• il y a 4 jours
Coté scène(s) dec 2024
Terrenoire, une mémoire incandescente de la Mine

En charge d’une carte blanche par le Musée de la Mine, le duo Terrenoire a créé en marge de la Ste-Barbe, Salle des Pendus, un spectacle à la fois immersif, poétique et incandescent. 35 mn d’un long poème musical qui évoque la mémoire, les matières (charbon, arbres, forêts, repas du mineur), et embrase le tout dans un grand feu pour faire remonter la mémoire minière tenue au silence. Un spectacle étonnement donné sous casque pour le public, qui atteint des sommets d’émotions contraires : on est englouti, agglutiné, solitaire, solidaire, porté par des souvenirs très concrets et la colère qui nous brûle. Une création texte-musique sous la signature de Terrenoire, d’une exigence pointilleuse. Du très très beau travail, à découvrir absolument ! Réalisation Chantale Joassard

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Transcription
00:00Et bonjour, bonsoir, bienvenue dans Côté Seine sur cette création unique des Terres Noires au Musée de la Mine.
00:05Six mois de résidence qu'ils ont fait ici à Couriot et la mémoire qui remonte dans un long poème de 35 minutes.
00:13La forêt s'élève vers la cime des hautes collines de Stéphanie.
00:17Entre Côte Chaude, Tarentaise, le Clapier, l'Enfer et le Paradis.
00:22Une histoire qui nous sera racontée sous ce casque,
00:25une histoire qui germe dehors sur l'écrassé et on redescend en bas.
00:29Un va-et-vient mené par le duo qui, avec deux musiciens, suffit à mettre en fanfare la mémoire de la mine.
00:35Enfilé le costume de l'air, du feu, de la terre.
00:39Une épopée entre Bachelard et Homer, aussi excentrique que fantastique.
00:43Un conte qui tisse les arbres et les généalogies, le charbon et les chairs griffés par la houille.
00:53Le public a un casque, effectivement, sur les oreilles.
00:56Trois pistes à suivre, un témoignage, un brutage.
00:59Et ce conte fantastique qui charrie sans aucun cliché les spectres de notre univers minier.
01:06On prend notre casque, on les suit et ils nous expliquent. C'est parti !
01:12La nouvelle forêt stéphanoise est un peuple d'acacia.
01:15Arbre du désert, arbre funéraire.
01:19Increvable forêt d'épines, arbre de vie, de racines, gardien des profondeurs.
01:25C'est magique d'avoir pu faire ça parce qu'on se rencontre à nouveau.
01:31Faire culture ensemble, retrouver le patrimoine.
01:36Nous qui passons notre temps à faire la navette entre la grande ville et la ville que nous aimons très très très très fort, Saint-Etienne.
01:45Pour moi, c'était aller s'incruster dans le réseau racinaire et aller tirer les sédiments de la terre.
01:54Pour moi, c'est ce que j'ai ressenti pendant cette résidence.
01:57Aller reprendre du sol, retrouver du sol.
01:59Un peu au-dessus pousse une forêt d'acacia.
02:03Elle grimpe sur les crassiers chaque jour un peu plus.
02:07Elle pousse, prend racines, prend corps, jour après jour.
02:14Monte la sève vers l'azur.
02:16C'est un long poème sur les acacias qui recouvrent les crassiers.
02:20Ça pourrait être un poème sur l'incendie des acacias.
02:25J'ai eu besoin qu'on parle d'immersion, d'avancer plutôt comme des insectes avec les antennes devant.
02:33Les antennes du cœur, sans être trop pompeux.
02:37Ne pas mettre le cerveau devant, le cerveau scientifique.
02:41Ça m'a permis de réfléchir à presque mon rôle.
02:45J'avance et je ne veux pas avaler le plus d'informations muséales possibles.
02:50Mais juste de voir ce que je peux ressentir des informations, des émotions, des espaces.
02:57Comme ici la salle des pendus, des galeries, des profondeurs.
03:00Essayer de faire le mélange intérieur.
