• l’année dernière
Laurent Bonadei, sélectionneur des Bleues et ancien entraîneur de l'OGC Nice, invité de Gym Tonic

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Sport
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00:00:30Salut à tous, c'est devenu une tradition comme il existe le bain de Noël, la fête d'émet,
00:00:38le carnaval ou le coup de canon de midi, eh bien il convient désormais d'ajouter à Nice un autre
00:00:44rendez-vous incontournable sur le calendrier. Je veux bien sûr parler du vol à Lyon pour la
00:00:50troisième saison consécutive. Après hélas d'autres épisodes plus lointains, les aiglons
00:00:55sont repartis de la capitale des Gaules avec un profond sentiment d'injustice dû à un arbitrage
00:01:01catastrophique et à sens unique. Alors certes dimanche dernier dans le fief de Guignol, les
00:01:07rouges et noirs ont souvent donné le bâton pour se faire battre, mais monsieur De Chépy a chipé
00:01:13aussi les espoirs du gym de se voir accorder un pénalty que même Gilbert Montagné, Stevie et
00:01:19Wander auraient sifflé. Et si la commission des arbitres a fini par reconnaître une seule
00:01:24erreur de l'homme en noir, le mal est fait et on se demande encore aujourd'hui à quoi peut bien
00:01:29servir l'arbitrage vidéo face à tant d'incompétences teintées peut-être d'une dose de malhonnêteté.
00:01:36Bienvenue sur le plateau de Gym Tonic, l'émission dont le nouveau slogan est je vais rester sur
00:01:42Papeno GG. Et pour m'accompagner cette semaine, Léandra Iacono, salut Léandra. Salut Micka,
00:01:48t'as été fort. William Mbercé, salut Will. Salut Micka, t'es sûr que Stevie Wander et Gilbert
00:01:53Montagné aiment le foot ? J'en suis certain. Et Vivien Seller est aussi avec nous. Salut Vivien.
00:01:58Et à Papeno c'était une très belle émission de radio d'ailleurs pour aller sur ce que tu disais.
00:02:02Et nous avons l'honneur cette semaine de recevoir sur ce plateau le nouveau sélectionneur de
00:02:07l'équipe de France féminine, ancien responsable du centre de formation de l'OGC Nice, je veux bien
00:02:13sûr parler de Laurent Bonadelli. Salut Laurent. Bonjour. Comment tu vas ? Très bien. Bon on va
00:02:18parler un petit peu de cette équipe de France féminine avec ce match face à l'Espagne à
00:02:23Nice en particulier. Dans tes nouvelles fonctions, on parlera de tout ça évidemment en milieu
00:02:27d'émission. Mais au sommaire aussi de ce Gimto, nous reviendrons bien sûr donc sur cette défaite
00:02:32à Lyon et toutes les polémiques qui ont suivi. Nice est-il arbitré comme les autres ? Ce sera
00:02:38la question du pour-contre. Le focus concernera la charnière centrale, Abdelmonem-Bombito en
00:02:44détresse dans le Rhone. Et puis dans la deuxième partie de ce Gimto, nous évoquerons le match de
00:02:51samedi face au Havre avec le retour de Didier Digard à l'Allianz Riviera. Vivien lui consacrera
00:02:58d'ailleurs son souviens-toi tout à l'heure. On démarre donc ce Gimtonic avec cette défaite
00:03:044-1 qui a beaucoup fait parler depuis dimanche. William, tu étais au Compasma Stadium. Est-ce
00:03:11que ta colère est redescendue ? Non. C'est sûr. Non vraiment parce que c'est vraiment la
00:03:19première fois que je mets zéro à un arbitre. Là je pouvais pas faire autrement parce que
00:03:25franchement comme je l'ai écrit, j'ai vu de l'incompétence et j'ai même vu de la malhonnêteté
00:03:31chez cet arbitre. Et malheureusement les jours suivants, si je suis pas redescendu, c'est que
00:03:37les jours suivants m'ont apporté encore plus d'eau à mon moulin quand j'entends d'abord les
00:03:43explications de M. Deschépies à la vidéo. On regardera tout à l'heure. Ubuesque, lunaire. Et
00:03:49quand après j'entends aussi, on en reparlera avec Vivien, des explications en off de M. Deschépies,
00:03:54encore plus lunaire. Donc je pense que ce monsieur était complètement déconnecté ou alors
00:03:58complètement malhonnête. Mais il y a quelque chose là-dessous. Malheureusement le côté qui me laisse
00:04:04penser à la malhonnêteté c'est que c'est la quatrième fois de fil qu'à Lyon ça se passe mal.
00:04:08Surtout l'année dernière c'était déjà pas mal avec M. Turpin qui avait fait en plus coup double
00:04:13en suspendant Dante pour ce déplacement où il fait n'importe quoi. Et là, Deschépies c'est
00:04:18folklorique parce qu'il y a au moins quatre actions. On va les revoir. Et surtout ça change tout le match
00:04:22en fait. C'est pour ça que je mets zéro à l'arbitre parce qu'on dit qu'un bon arbitre, on ne doit pas
00:04:26le voir pendant la rencontre. Sauf que là, on n'a pas vu un match de football, on a vu un spectacle
00:04:29de majorette avec un monsieur qui avait un sifflet et qui faisait tout et n'importe quoi. Et donc il
00:04:34annule des buts. Donc normalement Nice doit mener 2-1 et se retrouve toujours mener 3-1 sur un but
00:04:39en plus qui doit être refusé. Et quand ils ont la possibilité, c'est toujours la possibilité de
00:04:43revenir à 3-2, non, c'est refusé. Et ça fait 4-1 sur un pénalty qu'on peut ne pas siffler aussi.
00:04:50Donc en fait tout allait dans le même sens. Et donc c'était ubuesque. Donc c'était pas un match de
00:04:55football. Donc M. Deschépies, franchement, j'aimerais plus le revoir sur un terrain.
00:04:59Toute la France du football, Laurent, s'est demandé un petit peu ce qui s'est passé ce soir-là quoi.
00:05:03J'imagine toi aussi.
00:05:04Oui c'est vrai. Bon moi j'étais avec les joueuses, j'ai pas vu le match en direct. Mais pour préparer
00:05:08l'émission, j'ai regardé les highlights. Et c'est vrai que tout le monde se mettra d'accord sur le
00:05:15fait qu'il y avait pénalty. Puis l'arbitre a reconnu son erreur. Mais c'est vrai que ça fait mal quand même.
00:05:20Ça fait mal. On va regarder justement les actions litigieuses de cette rencontre entre Nice-Lyon
00:05:25à travers des petites images. Et ça commence évidemment par ce premier but refusé à Nice pour
00:05:31une faute au préalable de Pablo Razzario qui intervient quand même une dizaine de secondes
00:05:36avant la conclusion de l'action. On va voir l'image sur Pablo Razzario. Voilà cette petite obstruction
00:05:42au départ de l'action. Et là, Léandra, l'arbitre, enfin en tous les cas l'avare, est allé revisionner
00:05:50donc jusque-là alors que personne ne demandait rien finalement. On croyait même peut-être qu'il
00:05:55regardait s'il y avait une position de hors-jeu ou pas. Alors que pas du tout. Donc le but de Guessand
00:05:59est refusé pour cela.
00:06:01En fait moi ce que j'aurais aimé c'est que la direction technique de l'arbitrage revienne aussi sur cette situation
00:06:06dans son débriefing. Parce qu'on a eu le débrief sur le pénalty non sifflé pour Guessand. Mais là en fait
00:06:10on ne sait pas ce qui a poussé, ce qui a motivé cette décision. À part le fait de revenir 15 secondes au début
00:06:16de l'action à 40 mètres des buts. Après on en parlait en off aussi. Est-ce que si dans l'autre sens ça avait été
00:06:21sifflé ou en tout cas contre Lyon, qu'est-ce qu'on aurait dit aussi ? C'est une vraie question.
00:06:27On va voir un exemple tout à l'heure. Deuxième action litigeuse pour ce match entre Nice et Lyon
00:06:33c'est évidemment le but inscrit par Alexandre Lacazette avec cette petite poussette dans le dos.
00:06:40Alors ce n'est pas non plus la faute de l'année bien sûr. Mais ça suffit à Alexandre Lacazette
00:06:44pour prendre le meilleur sur Nanju. On le voit sur un arrêt sur image. Et ça rejoint donc ce que tu viens de dire
00:06:50Léandra. Et je vais donner la parole à Vivien sur ce coup-là. Dans un sens c'est sifflé, on revient 15 secondes avant
00:06:56sur la faute de Rosario. Et là sur le but, parce que c'est vraiment sur le but, personne n'a rien dit, personne n'a rien vu.
