Présidente du groupe du Rassemblement national à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen est revenue sur la misogynie qu'elle a pu subir lors de la motion de censure : «En 25 ans de carrière, c'est la première fois que j'ai été victime de misogynie».
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00:00C'est étonnant que vous me posiez cette question parce que je crois qu'en 25 ans de carrière politique, je n'ai en réalité jamais ressenti de misogynie.
00:09Et la première fois où j'en ai ressenti, c'est précisément pendant cette séquence.
00:13C'est-à-dire que le côté un peu faible femme ne supportera pas la pression qu'on va lui mettre.
00:18C'est ce qu'on entend.
00:19J'ai même entendu, sur d'ailleurs un de vos plateaux, M. Jacobowitz dire « Marine Le Pen est une femme vexée ».
00:29Tout ceci, c'était tout de même une tonalité que je n'avais pas l'habitude que l'on utilise à mon égard.
00:37Parce qu'il m'apparaissait quand même que j'ai démontré dans ma carrière politique que j'étais assez peu susceptible de céder à la pression.
00:45Que j'étais plutôt plus solide que beaucoup d'autres responsables politiques.
00:51Tous sexes confondus par ailleurs.
00:53Et que je ne fais jamais mes cours en douce en plus.
00:57Vous voyez, je ne manœuvre pas.
00:59Il n'y a pas de mondi.
01:01Je dis ce que je vais faire.
01:03J'ai annoncé pendant toute la semaine avant le vote.
01:06Attention, le risque existe.
01:09M. Barnier prend le chemin de la censure.
01:11Il faut qu'il prenne cela au sérieux.
01:13Et jusqu'au dernier moment, ils n'ont pas pris cela au sérieux.
01:17Ils se sont dit « Le Rassemblement National, Marine Le Pen, elle est en quête de respectabilité ».
01:23Parce qu'ils pensent pour nous.
01:25C'est une nouvelle technique, ils pensent pour nous.
01:27Ils savent mieux ce qu'on a dans la tête que nous-mêmes.
01:29Ils sont en quête de respectabilité.
01:31Donc on va leur donner trois miettes.
01:33Ils vont pouvoir agiter des petits drapeaux en disant « Regardez, on a eu une victoire ».
01:39Et puis ça suffira bien.
01:41Et ils resteront dans leur coin.
01:43Sauf qu'ils n'ont pas compris ce qui anime notre combat politique.
01:48Ce qui anime notre combat politique, c'est de changer la vie des gens.
01:52C'est qu'ils sont aujourd'hui en souffrance.
01:55Qu'ils sont en souffrance du fait de leurs responsables politiques.
01:58Qu'on leur demande en permanence d'éponger les erreurs de tous leurs dirigeants successifs.
02:05Que c'est à eux qu'on présente à chaque fois la facture.
02:08Et qu'ils en ont soupé.
02:10Et que nous sommes là pour dire aux dirigeants « Vous ne pouvez plus continuer dans cette voie ».
02:16Il faut une rupture avec les cinquante dernières années.
02:20Michel Barnier était attendu qu'en mettant cette rupture.
02:24Et il arrive en nous présentant un budget socialiste.
02:27En gros, un budget socialiste.
02:29Je suis désolé, mais on a beau prendre ça dans tous les sens.
02:32Si M. Cazeneuve avait été nommé Premier ministre.
02:36Et s'il avait présenté un budget tel que celui qui a été présenté par M. Barnier.
02:41La droite aurait été en PLS en train de hurler au retour de l'Union soviétique.
02:4640 milliards d'impôts supplémentaires.
02:5020 milliards d'impôts sur les entreprises.
02:544 milliards d'alourdissements du coût du travail.
02:58Vous savez très bien que la droite passe sa vie à sauter sur les chaises en disant.
03:01Le coût du travail, le coût du travail, les charges, les charges, les charges.
03:04Là, rien. Tout allait bien.
03:07Aucune économie. Aucune économie sur le train de vie de l'État.
03:10Aucune économie sérieuse sur le train de vie de l'État.
03:13Et tout ça passait crème.
03:15Ça passe crème avec eux, mais avec nous, ça n'était pas possible.