03:03Trouver des symboles, des mots, une forme de poésie ou de musique.
03:07C'est une attitude.
03:31C'est Raphaël qui a beaucoup écrit le texte.
03:34Pour la musique, c'est mon coup de foudre pour l'arrangement de musique orchestrale.
03:45Notamment de musique pour cordes.
03:47J'ai découvert ça il y a un an.
03:50Je suis assez discipliné là-dessus, je travaille beaucoup.
03:53C'était l'idée de faire venir ces nouvelles énergies qui jaillissent en moi.
03:57Il y a pas mal de facettes.
04:00On était accompagné de Marc-Antoine Perriot, qui est stéphano aussi, guitariste, bruitiste.
04:05On lui a demandé de représenter la machine.
04:09La machine qui obéit aveuglément, qui broie les corps,
04:13qui emmène les mineurs dans la mine, qui les enfonce sous la terre,
04:18qui les fait remonter, qui ouvre les portes des grilles, qui fait marcher l'industrie.
04:22Alexis Moutsouris, qui est franco-grec,
04:25une partie de l'immigration stéphanoise aussi,
04:28beaucoup de mineurs ont été grecs,
04:30qui était plutôt la voie de la Méditerranée,
04:33de ceux qui viennent, la voie du voyage, la voie de l'horizon,
04:35la voie de ceux qui ont le blues d'avoir perdu le pays,
04:38de ne plus pouvoir revenir.
04:40C'était ce mélange à la fois rigide de la machine,
04:43et nostalgique et aérien,
04:46qui créait cette rencontre un peu alchimique,
04:50et un peu d'ombre et de lumière.
04:53Et l'idée de ces cordes aussi,
04:55c'était de montrer qu'on peut raconter des histoires
04:59de transformation à l'intérieur même de la pudeur stéphanoise,
05:08qui a un raffinement à pouvoir écrire de la musique pour cordes,
05:12pour raconter ces histoires-là.
05:24Il fallait trouver la bonne manière d'aller au fond
05:28de ce qu'était le nom de notre groupe, qui s'appelle Terre Noire.
05:31On a toujours réfléchi, Terre Noire c'est le charbon,
05:34Terre Noire c'est aussi la quémette,
05:37quémette c'est l'alchimie,
05:40c'est l'immigration, c'est l'immigration,
05:43c'est l'immigration, c'est l'immigration,
05:46c'est l'immigration, c'est l'immigration,
05:49c'est l'immigration, c'est l'immigration,
05:52c'est le limon fertile qui permet aussi la création et la transformation.
05:56On voulait trouver une manière de pouvoir raconter ces deux choses
05:59et l'origine hyper locale de Terre Noire,
06:02qui est un quartier et qui est un quartier de mineurs,
06:05et aussi la dimension plus symbolique de ce qu'est la Terre Noire,
06:09une terre fertile pour la transformation.
06:11Les gens sont en immersion, ils cassent sur les oreilles,
06:14il fallait les enfermer à l'intérieur de cette histoire ?
06:18Le casque pour nous il n'est pas tellement un enfermement,
06:23il peut être les deux, il peut être comme le casque ou comme la lampe.
06:27Ici les gens étaient dépendants d'un outil,
06:31on a été dépendants d'un outil,
06:34on a été dépendants d'un outil,
06:37ici les gens étaient dépendants d'un outil,
06:40on était dépendants de sa lampe
06:43et on avait souvent un casque sur la tête pour se protéger.
06:46Donc l'idée de ce casque, c'est aussi le rappel d'un casque
06:49qui liait le mineur avec son outil,
06:52et c'est un peu le rebond d'une technologie assez moderne, immersive,
06:55qui permet aussi de vivre autrement cette mine.
06:58Et je pense que si les gens enlèvent leur casque,
07:01ils entendront aussi la résonance naturelle
07:04de ce lieu qui vit soniquement, acoustiquement, naturellement.
07:08Et puis c'est la proximité de la voix, du récit.
07:11C'est un poème mais c'est plus un conte.