00:07:03Oui en fait déjà c'est le manque de cohérence. Si à la limite tu ne siffles pas à la faute de Rosario précédemment
00:07:07et que tu ne siffles pas à celle de Lacazette, ce ne sont pas tout à fait les mêmes actions parce que là Lacazette
00:07:11en bénéficie sur un but vraiment dans la foulée. Mais on va dire que c'est le même genre de poussette
00:07:14comme tu vois dix fois faire un défenseur central au moment d'un six mètres, petite poussette dans le dos.
00:07:17Sauf que là encore une fois Lacazette il enchaîne vraiment avec le but. Mais s'il y a au moins cette forme de cohérence
00:07:21d'en siffler aucune ou de siffler les deux, déjà je trouve ça, j'aurais trouvé ça un peu plus logique.
00:07:25Et pour revenir sur ce que disait Léandra, dans d'autres situations, quand l'arbitre accorde un avantage,
00:07:30si l'équipe qui attaque n'en bénéficie pas, il ne revient pas forcément à la faute.
00:07:33Là il y a eu, je crois, 15 secondes à peu près après la faute, des sauts se sont replacés.
00:07:37Pourquoi ils sont remontés si loin en fait ? C'est ça qui est étonnant.
00:07:39Je trouve que vraiment la grosse grave erreur principale, on en a déjà parlé, c'est le pénalty.
00:07:43Et les autres mises bout à bout, il y a un manque de cohérence, de logique, de compréhension sur un même match
00:07:47et d'un match à l'autre en plus.
00:07:48Mais Micka, là, il y a aussi une vraie erreur niçoise, dans le sens où tout le monde doit s'énerver dans la surface.
00:07:53Nanjo, il doit se plaindre, c'est terrible.
00:07:55T'as plus le droit, parce que maintenant, si tu te plains au niveau des arbitres, on te donne un carton jaune.
00:07:59Pour moi, ça alerte, ça montre quelque chose.
00:08:01À un moment, il ne faut pas avoir peur aussi des conséquences, il faut aussi se battre pour ce qu'on mérite en fait.
00:08:04Après, est-ce que Nanjo, avec son jeune âge, il n'a peut-être pas aussi la réaction de venir monter au créneau
00:08:08comme aurait fait Dante ou autre, s'il avait subi ce genre de poussette ?
00:08:11Là, c'est là qu'il manque à Dante aussi, peut-être. Capitaine, tu dois lui dire « Oh, oh, oh, il se passe un truc, là. »
00:08:16Je ne sais pas si ça doit reposer que sur Dante, ces choses-là.
00:08:19Il est capitaine, il a le droit de parler en tous les cas.
00:08:20Je ne voulais pas parler parce que c'est mes arguments pour tout à l'heure.
00:08:23D'accord, on ne va pas dévoiler tous tes arguments.
00:08:25Troisième action litigeuse, on le reverra plus en détail, c'est le pénalty non sifflé sur Evan Gessan
00:08:31avec donc cette cravate de Khaled Takkar.
00:08:34On ne le voit pas sur l'image, mais dans le même temps, Khaled Takkar écrase le pied également d'Evan Gessan.
00:08:40C'est sur cette fois-ci qu'il n'y a pas Peno Gégé, ça ne suffit pas.
00:08:43Gégé, c'est Jérôme Brizard qui était l'arbitre de la VAR et c'est comme ça que M. Deschépies l'a appelé sur les images de la vidéo.
00:08:50Et quatrième, enfin, action litigeuse, c'est ce coup de Khaled Takkar, de Khaled Haddad...
00:08:58Taliafico.
00:08:59De Taliafico, pardon.
00:09:00J'ai fait l'erreur, moi aussi, dans mon compte rendu.
00:09:02De Taliafico sur Mohamed Alichaud qui s'exsuit littéralement les crampons sur Mohamed Alichaud.
00:09:08Tout ce qui voudra, d'ailleurs, une blessure pour Mohamed Alichaud, il sortira du terrain.
00:09:12Il est aujourd'hui blessé aux ischios et absent plusieurs semaines au full cap.
00:09:17Et même pas de coup franc sur cette action-là.
00:09:20Il y en a eu une autre aussi en deuxième mi-temps, Khaled Tassar cette fois, qui envoie Diop complètement valsé.
00:09:27Il n'y a toujours rien, même pas une faute, rien.
00:09:29Khaled Tassar finira la rencontre sans aucun carton jaune.
00:09:32C'est ubuesque, mais vraiment ubuesque.
00:09:37Vraiment pour sortir un petit peu de l'arbitrage, parce que Nice a perdu 4-1.
00:09:40On parlera aussi des erreurs.
00:09:42On va dire, oui, Nice pleure alors qu'ils ont perdu 4-1.
00:09:44Oui, mais comme je disais, l'arbitre a fait le match parce que la défense lyonnaise.
00:09:49Mais Abdelmohamed et Bambito ont été mauvais.
00:09:52Mais je n'en ai changé aucun contre Niakate ou Khaled Tassar.
00:09:56Parce que c'était encore pire.
00:09:57Et en fait, au final, Nice n'a pas pu profiter de toutes ces situations avantageuses
00:10:02puisque l'arbitre a tout annulé.
00:10:04Là, la faute que fait Khaled Tassar, elle est énorme.
00:10:07Et Abdelmohamed ou Bambito n'ont jamais fait ce genre de faute grossière.
00:10:10Mais ils ne sont pas sanctionnés.
00:10:11Bon, alors, Khaled Tassar qui continue le boucher.
00:10:15Difficile, Laurent, de se relever de tant d'erreurs dans un match quand ça s'accumule comme cela.
00:10:20Même si, évidemment, tu as les erreurs individuelles dans le match qui ont coûté des buts aussi.
00:10:24Mais quand les éléments se tournent contre toi, c'est compliqué.
00:10:27Oui, c'est compliqué.
00:10:28C'est tout le travail d'un staff, d'un club.
00:10:30Et quand il y a une accumulation de faits comme ça contre soi, c'est dur à encaisser.
00:10:35Notamment au tout début, parce que quand il y a l'égalisation, elle vient tout de suite après.
00:10:40Ça fait un partout.
00:10:41Voilà, ça change la dimension du match aussi.
00:10:43Tu peux mener 2-1, du coup, derrière.
00:10:45Exactement.
00:10:45Et donc, cette accumulation, c'est vrai que c'est un peu dommageable.
00:10:49Bon, en tous les cas, ça, c'était pour les fautes.
00:10:51On va regarder plus précisément ce qui s'est passé au niveau de la VAR
00:10:55puisque la commission d'arbitrage a donc bien reconnu l'erreur de l'arbitre M. De Chépi.
00:11:02Regardez cette séquence que la commission d'arbitrage a publiée sur les réseaux sociaux,
00:11:08sur Internet, pour montrer qu'effectivement, les échanges entre M. De Chépi et la VAR
00:11:14nous montraient un petit peu ce qui s'est passé.
00:11:26Non, non, non, c'est bon, c'est bon, arrêtez de venir, arrêtez, c'est bon.
00:11:37Il réussit le duel là-bas, pour moi, il n'y a pas faute.
00:11:41Je te laisse jouer comme depuis le début, après, je te laisse faire.
00:11:47C'est border, envoie-moi les images et je vais y aller.
00:11:49Ouais, je préfère, je vais t'envoyer la low behind, s'il te plaît.
00:11:52Il ne joue jamais le ballon et il déséquilibre.
00:11:54Je vois ce que j'ai, il va contrôler le ballon, guessant, et l'autre va toujours le tenir.
00:11:58Vas-y, envoie-moi les...
00:12:04Pour moi, je n'en ai pas assez sur ça, Gégé, parce qu'il y a le bras et après,
00:12:06je pense qu'il essaie de passer devant.
00:12:08C'est ta décision ?
00:12:09Voilà ce que je vois, il y a une cravate, il essaie de jouer le ballon et il ne les voit pas.
00:12:13Non, je pense qu'il fait le pas, je vais rester sur pas pénaux, Gégé, je préfère pas pénaux.
00:12:16OK, OK, pas de problème.
00:12:18Allez, on y va.
00:12:18Allez, reprise du jeu.
00:12:20Rentrée de touche.
00:12:21C'est rentrée de touche.
00:12:25Voilà donc ces images absolument lunaires de cet échange entre Gérard Brizard et M. Bastien de Chépy.
00:12:31Gérard Brizard était à la VAR, M. Bastien de Chépy, arbitre de terrain.
00:12:35Laurent, quand on voit ça, c'est encore plus clair, on comprend encore moins, pour le coup.
00:12:38Oui, on voit clairement qu'ils ne sont pas d'accord.
00:12:40Et il aurait été intéressant aussi d'avoir les commentaires sur les deux poussettes,
00:12:43par exemple celle de la casette et puis la première sur l'égalisation.
