« Nous ne participerons pas à son gouvernement, ça a été très clair », réagit le président du groupe PS du Sénat, suite à la nomination de François Bayrou comme premier ministre. Il souhaite « être reçu le plus rapidement possible par François Bayrou ».
https://www.publicsenat.fr/actualites/politique/francois-bayrou-a-matignon-nous-jugerons-sur-les-actes-il-ny-aura-pas-de-censure-automatique-reagit-le-socialiste-patrick-kanner
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NewsTranscription
00:00Je lui adresse mes félicitations républicaines.
00:03Je crois qu'il faut aussi garder ce sens de la République.
00:08Et nous, notre question sera bien sûr d'être reçue le plus rapidement possible par M. Bayrou.
00:14Lui expliquer, comme nous l'avons fait avec Emmanuel Macron et avant avec Michel Barnier,
00:18quelles sont nos volontés pour le pays.
00:21Ce que je sais, ce dont je suis certain, c'est qu'il ne pourra pas y avoir de stabilité dans la continuité.
00:27– Ça veut dire, Patrick Caner, que les socialistes iront discuter avec François Bayrou ?
00:33– Bien sûr, nous l'avons toujours dit, mais nous ne participerons pas à son gouvernement.
00:38Cela est très clair, nous n'avions qu'un seul objectif,
00:41participer à un gouvernement piloté par un homme ou une femme de gauche.
00:45Donc ce n'est pas le cas, jusqu'à nouvel ordre.
00:47Mais néanmoins, ce que nous souhaitons, c'est que le pays avance.
00:50Le pays est bloqué depuis 6 mois.
00:53Depuis la dissolution, acte que j'avais qualifié à l'époque de mémoire,
00:58un acte vengeur d'un président vexé.
01:02Donc voilà, il faut maintenant en sortir.
01:05Nous souhaitons de la stabilité dans le pays, mais avec un changement de cap.
01:08Puisque nous voyons bien que la politique qui a été menée, nous a mené dans le mur.
01:13Et les grands résultats économiques qui étaient annoncés
01:16sont en train de tomber les uns après les autres.
01:18Donc oui, il faut changer de cap.
01:20Nous irons le voir, monsieur François Bayrou, avec nos idées sur le pouvoir d'achat,
01:25nos idées sur la loi retraite,
01:27nos idées sur aussi bien sûr la justice fiscale qui finalement engendre tout le reste.
01:33Et je n'ai pas oublié que le BODEM avait avec nous porté des amendements
01:38qui finalement ont été liquidés tant à l'Assemblée qu'au Sénat,
01:41surtout au Sénat d'ailleurs,
01:43pour que la justice fiscale soit une préoccupation importante.
01:47Donc voilà, nous jugerons sur les actes,
01:49donc il n'y aura pas de censure automatique et a priori.
01:52Par contre, un accord de non-censure,
01:55quand vous reprenez l'expression, il y a le mot accord.
01:58Mais ça veut dire que quels que soient les accords que vous trouviez,
02:02si jamais vous vous mettez d'accord sur quelques mesures,
02:04il n'y aura pas de socialiste au gouvernement, ça c'est acté ?
02:07C'est acté, nous l'avons décidé à l'unanimité du Parti Socialiste.
02:12Mais ne pas participer à un gouvernement,
02:15ça ne veut pas dire pour autant que nous allons systématiquement cogner.
02:18Permettez-moi l'expression un peu directe.
02:20Quand M. Darmanin, qui n'est pas un ami politique,
02:22il est socialiste,
02:23propose une loi intéressante pour le financement de la police nationale
02:28et ses moyens,
02:29les socialistes au Sénat et à l'Assemblée ont voté.
02:32Elle a l'optimisme pour reprendre son expression littérale.
02:36Et sur la censure, parce que Mathilde Panot,
02:39la présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale,
02:42dit que La France insoumise votera la censure,
02:44les socialistes ne suivront pas ?
02:47Tout dépendra de l'entretien que nous aurons très rapidement,
02:51et je l'espère avant la composition du gouvernement,
02:53parce que la composition du gouvernement sera un élément important pour notre choix.
02:58Ce que je vous dis à l'instant signifie très simplement que nous voulons d'abord débattre,
03:03nous voulons d'abord tester M. Bayrou pour savoir s'il fera bouger les lignes,
03:08et nous n'avons aucune envie de censurer pour censurer,
03:11ça n'a aucun sens, nous sommes un parti de gouvernement,
03:14nous sommes une formation qui a une histoire dans ce pays,
03:17et qui souhaitait gouverner après la censure.
03:21L'occasion ne nous sera pas donnée, nous le regrettons,
03:24mais nous avons des années à passer encore avec Emmanuel Macron
03:29qui a manifesté son désir de rester pendant 30 mois,
03:32et pour rester pendant 30 mois, il faut vraiment beaucoup,
03:36je dirais, envoyer le gage, envoyer le signe à l'opposition républicaine que nous sommes,
03:41et qui justifie pleinement que nous soyons exigeants,
03:44nous ne sommes pas exigeants de manière corporatiste,
03:47nous sommes exigeants pour les Français,
03:49qui aujourd'hui sont dans un total désarroi,
03:53et une forme presque de désespérance par rapport à l'avenir.