07:14Et la voix est un instrument extraordinaire,
07:17d'une richesse inouïe, absolue,
07:20et elle transporte beaucoup plus que n'importe quoi.
07:23Une voix raconte un passé, elle raconte un futur, elle raconte un présent,
07:26elle raconte tout.
07:29Et pouvoir avoir la richesse de plusieurs voix et de plusieurs caractères,
07:32c'est pouvoir créer
07:35des aires d'imaginaire plus grandes pour l'auditoire.
07:38Jardin des profondeurs, hasard de l'éden,
07:41savoir faire, savoir défaire,
07:44ce soir raconter une histoire,
07:47peu importe qu'elle soit vraie alors,
07:50si les gens y croient durs comme fer.
07:53Si je vous racontais cette histoire, la nuit,
07:56quand le vent se lève, on entend la forêt chanter,
07:59les branches et les branches et les feuilles et les feuilles,
08:02ça fait un feulement,
08:05comme un frisson immense sur les sentiettes de la ville de Saint-Etienne.
08:10Si je vous disais que la forêt fait seulement d'acacia
08:13cette seule espèce par milliers,
08:16qu'un jour la forêt prendra feu,
08:19et que la double colline, que les mamelles de la ville
08:22feront le plus grand incendie que la ville ait connu,
08:25réduisant en poussière
08:29mémoire et souvenir dans un feu de bois clair,
08:32dans un jeu de joie amère.
08:35600 degrés, 600 ans,
08:38600 mètres sur le sol, que des sismes ont blé.
08:41On dirait que Satan a penché sa tête
08:44sur notre berceau terrestre
08:47pour noircir de ouillé notre géographie,
08:50notre destin, notre tourisme.
08:54Et nous nous tiendrons serrés les unes contre les unes
08:57comme des oiseaux sous la pluie,
09:00devant les yeux d'un feu, les yeux du Lévi.
09:03On se pose la question de ce qu'on peut encore raconter,
09:06quel imaginaire, est-ce qu'on doit toujours être dans le passé ?
09:09Donc on s'est dit non, on va s'imaginer un scénario.
09:12Si le Crassier prenait feu,
09:15sachant que comme un volcan,
09:18il faut savoir que le Crassier brûle encore à cœur à l'intérieur,
09:21il y a 1000 degrés, donc c'est pour ça que parfois
09:24on voit le Crassier fumé comme un volcan comme l'Etna,
09:27on le dit dans le poème.
09:30Pour nous, imaginer que la forêt prenne feu,
09:33c'est imaginer comme une forme de rituel
09:36qui serait un peu au moment de la Sainte-Barbe
09:39si tout d'un coup tous les Stéphanois et les Stéphanoises
09:42se réunissaient autour de ces Crassiers
09:45et tout d'un coup voyaient ces collines prendre feu.
09:48En cherchant, en imaginant, on se rend compte que la colline de feu
09:51pour nous, symboliquement, ça raconte aussi le feu,
09:54c'est la présence, c'est la vie pure, c'est aussi une forme de destruction,
09:57c'est des images en contradiction.
10:00Mais ce qu'on voulait, c'était rafraîchir, brûler la mémoire
10:03et le passé, essayer d'inventer une histoire actuelle
10:06qui puisse toucher les anciens
10:09et qui puisse aussi toucher les plus jeunes.
10:21Des bêtes de Somme envoyées sous la terre pour faire monter la matière.
10:24Le diamant carbonifère.
10:27Des bêtes de Somme envoyées sous la terre
10:30pour faire monter la matière.
10:33Le diamant carbonifère.
10:36Voilà notre Eiffel Tower.
10:39Un teint de pierre et de labeur
10:42qui, comme l'Etna, fume l'hiver.
10:45Un volcan sans lave.
10:48Oui, il y a même Dark Vador.
10:51Alors, il y a des personnages, il y a des créatures, c'est important
10:54parce qu'on le voit ici dans la salle des pendus et quand on descend, il y a des fantômes ici.