00:12:48Pour savoir si vraiment, par exemple sur le but de la casette,
00:12:51est-ce que la VAR a demandé à l'arbitre ou a expliqué ?
00:12:54Alors je vais répondre non.
00:12:55Ils cherchent juste s'il n'y a pas une position de hors-jeu sur la casette.
00:12:58Ils ne cherchent pas à voir s'il y a faute de la casette sur la VAR.
00:13:02Et là, je vous rejoins sur le fait que peut-être un joueur aurait pu faire un signal,
00:13:05regarder la VAR.
00:13:06Voilà, des fois, c'est vrai, on n'est pas toujours là à les constater,
00:13:09mais juste un geste de dire, allez voir la VAR au moins.
00:13:11Tu es pour d'ailleurs, on est en train d'en parler de ça,
00:13:13mais les managers, les entraîneurs qui auraient le droit peut-être à chaque match d'un challenge
00:13:18pour aller voir la VAR, c'est quelque chose ?
00:13:20Je pense que ça peut être une bonne chose.
00:13:21Par exemple, sur ce cas-là, si le coach avait eu, par exemple, un joker,
00:13:26de dire non, je souhaite vraiment qu'on fasse le point et que ça soit mieux étudié
00:13:30parce que là, il y a clairement pénalty.
00:13:32Peut-être qu'il serait allé un peu plus loin dans la réflexion.
00:13:35Effectivement, au lieu de reconnaître à postériori après un match,
00:13:38de le reconnaître un peu plus à froid.
00:13:40Alors c'est vrai que ça prend du temps, ça casse le rythme du match, tout ça.
00:13:44Mais au moins, l'enjeu et le match auraient été prêts.
00:13:47Si c'est un challenge par match, ça va, ça ne va pas casser dix fois.
00:13:49Oui, un arbitre, comme au volleyball ou au basket, il y a le challenge et puis…
00:13:52Voilà, c'est très rapide et ça marche.
00:13:54Deux challenges.
00:13:55Un par mi-temps.
00:13:56C'est ce qui est à l'étude.
00:13:57Un par mi-temps, oui.
00:14:00Non, ce qu'il faut préciser, c'est que l'arbitre du VAR n'a pas le droit de dire au central
00:14:06« tu t'es trompé ».
00:14:08C'est quelque chose qu'il n'a pas le droit de faire.
00:14:10Donc par contre, ce que fait très bien Jérôme Brizard,
00:14:14qui a dû ne pas le faire sur les autres buts, mais là il l'a fait,
00:14:17il lui explose vraiment qu'il n'est pas d'accord avec le central.
00:14:20Je vois Cravate et je vois qu'il ne joue pas le ballon, il n'y va pas.
00:14:24Donc plus clair que ça, il n'y a pas.
00:14:26Et M. Deschippy, là, c'est ubuesque.
00:14:28Mais vraiment ubuesque, c'est sa réponse.
00:14:31« Je ne préfère pas ».
00:14:33Mais c'est quoi ce « je ne préfère pas » ?
00:14:34Oui, c'est soit tu es pour, soit tu es contre.
00:14:36« Je ne préfère pas me déjuger ».
00:14:37« Je ne préfère pas siffler un pénalty contre Lyon ».
00:14:41Je ne préfère pas quoi, en fait ?
00:14:43Ce n'est pas cartésien, ce n'est pas oui ou non, c'est binaire.
00:14:47Il y a faute ou pas faute.
00:14:48Normalement, faute ou pas faute.
00:14:49Là, « je ne préfère pas », ça ne veut rien dire, M. Deschippy.
00:14:52À part que vous êtes malhonnête.
00:14:54Voilà ce que ça veut dire.
00:14:55Et c'est là que c'est grotesque, mais vraiment grotesque.
00:14:58Au-delà de M. Brizard, tu as l'impression que les deux qui sont faits,
00:15:00ils sont trois dans l'ava, quand l'image arrive vraiment,
00:15:02les trois s'avancent d'un coup et font un « oh »,
00:15:04enfin les trois se font interlocler dès le début.
00:15:05Oui, c'est flagrant.
00:15:06M. Brizard qui a l'air de ne pas comprendre la décision.
00:15:08Et qui est déjà bien placé.
00:15:09Il est devant l'action.
00:15:11Je ne vois pas ce qui peut l'empêcher, parce qu'au départ, au stade, on parle de main.
00:15:19C'est ça.
00:15:20Là, il faut le préciser.
00:15:21C'est vrai qu'avec les ralentis, tu ne voyais pas trop.
00:15:22Par contre, là, avec les ralentis, je les ai épluchés, décortiqués.
00:15:25Il n'y a jamais main.
00:15:26Ça touche le haut de la cuisse de Guessant.
00:15:28La preuve, c'est qu'au tout début de l'extrait, on entend qu'il dit « probablement ».
00:15:32Il ne revient pas dessus.
00:15:34Voilà.
00:15:35Il n'y a pas main.
00:15:36Parce que ça, les Lyonnais sont un peu défendus là-dessus sur les réseaux.
00:15:38Ils disent « de toute façon, il y a main de Guessant ».
00:15:39Même s'il y avait main, de toute façon, la faute commence avant.
00:15:41Et on voit que dans les échanges, il n'est jamais question de cette fameuse main.
00:15:44De toute façon, la cravate était avant.
00:15:46Ils n'en parlent plus.
00:15:47Mais donc, je ne préfère pas « quoi ». Je n'ai toujours pas compris.
00:15:50Bon, en tous les cas, celui qui n'a pas compris non plus pour le moment, c'est Francaise,
00:15:56parce qu'il n'est pas très satisfait non plus qu'une seule décision ait seulement
00:16:00été jugée et contestée par la commission des arbitres.
00:16:04C'était ce matin en conférence de presse devant la caméra de Philiberti.
00:16:08C'est toujours bien de reconnaître pour tout le monde les erreurs qu'on peut faire.
00:16:13Après, en effet, on a parlé d'une erreur qui était pour le coup tellement évidente.
00:16:21Puisqu'on a même eu le volume, la vare et les échanges, c'est presque encore plus
00:16:32inquiétant.
00:16:33Je ne sais pas si je peux dire ça, mais c'est lunaire.
00:16:38On jouait à Lyon, mais on était sur la Lune.
00:16:42Et après, ils ne sont pas revenus sur les autres erreurs.
00:16:46Je sais juste que, par exemple, la faute de la casette sur Yaël, ils ont juste checké
00:16:52le enjeu.
00:16:53Bon.
00:16:54Par contre, pour Pablo Rosario, ils n'ont pas checké juste l'enjeu.
00:17:00Voilà.
00:17:01Moi, ça m'interroge beaucoup.
00:17:04On aura un échange avec la commission demain.
00:17:08C'est une bonne chose.
00:17:09Mais j'ai du mal à comprendre.
00:17:14Et cinq jours après, j'ai toujours du mal à comprendre.
00:17:17Voilà.
00:17:18Donc, Franquez, qui ne digère toujours pas cette erreur d'arbitrage, c'est difficile
00:17:23pour Franquez.
00:17:24Il arrive dans un club, il y a beaucoup de blessés dans sa saison, il y a ce parcours
00:17:27en Ligue Europa qui est compliqué, il y a cette chose-là.
00:17:31C'est compliqué pour l'entraîner en histoire.
00:17:33Oui, pas facile.
00:17:34Je connais bien Franck.
00:17:35C'est un grand professionnel, un bon coach, une belle personne.
00:17:38Il se donne de son énergie aussi.
00:17:41On a vu qu'il avait eu des petits soucis passagers, de fatigue.
00:17:44Donc, cette accumulation d'événements peut exaspérer.
00:17:48Mais je suis persuadé qu'il va rester solide, qu'il va garder le cap et qu'il va emmener
00:17:53cette équipe sur le bon chemin.
00:17:54On le sent un peu touché quand même, Will, Franquez, par tout ce qui se passe autour.
00:17:58On le voyait sur la vidéo, il accuse de coups.
00:18:01Franchement, ce matin en conf, c'est là où je l'ai trouvé le plus fatigué, tombé
00:18:07un peu dans le fatalisme ce matin, comme je ne l'avais jamais vu cette saison.
00:18:10Et presque, en fait, c'est normal.
00:18:13Et ce n'est pas presque, c'est même… J'ai été étonné de ne pas le voir avant
00:18:17dans cet état-là, vu vraiment le marasme ambiant.
00:18:21Chaque joueur apporte sa peine, il n'y a jamais une bonne nouvelle.
00:18:25Même quand tu as un beau gars qui revient, tu en as un autre qui s'en va.
00:18:29Franchement, c'est terrible et je vais y venir après.
00:18:31En plus, quand tu commences à te sentir seul, ça devient pénible.