03:57Eh bien il faut redonner du sens et débloquer ce pays
04:00qui encore une fois n'a pas bougé depuis 6 mois depuis la dissolution,
04:04et je renvoie sa responsabilité à M. Macron.
04:07– Merci Patrick Cannaire, merci beaucoup de nous avoir accordé
04:11votre première réaction, président du groupe socialiste,
04:14ici au Sénat, un mot, Émilie, sur ce que vient de dire Patrick Cannaire.
04:17Alors les socialistes, ils ne vont pas au gouvernement,
04:19mais ils vont discuter, et eux, ils n'annoncent pas la censure dès maintenant.
04:22– On a l'impression d'entendre le RN, en fait,
04:24le PS va jouer le RN version gouvernement Barnier,
04:27c'est-à-dire on reste dans l'opposition, on est constructif,
04:31on ne censure pas a priori, on attend de voir ce qu'il y a,
04:34et on attend un changement, une inflexion, un cap qui puisse changer.
04:39Donc c'est évidemment pensé pour les futures élections,
04:44on voit bien que le PS se garde d'être trop lié à ce nouveau gouvernement
04:49qui va se mettre en place au risque de décevoir leur électorat
04:52et de garder des forces en cas d'échec pour les élections qui arrivent.
04:57Donc c'est un calcul qui n'est pas idiot, après il va falloir voir,
05:00et je comprends très bien le positionnement de dire,
05:02ce qui est au cœur maintenant, maintenant qu'on sait qui c'est,
05:05c'est qu'est-ce qu'il va faire, c'est quoi ?
05:07Est-ce que c'est la continuité à peu de choses près
05:10de ce qui s'est passé jusqu'à maintenant depuis 2017,
05:12ou est-ce que véritablement François Bayrou avec son côté positif,
05:17sa fibre sociale et tous les amendements qu'ils avaient proposés
05:21au côté de Modem, est-ce qu'il est prêt et est-ce qu'il est capable
05:24d'engager un véritable virage qui serait plus social,
05:28qui aurait deux avantages, c'est de convaincre le PS
05:30de ne pas censurer à posteriori, pour ne pas être dans les mêmes handicaps
05:35qu'avec le RN, et ça pourrait aussi permettre de parler
05:39à une partie de cet électorat du RN qui est mis de côté
05:42dans tout ce qui se passe à l'heure actuelle,
05:44parce qu'on sait que dans l'électorat il y a aussi cette question
05:48du pouvoir d'achat qui est passée quand même bien en haut de la pile
05:51même s'il y a toujours l'immigration et la sécurité.
05:53Donc on comprend le positionnement du PS qui, quelque part,
05:56a retrouvé ces dernières semaines un peu de vent en poupe,
06:01ils ont retrouvé un positionnement qu'ils n'avaient plus
06:04puisqu'ils étaient complètement dilués dans ce nouveau front populaire
06:08qui était emmené par l'extrême gauche.
06:09On n'a pas encore les réactions de Mélenchon,
06:11mais ça va être intéressant aussi de voir ça.
06:13– On a déjà celle de Mathilde Panot, ça donne quand même quelques indications.
06:17Un mot, Tam, et après on va voir Marie Lebec, la députée Renaissance.
06:21– Oui, ce qui va être intéressant effectivement maintenant,
06:25c'est sur quoi on va pouvoir se mettre d'accord,
06:27parce qu'on a compris très bien qu'il y avait un certain nombre de lignes rouges.
06:31Par exemple, on voit très mal comment Bruno Retailleau
06:35pourrait faire dans ce contexte-là le projet de loi immigration
06:38tel qu'il l'imaginait, mais on commence à sentir
06:40ce que listait un peu Hervé Marseille tout à l'heure,
06:42le pouvoir d'achat, les agriculteurs, la sécurité,
06:46et puis bon, quand même, on va commencer par le plus gros des morceaux,
06:49c'est le budget.
06:50Le budget va falloir quand même, on n'a pas d'équation directe
06:54qui va permettre de faire adopter ce budget,
06:58mais bon, c'est vrai que tout à l'heure,
07:00on a vu un certain nombre de socialistes, de députés socialistes
07:03qui nous disaient, quand on commençait à sentir
07:06que ça pouvait être François Bayrou, je les questionnais,
07:09et ils nous disaient, on pense qu'on peut leur parler,
07:11on a l'habitude de leur parler avec le modem.
07:14Je pense que vraiment au niveau notamment de l'Assemblée nationale,
07:16les liens ne sont pas du tout coupés,
07:18il y a une vraie possibilité de se parler entre socialistes et modem,
07:21on a compris qu'il y avait un ADN, il y avait des ADN de fond,
07:25et puis il y a évidemment ce qu'a dit également Emmanuel Macron,
07:29ce qu'il a sous-entendu cette semaine, si ça se passe bien,
07:32et franchement, si on arrive à faire passer le budget,
07:33ce serait quand même assez miraculeux,
07:35eh bien si ça se passe bien, il ne dissoudra pas,
07:38et donc s'il ne dissout pas, on sait qu'il y a une partie
07:41de la cordelette qu'il y a entre LFI et le Parti socialiste
07:46qui s'effrite un petit peu plus,
07:48donc on sent qu'il y a des bougées,
07:50et que François Bayrou, cette figure-là a été nommée aussi pour cela.
