Vendredi 6 décembre, alors que le mistral soufflait à plus de 100 km/h, le capitaine du Costa Fascinosa en partance pour Barcelone a été victime d’un malaise cardiaque sur la passerelle, obligeant les pilotes du port à réaliser une manœuvre délicate dans la rade marseillaise.
Quatre jours après cette évacuation périlleuse, les images défilent sur les téléphones des quatre pilotes intervenus vendredi soir dans la rade marseillaise. "Des malaises cardiaques parmi les passagers d’un bateau de croisière, c’est malheureusement assez fréquent, note Jean-François Suhas, l’un des cinquante pilotes du port Marseille-Fos. Un peu moins quand il s’agit du commandant de bord…"
Et pourtant, c’est ce qui s’est produit vendredi 6 décembre peu après 18 h, à bord du Costa Fascinosa, qui venait tout juste de s’éloigner des côtes marseillaises pour mettre le cap sur Barcelone. Le paquebot de la compagnie italienne et ses quelque 2 500 passagers, en accord avec le Cross Med (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage, basé à Toulon) ont donc fait demi-tour afin d’organiser une évacuation sanitaire.
Mais vendredi, la tempête Darragh faisait rage sur la France, faisant grimper les niveaux d’alerte sur le nord du pays. À Marseille, les rafales de vent compliquent aussi les manœuvres. La capitainerie place les bassins phocéens en alerte niveau 2 vent fort (supérieur à 50 nœuds, à 100 km/h) et les mesures adaptées sont déployées, notamment pour l’amarrage des navires. En fin de journée, le mistral ne faiblit pas. Les pilotes qui accompagnent les capitaines à l’arrivée et au départ des bateaux doivent faire face à une houle importante.
Ni l’hélitreuillage, ni le retour au port
"C’est pour cela qu’au départ du Fascinosa, je suis arrivé avec une heure d’avance sur l’horaire d’appareillage, ce qui m’a permis de participer au briefing avec le commandant et l’équipe au complet afin de définir la stratégie de manœuvre de sortie, avec deux remorqueurs crochés à l’avant", rappelle Jean-François Suhas, l’un des quatre pilotes sur le pont ce soir-là.
Les opérations se sont déroulées sans encombre mais la pilotine des Marseillais avait à peine rejoint le quai, que la capitainerie des bassins Est les informait du retour du paquebot au milieu de la rade.
"Il y a une véritable chaîne de décisions qui s’est mise en marche entre le Cross Med, le centre de consultation médicale maritime (CCMM rattaché au Samu du CHU de Toulouse, NDLR), la capitainerie, les pilotes et les équipes du bataillon des marins-pompiers de Marseille (BMPM)", poursuit le pilote.
Sur le paquebot, le commandant de 56 ans est pris en charge par le médecin du staff. Mais le vent ne permet ni l’hélitreuillage du malade, ni le retour au port du navire.
"Il fallait agir vite pour sécuriser le bateau et évacuer le commandant. J’ai donc rejoint la jetée du large où m’attendaient les pilotes Stéphane Rivier et Nicolas Petit sur la pilotine de 17 mètres, Gracieuse, armée par Jean-Pierre Bastide. Puis,
Quatre jours après cette évacuation périlleuse, les images défilent sur les téléphones des quatre pilotes intervenus vendredi soir dans la rade marseillaise. "Des malaises cardiaques parmi les passagers d’un bateau de croisière, c’est malheureusement assez fréquent, note Jean-François Suhas, l’un des cinquante pilotes du port Marseille-Fos. Un peu moins quand il s’agit du commandant de bord…"
Et pourtant, c’est ce qui s’est produit vendredi 6 décembre peu après 18 h, à bord du Costa Fascinosa, qui venait tout juste de s’éloigner des côtes marseillaises pour mettre le cap sur Barcelone. Le paquebot de la compagnie italienne et ses quelque 2 500 passagers, en accord avec le Cross Med (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage, basé à Toulon) ont donc fait demi-tour afin d’organiser une évacuation sanitaire.
Mais vendredi, la tempête Darragh faisait rage sur la France, faisant grimper les niveaux d’alerte sur le nord du pays. À Marseille, les rafales de vent compliquent aussi les manœuvres. La capitainerie place les bassins phocéens en alerte niveau 2 vent fort (supérieur à 50 nœuds, à 100 km/h) et les mesures adaptées sont déployées, notamment pour l’amarrage des navires. En fin de journée, le mistral ne faiblit pas. Les pilotes qui accompagnent les capitaines à l’arrivée et au départ des bateaux doivent faire face à une houle importante.
Ni l’hélitreuillage, ni le retour au port
"C’est pour cela qu’au départ du Fascinosa, je suis arrivé avec une heure d’avance sur l’horaire d’appareillage, ce qui m’a permis de participer au briefing avec le commandant et l’équipe au complet afin de définir la stratégie de manœuvre de sortie, avec deux remorqueurs crochés à l’avant", rappelle Jean-François Suhas, l’un des quatre pilotes sur le pont ce soir-là.
Les opérations se sont déroulées sans encombre mais la pilotine des Marseillais avait à peine rejoint le quai, que la capitainerie des bassins Est les informait du retour du paquebot au milieu de la rade.
"Il y a une véritable chaîne de décisions qui s’est mise en marche entre le Cross Med, le centre de consultation médicale maritime (CCMM rattaché au Samu du CHU de Toulouse, NDLR), la capitainerie, les pilotes et les équipes du bataillon des marins-pompiers de Marseille (BMPM)", poursuit le pilote.
Sur le paquebot, le commandant de 56 ans est pris en charge par le médecin du staff. Mais le vent ne permet ni l’hélitreuillage du malade, ni le retour au port du navire.
"Il fallait agir vite pour sécuriser le bateau et évacuer le commandant. J’ai donc rejoint la jetée du large où m’attendaient les pilotes Stéphane Rivier et Nicolas Petit sur la pilotine de 17 mètres, Gracieuse, armée par Jean-Pierre Bastide. Puis,
Category
🗞
NewsTranscription
00:30Avec le soutien de
00:33Merci à
00:36Merci à
00:39Merci à
00:42Merci à
00:45Merci à
00:48Merci à
00:51Merci à
00:54Merci à
00:57Merci à
01:00Merci à
01:03Merci à
01:06Merci à
01:09Merci à
01:12Merci à
01:15Merci à
01:18Merci à
01:21Merci à