00:18:35Bon, avant cela, on va faire l'indiscret, ça concerne les suites, justement, à donner
00:18:42de ce côté-là.
00:18:48Les suites de l'arbitrage de M. De Chépi, Will, du côté de la FED, on a peut-être
00:18:53décidé de le mettre un peu en retrait, M. De Chépi.
00:18:56Mais c'est surtout qu'en fait, déjà, on va faire un petit peu la genèse de ce
00:18:59qui s'est passé après la rencontre.
00:19:02Dès le lundi matin, le président Jean-Pierre Rivère a contacté Anthony Gauthier, qui
00:19:08est le patron des arbitres français, et lui a manifesté sa grosse colère, a réclamé
00:19:15les images et les échanges du Var avec le Central, et a sollicité surtout une réunion
00:19:21dans l'après-midi téléphonique entre le collège de Liguin et la commission d'arbitrage.
00:19:28Pourquoi ? Parce que le collège de Liguin, dont Jean-Pierre Rivère est vice-président
00:19:32et c'est le président Caillaux de Reims qui est le président, sont là aussi pour
00:19:37accompagner l'arbitrage avec la commission, pour les aider à progresser.
00:19:42Et là, cette situation-là, l'arbitrage de M. De Chépi a mis Jean-Pierre Rivère
00:19:46hors de lui, et dans la conversation de l'après-midi, Jean-Pierre Rivère a été jusqu'à mettre
00:19:50sa démission dans la balance, en disant que puisqu'on ne sert à rien, puisque soi-disant
00:19:59on est là pour accompagner l'arbitrage, mais on se fait avoir et surtout on ne peut
00:20:02pas discuter avec l'arbitre, moi j'arrête.
00:20:04Et donc Jean-Pierre Caillaux a été aussi dans son sens, c'est Jean-Pierre aussi un
00:20:07Caillaux, je ne sais pas, le président Caillaux était dans son sens aussi, donc ça a donné
00:20:11une réunion plutôt positive dans ce sens-là, et derrière on a découlé un peu aussi des
00:20:17explications par rapport à M. De Chépi, pas de manière directe, mais on lui a rapporté
00:20:23ce que M. De Chépi avait vu, et donc M. De Chépi apparemment, il prétendait qu'il
00:20:32sur ce match, il avait voulu laisser jouer, et surtout ne pas siffler les fautes de haut
00:20:36du corps.
00:20:37Alors déjà, il faut savoir ce que c'est, ne pas siffler les fautes du haut du corps,
00:20:42c'est particulier, et de deux en plus c'est pas cohérent, puisque la faute de Rosario
00:20:47est une faute du haut du corps.
00:20:48C'est une obstruction.
00:20:49Donc en fait M. De Chépi n'a même pas réussi à expliquer son raisonnement auprès
00:20:55de la FED, auprès de ses interlocuteurs, donc en fait aujourd'hui personne n'a compris
00:21:00l'arbitrage de M. De Chépi, et donc la suite, je vais laisser Vivien la raconter.
00:21:07Après c'est assez courant, mais il était déjà a priori nommé ou nominé, je ne sais
00:21:11pas quel est le terme exact, désigné pour ce moment, désigné, merci, sur un ou deux
00:21:15matchs suivants au Ligue 1, il a été retiré et mis au vert, si on peut dire ça comme
00:21:18ça, et il reprendra gentiment a priori en Ligue 2, mais je crois que ça a déjà été
00:21:22le cas pour d'autres arbitres précédemment.
00:21:25Et il y aura une nouveauté a priori dans les arbitres qui sont déjà encadrés par
00:21:29des préparateurs physiques, dans une cellule à plus ou moins de performance comme les
00:21:33joueurs, une cellule que Michael Landreau a intégrée il n'y a pas très longtemps
00:21:37pour donner la vision d'anciens joueurs, notamment d'un gardien sur ce genre de situation,
00:21:41et là en début d'année a priori il y aura un psychologue aussi qui intégrerait cette
00:21:44cellule pour a priori les aider aussi à mieux gérer, à peut-être apprendre à savoir
00:21:48se déjuger, travailler sur eux comme peuvent le faire des joueurs en fait, et être meilleur
00:21:52même dans ces rôles-là, et ça pourrait effectivement être précieux pour des situations
00:21:56comme celle-ci, de savoir éventuellement se remettre en question et donner raison en
00:22:00l'occurrence aux arbitres du quart régi pour se déjuger s'il y a lieu de le faire.
00:22:04Tout ce qui est fait pour améliorer les conditions des arbitres et leur psychologie aussi, ça
00:22:11ne peut être qu'intéressant Laurent, effectivement.
00:22:13Bien sûr, il faut les encadrer, on sait bien que ce n'est pas facile,
00:22:16ce n'est pas un rôle facile, l'erreur est humaine, là ce qui est terrible c'est
00:22:20qu'il y a les images qui prouvent réellement le fait.
00:22:24Le réel, quand tu t'enfrottes au réel c'est plus dur.
00:22:26Voilà, et là où je comprends un peu le président dans le fait de s'énerver,
00:22:31c'est de se dire au final à quoi on sert, donc effectivement il faut que toutes les
00:22:35parties s'entendent pour qu'il y ait un consensus qui fasse qu'il y a à progresser dans ce domaine-là.
00:22:41Leandra, la VAR, est-ce que c'est encore d'une utilité aujourd'hui quand on voit ce qu'il se passe ?
00:22:47C'est d'une utilité si on a des gens qui sont honnêtes,
00:22:50qui sont justement capables de se remettre en question.
00:22:52On a l'impression qu'il y a des arbitres qui sont maintenant intouchables,
00:22:55où il ne faut pas leur dire vous vous êtes trompé,
00:22:56où eux n'ont pas la capacité nécessaire et le recul pour se dire oui on s'est trompé,
00:23:00alors qu'en fait le but du VAR c'est d'aider à réduire l'erreur humaine.
00:23:06Donc il faut accepter aussi quand on vous dit là tu es en train de te tromper,
00:23:09ok je me trompe et je fais confiance à la personne qui a le temps de regarder les images et de les analyser.
00:23:15En fait ce qu'il faut espérer, vous avez peut-être la réponse, en tout cas je ne l'ai pas,
00:23:19est-ce que dans la VAR en général on a un arbitre d'une expérience plus ou moins similaire à celle du central ?
00:23:24Parce que je me dis, est-ce qu'un jeune arbitre, je ne pense pas que ce soit le cas...
00:23:27C'est un arbitre oligarque, quoi qu'il arrive.
00:23:29Mais est-ce qu'il pourrait, par exemple tu prends l'exemple sur des joueurs,
00:23:31est-ce qu'un non-dejoué irradiera Dante, t'as fait une connerie, tu t'es mal replacé, c'est difficile.
00:23:35Par rapport à les dernières, tu reprends, on en parlait.
00:23:37Mais c'est ça le souci en fait, c'est que moi je ne comprends pas ce système où un arbitre terrain
00:23:42sera aussi arbitre VAR un jour ou un moment ou un autre.
00:23:45Donc en fait c'est toujours, parce que les arbitres se connaissent tous,
00:23:48mais ils sont en concurrence aussi, il y a un classement à la fin de la saison.
00:23:51Donc moi je suis d'une mauvaise foi, j'ai envie un peu de savonner la planche de mon copain sur le terrain,
00:23:57je ne joue pas le jeu, je ne lui signale pas quand il se trompe, il y a peut-être des choses comme ça.
00:24:02Donc en fait moi ce qui me désole c'est de ne pas avoir des arbitres.
00:24:05VAR et des arbitres terrain.
00:24:07Et des arbitres VAR, pourquoi on ne met pas des arbitres à la retraite ?
00:24:10Puisqu'ils sont jeunes, retraités, ils arrêtent à 40 ans.
00:24:12Donc on peut les mettre à partir de 40 ans.
00:24:15Qui n'ont plus d'intérêt à les convivier.
00:24:17Peut-être qu'on évitera cette petite complicité.
00:24:20Ouais Gégé, chiffre pas pénaux Gégé.
00:24:22Ouais, t'es pas au bistrot du coin.
00:24:24Bon là, là on est quand même en train de parler d'un pénalty dans un match de top 5 Ligue 1.
00:24:30Donc le Gégé, c'est bon je ne préfère pas, on n'est pas au bar.
00:24:33Donc je préférais qu'il y ait une vraie institution.
00:24:37Donc deux castes différentes.
00:24:39Non pas qu'ils se regardent en chien de faïence, mais qui ont des intérêts divergents.
00:24:42Et que chacun fasse son job de manière le plus propre possible.
00:24:45Ce qui est terrible dans tes propos là William, c'est que t'en arrives à penser qu'un arbitre puisse être de mauvaise foi.