07:56Marie Lebec, bonjour, merci beaucoup d'être avec nous,
08:00vous êtes députée Renaissance des Yvelines,
08:03c'est donc François Bayrou qui a été choisi par Emmanuel Macron,
08:06un allié historique du chef de l'État,
08:09elle est où la rupture ?
08:12Je ne sais pas de savoir s'il y a une…
08:15enfin je comprends votre question,
08:16mais je crois que le positionnement,
08:19le choix dans le Premier ministre que cherchait le Président de la République,
08:21c'était avant tout quelqu'un capable de parler à la fois à la droite
08:26et à la fois à la gauche,
08:27une figure barycentrique, capable d'entraîner justement
08:31ceux qui veulent agir dans l'intérêt du pays et des Français,
08:35et je crois que François Bayrou, il a ces qualités-là,
08:38ça fait très longtemps qu'il est dans la vie politique française,
08:41il en connaît bien les ressorts et les rouages
08:43et je crois que c'est une qualité particulièrement utile
08:45dans un moment où l'Assemblée peut être parfois…
08:49il est parfois difficile de faire coïncider
08:52des intérêts très différents à l'Assemblée nationale.
08:55Du coup, il est issu du socle commun,
08:58est-ce que Renaissance soutiendra François Bayrou sans condition
09:02ou est-ce qu'il y aura des conditions à votre soutien ?
09:05Je voudrais dire que ça fait quand même sept ans
09:07qu'on travaille main dans la main avec le modem,
09:10les relations de travail, elles sont de qualité, elles sont saines.
09:13On a parfois eu des désaccords, mais on a toujours su se réunir
09:17dans l'intérêt du pays, bien sûr, et d'ailleurs,
09:21c'est François Bayrou qui a été choisi,
09:23mais on avait dit notre volonté ces dernières semaines
09:27de travailler avec le Premier ministre
09:30qui serait choisi par le Président de la République.
09:34C'est très important, je constate que depuis la censure,
09:38il y a beaucoup d'inquiétudes de la part de nos concitoyens,
09:41en tout cas, c'est les remontées qu'on a dans nos circonscriptions.
09:44Et donc, le groupe, sous la tutelle de Gabriel Attal,
09:48sous la présidence de Gabriel Attal, avait d'ores et déjà fait valoir
09:51qu'on se mettrait au service du futur Premier ministre.
09:55Mais du coup, ce sera un soutien, on a compris,
09:57vous irez évidemment discuter, vous serez au service,
09:59mais ce sera un soutien sans condition, parce qu'on l'a vu,
10:01même sur le budget, il y avait des divergences
10:03entre votre groupe Ensemble pour la République et le modem.
10:07Oui, ça a pu arriver, parfois, qu'on ait des divergences,
10:10mais c'est pour ça aussi que je vous ai dit que c'était très important.
10:13Ça fait sept ans qu'on travaille ensemble avec le modem.
10:15Vous savez, apprendre à travailler ensemble, ça demande du temps.
10:18Aujourd'hui, je crois qu'on a bâti une relation de confiance,
10:20une relation solide, où chacun respecte parfois les différences.
10:25Et après, je vous rappelle que le chef de l'État, Emmanuel Macron,
10:29avait dit qu'un cycle de discussion devrait s'engager
10:33sous la tutelle du futur Premier ministre
10:36pour réunir, encore une fois, les parties de bonne volonté
10:39qui ont envie d'être dans cette logique,
10:41un peu, soit de participation au gouvernement,
10:43soit de pacte de non-censure.
10:45Et il faut peut-être laisser le temps à François Bayrou aussi.
10:49J'imagine qu'il va s'exprimer tout à l'heure,
10:51dans le cadre de sa passation,
10:52donner un peu les grandes étapes de ce qu'il souhaite faire,
10:56les axes principaux, et à la suite de ça, on pourra se positionner.
11:00Il n'est pas pour nous question de dire au préalable
11:04nous avons des lignes rouges, etc.
11:06Encore une fois, on fait partie du même pacte politique
11:09qui avance aux côtés du chef de l'État depuis sept ans.
11:12Et si parfois, il y a pu avoir des divergences,
11:14elles ont toujours trouvé une voie d'apaisement.
11:18Vous étiez ministre des Relations avec le Parlement
11:20jusqu'à il y a encore peu de temps.
11:22Marie Lebec, est-ce que désormais, François Bayrou doit discuter
11:24avec tous les groupes parlementaires,
11:26c'est-à-dire aussi le Rassemblement national,
11:28qui a dit qu'il ne censurait pas a posteriori ?
11:31Moi, je crois qu'il y a deux choses différentes.
11:33Il y a discuter, encore une fois, chaque parti politique
11:36qui est élu a une part de légitimité à l'Assemblée nationale.
