendant la situation.
08:31On se dit des choses.
08:32Pour les auditeurs d'Europe 1 qui nous rejoignent,
08:35il s'est imposé à Emmanuel Macron, qu'il n'y a pas du tout d'intention.
08:39Non, mais c'est la vérité, Adrien Matroc.
08:41Mon confrère Laurent Velligier, dans Marianne, dit...
08:44Sébastien Lecornu n'est pas langue de bois ici.
08:47Sébastien Lecornu, qu'est-ce qu'il apportait à Emmanuel Macron
08:50comme ouverture possible de nouveaux soutiens ?
08:53François Bayrou, il l'apporte aussi.
08:56Oui, par la proportionnale, il l'apporte aussi.
08:58Mais en plus, il peut apporter le PS,
09:00en tout cas, la neutralité.
09:02François Bayrou, il ne va pas pouvoir le manipuler comme ça, Emmanuel Macron.
09:06Ça va être plus compliqué.
09:07Mais je pense qu'il avait besoin aussi de ça, Emmanuel Macron,
09:10d'avoir un Premier ministre qui lui tienne tête.
09:14Je pense qu'il a intérêt, pour retrouver un crédit dans l'opinion publique,
09:19à prendre un peu de hauteur et de distance,
09:22et de laisser son Premier ministre le protéger un peu.
09:25Or, Bayrou a quand même une forte personnalité politique,
09:28qu'on aime ou qu'on n'aime pas, c'est un autre débat.
09:30Mais quand même, ça fait 25 ans qu'il est là.
09:33Et il veut en nommer d'autres au gouvernement.
09:34Absolument.
09:35Plus il y a des personnalités fortes, plus Emmanuel Macron est protégé.
09:40Et je pense que, dans la période, pour Emmanuel Macron,
09:43être un peu protégé n'est pas du luxe.
09:45Il n'y aura pas de personnalité de gauche, en revanche, dans ce gouvernement ?
09:48Ah, ça dépend.
09:49On verra, il peut faire...
09:50Non, non, non !
09:51Modivier Faure a dit non, tout le monde a dit non.
09:52Et Bernard Cazeneuve, par exemple ?
09:53Ah oui, Bernard Cazeneuve.
09:54Vous croyez qu'il l'accepterait ?
09:55C'est possible.
09:56Ah bon ?
09:57Alors, Bernard Cazeneuve est une personnalité de gauche,
09:59de centre-gauche et hors NFP.
10:01Ce qui est sûr, c'est qu'il n'y aura pas de personnalité issue du NFP.
10:04Mais c'est tout à fait normal, c'est dans la logique des choses.
10:07Le NFP veut absolument qu'il y ait une personnalité estampillée de gauche
10:10qui soit Premier ministre.
10:11À partir du moment où ce n'est pas le cas,
10:13c'est leur jeu, entre guillemets, de refuser de participer.
10:15Non, mais Bernard Cazeneuve, vous pensez, vous croyez,
10:17que c'est envisageable ?
10:19En tout cas, son tweet de...
10:20Ce serait un futur rassurant, en tout cas.
10:22Ce n'est pas délirant.
10:23Il a déjà été ministre.
10:24Son tweet...
10:25Je vous rappelle que Bernard Cazeneuve était allé à l'université d'été du Modem.
10:29Je crois que c'était à la fin août, de mémoire, au début septembre.
10:32Et donc, c'est une des rares personnalités extérieures
10:34qui était venue présenter ses idées devant le Modem de François Bayrou,
10:39en compagnie de François Bayrou.
10:40Donc, ça veut dire qu'il y a une relation.
10:42En vérité, ça pose quand même la question,
10:44est-ce que Bernard Cazeneuve est perçu par les Français
10:47comme une personnalité de gauche ou du centre ?
10:49Honnêtement, on peut se poser la question.
10:50On peut dire 32 centres gauches, pour être...
10:52Ça, on sera tous d'accord.
10:53Mais, au fond, je ne suis pas sûr que...
10:55En tout cas, ce n'est pas une personnalité de droite.
10:57Je ne suis pas sûr que dans l'électorat de gauche,
10:58il soit perçu comme un débauchage social...
11:02Non, mais quelle personnalité à gauche serait perçue
11:04comme un débauchage ?
11:05Un Laurent Berger qui pourrait prendre...
11:07Moi, je pense qu'il y a des personnalités hors du PS,
11:10hors des partis politiques du NFP
11:12qui peuvent apporter à un gouvernement de François Bayrou
11:15et qui peuvent être dans une logique
11:17de donner une petite teinte plus sociale et plus à gauche
11:22à ce gouvernement dont il peut avoir besoin.