00:24:50Tu dis, moi si je suis de mauvaise foi, je ne vais pas l'aider et machin, mais normalement.
00:24:54C'était mon raisonnement de te dire que pour moi monsieur Deschepis, il n'est que de mauvaise foi.
00:24:58Je n'arrive pas à trouver un autre argument pour ces décisions là.
00:25:01Quand j'entends encore plus ces phrases, je ne préfère pas.
00:25:04Ça me confirme dans l'idée qu'il est de mauvaise foi sur ce match là.
00:25:07Et que peut-être il avait peur de quelqu'un au-dessus de lui.
00:25:09Bon, en tous les cas voilà ce que l'on pouvait dire sur les suites.
00:25:12À donner du côté de monsieur Deschepis et de l'arbitrage,
00:25:14on va passer au pourcompte, ça va être notre petit moment un peu complotiste, pleureuse.
00:25:19On y va, le pourcompte.
00:25:26C'est Will que t'aimes pas ce lancement là, le lancement un peu complotiste, pleureuse.
00:25:30Mais c'est vrai, est-ce que l'OGC Nice est arbitré comme les autres ?
00:25:33C'est la question du pourcompte que cette semaine on peut se dire,
00:25:36ah là là, ils font que chialer ceux-là avec leur arbitrage, ils sont dans le complot.
00:25:41Et bien pourquoi pas, on va tenter de répondre à cette question avec Vivien d'abord.
00:25:46Nouveau dans le pourcompte.
00:25:47Je ne vais pas mettre l'ENISO dans la poche aujourd'hui.
00:25:49Non, pour moi l'OGC Nice est arbitré comme les autres.
00:25:52Et c'est l'histoire de quelques matchs où les arbitres se trompent.
00:25:54Ou effectivement pour parler un peu familièrement, tu te fais enfler.
00:25:58Sur la réunion, on en parlait William avec le président Rivère.
00:26:02Apparemment il y avait aussi le président Nicolin de Montpellier
00:26:04qui est monté au créneau à un même niveau que Jean-Pierre Rivère
00:26:07par rapport aux matchs contre Lille et qui se sentait lésé.
00:26:10Donc il n'y a pas que le gym.
00:26:11Chaque club peut se plaindre sur certains week-ends avec des arbitres dans le viseur.
00:26:15On en parlait en effet avec Leandra tout à l'heure,
00:26:16les supporters monégasques ont l'impression que c'est M. Pignard qu'on a contre eux.
00:26:20A tort ou à raison, je ne connais pas M. Pignard.
00:26:23Je ne peux pas croire qu'un arbitre rentre sur un terrain
00:26:25pour pénaliser un club de manière consciente et en le faisant sciemment.
00:26:29Et ça va dans les deux sens.
00:26:30Sur le derby cette saison, le gym ne s'est pas plaint que la main de Louchet ne soit pas sifflée.
00:26:34Alors que si elle est sifflée, il n'y a pas scandale non plus, je pense.
00:26:37Donc voilà, ça tourne.
00:26:39Je ne vais pas aller dans le poncif, ça s'équilibre sur une saison.
00:26:41Mais tous les clubs vont être touchés positivement ou négativement de manière globale.
00:26:45Et pour moi, c'est plutôt l'incompétence des arbitres de manière globale
00:26:48ou sur un match où ils passent complètement à côté,
00:26:50comme peut faire un joueur à qui on mettrait un dans Nice maintenant ou dans l'équipe.
00:26:54C'est plus ça qui fait qu'il va passer au travers d'un match
00:26:57que le fait de dire que le gym ou un autre club serait arbitré différemment.
00:27:01Les arguments de Will.
00:27:02Donc vous n'avez rien compris au sens de mon débat.
00:27:05Ce n'est pas de pleurer sur le OGC Nice, vous n'avez rien compris.
00:27:08C'est de montrer que déjà en Ligue 1, tous les clubs ne sont pas arbitrés pareil.
00:27:12Je vais citer le PSG en premier.
00:27:13Le PSG n'est pas arbitré comme les autres.
00:27:15On pourra le prouver par A plus B.
00:27:17Lyon non plus.
00:27:18Lyon est plutôt favorisé par l'arbitrage, on l'a vu encore la saison dernière.
00:27:21Marseille peut l'être aussi, mais dans un style différent.
00:27:23Et c'est là que j'en viens à l'OGC Nice.
00:27:25Quand je dis que l'OGC Nice n'est pas arbitré comme les autres,
00:27:27oui, il est arbitré comme Nantes, comme Toulouse, comme Lorient, comme qui tu veux.
00:27:32Mais pas comme Lyon, Paris.
00:27:34Parce que ce sont des clubs avec une influence, un jeu d'influence.
00:27:38Si ce n'est pas avant la rencontre, c'est à la mi-temps.
00:27:41Si ce n'est pas à la mi-temps, c'est à la fin du match et de façon bien plus poussée.
00:27:45Et si ce n'est pas à la fin du match, c'est sur le terrain,
00:27:48par l'intermédiaire des joueurs, par l'intermédiaire du banc.
00:27:51Et aujourd'hui, l'OGC Nice, pourquoi il n'est pas arbitré comme les autres ?
00:27:54Parce que c'est un club mignon.
00:27:56C'est des mignons mignons.
00:27:57Ils sont là, ils sont sur le banc.
00:27:59Alors je ne reproche rien à Franck Hayes, parce qu'il est déjà assez tout seul.
00:28:01Et justement, c'est là le sens de mon discours.
00:28:03Quand je vois qu'à Lyon, trois fois d'affilée, tu te fais avoir.
00:28:07Donc la quatrième te pend au nez.
00:28:09Tu le sais déjà.
00:28:10Mais on laisse Franck Hayes et Florian Maurice, qui sont arrivés il y a quatre mois,
00:28:15y aller tous les deux, tout seuls, avec la délégation.
00:28:17Où est M. Jean-Pierre Rivère ?
00:28:19Où est M. Fabrice Boquet ?
00:28:20Qui sont là depuis plusieurs années, qui eux connaissent les risques à Lyon.
00:28:24Ils ne sont pas là.
00:28:25Ils abandonnent l'entraîneur et le nouveau directeur sportif à leur propre sort.
00:28:29Et après, on est là et on va s'offusquer, s'offenser d'être mal arbitré à Lyon.
00:28:36Fallait être présent.
00:28:37Fallait se montrer fort.
00:28:38Et l'OGC Nice, aujourd'hui, ne sait plus le faire.
00:28:41Donc quand je dis que l'OGC Nice n'est pas arbitré comme les autres,
00:28:43c'est que l'OGC Nice ne sait pas se faire respecter comme certains autres clubs aujourd'hui.
00:28:46Alors pour tempérer tes propos, oui, parce que Fabrice Boquet et Jean-Pierre Rivère
00:28:50ont donné des raisons pour lesquelles ils n'étaient pas au match à Lyon dimanche.
00:28:54Des raisons qui leur appartiennent.
00:28:56Une raison pour le président privé.
00:28:58Une raison médicale pour Fabrice Boquet.
00:28:59Et qu'on ne dévoilera pas ici parce que ça les regarde.
00:29:02Mais ils ont donné des raisons pour lesquelles ils n'étaient pas sur place.
00:29:07Léandra, qui c'est qui t'a convaincu le mieux dans ce débat ?
00:29:11Alors je comprends le sens des propos de Vivien,
00:29:13dans le sens où oui, il ne faut pas se lancer dans des propos complotistes
00:29:20ou de se dire que l'OGC Nice est mal arbitré.
00:29:22Mais je suis tout à fait d'accord avec Will dans la manière d'avoir abordé ce match.
00:29:27Quand tu te fais avoir trois fois ou quatre fois d'affilée,
00:29:31t'es obligé, même en avant-match, de prévenir,
00:29:33d'essayer de dire « j'espère que ça ne va pas recommencer ».
00:29:36En fait, de mettre l'attention sur ce match pour que les arbitres,
00:29:41pour que tout le monde autour, sache qu'il faut faire attention.
00:29:45Voilà, qu'il y ait vraiment une attention portée,
00:29:47que tout le monde regarde,
00:29:48que tout le monde n'oublie pas ce qui s'est passé il y a un an, deux ans, trois ans,
00:29:52et qu'on puisse anticiper.
00:29:54Peut-être que dans la manière d'aborder ce match, ça aurait été différent
00:29:56si à la base, on avait eu ce genre de discours.
00:29:59Alors la question, c'est plus est-ce que le bord de Nice soit là bien abordé ?
00:30:01En l'occurrence, visiblement, non.
00:30:02C'est ce que je voulais dire, c'est dire que le dernier Lyon-Nice,
00:30:05il date d'il y a pas longtemps, c'est au mois de février 2024,
00:30:07donc c'est encore dans les mémoires.