11:39Après, le sujet, c'est de savoir est-ce qu'on veut travailler
11:41avec que ce soit le Rassemblement national ou la France insoumise.
11:45Moi, je considère que s'ils ont toute leur place dans nos hémicycles,
11:48pour autant, ce sont des adversaires politiques.
11:51Et donc, encore une fois, ça ne veut pas dire
11:54que dans le cadre de discussions, par exemple,
11:58de préparation de la discussion de politique générale,
12:00il ne faut pas les voir.
12:01Mais je crois aussi qu'il faut qu'on soit clair sur nos valeurs,
12:03sur ce que nous voulons incarner,
12:05et tenter de continuer à convaincre sur les biens fondés
12:08de ce que sont nos convictions, nos valeurs, notre projet,
12:11et qui embarquera aussi ceux dont on sait que,
12:14même si parfois, on peut avoir des désaccords politiques,
12:16nous partageons à minima un socle commun de valeurs.
12:20Merci, Marie Lebec.
12:21Merci beaucoup d'avoir réagi sur notre antenne.
12:25Jean Garrigue, on l'entend.
12:27Évidemment, le soutien, comme dit Marie Lebec,
12:30ça fait 7 ans qu'ils travaillent ensemble.
12:32Mais sur la suite, comment il va faire,
12:34et qu'est-ce qu'il doit faire François Bayrou ?
12:35Selon l'entourage d'Emmanuel Macron,
12:37on l'apprend à l'instant via l'AFP,
12:39François Bayrou doit dialoguer avec les partis OR, RN et LSI
12:42pour trouver les conditions de la stabilité et de l'action.
12:45Alors déjà, ce qui est important, c'est le dialogue.
12:47Ça, c'est une première chose.
12:48Cela dit, Michel Barnier l'avait pratiqué.
12:52Ce dialogue doit-il être élargi à l'ensemble
12:55de ceux qui composent l'Assemblée ?
12:58Je le pense, je le pense.
13:00Il n'empêche qu'au terme d'un dialogue,
13:02il y a des décisions à prendre,
13:03et que ces décisions seront prises avec des alliés,
13:07des soutiens, ou en tout cas,
13:09des gens qui seront susceptibles de ne pas censurer.
13:12Et c'est là qu'effectivement, on peut imaginer
13:15que le socle commun qu'avait réussi à réunir Michel Barnier
13:20pourra s'étendre.
13:21C'est ce qu'on a quand même cru comprendre
13:23dans les propos de M. Cannaire.
13:25Il pourrait s'étendre sur un certain nombre de points,
13:28sur un certain nombre d'axes, aux socialistes.
13:31Je rappelle quand même que dans la période 2022-2024,
13:34qui était une période difficile,
13:36il y avait une majorité qui était relative.
13:38Je crois que 60% des projets du gouvernement
13:41ont été malgré tout votés, sans recours au 49-3
13:44ni autre objet du parlementarisme rationalisé.
13:48Donc, ça veut dire que des majorités sont possibles
13:52sur un certain nombre de textes.
13:54Et je pense aussi qu'au-delà de ces thèses
13:58qui relèveraient peut-être d'une sorte de gestion du quotidien,
14:02il peut y avoir aussi, et il faudra qu'il y ait,
14:05de la part de François Bayrou,
14:08une évolution sur un certain nombre de points,
14:11y compris peut-être par rapport à ce qu'est aujourd'hui
14:14une pomme de discorde majeure,
14:16qui est cette fameuse réforme des retraites.
14:18Je pense qu'il conviendrait pour lui
14:20d'essayer d'évoluer là-dessus.
14:23On verra de quelle nature sera cette évolution.
14:26Mais il me semble qu'effectivement,
14:28notamment sur les enjeux sociaux,
14:31peut-être sur les enjeux fiscaux aussi,
14:33il peut y avoir avec François Bayrou des évolutions.
14:37D'autant plus que la situation est telle,
14:39l'aggravation de la situation est telle
14:41qu'y compris les revendications du groupe Renaissance,
14:45des macronistes, auront moins de poids aujourd'hui.
14:49Je veux dire que ce tabou qui était le leur
14:52sur la fiscalité, sur les hauts revenus,
14:54peut-être qu'avec François Bayrou,
14:56et dans la situation actuelle,
14:58il peut y avoir là aussi une évolution.
15:00Je crois qu'il faut attendre beaucoup de ces négociations
15:04parce qu'y compris, je le répète,
15:06mécaniquement, l'aggravation de la situation
15:09par rapport au marché,
15:11fait qu'on est obligé d'aller vers plus de conciliation.
15:15– Mais vous pensez que François Bayrou,
15:17vous qui une fois le connaissez bien,
15:19il acceptera du coup d'exclure le RN du dialogue,
15:22alors que si Jordan Bardella le dit
15:24qu'il ne censure pas a priori,
15:26c'est bien parce qu'il juge que François Bayrou
15:28peut discuter avec lui.