10:57Et c'était important pour nous aussi
11:00d'appeler des voix autres que les nôtres.
11:03On entend aussi des voix de mineurs, on va entendre Fernand Fresse,
11:06on va entendre des gens qu'on a interviewés pendant notre résidence
11:09et puis aussi des monstres, des créatures, le Léviathan.
11:12On a imaginé qu'au fond de la mine, maintenant que toute l'eau est remontée,
11:15qu'on a cessé de pomper l'eau avec nos machines,
11:18il y a le Léviathan qui a repris ses droits dans les profondeurs, dans les galeries.
11:21On aime beaucoup avoir beaucoup de voix
11:24parce que créer des voix, c'est créer des territoires.
11:27L'émotion d'une voix
11:30d'un enfant qui dit quelque chose,
11:33l'émotion d'un vieillard qui pourrait dire exactement la même chose,
11:36ça crée des territoires tout à fait différents.
11:39Et la possibilité de créer beaucoup de voix, c'est faire résonner
11:42et accompagner le public vers différents territoires d'imaginaire.
12:13Brûlez ! Brûlez !
12:16Brûlez ! Brûlez !
12:19Brûlez ! Brûlez !
12:22Brûlez ! Brûlez !
12:25Brûlez ! Brûlez !
12:28Brûlez ! Brûlez !
12:31Oui, parce qu'on s'est rendu compte que la mémoire,
12:34elle se déterre en fait.
12:37Et déterrer la mémoire, ça veut dire revenir
12:40et questionner le présent.
12:43Nous, on a beaucoup parlé avec des gens qui ont travaillé à la mine tout le temps
12:46et puis on a beaucoup parlé avec, là ça s'affaire autour de nous
12:49parce que c'est la salle d'arbre aujourd'hui,
12:52mais tous les gens qui travaillent au musée, les agents de sécurité,
12:55les médiateurs, les médiatrices.
12:58Et en fait, il y a beaucoup de gens qui travaillent ici,
13:01qui travaillent au musée, qui sont des enfants, des descendants de mineurs.
13:04Souvent des descendants de générations de mineurs et de mineurs.
13:07Il y a beaucoup de gens qui vivent ici, pas seulement dans les murs
13:10et pas seulement dans les fantômes, mais dans les gens qui y habitent.
13:13Donc en fait, c'est au moins autant né du musée
13:16que des gens qui font le musée.
13:19Et ça, c'était important pour nous de le voir et donc on a pioché ces histoires
13:22et on en a fait de la barbe à papa en fait.
13:27Faire brûler la forêt, toute entière,
13:30dans un immense feu de joie,
13:33transformer par le feu quelque chose
13:37Je vois une foule regardant chaque année
13:40les collines de la ville prendre feu,
13:43miner, trimer, travailler,
13:46descendre, remonter,
13:49à travers les yeux du grand serpent aveugle,
13:52revivre une fois par an, par l'incendie renouvelé,
13:55revivre l'échappé, l'effraction,
13:58l'envolé, et comme le nouvel an chinois,
14:01mais stéphanois.
14:04Un feu de feuillu, un feu de fouillat,
14:07un feu de feuillu, un feu de folie,
14:10mieux qu'âge au froid.
14:13C'est difficile de définir la mine.
14:16La mine, c'est descendre dans les entrailles de la terre
14:19pour faire remonter la matière de l'énergie.
14:22Dit comme ça, ça pourrait ressembler au geste de la poésie,
14:25au geste de la création,
14:28mais ce serait sans compter la souffrance humaine,
14:31l'exploitation des corps, tous les corps qu'on a envoyés mourir au fond.
14:34Nous, on a un grand-oncle qui est mort à la Chana.
14:37On a un nom de notre famille,
14:40des gens qui sont partis de cette folie humaine.
14:43Il y a une dignité extraordinaire et une fierté
14:46qui est au bon endroit, je pense, des stéphanois
14:49à l'endroit du patrimoine de la mine et de leurs ancêtres mineurs.