00:30:08Il y avait eu la fameuse sortie de Jean-Pierre Rivère après la rencontre,
00:30:12effectivement, sur l'arbitrage de M. Turpin.
00:30:14Il avait dit qu'on ne peut même pas lui parler,
00:30:16on ne peut rien faire avec lui.
00:30:18Et on a le sentiment, c'est vrai, que quand arrive ce Lyon-Nice,
00:30:21bon, personne ne pense au fait que ça peut recommencer,
00:30:24effectivement, et peut-être se dire dans les médias ou j'en sais rien,
00:30:28dire j'espère qu'on va être arbitrés normalement cette fois-ci.
00:30:30Les juges n'ont pas eu le chiffre d'y aller, alors qu'est-ce que tu veux qu'ils en parlent avant ?
00:30:33Non, mais après, ils ont leur raison et là encore,
00:30:35on n'a pas à les commenter et peut-être que leurs raisons sont bonnes.
00:30:39Je ne sais pas, moi, je juge un fait.
00:30:41Non, mais par exemple, Jean-Michel Aulas, il le faisait avant chaque match un petit peu piège
00:30:45ou contre Marseille ou des matchs un peu où l'arbitrage pouvait déraper.
00:30:48Avant, après, au milieu, on l'entendait tout le temps.
00:30:51Et au final, ça paye.
00:30:53Juste une question concrète, tout le monde est arbitré pareil.
00:30:56Est-ce que tu crois sincèrement que si c'est Lyon-PSG,
00:31:00il va devant le VAR et il dit « Ouais, il n'y a pas de péno GG » si c'est pour le PSG ?
00:31:05Est-ce que tu crois qu'il serait capable
00:31:08d'avoir ce relâchement, cette tranquillité à dire
00:31:11« Il n'y a pas de péno pour moi, GG, je ne préfère pas » si c'est le PSG ?
00:31:15Je n'en sais rien, en fait, ce que tu dis,
00:31:16c'est que les grands clubs ont plus d'influence que les petits.
00:31:18C'est un fait, malheureusement.
00:31:19Mais c'est un fait, mais parce qu'ils y confondent aussi.
00:31:21Quand, puisqu'en poste, dès la mi-temps, il y a un fait de jeu qui ne va pas,
00:31:25dès la mi-temps, puisqu'en poste, tu l'entends gueuler comme un putois dans le couloir.
00:31:28Alors, Medjugorje, pour l'OM, ils ont eu aussi des soucis avec l'arbitrage.
00:31:32Etalé, effectivement, de manière assez vindicative,
00:31:36parler contre l'arbitrage, il a été suspendu.
00:31:39Mais par contre, mets-toi à la place, on est tous des hommes.
00:31:41Et même, j'ai été arbitre pendant un moment, en amateur.
00:31:45Mais donc, tu sais ce que c'est quand tu es arbitre.
00:31:47Oui, je n'ai pas voulu percer dans ce niveau-là.
00:31:50Mais quand tu es arbitre, tu es un homme,
00:31:52et tu es influencé par le contexte, l'environnement, tout ça.
00:31:55Et donc, quand tu vas arbitrer Marseille ou Paris, tu te dis
00:31:58« Oh, malheur, si je me trompe, j'ai Luiz Campos ou Benazia qui vont me casser la tête »,
00:32:02eh bien, tu réfléchis trois fois.
00:32:03Quand tu viens arbitrer Nice et que tu te dis « Bof, au pire, ils vont dire…
00:32:06Ah, au pire, peut-être, ils vont dire trois phrases au micro à la fin du match,
00:32:09je ne crains rien », tu n'arbitres pas pareil.
00:32:12Tu n'arbitres pas pareil. Et pareil pour le stade.
00:32:13L'Unison, on est coupable aussi.
00:32:15Un stade à moitié vide, ça fait moins pression
00:32:17qu'un grand stade plein avec un public chaud.
00:32:20Est-ce que tu crois, Laurent, à l'influence des grands clubs ?
00:32:22Alors, peut-être pas sur l'arbitrage, mais en général, dans une Ligue 1,
00:32:25dans un championnat où on va dire « Voilà, il y a les gros et puis il y a les autres ».
00:32:29Oui, ça me rappelle de vieux souvenirs.
00:32:31Rappelez-vous Bernard Tapie à Benfica, sa réaction après.
00:32:35C'est pour ça que je rejoins un peu Léandra sur le fait qu'il y a un petit lobbying
00:32:38à faire aussi de temps en temps pour…
00:32:41Mais des fois, ça peut se retourner aussi contre soi.
00:32:44Mais je me rappelle d'une anecdote, je vais vous partager une anecdote.
00:32:47Au Sporting Club de Toulon ?
00:32:47Non, avec la réserve de l'OGC Nice.
00:32:51On avait fait un match aller à Bergerac, on jouait notre maintien.
00:32:54C'était difficile, on avait perdu lourdement.
00:32:55Il y avait eu bagarre générale à la fin du match
00:32:57parce qu'on s'était défendu âprement.
00:33:00Et à la bord du match retour au parc Charles-Hermann,
00:33:04avant le match, je me dis « Il faut protéger les jeunes ».
00:33:06Donc, je vais voir l'arbitre et c'était M. Angoula.
00:33:09Et je le vois, je dis « Voilà, je vais le voir avant le match pour faire le petit lobbying ».
00:33:14Je lui dis « Voilà, je ne viens pas pour vous influencer sur quoi que ce soit,
00:33:17je veux juste vous parler des faits.
00:33:19Au match aller, l'équipe en face avait été arrogante,
00:33:22n'avait pas respecté le club, avait été un peu dure avec les jeunes.
00:33:26Et il me dit « Mais M. Bonadei, je l'ai visionné le match, donc je sais ».
00:33:31Et après, on a fait notre match et tout s'était très bien passé.
00:33:34Ça montre qu'il est propre.
00:33:35Et d'ailleurs, c'est un des très bons arbitres de l'égard.
00:33:37Exactement, il n'y a pas de hasard.
00:33:39Ancien joueur pro, donc.
00:33:40Comme quoi, on peut parler en bien des arbitres aussi.
00:33:42Ah non, mais il faut.
00:33:44Heureusement, c'est vrai que c'est sur ce match-là, il y a ce petit souci-là.
00:33:48Il ne faut pas jeter non plus l'opprobre sur toute la profession d'arbitrage.
00:33:53Ce match-là, c'est les Lyon-Nice en fait.
00:33:54Et donc, il y a quatre ans, c'était M. Millot qui oubliait un pénalty sur Thuram.
00:33:58Il y a trois ans, c'est Vattelier qui siffle un pénalty ubuesque pour la casette.
00:34:03L'année dernière, c'est Turpin qui fait un festival.
00:34:06Et là, c'est De Chypy.
00:34:06Donc, quatre arbitres différents, quatre folklores.
00:34:09On me pose des questions sur…
00:34:11Mais après, il y a un danger quand même.
00:34:13Et je tempérais aussi nos propos parce qu'après, derrière,
00:34:16tu as les arbitres qui se retrouvent dans le monde amateur
00:34:18et qui font face parfois à des comportements de dirigeants,
00:34:22de jeunes sur le terrain qui sont compliqués.
00:34:24Non, ça, je peux pas te l'excuser.
00:34:25Voilà. Donc, il ne faut pas non plus…
00:34:28Non, on a une responsabilité dans nos propos par rapport à ça.
00:34:30Voilà, par rapport à ça.
00:34:31Et c'est vrai que, oui, il y a ce qui se passe sur le terrain, sur le jeu.
00:34:34Mais voilà, on a le droit de râler après un match, on a le droit.
00:34:37Mais sans jamais effectivement aller au-delà de la polémique ou de râler.
00:34:41Parce qu'il faut faire aussi très attention à cela sur les terrains amateurs.
00:34:44La question, c'est est-ce que nous, demain,
00:34:46si on nous demandait d'aller arbitrer en terrain amateur,
00:34:47on serait incapables parce qu'on n'est pas formés.
00:34:50Puis ça se trouve, même en étant formés.
00:34:52Mais est-ce que tu aurais envie, quand tu vois les pressions qui prennent,
00:34:54comme on dit, parce que là, c'est des pressions juste orales sur un terrain,
00:34:56tu prends un jeune ou deux.
00:34:57Mais des fois, c'est bien plus que ça.
00:34:58Donc, il faut tempérer.
00:34:59Ça reste aussi du football malgré tout et faire attention à cela.
00:35:03Voilà tout ce que l'on pouvait dire sur ces polémiques autour de l'arbitrage.
00:35:05On va quand même parler un petit peu de jeu
00:35:07parce que les quatre buts encaissés par les Aiglons,
00:35:09ils ne sont pas arrivés tout seuls.
00:35:11Et on va en parler en particulier dans le Focus.