15:30– La cohérence de François Bayrou,
15:32qui dans le passé, souvenez-vous,
15:34au nom de la République, au nom de la démocratie,
15:36avait parrainé la candidature de Marine Le Pen,
15:39qui a été assez indulgent à propos du procès
15:42des assistants parlementaires,
15:44son tempérament et sa logique politique,
15:47parce que c'est ça qui est important,
15:49le prédispose à discuter aussi avec le RN.
15:52Maintenant, je pense que de toute manière,
15:54il y aura des lignes rouges qui ne seront pas franchies
15:58et de toute façon, comme on l'a dit tout à l'heure
16:01en off sur ce plateau,
16:03il serait difficile d'avoir la certitude
16:05de la non-censure du RN.
16:07Donc, on peut discuter,
16:10mais le partenariat, très clairement aujourd'hui,
16:13me semble-t-il, il doit aller vers les socialistes.
16:16– Émilie.
16:17– Oui, je me disais qu'on est quand même…
16:19parce que là, on dit plein de choses qui sont porteuses,
16:22où on se dit, peut-être qu'il peut réussir
16:24parce qu'il a cette fibre sociale
16:26pour embarquer le PS,
16:28qui ne viendrait pas au gouvernement,
16:30mais qui ne censurerait pas.
16:32Mais quand même, on est dans le même cas
16:34qu'avec Michel Barnier,
16:36avec une personnalité qui représente très peu
16:38au niveau de l'Assemblée nationale,
16:40et je reviens juste, je refais le film à l'envers,
16:42au niveau des résultats des élections législatives.
16:44On risque encore d'être dans…
16:46là, j'éloigne par rapport à la politique
16:48et je retourne sur la population française
16:51et les électeurs.
16:52On est encore une fois dans une décision
16:54qui est complètement aux antipodes
16:56des résultats des élections législatives,
16:59où certains, le NFP considère qu'ils ont gagné
17:01et ils n'ont toujours pas de représentants
17:03complètement gauche.
17:06L'URN, qui est exclue des discussions,
17:08alors que le Front républicain,
17:10même avec le Front républicain,
17:12ils ont eu quand même 126 députés.
17:14Donc on est encore dans quelque chose
17:16qui peut aussi, parce que là,
17:18on se l'explique par rapport à la majorité
17:20qui pourrait constituer,
17:22mais le message aux électeurs,
17:24c'est de dire, encore une fois,
17:26on tape à côté parce qu'on considère
17:28que c'est une personnalité
17:30qui peut plus créer une majorité,
17:32mais ça ne correspond pas du tout
17:34à ce qui a été exprimé dans les urnes,
17:36même si c'est un peu difficile à interpréter.
17:38C'est un peu difficile à interpréter,
17:40mais chacun a son interprétation
17:42et peut être déçu de cette nomination.
17:46– Ce qu'il faut noter aussi,
17:48c'est quand on regarde ça sur le long terme,
17:50c'est le premier, premier ministre centriste
17:53sous la Ve République.
17:55– Oui, c'est vrai.
17:56– Certes, il y a eu Raymond Barr
17:58qui, bon, pouvait plus ou moins
18:00appartenir à la même famille,
18:02mais c'est la première fois
18:04qu'un centriste est à l'hôtel Matignon.
18:06Au fond, le dernier premier ministre centriste,
18:08c'était Pierre Flimelin,
18:10sous la IVe République,
18:12et qui était là au moment de la transition
18:14entre la IVe et la Ve République.
18:16Donc c'est une chose tout de même importante
18:18que ce courant de pensée
18:20qui représente de manière constante
18:22quelque chose dans la Ve République
18:24puisse occuper Matignon.
18:26Alors, le projet centriste
18:28n'est pas central,
18:30parce que très souvent on disait
18:32voilà, il y a un espace central
18:34avec Macron, ni de droite ni de gauche,
18:36mais au fond peut-être que
18:38la victoire d'un centriste à Matignon
18:40signe le fait que l'espace central
18:42au fond a énormément
18:44de mal à exister.
18:46Et qu'on se tourne une fois de plus
18:48vers des valeurs sûres
18:50de la Ve République.
18:52Regardez, il y a quelques mois,
18:54Emmanuel Macron,
18:56après de très longues hésitations,
18:58plus longues qu'aujourd'hui,
19:00se tourne vers LR
19:02et un homme de 73 ans.
19:04Là, il se tourne vers un héritier
19:06de la démocratie chrétienne qui a 73 ans.
19:08– Et un homme de 73 ans.
19:10– Oui, il est de 51.
19:12– Je crois qu'ils ont le même âge.
19:14– Il est de 51, il a 73 ans.
19:16Donc, il y a là quelque chose
19:18– C'est la mort, c'est la mort.
19:20– Le retour de l'entraînement.
19:22– En tout cas, qui signe l'échec
19:24de ce que les macroniens
19:26considéraient la nouvelle politique
19:28qui était censée ringardiser complètement
19:30ce qu'ils appellent la vieille politique.
19:32Là, il y a une revanche
19:34de la vieille politique.
19:36– Elle ne dure pas longtemps,
19:38parce que le bargain, il a duré 3 mois.