14:52Et puis à la fois, j'ai une colère immense
14:55de voir ce qu'on a fait vivre à ces humains.
14:58Pour moi, l'actualité aussi de ce qu'on a essayé de mettre en place
15:01et de ce qu'on a ressenti, c'est ça.
15:04Tous ces corps qui sont abîmés par l'exploitation,
15:07par la machine, le léviathan capitaliste néolibéral
15:10qui broie les gens
15:13juste pour en extraire la matière.
15:16Ça, c'est écrit dans votre texte.
15:19C'est vraiment dit pour ne pas oublier ça non plus.
15:23En fait, on ne peut pas juste applaudir des deux mains.
15:26Moi, j'ai par exemple les monuments aux morts.
15:29On dit toujours des gens qui tombent au champ d'honneur.
15:32On essaie d'honorer les morts et on oublie qui les a envoyés.
15:35Et nous, on avait besoin à l'intérieur de ce poème
15:38de remettre la responsabilité et de maudire
15:41très précisément dans le discours
15:44ceux qui envoient les gens au front, ceux qui envoient les enfants
15:47à la guerre, ceux qui envoient les enfants au fond des mines.
15:50Ce n'est plus trop le cas dans nos pays,
15:53mais dans le monde entier, il y a encore des mines de charbon
15:56qui sont extrêmement actuelles où on envoie des gosses crever la bouche ouverte.
15:59Ça nous permet aussi de se reprendre cette dureté humaine
16:02et de se battre aussi
16:05juste pour le dire, de ne pas oublier
16:08qu'on ne veut plus vivre ça.
16:20Vous ne me croyez pas ?
16:23Vous ne me croyez pas ?
16:26Écoutez.
16:29On a eu la chance de pouvoir en parler avec les anciens mineurs
16:32à Saint-Etienne
16:35et en effet, c'était extrêmement chargé
16:38mais nous, on est très friands du très chargé
16:41et on est ravis parce que chargé, ça veut dire qu'il y a énormément de choses
16:44à aller chercher et il faut être très attentif
16:47à tout ce qui est dit et tout ce qui n'est pas dit.
16:50Et pour nous, c'est extraordinaire,
16:53c'est pouvoir s'abreuver de récits d'anciens mineurs
16:56et de pouvoir voir ce qui est dit et toute la version polarisée.
16:59Et pour nous, c'est à ces endroits-là
17:02que se joue l'interstice de notre voix,
17:05de notre parole.
17:08De là, on veut tisser le cousu,
17:11l'absent et le présent.
17:14On continue à faire agir.
17:17Là, je pense qu'on est aussi sur les dernières générations
17:20de mineurs présents avec nous.
17:23Donc, on était très heureux
17:26de pouvoir leur rendre aussi un hommage.
17:29C'était particulier pour nous aussi.
17:32En sortant de cette création immersive inédite,
17:35on sait que les Terres Noires ont produit ce qu'on n'a pas encore entendu
17:38entre les murs du musée.
17:45Et voici enfin une aventure
17:48autour de la mine que les Terres Noires ont menée
17:51comme les Indes Noires de Jules Verne.
17:54Un poème à long fleuve, tempétueux,
17:57qui Charinos Corinne, au mémoire, donne toute l'importance
18:00au folklore, à la vie.
18:03C'est un voyage extraordinaire, la tête sous le casque
18:06qui permet de ne pas s'abîmer dans ses abîmes.
18:09On savait que les Terres Noires regorgent de force
18:13imaginaire et contraire.
18:16Une fois encore, leur Black Paradiso est étincelant
18:19d'éclats de houille. Une création unique.
18:22A moins que cette Eiffel Tower, comme ils disent dans le texte,
18:25prenne vie. Que ce charbonneux souvenir,
18:28comme dirait Jules Verne, ne s'installe définitivement
18:31entre nos oreilles. Et on saurait s'en souvenir.
18:34Sur ce, on se quitte. A très vite dans Coté-Seine.
18:37Portez-vous bien. Bye.

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