11:24Sachant que le Modem...
11:25D'ailleurs, c'est assez intéressant comme processus...
11:27Adrien Matou.
11:28Le Modem, historiquement, est un parti démocrate chrétien.
11:30Donc centre-droite, plutôt.
11:31Mais le Modem joue le rôle dans la majorité...
11:34Enfin, dans la majorité.
11:35Il ne faut plus dire la majorité.
11:36Dans le socle central, centriste,
11:39le Modem joue le rôle d'aile gauche depuis plusieurs années.
11:42Avec un macronisme qui est plus
11:44tourné vers le monde de l'entreprise, plus libéral.
11:46Et la fibre un peu catholique-sociale du Modem
11:50se montre depuis plusieurs années.
11:52Et du coup, il joue le rôle de pôle gauche
11:54de la macronie, entre guillemets.
11:56Oui, c'est vrai ça.
11:57Les Français, vous savez quoi ?
11:58Vous savez quoi ?
11:59C'est Thomas Lacroix qui me dit ça.
12:00Ils sont loin de tout ça, en fait.
12:01Les Français, ils en ont marre.
12:02Non, et moi je suis d'accord.
12:04Ils en ont marre.
12:05Quatre ministres en un an.
12:07Que ce soit François Bayrou, que ce soit...
12:09Ils ont un budget qui est bloqué,
12:11des impôts qui vont grimper.
12:13Pascal, en même temps, ils ont voté les Français.
12:15Oui, ils ont voté.
12:16Et ils ont voté les Français.
12:17Ils ont validé le Front Républicain.
12:19Il y avait l'URN dans 500 circonscriptions.
12:22Ils ont préféré voter contre l'URN.
12:24Donc, les Français ont voté aussi.
12:27Ce n'est pas que la classe politique
12:29qui a fabriqué les résultats législatifs.
12:31Les citoyens ont eu la parole et ils ont voté.
12:34Donc, aujourd'hui, vous avez parfaitement raison
12:36de dire qu'ils en ont marre
12:38et qu'ils trouvent que tout ça, c'est de la magouille
12:40ou de la combination.
12:41Vous avez évidemment raison.
12:43Donc, ils n'en attendent pas grand-chose.
12:45La démarche se fera par la preuve.
12:48Bayrou trouvera un écho dans l'opinion
12:50s'il montre qu'il a plus de stabilité,
12:53plus de caractère durable que Michel Barnier
12:56et s'il arrive à trouver des compromis.
12:58Dans ce cas-là, Barnier aura une meilleure
12:59cote de popularité que ce qu'il a aujourd'hui.
13:02Il est 20h43, évidemment.
13:04Est-ce que vous avez vu ?
13:06Pardon ?
13:07Je vous ai dit Bayrou ou Barnier ?
13:08D'abord, c'est Bayrou.
13:10Je vais le faire aux autres aussi.
13:12Son vrai nom, c'est Bayrou.
13:13Ça se prend dans ce Bayrou.
13:14Bayrou.
13:15Je vous promets.
13:16Je vais vous dire.
13:17Jeune journaliste.
13:18Je vous en ai rien à faire,
13:19mais je raconte quand même l'histoire
13:20aux auditeurs d'Europe 1.
13:21Jeune journaliste.
13:22Je l'ai croisé sur mon chemin
13:23et je l'ai appelé Bayrou.
13:24Il m'a repris.
13:25J'ai pris un volet de bois vert.
13:27Il ne m'a pas frappé.
13:28Mais il m'a dit, c'est François Bayrou.
13:30Je peux vous dire que j'ai gardé ça.
13:32C'est Bayrou, en fait.
13:33Mais vous faites bien de nous le dire.
13:34Il va falloir s'y faire
13:35parce qu'il est Premier ministre maintenant.
13:37François Bayrou.
13:38Vous avez lu.
13:39Je vous lirai peut-être le passage
13:40de Michel Houellebecq.
13:42Soumission.
13:43Ah, si, si.
13:44Les auditeurs d'Europe 1.
13:45On va leur lire le passage de Soumission.
13:47Mais il y a plusieurs passages qui sortent
13:49parce que Simone Vaillé a parlé de lui.
13:51Mais oui.
13:52Pardon, mais on a le droit.
13:53Jean-Michel Blanquer aussi a parlé du droit.
13:55C'est-à-dire qu'il avait vu déjà Premier ministre.
13:57C'est assez...
13:58Bon, voilà.
13:59On va en parler dans un instant.
14:00Il est 20h44.
14:02Le journal permanent dans un instant sur Europe 1.
14:04Maëlla Saini.