19:40– Oui, mais enfin…
19:42Le problème, c'est qu'en effet,
19:44cette faiblesse,
19:46j'ai peur qu'elle devienne
19:48la faiblesse congénitale
19:50de tous les gouvernements
19:52que nous allons connaître.
19:54Au fond, ça n'avait marché qu'une fois,
19:56la motion de censure, 1962.
19:58Ça a marché une deuxième fois
20:00contre Michel Barnier.
20:02Et quelque chose, les députés
20:04dont nous parlons, qu'ils soient
20:06de gauche, de droite ou ailleurs,
20:08ils ont pris le goût
20:10de faire tomber un gouvernement.
20:12– Oui, bien sûr.
20:14– Et maintenant, ce goût,
20:16ils vont l'utiliser.
20:18Ils vont certainement l'utiliser.
20:20Et quand vous écoutez attentivement
20:22ce qu'il y a à dire,
20:24c'est que le gouvernement
20:26peut soutenir le pont du Beyrouth.
20:28Et que ce qui s'est passé
20:30il y a quelques jours
20:32peut très bien se passer
20:34dans 2 mois, dans 3 mois,
20:36sauf si le tempérament
20:38de compromis centriste
20:40fait des miracles.
20:42Je ne dis pas fait des merveilles,
20:44fait des miracles.
20:46Parce que ce sera bien un miracle
20:48si tout ce petit monde
20:50va pour dire non au RN.
20:52C'est ça la politique négative.
20:54Une fois que vous avez dit non au RN,
20:56vous dites oui à quoi ?
20:58– Un front républicain ne fait pas un programme.
21:00– Et là, il n'y a aucun programme.
21:02Donc il va falloir qu'il en accouche
21:04par les négociations
21:06qu'il va commencer dès aujourd'hui.
21:08– Moi j'ai une autre hypothèse
21:10qui est un petit peu moins positive
21:12que cette dernière.
21:14C'est comme si on purgeait ce fantasme
21:16de ni gauche ni droite
21:18et en effet c'est l'un des premiers réinitiateurs
21:20de ce dépassement du clivage gauche-droite.
21:22Macron a échoué globalement.
21:24On envoie un centriste
21:26parce que c'est son projet de base,
21:28finalement, originel.
21:30Et moi j'ai l'impression plutôt
21:32sauf si vraiment il y a une décision prise
21:34sur un axe plus social
21:36qui marquerait une rupture.
21:38Mais si on reste dans quelque chose
21:40de ni chèvre ni choux, ni gauche ni droite,
21:42j'ai peur qu'on se prenne le mur
21:44pour attendre ce qu'attendrait
21:46beaucoup de populations,
21:48même européennes,
21:50et même si on voit transatlantiques,
21:52des gens qui sont à l'opposé,
21:54complètement radicaux,
21:56sur des positions très fermées
21:58de protectionnisme, d'immigration,
22:00on ferme les frontières et tout.
22:02Et j'ai peur que ce soit la suite,
22:04c'est-à-dire qu'on finisse cette espèce
22:06de période ni gauche ni droite
22:08qui n'a pas donné grand-chose comme résultat,
22:10qu'on aille jusqu'au bout
22:12et que là on se prenne bien le mur
22:14de la population en disant
22:16maintenant on met de l'ordre,
22:18on prend un axe précis et on y va tous ensemble.
22:20C'est pas mon choix, c'est pas mon rêve,
22:22mais parfois j'ai l'impression
22:24qu'on arrive à ça.
22:26– Je suis moins d'accord avec cette hypothèse
22:28un peu catastrophiste parce que j'ai l'impression
22:30malgré tout que ce qui se dégage
22:32de l'opinion publique,
22:34elle nous a dit,
22:36je suis satisfait,
22:38je suis pour une motion de censure,
22:40mais vous observerez que ceux
22:42qui étaient favorables à la motion de censure
22:44après qu'elle ait été votée
22:46étaient beaucoup moins nombreux
22:48que ceux qui étaient avant.
22:50Et deuxièmement, je suis persuadé
22:52que cette motion de censure
22:54était moins une sanction à Michel Barnier
22:56qu'à Emmanuel Macron.
22:58C'était une manière de faire payer
23:00à Emmanuel Macron la dissolution
23:02et tout le reste.
23:04Donc je pense qu'il y a une attente
23:06aussi dans le pays précisément
23:08d'une forme de stabilité.
23:10Quand François Bayrou arrive
23:12à donner ce sentiment
23:14qu'il peut y avoir une forme de stabilité,
23:16alors c'est peut-être le meilleur moyen
23:18d'empêcher la montée
23:20des extrêmes populistes
23:22qui n'attendent que ça,
23:24qui n'attendent que l'échec
23:26pour s'avancer vers la présidentielle
23:28de 2027 et le duel
23:30attendu Mélenchon-Marine Le Pen.
23:32– On va poursuivre les réactions politiques
23:34à ce choix du Premier ministre.
23:36On retrouve Gaétan Dussossé.
23:38Merci beaucoup d'être avec nous,
23:40député Rassemblement national des Vosges.
23:42Qu'est-ce que vous pensez de ce choix de François Bayrou ?
