Linda Kebbab, syndicaliste policière Unité, était l'invitée de BFMTV ce vendredi soir et s'est exprimée sur la démission du gouvernement de Michel Barnier, et notamment le remplacement à venir du ministre de l'Intérieur, Michel Barnier.
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00:00Bruno Rotailleau est un ministre de l'Intérieur démissionnaire, est-ce que vous souhaiteriez qu'il reste à la place Bovo pour assurer la continuité de ce qu'il avait entrepris ?
00:09Est-ce qu'il vous satisfaisait ce ministre de l'Intérieur ?
00:12Écoutez, très concrètement, il nous avait apporté la garantie que les engagements qui avaient été ceux du gouvernement précédent seraient maintenus.
00:19Il a engagé sa parole et nous n'avons pas de raison de ne pas y croire.
00:24Je vous dis sincèrement, ça pourrait être bien pire. Imaginez un ministre dont les velléités sont plutôt le police bashing.
00:32Les Français ont besoin de sécurité, ça reste quand même une des préoccupations de nos concitoyens.
00:36Les policiers engagent leur intégrité physique, parfois même leur vie.
00:39Donc c'était un bon signal qui vous était envoyé.
00:42Oui, il n'y avait absolument rien de négatif, donc si demain il est reconduit, pour nous ça va tout à fait.
00:47Il a dit aux policiers, je vais vous défendre, je vais m'assurer que tous ceux qui vous attaquent,
00:53et Dieu sait malheureusement que les ennemis des policiers sont nombreux,
00:56aussi bien parmi les justiciables que parfois certains politiciens qui ont fait des policiers leur cible favorite électoralement parlant,
01:01qui a dit également qu'ils garantiraient les budgets, en tout cas les rémunérations minimum à minima des policiers,
01:09notamment au remerciement des Jeux Olympiques, il y a eu des engagements du gouvernement précédent,
01:12et puis offrir aux policiers les moyens de pouvoir exercer leur métier.
01:16On ne peut pas d'un côté avoir des agents qui engagent, je rappelle, leur intégrité physique,
01:20enfin je veux dire un métier de policier, c'est un métier qui engage notre vie en permanence.
01:23On est toujours en fait une cible confrontée, mais également une cible,
01:29et donc évidemment de l'autre côté on a besoin d'un ministre qui nous soutient, ce qui était le cas également avec M. Retaille.
01:33Peut-être en quelques secondes, vous avez évoqué cela, c'est un peu de la politique fiction,
01:37mais est-ce que vous redouteriez l'arrivée d'un ministre de l'Intérieur issu du Bloc central ou même du NSP, j'imagine ?
01:44Vous savez, il y a pire que de ne pas avoir de ministre.
01:45Vous savez, on est resté plusieurs mois avec un gouvernement démissionnaire durant la période estivale,
01:50alors qu'il y avait les Jeux Olympiques et Paralympiques, et on y est parvenu,
01:52parce que, je dis toujours, les ministres se succèdent, les administrations restent, et les fonctionnaires restent.
01:57Néanmoins, oui, ça pourrait être pire.
01:59Imaginez un ministre dont la façon d'annoncer qu'il souhaitait prendre l'Intérieur,
02:03c'était d'avoir sorti un rap de qualité très médiocre, disant qu'il allait contrôler les policiers,
02:10en faisant d'eux, finalement, donner la perception que c'étaient des voyous.
02:14Je ne vais pas citer son nom, mais je pense que beaucoup ont compris que oui,
02:17il y a certaines personnes qui ont des vélités ministérielles à l'égard de l'Intérieur,
02:21alors que non, les policiers ne veulent pas d'eux parce qu'ils savent pertinemment.
02:24De toute façon, ils détestent les policiers.