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00:00Avec Jules Torres, avec Sébastien Ligné et Jacques Serais pour commenter l'incommentable.
00:06Je disais tout à l'heure que le casting ne cesse pas de se remplir.
00:14Ça me rappelait les génériques de Claude Sautet.
00:17Casting Chanel.
00:18Pourquoi Chanel ?
00:19Parce que ça dure des heures.
00:21Vous n'avez jamais regardé le Casting Chanel ?
00:23Vous n'avez jamais regardé Le Diable s'abîme au Frada ?
00:25De quoi vous parlez ?
00:27Quel rapport avec ce film ?
00:29C'est-à-dire qu'on a des grands castings avec une femme qui passe.
00:34On dit elle est bien, on la prend.
00:36Il y a deux générations.
00:38On vous a rigolé, c'est les années 2000.
00:40C'est les années 2000, Le Diable s'abîme au Frada.
00:42C'est Meryl Streep.
00:43Vous aviez qu'à l'âge.
00:45C'est un couloir de courte.
00:46Pauvre Jules Torres.
00:47François Bayrou, Bernard Cazeneuve, Laurent Lescure, Pierre Moscovici, Catherine...
00:52Qu'est-ce que j'ai dit ?
00:53Roland Lescure, Pierre Moscovici, Catherine Vautrin, Sébastien Lecornu.
00:57On ne parle plus de Monsieur Le Drian ?
00:58Ça a duré une petite heure et demie.
01:00Pourquoi on ne parle plus de Monsieur Le Drian ?
01:02Il n'a pas tout à fait envie.
01:03Ah bon ?
01:04Comme ça au moins c'est fait.
01:05Ça en fait un de moins.
01:07Vous connaissez le sketch de Coluche sur le Conseil des ministres ?
01:12Oui.
01:13Qui a une idée ?
01:14Moi je n'en ai pas.
01:15Très bien.
01:16Moi non plus.
01:17Très bien.
01:18Moi j'ai peut-être une idée.
01:19Tu te la gardes.
01:20T'as vu déjà dans quelle merde on est.
01:21C'est le sketch de Coluche sur le Conseil des ministres.
01:23On en revient un petit peu à ça.
01:25Sachant qu'il y a évidemment ce qu'on appelle les équilibres politiques.
01:30Jacques Serret, un tel marche avec un tel.
01:32C'est un peu comme des légos.
01:33Ça s'emboîte ou ça s'emboîte pas ?
01:34Oui.
01:35Et ça s'emboîte très mal avec l'hypothèse de Roland Lescure
01:37qui cet après-midi a vu une levée de boucliers dès que son nom est apparu.
01:42Ça a commencé avec le Rassemblement national qui a tout de suite crié au loup.
01:48Ensuite les socialistes qui voient là une figure du macronisme de 2017
01:54puisque Roland Lescure est quelqu'un qui a suivi Emmanuel Macron dès le début.
01:59Mais comme Sébastien Lecornu.
02:02Oui mais Sébastien Lecornu vient tout à droit.
02:04Ils ont pas tout à fait la même matrice.
02:06Absolument pas le même logiciel en tout cas.
02:09Et c'est vrai que Sébastien Lecornu, et je le disais tout à l'heure,
02:11était très critique à l'égard de Bruno Retailleau.
02:14Et on voit mal un Roland Lescure Premier ministre avec un Bruno Retailleau Ministère de l'Intérieur.
02:19Je retiens quand même la phrase que nous a prononcée l'ancienne porte-parole du gouvernement Priska Thévenot.
02:24Bruno Retailleau ce n'est pas l'alpha et l'oméga de l'Assemblée nationale.
02:29Pardonnez-moi, ce n'est peut-être pas l'alpha et l'oméga de la vie politique et de l'Assemblée nationale.
02:33En revanche elle l'a bien précisé, c'est un sénateur et le Sénat il penche où ?
02:37Il penche plutôt à droite avec les hommes de Bruno Retailleau et de Gérard Larcher.
02:41Gérard Larcher qui pousse pour que Bruno Retailleau reste au gouvernement.