23:44– Écoutez, la première chose
23:46que l'on peut évidemment dire
23:48sur la nomination de François Bayrou,
23:50c'est tout simplement que ça confirme
23:52le poids et l'importance du Rassemblement national
23:54dans la prise de décision
23:56et dans la vie politique française.
23:58De fait, nous avions demandé
24:00à ce que l'on ait un Premier ministre
24:02qui respecte non pas seulement notre groupe
24:04et nos parlementaires, mais surtout
24:06ceux que nous représentons, qui prennent
24:08en considération le poids du Rassemblement national.
24:10Je l'ai rappelé, premier groupe
24:12à l'Assemblée nationale, première délégation
24:14au Parlement européen, 11 millions d'électeurs
24:16aux dernières élections législatives,
24:18plus de 100 000 adhérents à jour de cotisation.
24:20Bref, on ne peut faire sans le Rassemblement national.
24:22A priori, c'est ce que semble
24:24indiquer la nomination
24:26de François Bayrou, même si évidemment
24:28on restera vigilant, puisque Bayrou
24:30n'a pas reçu comme mandat
24:32pour le coup de poursuivre la politique
24:34d'Emmanuel Macron, parce que s'il voulait faire
24:36ainsi, en réalité, il n'aurait pas la majorité
24:38suffisante à l'Assemblée nationale.
24:40Gaétan Dussosé, l'entourage
24:42d'Emmanuel Macron dit que
24:44François Bayrou doit dialoguer avec les partis
24:46hors Rassemblement national
24:48et hors LFI. Comment vous réagissez
24:50à ça ?
24:52Ce que j'attends de voir, c'est ce qu'en dira
24:54le nouveau Premier ministre. Vous savez, le commentaire
24:56du commentaire, les bruits de couloirs
24:58et les rumeurs, j'y attache avec Marine Le Pen
25:00très peu d'importance et de considération.
25:02Nous, nous mettons en garde
25:04à nouveau le Premier ministre, comme nous l'avions fait
25:06d'ailleurs à l'époque avec Michel Barnier.
25:08Il n'y a pas une seule politique, il n'y a pas
25:10un vote qui peut passer sans le Rassemblement
25:12national et sans le premier groupe
25:14de l'Assemblée nationale. Donc il faut
25:16évidemment qu'ils tiennent compte
25:18des exigences qui sont les nôtres.
25:20D'abord, d'entendre la volonté de changement
25:22et de rupture avec la politique d'Emmanuel Macron
25:24qui a été exprimée par les Français lors des
25:26dernières élections législatives, et ensuite
25:28de se mettre dès aujourd'hui au travail
25:30pour qu'on puisse retravailler un budget
25:32et donner un budget à la France, mais un budget
25:34qui ne soit pas comme celui de son prédécesseur
25:36à savoir un budget de punition
25:38qui visait à faire porter les efforts toujours sur les mêmes
25:40les familles, les automobilistes
25:42ceux qui travaillent, nos agriculteurs
25:44les entreprises. Il faut qu'on ait
25:46un peu de bon sens dans les choix budgétaires de notre pays.
25:48Juste cette déclaration, elle arrive
25:50après que Jordan Bardella
25:52a dit qu'il n'y aura pas
25:54de censure a priori.
25:56Est-ce que le fait que dans la foulée
25:58les entourages d'Emmanuel Macron disent
26:00on ne discutera pas avec le Rassemblement National
26:02François Bayrou ne discutera pas avec le Rassemblement National
26:04est-ce que ça peut vous faire changer d'avis sur une censure
26:06a priori ?
26:08On a un peu l'habitude de la part d'Emmanuel Macron
26:10de savoir que jamais
26:12même au pied du mur
26:14il ne changera jamais ni de politique
26:16ni de comportement à l'égard des électeurs
26:18du Rassemblement National
26:20et évidemment je m'en offusque parce qu'il est
26:22le chef de l'État, il est le garant des institutions
26:24il est le représentant
26:26il est le représentant de la France
26:28en son intégralité et il ne peut pas
26:30comme cela exclure du champ politique
26:32des millions de Français. Nos électeurs
26:34ne sont pas des sous-citoyens, ils doivent être
26:36respectés et entendus pour le
26:38mandat qu'ils nous ont donné et pour leurs revendications.
26:40Maintenant pour François Bayrou
26:42une non-censure a priori
26:44si vous me le permettez, ce n'est pas non plus un chèque en blanc
26:46et nous l'avions montré, nous l'avions démontré
26:48d'ailleurs avec Michel Barnier
26:50nos exigences elles sont simples, elles sont connues
26:52depuis la fin de l'été, elles n'ont pas changé
26:54nous sommes constants, on ne joue pas
26:56on ne fait pas un double jeu avec le gouvernement
26:58quel qu'il soit, s'il tient rigueur
27:00de nos revendications et de la volonté de
27:02changement et de rupture avec la politique d'Emmanuel Macron
27:04et bien il pourra être maintenu
27:06à son poste, s'il n'en tient pas rigueur il tombera
27:08sous le coup de la censure.
