Christophe Ruggia est jugé depuis lundi 9 décembre pour des agressions sexuelles sur l'actrice alors qu'elle était âgée de 12 ans. Ce mardi, le réalisateur a tenté de se défendre péniblement, provoquant la fureur d'Adèle Haenel.
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00:00Ça arrive au bout de deux journées d'audience pendant lesquelles la tension est palpable,
00:06pendant lesquelles Adèle Haenel
00:09s'astreint à écouter,
00:12à être attentive,
00:14à répondre aux questions, à le faire avec l'honnêteté, la sincérité, l'authenticité qui transpire d'elle.
00:22Et elle
00:25accepte, ce qui peut parfois être la violence du cadre judiciaire, du débat judiciaire,
00:31d'entendre les explications et la défense de celui qui, de son point de vue, vous a agressé.
00:36Elle l'attendait ce moment-là ?
00:38Elle a accepté le processus judiciaire, elle est arrivée à ce procès avec
00:42la ferme intention d'y assister comme
00:45c'était sa place, c'est-à-dire la place de la partie civile.
00:48Alors il faut comprendre qu'au bout de deux jours où vous entendez, où vous contenez votre colère,
00:53il y a eu des manifestations, je crois que tout le monde dans la salle a senti qu'il y avait pour elle des moments où
00:59on était au bord d'avoir besoin de dire, d'avoir besoin de crier, et en réalité ce qu'il faut retenir de ce moment,
01:05c'est que ce n'est pas un moment fin, c'est un moment où
01:08ça déborde, et c'est une réaction épidermique à, vous l'avez très justement rappelé,
01:15une unième manière pour
01:18le prévenu
01:19de se réapproprier cette histoire, de la réécrire et de s'allier encore quelque chose qui est le nom d'Adèle Haenel.