02:44Ce n'est pas l'alpha et l'oméga de la politique mais Bruno Retailleau a été sans doute le ministre
02:48que les Français n'ont pas apprécié mais en tout cas salué,
02:52notamment pour l'effort et le courage qu'il a donné pendant les 90 jours où il a été à Beauvau.
02:57Donc on ne peut pas non plus écarter ça d'un revers de main.
03:00Bruno Retailleau il a aujourd'hui un poids politique,
03:02un poids politique avec 47 députés aussi à l'Assemblée nationale
03:06et le nouveau socle commun qui va donc à priori du PS au Républicain,
03:11il ne peut pas se passer aujourd'hui des Républicains.
03:15Jacques Sorel l'a très bien dit, aujourd'hui l'hypothèse Roland Lescure
03:19a opposé une levée de bouclier de la part du RN, du PS et de la FI.
03:26C'est-à-dire qu'il a fait consensus contre lui.
03:28Donc à part Mme Thévenot et quelques amis de macronistes historiques,
03:32ils sont nombreux à penser comme Mme Thévenot au sein de l'Assemblée nationale.
03:37Oui, mais c'est un groupe de 100 et mettons qu'il soit la moitié, ça fait 50.
03:42Et à la fin...
03:44Vous insistez sur le chiffre 47 mais vous n'insistez pas sur le chiffre 50, c'est assez étonnant.
03:47Non mais moi je ne propose pas que Bruno Retailleau soit à Matignon par exemple.
03:50Roland Lescure à mon avis n'a pas le socle assez large pour être à Matignon et pour peser assez.
03:55Jacques Sorel ou Sébastien Lignier ?
03:57Je trouve quand même que le grand problème dans cette histoire, c'est quand on fait la liste des premiers ministres potentiels,
04:02ce qui se dégage en premier lieu, c'est quand même une absence totale de cohérence globale.
04:06C'est-à-dire qu'encore on serait dans une liste de premiers ministres potentiels qui seraient tous du même parti,
04:11qui auraient tous un semblant de ligne commune.
04:14On se dirait bon d'accord, il y a un cap, il y a une vision pour les prochains mois.
04:17Là, il y a une absence totale de vision.
04:19On comprend bien que le prochain premier ministre, il n'a qu'une seule mission en réalité.
04:23Ce n'est pas de lancer des grandes réformes, etc.
04:25C'est à l'image de la représentation nationale, Sébastien.
04:27Certes, mais on est quand même dans une situation où le premier ministre a une mission,
04:30c'est de faire gagner du temps à Emmanuel Macron.
04:32Parce qu'Emmanuel Macron sait pertinemment que si le prochain premier ministre et le prochain gouvernement
04:36venaient à être censurés à nouveau rapidement,
04:39la question d'une démission d'Emmanuel Macron deviendrait de plus en plus pesante
04:43et de plus en plus difficile à éluder d'un simple revers de main.
04:46Et donc, on est face à un premier ministre qui est simplement un gilet pare-balles pour Emmanuel Macron.
04:50Il n'y a aucune cohérence idéologique entre François Bayrou, M. Moscovici, M. Cazeneuve,
04:56on a entendu Mme Touraine aussi.
04:58Enfin, je veux dire, il n'y a pas de ligne là-dedans.
05:00C'est la question qu'on pourra soulever d'ailleurs, si vous le voulez, dans quelques instants,
05:03parce que je vais donner la parole à Jacques Serret.
05:05Mais est-ce qu'on souhaite une nouvelle dissolution dans un an,
05:09qui paraît logique parce qu'il faut rebattre l'écorte,
05:11ou pas parce que d'autres aussi se disent, finalement, est-ce que c'est la bonne solution ?
05:15Est-ce que ça ne vaut pas mieux de rester comme ça jusqu'en 2025 ?
05:20En tout cas, ce n'est absolument pas ce que veut Emmanuel Macron.
05:23Il n'y a qu'un mot qui revient dans la bouche des conseillers du Président,
05:27c'est le mot stabilité.