27:10Merci beaucoup, merci Gaëtan Dussosier d'avoir été
27:12avec nous, on poursuit les réactions
27:14politiques, on va voir les réactions politiques
27:16du côté des Républicains
27:18avec Quentin Calmet, Quentin vous êtes avec la
27:20sénatrice LR Christine Navarde
27:22Exactement Auriane, bonjour
27:24Christine Navarde, merci de nous avoir
27:26rejoint ici en direct en salle
27:28des conférences, la passation de pouvoir
27:30qui devrait avoir lieu à 17h
27:32entre Michel Barnier et
27:34François Bayrou, une réaction
27:36à cette information et la nomination
27:38de François Bayrou à Matignon ?
27:40Enfin, nous avons
27:42un Premier ministre, il aura quand même fallu
27:44plus d'une semaine alors que initialement
27:46la nomination devait être faite très
27:48rapidement, c'est un nom
27:50qui circulait
27:52quand même depuis le début
27:54C'est pas une surprise, c'est pas un nom
27:56tiré du chapeau, inconnu
27:58il faisait
28:00partie vraiment des outsiders
28:02qu'on pouvait jouer
28:04gagnant. Alors est-ce que sa position
28:06politique, lui qui se revendique du centre
28:08du centre, est-ce qu'elle vous convient ?
28:10Est-ce que les LR pourraient toper ?
28:12Par exemple, est-ce que vous pourriez entrer au gouvernement
28:14Bayrou ?
28:16Alors déjà je ne peux pas avoir un avis
28:18pour les LR
28:20dans leur globalité, moi je peux vous dire que
28:22à titre personnel, de toute
28:24façon, un, il fallait d'urgence
28:26un nouveau Premier ministre
28:28ensuite je pense que dans la configuration
28:30actuelle et au regard de tous les défis
28:32qui attendent notre pays
28:34chaque
28:36parti politique, chaque famille politique
28:38doit déjà prendre conscience
28:40de l'urgence d'aujourd'hui avant de penser
28:42aux prochaines échéances
28:442027 pour ne pas la citer
28:46et que là
28:48il est temps que chacun mette un peu
28:50d'eau dans son vin et finalement
28:52accepte des choses qui n'est pas forcément
28:54dans son ADN propre
28:56et de manière à trouver un consensus pour qu'on arrive
28:58au moins à avoir un budget
29:00voté en tant que tel parce que la loi spéciale
29:02elle va permettre de fonctionner mais ce n'est pas un budget
29:04et donc ça, ça appelle en fait
29:06pas des renoncements mais au moins
29:08d'accepter
29:10d'aller un peu en dehors
29:12de ce qui est sa ligne politique
29:14pour trouver un consensus national
29:16Bruno Retailleau qui était votre chef de file
29:18ici au groupe LR au Sénat
29:20qui a bien imprimé sa marque avec le gouvernement Barnier
29:22est-ce qu'il peut rester et être compatible
29:24avec une ligne François Bayrou selon vous ?
29:26De toute façon, aujourd'hui
29:28je pense qu'aucun Premier
29:30ministre n'a vraiment
29:32la capacité de pouvoir mener
29:34une politique qui serait la sienne
29:36puisqu'on voit bien que de toute façon
29:38il existe toujours l'épée de Damoclès
29:40de la censure, dès lors que
29:42deux groupes, à savoir le Rassemble National
29:44et le NFP
29:46décident de censurer
29:48donc aujourd'hui on voit
29:50et c'était aussi un peu l'idée de savoir si on devait faire ou pas
29:52un gouvernement de coalition, je ne suis pas sûr
29:54que ce soit forcément la bonne
29:56chose à faire mais il faut
29:58et après aujourd'hui on voit bien
30:00que Bruno Retailleau a dit
30:02qu'il était prêt à continuer
30:04sa mission, en ce moment
30:06il travaille sur un sujet
30:08qui est largement
30:10transpartisan puisqu'il émane
30:12d'une commission, le narcotrafic
30:14et là je vois personne qui s'oppose
30:16à ce qu'on prenne enfin des
30:18mesures un peu répressives
30:20pour lutter contre ce fléau.
30:22Donc vous, vous êtes plutôt conciliante avec la ligne
30:24Bayrou mais on sait que dans votre groupe LR
30:26il y en a d'autres qui aujourd'hui
30:28sont peut-être moins contents de cette nomination
30:30vous nous le dites.
30:32J'ai pris ma carte dans un parti politique
30:34à l'époque où l'UDF n'existait plus
30:36mais naturellement au sein de la famille
30:38UMP, moi j'appartenais plutôt
30:40à ce courant de l'UDF
30:42donc je suis effectivement
30:44certainement plus proche
30:46de la politique telle que François
30:48Bayrou a pu la définir par le passé
30:50que certains de mes collègues qui
30:52viendraient du RPR ou autres
30:54mais après je sais qu'on va, enfin
30:56je ne suis pas d'accord avec toutes
30:58les propositions qu'il a pu faire
31:00dans le passé
31:02et après voilà, aujourd'hui ce qui est certain c'est que
31:04demain on ne pourra plus