00:35:13SOS, charnière en détresse, ça pourrait faire une chanson de qui ?
00:35:23C'était Balavoine ?
00:35:24Oui, je crois que c'est Balavoine, reprise par Grégory Lemarchal.
00:35:26C'est vrai, c'est vrai.
00:35:27Parce que c'est vrai que Bombito et Abdelmonem,
00:35:30je crois que tu leur as mis deux à tous les deux, mon cher Will,
00:35:33dans le journal ce jour-là.
00:35:35Ils ont complètement pris l'eau.
00:35:36Oui, bon après, quand on regarde la genèse aussi de leur histoire à Nice,
00:35:41ce n'est pas une surprise en fait.
00:35:42C'est peut-être même complètement l'inverse qui m'aurait surpris,
00:35:45de voir une charnière A4, dans une défense A4,
00:35:49Bombito et Abdelmonem qui rayonnent,
00:35:51ça m'aurait, au bout de trois mois, ça m'aurait vraiment surpris.
00:35:55Et en fait, c'est un peu, on est dans les clous de ce qu'on disait
00:35:57quand il y a quelques mois, on passait pour les grincheux
00:36:00en disant que ce n'est pas normal d'avoir attendu autant
00:36:02pour avoir arrivé des défenseurs centraux,
00:36:04pour les automatismes, ce n'est pas bon, pour l'acclimatation.
00:36:08On en est en plein dedans.
00:36:09Abdelmonem, ce pauvre garçon,
00:36:12il y a un boulot à faire de son côté,
00:36:14notamment sur la langue, on en a parlé la semaine dernière.
00:36:17Mais après, l'acclimatation est difficile,
00:36:19il n'était pas prévu qu'il joue aussi vite,
00:36:21encore moins dans une charnière A2,
00:36:23avec Bombito, sans Dante qui est le taulier, le stabilisateur.
00:36:28Donc ils sont un peu perdus.
00:36:29Bombito, qui est aussi dans le dur physiquement,
00:36:32puisqu'il a bien démarré,
00:36:33mais il a eu les trêves internationales,
00:36:35lui il part tout le temps, décalage horaire,
00:36:37il n'arrête pas, il ne fait pas de pause.
00:36:38Donc lui aussi, il est en souffrance.
00:36:40Ils se sont loupés.
00:36:41Ils n'ont pas de repères ensemble.
00:36:44La communication est très difficile avec Abdelmonem,
00:36:47les repères sont compliqués.
00:36:49Puis il y avait un roublard.
00:36:51La casette, c'est franchement, je pense,
00:36:53l'avancante le plus roublard de Ligue 1.
00:36:56Que ce soit pour obtenir des fautes,
00:36:58que ce soit pour se faire oublier.
00:36:59Sur le premier, il fait un tour de magie à Bombito.
00:37:03Il est devant lui, en une demi-seconde,
00:37:05il se retrouve derrière seul.
00:37:06Et à Nanju, il lui fait la poussette malice pour marquer.
00:37:10Donc voilà, quand tu as un bon attaquant de Ligue 1 en face,
00:37:13la charnière Bombito-Abdelmonem se retrouve très limitée.
00:37:15On ne s'y attendait peut-être pas pour Bombito,
00:37:18parce qu'il avait plutôt fait des bons matchs jusqu'à présent.
00:37:21Abdelmonem, ça a été un peu plus dur.
00:37:22Déjà contre les Glasgow Rangers, il avait été dans le dur.
00:37:26Pour Bombito, c'est vraiment le premier match peut-être
00:37:28où il passe complètement à travers.
00:37:29Alors, on avait vu des choses quand même,
00:37:32des petites alertes sur la lecture de jeu, sur l'anticipation.
00:37:36Et comme disait Will, en fait, quant à Dante,
00:37:38quant à Youssoupha Ndeye-Chimier aussi, autour,
00:37:42tout le monde est meilleur, en fait.
00:37:43Et on voit que sans ces joueurs-là, sans l'étolier de la défense,
00:37:46forcément, il manque des choses dans le placement.
00:37:49Peut-être un rappel de dire le marquage, attention,
00:37:51parce qu'il se fait avoir totalement Bombito par la casette où il l'a dit.
00:37:55Après, on avait fait le gymnétomètre aussi.
00:37:57On avait vu que Bombito, dans les notes, finalement,
00:37:59il était quand même bas dans le cassement,
00:38:01c'est-à-dire qu'il avait fait des belles choses.
00:38:03On voit, athlétiquement, il est assez impressionnant,
00:38:06dans les duels aériens aussi.
00:38:07Mais il y avait quelques moins qui nous empêchaient
00:38:10de mettre des notes un peu plus hautes.
00:38:12Et au final, ça craque parce que...
00:38:15Ils ont sombré les deux le même jour.
00:38:16Exactement, c'est ça.
00:38:18Et Abdelmonem, en fait, c'est des erreurs différentes.
00:38:20Abdelmonem, c'est souvent des erreurs de relance.
00:38:24Là, il couvre, pour être clair, sur trois buts,
00:38:27il couvre une fois le hors-jeu
00:38:28et deux fois, il fait une mauvaise relance.
00:38:30Non, je ne suis pas d'accord sur les mauvaises relances.
00:38:32On a eu ce débat déjà.
00:38:33On parle de façon mauvaise.
00:38:34Non, déjà, le premier, il est sur le mauvais pied.
00:38:36Donc, tu parles de ballon sur la page.
00:38:37Il joue axe gauche, il prend, il relance axe gauche,
00:38:40il ne relance pas plein axe.
00:38:41Il relance encore sur le côté.
00:38:42C'est les deuxièmes ballons.
00:38:44Ils sont où, les milieux de terrain ?
00:38:45Ils dorment.
00:38:46Non, mais moi, je te parlais aussi de Glasgow.
00:38:48Il fait deux erreurs de relance.
00:38:49Oui, mais Pablo n'en parle pas.
00:38:51Ça fait beaucoup.
00:38:52Mais ça fait beaucoup sur deux matchs, quand même.
00:38:53Et sur la tête de Vertout, c'est pareil.
00:38:55Ce n'est pas une erreur de relance d'Abdelmonem.
00:38:56Il balance de la tête et Vertout est seul
00:38:59et Diop le regarde à Vertout.
00:39:00Donc là, c'est plus Diop, moi, que je condamne,
00:39:03Et je t'avais dit, pour moi,
00:39:04Bombito est beaucoup plus fautif sur ce match à Lyon
00:39:06que Abdelmonem.
00:39:07C'est pour ça que je les ai associés les deux.
00:39:09Abdelmonem fait mieux dans le marquage,
00:39:12fait mieux dans le placement.
00:39:13Il a fait des interceptions plus hautes, même.
00:39:16Bombito, il a dormi, globalement.
00:39:19Mais au-delà de la charnière, c'est tout le bloc défensif.
00:39:21Exactement.
00:39:21Oui, mais on ne va pas accabler le pauvre Nanjou.
00:39:24Non, le bloc défensif, c'est aussi Bombito.
00:39:26Les seconds ballons, les milieux de terrain.
00:39:28Un dombellé dans le contre-effort, il a eu du mal.
00:39:31Laurent, on sait, tu as été joueur, tu es entraîneur aujourd'hui.
00:39:34Il y a un joueur qui arrive de MLS,
00:39:35qui, il y a un an et demi, ne jouait pas au niveau.
00:39:37Il y a un joueur qui arrive d'Afrique,
00:39:39qui est peut-être le meilleur défenseur central égyptien.
00:39:42Mais il y a cette barrière de la langue,
00:39:44il y a cette adaptation.
00:39:46Ils font des erreurs.
00:39:47OK, comment maintenant les remettre en confiance,
00:39:50leur dire, allez, ce n'est pas grave,
00:39:51vous allez faire mieux la prochaine fois ?
00:39:53Il y a deux choses, là, dans la situation.
00:39:55Il y a la barrière de la langue.
00:39:56Et quand on sait qu'en défense centrale,
00:39:57la communication, c'est très important
00:40:00de toujours se parler et de communiquer.
00:40:03Et puis, l'absence de Dante,
00:40:05qui leur amène de la confiance et qui est un peu le stabilisateur.
00:40:09Moi, je le vois avec Wendy Renard, en équipe de France,
00:40:11qui est aussi une joueuse importante.
00:40:12C'est ton Dante à toi, c'est ta Dante.
00:40:16Et là, je rejoins aussi William sur le fait des rôles des milieux.
00:40:20Parce que sur le premier but,
00:40:21on voit Tolisso ou Jair prendre ce ballon à la ramasse.
00:40:24Alors, c'est vrai, il y a les défenseurs centraux,
00:40:26mais il y a aussi cette communication
00:40:28et cette liaison entre les milieux défensifs
00:40:33pour les prises à deux,
00:40:35tous ces deuxièmes ballons qui sont très importants.
