Emmanuel Macron a fait son choix. Le président de la République a décidé de nommer François Bayrou, l'un de ses alliés historiques, qui succède à Michel Barnier à Matignon.
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00:00Alors écoutez, Michel Barnier avait de très nombreux atouts. Il a eu quoi ? La faiblesse de ne pas céder au chantage du RN qui,
00:08alors qu'un certain nombre de l'aimant leur avait été accordé et qui allait dans le bon sens, d'ailleurs, que nous aussi nous avions demandé,
00:16à un moment, Michel Barnier a dit stop, ça suffit. Écoutez, je ne sais pas si François Bayrou fera la même chose.
00:24Est-ce qu'il devrait continuer de discuter avec le Rassemblement national ou au contraire couper les ponts ?
00:29Écoutez, je fais partie de ceux qui pensent qu'11 millions d'électeurs, ça ne s'insulte pas. Moi, je ne partage pas les idées du Rassemblement national,
00:37mais j'estime que les collègues du RN, comme tous les autres, je dis bien comme tous les autres, sont légitimes par le suffrage universel
00:46et donc tout le monde doit parler à tout le monde. Après, on n'est pas obligé de faire sienne ou sien les idées des uns ou des autres.
00:54Ça ne va pas nécessairement dans le paquet commun, mais pouvoir se parler, c'est déjà un premier élément.
00:59Ça s'appelle le respect de la démocratie. Pour autant, il va falloir se mettre d'accord sur le dur du dur, le budget, comment on fait des économies,
01:08quels impôts, le cas échéant, on augmente ou on n'augmente pas. Même chose pour la sécurité sociale. Il ne faut pas que ça traîne de trop.
01:15Il y a d'abord la règle des 70 jours, mais au-delà de ça, il y a l'équilibre politique qui en dépend.
01:20Et j'espère pour terminer que nous n'en serons pas au plus petit dénominateur commun, qui serait tellement petit qu'en réalité,
01:28il serait epsilon et qu'il ne se passerait rien dans le pays dans les mois qui viennent alors qu'il y a tant à faire et urgence à le faire.