• l’année dernière

Category

🗞
News
Transcription
00:00Parlons-en, Sarah Knafo, parce qu'en attendant, la colère monte, en particulier celle des agriculteurs qui se sentent, pardonnez-moi le mot,
00:05baladés par les promesses des politiques sur le mercure sourd, qui n'est pas encore au bout du processus, je précise, de ratification.
00:12Alors, mise à part le fait de dénoncer l'attitude de Mme Ursula von der Leyen, est-ce que nous avons, Sarah Knafo, encore les moyens d'agir ?
00:19Est-ce qu'on a encore une marge de manœuvre pour des mesures de rétorsion pour que ça ne soit pas acté définitivement ?
00:24Oui, forcément. On a les moyens, on a toujours les moyens, on est la France, on est un grand pays, on est le deuxième pays le plus important d'Europe,
00:31j'espère demain le premier, en passant devant l'Allemagne. D'abord, qu'est-ce qui est en train de se passer ?
00:35Il faut savoir que ce mercure sûrd, il est négocié depuis 1999. Ça fait bien longtemps qu'il est en négociation,
00:41que la classe politique dans son ensemble, ceux qui ont dirigé la France, n'ont pas su l'arrêter,
00:45et on a Mme von der Leyen qui, là, essaye de passer en force, qui a signé le traité.
00:49La première erreur qu'on a faite, historiquement, c'est d'avoir laissé à la Commission le pouvoir exclusif des négociations commerciales.
00:55Ça, c'est une première erreur, parce que ça fait que cette dame, la reine de Bruxelles,
00:59peut être autorisée à aller, madame, à Montevideo, et signer comme ça, au nom de toute l'Union européenne, un traité. Première erreur.
01:05La deuxième erreur, c'est d'avoir voté pour elle, c'est de l'avoir fait élire.
01:09Qui a fait voter pour elle ?
01:10Emmanuel Macron, il y a six ans, qui l'a imposé, et aujourd'hui, vous avez toutes les macronistes qui sont à Bruxelles qui ont voté pour elle,
01:16LR qui a voté pour elle aussi.
01:18Soyons, quelle est la réalité ?
01:20Est-ce que vraiment le PPE, qui est la droite européenne, a laissé négocier cet accord et a porté, quelque part, madame Ursula von der Leyen ?
01:27Je précise que François-Xavier Bellamy, ici même, nous dit que ce n'est pas le cas.
01:31Il a raison, il s'y est opposé, François-Xavier Bellamy.
01:33Il y a des gens qui s'y sont opposés, personnellement.
01:35Mais ce que je vous dis, c'est qu'en amont, typiquement, c'était aussi la droite du PPE qui a laissé madame von der Leyen, qui lui a laissé les clés.
01:44C'était aussi eux qui l'ont fait élire.
01:45Maintenant, elle, elle est en train de profiter d'une situation qui est chaotique pour nous.
01:49Je vais vous raconter une petite histoire.
01:51Elle profite du vide politique en France, aujourd'hui, madame Ursula von der Leyen ?
01:53Du vide politique en France qui date d'il y a sept ans.
01:56Donc là, si vous voulez, la censure est venue souligner ce vide.
01:59Mais en réalité, si vous voulez, la censure, c'est conjoncturel et nos problèmes sont structurels.
02:04Nos problèmes, c'est 3 200 milliards de dettes.
02:06C'est le désordre dans nos rues, le désordre dans nos finances publiques, le désordre dans notre économie.
02:10C'est des émeutes.
02:11Quand elle voit tout ça, von der Leyen, quand elle voit qu'on n'est pas capable de voter un budget, par exemple,
02:15elle ricane et elle se dit mais c'est eux qui vont m'empêcher de faire ce que je veux faire.
02:18Là, c'est une analyse, pardonnez-moi, c'est votre ressenti ou c'est ce que vous voyez d'elle
02:22quand vous êtes au Parlement européen ?
02:24C'est ce que je vois d'elle, c'est ce que j'entends aujourd'hui.
02:26C'est ce que je vois d'elle, c'est ce que j'entends.
02:28C'est ce que j'entends en fréquentant des Allemands, en voyant comment,
02:31qu'est-ce qu'ils pensent de la France chez eux, ce qui se dit de la France dans leur presse.
02:34Ça, c'est public.
02:35Il n'y a même pas besoin d'être dans les arcanes du Parlement pour voir ça.
02:38Mais en effet, je connais aussi des gens qui travaillent à la Commission,
02:40je vois leur manière de réfléchir.
02:42Leur manière de réfléchir, c'est de toujours défendre les intérêts allemands.
02:44Ça, il faut le comprendre.
02:45Je vous raconte juste une anecdote pour comprendre.
02:47On est en 2010, c'est Nicolas Sarkozy qui est en train de négocier
02:50pour qu'il n'y ait pas un nouveau traité de libre-échange qui pénalisera nos agriculteurs.
02:54Et à l'époque, il parle avec José Manuel Barroso,
02:56qui est le président de l'époque de la Commission européenne.
02:58Et Sarkozy lui dit, ça pénalisera nos agriculteurs,
03:01il ne faut pas mettre un nouveau traité de libre-échange.
03:03Et José Manuel Barroso lui dit,
03:05tu ne vas quand même pas sacrifier l'industrie allemande pour quelques poulets.
03:08Donc, c'est l'Europe allemande, entre guillemets, qui est faite à l'oeuvre.
03:12Il y a une valeur ajoutée qui est plus importante dans l'industrie allemande
03:14que chez les agriculteurs français.
03:15Mais alors, comment on change le bateau de direction ?
03:17On redevient forts.
03:18On redevient forts et on dit aux gens, vous ne pouvez plus vous asseoir sur la chaise.
03:21Comment ? On remet de l'ordre dans nos finances publiques,
03:23on remet de l'ordre dans nos rues.
03:24Mais ça va durer longtemps.
03:25Attendez, ça va être une fois.
03:26Est-ce que là, pour le Mercosur, on fait la politique de la chaise vide ?
03:29Alors, d'abord, je vous réponds, ça ne va pas durer longtemps.
03:30Je réponds sur le Mercosur et ensuite, je réponds sur pourquoi ça peut ne pas durer longtemps.
03:34Sur le Mercosur, on a encore les moyens.
03:35Vous l'avez dit, ça n'est pas fini.
03:36On peut avoir une minorité de blocage.
03:38La France peut décider de bloquer la signature de cet accord,
03:41la ratification, avec l'Italie, l'Autriche, les Pays-Bas.
03:44Ça, c'est possible.
03:44Et en tant que minima, c'est ça, un certain nombre de populations.
03:48Exactement.
03:49Le deuxième élément, il est possible que la France dise,
03:52on ne contribue plus au budget de l'Union européenne.
03:54On est contributeurs nets, donc on n'y perdra pas grand-chose,
03:57parce que l'Union européenne peut nous dire,
03:58je vous coupe les aides à la PAC, on paiera nous-mêmes les agriculteurs.
04:02Puisqu'on est contributeurs nets, on a les moyens.
04:03Vous voyez ce que je veux dire ?
04:04Donc ça, c'est possible.
04:05Ensuite, pourquoi je vous dis, il ne faut pas se dire,
04:08ça prendra du temps, c'est impossible.
04:10Parlez de réformes structurelles, c'est pour cela.
04:11Exactement.
04:12Regardez l'Argentine.
04:14Millet arrive, il a une inflation à trois chiffres, c'est la catastrophe.
04:17Un pays, une pauvreté qui explose.
04:20Il arrive, en quelques mois, on voit les premiers effets.

Recommandations