À Saint-Étienne, trois jeunes âgés de 14 à 15 ans ont été mis en examen pour vol avec arme, en réunion, et à caractère homophobe. Entre le 30 juin et le 4 novembre, dix personnes ont porté plainte. Ils opéraient sur la plaine d’Achille. Quel était leur mode d’action et leur motivation ? Réponse avec le procureur de la République, David Charmatz.
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00:00La nature des faits commis, des vols, c'est-à-dire des atteintes aux biens,
00:04mais commis avec violence, avec armes, parfois un couteau, parfois une batte de baseball,
00:09et avec une violence très importante où les victimes se font rouer de coups
00:13par une bande de jeunes pour se faire dérober soit leur véhicule,
00:17soit leurs biens, portefeuille, téléphone portable, que sais-je.
00:21En revanche, la violence dont ont fait preuve les agresseurs est très importante.
00:24On a la première victime qui est victime de ces faits au mois de juin
00:27qui va avoir 52 jours d'arrêt de travail.
00:29Et puis on a quasiment une dernière des dix victimes répertoriées
00:33qui est quelqu'un de 83 ans qui va avoir une fracture quand même à l'occasion de ces faits-là.
00:36En réalité, dès la première victime, celle-ci s'est retrouvée sur la plaine Achille
00:44parce que c'est un lieu à la fois d'équipement sportif
00:47mais aussi le soir venu de rencontres parfois homosexuelles.
00:50Et sur la dizaine de victimes répertoriées,
00:53la majorité d'entre eux se sont fait injurier en se traitant de sales pédés
00:59ou alors se sont fait questionner sur leur orientation sexuelle avant d'être roués de coup.
01:04C'est véritablement quelque chose de particulièrement réfléchi de leur part
01:09et qui n'a pas suscité, une fois qu'ils ont été arrêtés et mis face à la douleur des victimes,
01:13aux conséquences de leurs actes,
01:15qui n'a pas suscité chez eux de prise de conscience particulière.