• il y a 3 mois
Les épreuves de voiles des Jeux Olympiques sont sur le point de s’achever à Marseille. En mer, ce sont plus de 400 personnes qui se relayent depuis le début des épreuves pour éviter toute intrusion dans la zone d’exclusion. Parmi eux, le service des douanes et leur patrouilleur : le "Jean-François Deniau", le plus gros bâtiment du dispositif. Nous avons embarqué une journée pour suivre ces activités en mer, en immersion avec les douanes.

Une fois embarqué sur la vedette DF 61 Touloubre des douanes, au port de la Pointe-Rouge, il ne faut guère de temps pour voir les voiles de l’épreuve de kitesurf se gonfler au loin, en pleine rade nord. Le moment est crucial. Personne ne doit pénétrer dans ces eaux, sous peine de perturber les épreuves, voire de créer un accident. En mer, tout le monde est sur le qui-vive. À bâbord, un intercepteur rapide nous croise, une section de commandos marine à son bord. L’alerte est maximale sur le plan d’eau marseillais, la présence du ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin n’y est certainement pas pour rien.

Au bout d’une heure de navigation, le patrouilleur Jean-François Deniau apparait. L’abordage demande une manœuvre précise et risquée, mais au final, ces professionnels de la mer font le job, et tout le monde aborde sur le plus grand bâtiment du dispositif, accueillie par Aurélie Body, la commandante du navire. Sur la passerelle, la commandante Body détaille le dispositif, "Il y a à peu près 430 personnes par jour sur le dispositif, donc ça fait quand même beaucoup. La zone de course est interdite à la navigation de 10 h 00 à 20 h 00 tous les jours, donc du 26 juillet ou au 9 août ».

En somme, personne ne doit pénétrer dans cette zone, et pour faire respecter la règle, le patrouilleur dispose d’une arme fatale : un intercepteur hurricane, véritable formule 1 des mers, déployable en quelques minutes depuis le navire, qui passe la journée sur la rade. Nous embarquons donc avec l’équipe d’intervention, et il ne faut pas longtemps avant de trouver le « premier client ». Un bateau entre dans la zone délimitée par les bouées de signalisation. En quelques secondes, il est repris à l’ordre et s’écarte sans presser. Quelques minutes plus tard, un petit zodiaque avec un groupe de jeunes en vacances à son bord franchit la ligne. Problème, ces jeunes sans aucune expérience de la mer se retrouvent dans la houle qui s’est levée depuis leur sortie du matin, paniqués par la longue route qui les attend. L’intercepteur décide donc de les accompagner jusqu’à la prochaine bouée pour les rassurer avant de leur indiquer le chemin, en prévenant tous les navires du dispositif de leur passage pour éviter un drame.

Le but n’est pas de réprimander ou de dresser des contraventions, mais bien de faire respecter la règle et continuer d’informer sur les restrictions liées aux olympiades. Une mission parfaitement effectuée par les douanes qui retrouveront leurs missions habituelles dans quelques jours, dès la fin des épreuve

Category

🗞
News
Transcription
00:00Au milieu de la rate de Marseille, les voiles de l'épreuve de kitesurf se déploient au
00:14loin.
00:15Le moment est critique pour les institutions en mer en charge de la surveillance du site
00:19olympique.
00:20Rien ne doit passer.
00:21Pour comprendre le dispositif, nous nous dirigeons à bord de la vedette DF61 Touloubre vers
00:26le patrouilleur amiral de la douane française, le Jean-François Degnaud, le plus grand bâtiment
00:32engagé sur la rate.
00:33Pour la surveillance des épreuves de tout ce qui est voile et kitesurf, on est huit
00:38administrations à peu près déployées, au moins 47 moyens nautiques, il y a à peu
00:43près 430 personnes par jour sur le dispositif, donc ça fait quand même beaucoup.
00:48La zone de réglementation de l'arrêté préfectoral, qui fait que, donc ça c'est
00:53la zone en jaune clair, la zone de course qui est interdite à la navigation de dix
00:58heures à vingt heures, tous les jours donc du 26 juillet au 9 août, la fin des JO,
01:04à la voile, avec quatre zones, quatre cercles qui représentent les quatre zones d'activation
01:08des courses, qui sont activées en fonction des différentes courses, et donc en dehors
01:13de ces zones, vous avez des zones de passage autorisées, donc par exemple pour aller au
01:17port de la Pointe-Rouge ou pour passer entre les îles du Frioul et la zone de course.
01:20Ce sont des zones de passage, c'est-à-dire qu'il est interdit de s'arrêter, de regarder
01:25ou de mouiller.
01:26Donc là, notre principal travail à tous, c'est de surveiller qu'aucun moyen nautique
01:31rentre dans la zone de course, pour perturber les courses, donc la journée, là on est
01:35en DPSM jour, pendant le DPSM jour, on a différents moyens, nous on est en tant que patrouilleurs,
01:41il y a en principe trois patrouilleurs par jour qui sont là au minimum, et on fait aussi
01:45un dispositif de nuit, où là en fait, une fois que les épreuves sont finies, il y a
01:50une liberté de navigation sur toute la zone, par contre le mouillage est strictement interdit.
01:54Donc en fait, notre fonction pendant la nuit, ça va être d'empêcher les mouillages,
02:00de les faire relever si les personnes sont déjà mouillées, alors principalement ça
02:04va être au niveau du Frioul et de la Pointe-Rouge.
02:07Alors pour tester ce dispositif, quoi de mieux que d'embarquer avec une équipe d'intervention
02:12à bord d'un intercepteur Hurricane, une Formule 1 des mers, capable de rattraper à
02:16peu près tout ce qui navigue en quelques secondes.
02:20On est dans la bouée jaune, la prochaine, elle est assez ouverte, la prochaine bouée
02:37jaune là-bas, et après il y en a encore une autre, et après encore une autre, oui,
02:44il faut vous informer, ça fait un an que l'équipe n'a pas l'équipe jaune à Marseille,
02:49il faut qu'elle vous accompagne aussi, et le dernier bateau gris au front, c'est la
02:53dernière bouée là-bas, et n'entrez pas dans la zone sur vous, parce que là vous allez
02:57vous faire brûler par les jantes d'armes.

Recommandations