05:29Stabilité institutionnelle.
05:31C'est le seul paramètre qui compte aujourd'hui pour Emmanuel Macron.
05:35C'est de trouver la personnalité qui va assurer la stabilité,
05:40non pas jusqu'au mois de juin prochain, mais jusqu'au mois de mai 2027.
05:45C'est le rôle du premier ministre aux yeux de l'Elysée.
05:48Donc, qui ce sera ?
05:50Évidemment, la décision d'Emmanuel Macron n'est pas arrêtée,
05:54mais ce sera le critère.
05:56On continue comme ça, avec trois couloirs de nage.
05:59Comme je le dis souvent, le NFP avec le PS,
06:03alors ça dépend parce que le PS va peut-être migrer,
06:05ou va se retrouver tout seul dans son coin.
06:08Le Bloc Central, peut-être qu'il va migrer vers le Bloc Central.
06:13Le RN, qui reste fidèle à ses principes,
06:16et qui a la main sur le doigt sur la gâchette.
06:20Et des textes, comme je le disais tout à l'heure,
06:24là vous avez vu quand même que la Haute Autorité de Santé,
06:27qui est saisie par le ministère de la Santé,
06:31prépare un texte qui pourrait peut-être rendre gratuit
06:36la conversion de genre pour les jeunes de 16 ans,
06:41en excluant l'autorité parentale.
06:44Qu'est-ce qu'on fait ?
06:46On va faire des ordonnances, on va faire des décrets,
06:50on va faire des 49.3, on va avoir trois couloirs de nage,
06:53on va avoir l'Assemblée Nationale qui va se déchirer
06:56à chaque texte un peu réglementaire qu'on va laisser passer,
06:59et puis on va faire quoi ? On va gérer les affaires courantes ?
07:01Est-ce que ça vaut mieux de continuer comme ça,
07:03ou est-ce que ça vaut mieux de dire,
07:05finalement on fait tabou la Rosa,
07:07on a le droit d'y soudre un an après, donc on le fait,
07:09et puis peut-être qu'on va plus avoir trois couloirs de nage,
07:11parce qu'accessoirement, on a des élections législatives,
07:14on peut peut-être compter sur la non-débilité des Français, pardonnez-moi !
07:18Je suis bien d'accord avec vous,
07:19c'est pour ça que je suis un petit peu tiraillé,
07:20j'ai un petit peu l'impression que cette Assemblée Nationale
07:22ressemble un petit peu aujourd'hui à ce que veulent les Français,
07:25mais malheureusement, ce que veulent les Français aujourd'hui
07:27ne nous permet pas d'avoir une majorité
07:29où on peut voter les textes et faire avancer le pays,
07:31donc moi je pense qu'en effet vous avez raison.
07:32Mais c'est pas ce que veulent les Français !
07:34Ça c'est du maquillage qui a été repris par l'exécutif,
07:37les Français n'ont jamais voulu une situation de chaos,
07:40il y a eu, vous savez ce qui s'est passé...
07:43J'allais y venir, c'est ensuite la responsabilité du Premier ministre de l'époque,
07:47Gabriel Attal, et d'Emmanuel Macron,
07:49d'avoir faussé ces élections législatives,
07:52et notamment le second tour, en faisant des alliances contre nature,
07:55en appelant des électeurs de la France Insoumise à voter pour Mme Borne,
07:59en appelant des électeurs de la France Insoumise à voter pour M. Darmanin,
08:02alors qu'il est accusé quasiment d'être un crypto-fasciste
08:04par Jean-Luc Mélenchon et tous ses sbires, donc évidemment...
08:07Et qu'est-ce qu'il s'est passé dans la circonscription de M. Raphaël Arnaud ?
08:11M. Raphaël Arnaud, la maire qui est issue du Bloc Central,
08:15s'est retirée pour un député maintenant qui est désormais triple fiché,
08:19c'est un député de la République,
08:20condamné pour violence en Réunion, donc évidemment je suis plutôt d'accord,
08:23il faut un grand reset, il faut qu'on ait une majorité qui soit convenable,
08:28sur laquelle on peut faire voter des textes,
08:30et moi je pense quand même qu'il y a encore une voie de passage,
08:35quelqu'un comme Sébastien Lecornu,
08:37mais alors il faut accepter les voix du Rational National,
08:40à un moment donné on ne peut pas aussi écarter sans cesse les 11 millions...
08:44Mais vous avez entendu Mme Thévenot ?
08:45Oui, mais Mme Thévenot n'est pas l'alpha et l'oméga de la politique !
08:48Ça c'est fait, réponse du berger à la berge, si j'ose dire.
08:52Pardonnez-moi cher Priska, je ne voulais pas vous traiter de berger.
08:55Et donc à un moment donné il va falloir arrêter,
08:57soit d'écarter les élus de la France Insoumise,
09:00soit d'écarter les élus du Rational National.
09:02Ces gens-là ont des électeurs, ils ont des députés,
09:04et quelqu'un comme Sébastien Chenu pourrait faire une sorte d'accord tacite...
09:08Sébastien Lecornu !
09:09Sébastien Lecornu, pardon !
09:10Avec Sébastien Chenu, avec qui il s'entend très bien,
09:13vice-président de l'Assemblée,
09:15et il pourrait faire une sorte d'accord tacite,
09:17parce qu'à un moment donné il va aussi falloir mettre le Rational National devant ses responsabilités.
09:20La posture assez confortable et agréable de l'opposition permanente à tous les textes,
09:25et notamment les textes budgétaires,
09:27on l'a encore vu aujourd'hui au sein de la commission sur le dérapage des finances publiques,
09:32où c'est très bien, le Rational National dit qu'il n'est pas du tout tributaire de la situation des finances publiques,
09:36mais alors je peux vous dire que moi,
09:37les résultats de la motion de censure sur l'économie,
09:40le fait que Marine Le Pen ne comprenne pas que la question des retraites aujourd'hui
09:44ne peut pas être une solution viable pour les finances publiques,
09:49ça va nous amener à poser des questions.
09:50Écoutez Thomas Porte, le député LFI,
09:52il était l'invité de la matinale avec Dimitri Pavlenko sur Europe 1,
09:56il n'est pas contre des compromis justement, mais...
09:59pas avec n'importe qui.
10:01Il n'y a pas de compromis possible avec ces gens-là,
10:03je regrette que nos partenaires aient eu la faiblesse d'esprit
10:07de penser qu'ils pouvaient discuter avec Emmanuel Macron
10:09d'un quelconque compromis, d'une coalition, d'un acte de non-censure,
10:13tout cela n'existe pas.
10:14Mais si jamais ils obtiennent les socialistes par le plus grand des hasards,
10:18un Premier ministre socialiste, vous n'aurez pas de regret,
10:20parce que j'ai l'impression que c'est un peu la rancune qui parle Thomas Porte
10:23dans le positionnement de la France insoumise aujourd'hui.
10:25Mais nous ce n'est pas la question du ou de la Première ministre,
10:28c'est d'abord pour quoi faire et pour quelle politique.
10:30La question du compromis, nous on est prêts à faire des compromis,
10:32mais dans l'Assemblée nationale.
10:34Bon, voilà.
10:35Alors ça, ça conforte quand même la question que je posais à Bastien Lachaud
10:38tout à l'heure qui disait que les insoumis parlaient d'une seule voix,
10:41alors en l'occurrence il dit le contraire de ce que dit M. Lachaud.
10:44Donc finalement, oui, des compromis, pas avec n'importe qui,
10:46mais on n'est pas sur une espèce de ligne qui est...
10:49Bah nous on avait demandé Mme Castet, on n'a pas eu Mme Castet,
10:53il faut Mme Castet...
10:54Demain c'est la Sainte-Lucie d'ailleurs.
10:56Demain c'est la Sainte-Lucie.
10:57Eh bien c'est sur ce mot qu'on fait une pause.
10:5920h43.
11:00Merci Jules Torres, heureusement qu'il est là.
11:01A tout de suite sur ORF.

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