00:40:38Donc, redonner de la confiance, c'est aussi à l'entraînement.
00:40:42Ce que Franck Hesse va mettre en place,
00:40:43notamment sur tout ce qui est communication.
00:40:45Et puis, le fait d'avoir un bloc compact devant la défense
00:40:49sur les situations qu'on a vues.
00:40:51Juste pour rebondir sur ce que disait Will,
00:40:52parce que je trouve que ça peut expliquer aussi en partie.
00:40:54Oui, il disait que Bombito était parti en trêve internationale.
00:40:56Tu reviens un peu usé.
00:40:57Moi, ça confirme ce que je pense de ces trêves de début de saison
00:41:00qui sont une hérésie,
00:41:01là, qui en est 40 pour ces matchs en bois.
00:41:03Tu le sais que les clubs,
00:41:05il y a des nouveaux joueurs qui arrivent, etc.
00:41:06Ils sont déjà surchargés et tu fais 40 trêves.
00:41:08Alors après, c'est toi qui recrute des internationaux,
00:41:11pas forcément européens, etc.
00:41:12Mais je trouve qu'il y en a un nombre incalculable.
00:41:14Là, ça y est, c'est fini jusqu'en mars
00:41:16et qui, justement, risque de te péter des joueurs,
00:41:19de les fatiguer, de bloquer leur adaptation.
00:41:21Et ça ne favorise pas non plus tout ça.
00:41:23Ça explique pour moi en partie le fait que certains aient du mal,
00:41:25pas qu'à Nice, mais à s'adapter
00:41:27ou risquent de trop jouer avec des calendriers surchargés
00:41:29et du coup, de se blesser derrière.
00:41:31On va regarder les stats de Mohamed Abdelmonem
00:41:33depuis le début de cette saison en logistics.
00:41:34Moi, il y a une stat qui m'a frappé pour un défenseur central,
00:41:37c'est seulement 57% de duels gagnés
00:41:41pour Mohamed Abdelmonem en 9 matchs joués
00:41:43pour un défenseur central.
00:41:45Ça dépend, je ne sais pas.
00:41:46Moi, s'il en a joué 150, gagné 75 duels sur 150,
00:41:50ce n'est pas mal.
00:41:52S'il en gagne 5 sur 10, c'est moyen.
00:41:54Donc, il faut voir le nombre.
00:41:55Et moi, franchement, dans le duel,
00:41:56je ne le trouve pas si mauvais Abdelmonem.
00:41:58Et puis aussi, si l'équipe domine.
00:42:00Aussi, exactement.
00:42:01Voir de quelle manière il est exposé.
00:42:03Mais moi, par exemple, un exemple concret
00:42:05où j'ai vu Abdelmonem très bien défendre,
00:42:07c'est le 3 contre 1 qu'il a contre les Glasgow.
00:42:10Mais il le défend de manière impeccable.
00:42:13Le recul-frein, le positionnement,
00:42:15l'interception au bon moment.
00:42:16Donc moi, franchement, je pense qu'Abdelmonem est un très bon défenseur.
00:42:21Il a le droit de faire de temps en temps de bonnes interventions.
00:42:23Mais quand il te coûte 4 buts par tous les deux matchs,
00:42:26c'est compliqué de le juger.
00:42:28Ce que j'ai dit déjà tout à l'heure
00:42:29et qu'on pouvait répercuter sur d'autres joueurs,
00:42:32sur Ndombele, qui aujourd'hui est dans le dur,
00:42:34sur Bombito, qui a une période de dur.
00:42:37En fait, c'est des joueurs qui avaient besoin de plus de temps que ça,
00:42:40de plus d'acclimatation que ça,
00:42:41d'être mieux entourés que ça.
00:42:43Abdelmonem, je ne suis pas sûr qu'il était prévu
00:42:45qu'il joue déjà 10 matchs depuis septembre.
00:42:48Il aurait été intégré de façon plus progressive au fil du temps,
00:42:53rentré en cours de match 2, 3, 4 fois avant d'être titularisé.
00:42:57Sauf que là, Franck Hesse, il n'a plus le temps,
00:42:58il n'a plus le choix, il n'a plus rien.
00:43:00Il est obligé de le mettre.
00:43:01Et franchement, je pense que si en septembre,
00:43:03quand il recrute Abdelmonem-Bombito,
00:43:05on lui avait demandé « Coach,
00:43:07est-ce que vous espérez faire bientôt une défense centrale-Bombito-Abdelnomem ? »
00:43:10Abdelmonem, il nous aurait dit « Non, ça, on va attendre. »
00:43:13Et non, il n'a pas le choix, il a fait.
00:43:15Eh bien, tu parles de Franck Hesse.
00:43:16On va l'entendre, le coach de l'OGC Nice sur cette charnière en difficulté.
00:43:20Franck Hesse, ce matin, en conférence de presse.
00:43:23Bien sûr que notre charnière a fait des erreurs le week-end dernier.
00:43:26Il n'y a pas de débat, mais je crois que d'une manière générale,
00:43:31on a aussi laissé collectivement trop de place face à cette équipe-là
00:43:39et face à ces joueurs-là.
00:43:41Après, c'est travail, comprendre pourquoi.
00:43:45On va refaire de la vidéo.
00:43:47Je n'ai pas pu faire de la vidéo pour l'instant
00:43:48parce que j'avais très peu de joueurs depuis le début de semaine.
00:43:51Donc, on va la faire tout à l'heure pour voir qu'il y a des choses
00:43:58qui sont assez faciles à corriger avec une meilleure lecture,
00:44:01une meilleure communication, plus d'agressivité aussi.
00:44:06Plus d'agressivité aussi quand on défend son but,
00:44:09en tout cas dans les 20-25 derniers mètres.
00:44:11Et ça, ce n'est pas une question de confiance que je dois leur donner.
00:44:16C'est eux qui doivent me donner confiance.
00:44:19Mais moi, j'ai confiance en eux, je les ai fait jouer.
00:44:22Mais il y a des choses à corriger et il faudra le faire contre le havre.
00:44:28Un discours très clair de Franck Hesse par rapport à cette charnière sotrale.
00:44:32Ça rejoint ce que tu as dit effectivement, Laurent,
00:44:34au point de vue de la confiance.
00:44:36Un mot quand même sur Dante,
00:44:38parce que c'est la mauvaise nouvelle encore de cette semaine
00:44:40avec l'opération du ménisque du capitaine de l'OGC Nice.
00:44:46Il était absent lors du match précédent.
00:44:48Il avait reçu un coup face à Strasbourg.
00:44:51Et là, donc, il s'est fait opérer du ménisque.
00:44:53L'opération s'est bien passée,
00:44:56mais Léandra, absence entre 4 à 6 semaines en tous les cas.
00:44:59On ne le reverra pas en 2024, ça c'est sûr.
00:45:01Non, c'est ça, 4 à 6 semaines.
00:45:03On estime qu'avec, entre guillemets, ses qualités athlétiques,
00:45:08avec son hygiène de vie, son professionnalisme,
00:45:11les délais vont être accélérés peut-être par rapport à d'autres joueurs.
00:45:15La bonne nouvelle, entre guillemets,
00:45:16c'est que Nice a des matchs à aborder peut-être un peu plus abordables.
00:45:20Le Havre, Montpellier,
00:45:21même s'il y a aussi ce match coup près en Ligue Europa.
00:45:24T'as besoin de points quand même.
00:45:25T'as besoin de points.
00:45:26Mais non, c'est sûr que c'est un coup dur.
00:45:28On voit très bien, il y a un Nice avec,
00:45:30il y a un Nice sans Dante, clairement.
00:45:32C'est la blessure de trop peut-être, Laurent, pour Nice, Dante ?
00:45:34Parce que là, pour le coup, c'est ton taulier dans le vestiaire
00:45:37et c'est ton taulier sur le terrain.
00:45:38Oui, c'est vrai que c'est un joueur important.
00:45:40Forcément, ça fait mal.
00:45:43Voilà, ça arrive dans la période aussi hivernale avec la trêve.
00:45:47Donc, quelque part, il va bénéficier de la trêve pour bien se remettre.
00:45:51Et puis, il y aura une petite préparation qui va lui permettre de revenir en janvier.
00:45:55Donc, c'est peut-être un moindre mal que ça arrive maintenant, on va dire.
00:45:59Mais bon, on connaît Dante, son hygiène de vie, son professionnalisme.
00:46:03Je suis persuadé qu'il va revenir au meilleur niveau.
00:46:05J'ai envie que ça va rappliquer fort tout de suite parce que le 3 janvier,
00:46:07t'as déjà le match contre Rennes à domicile.
00:46:10Donc, pas beaucoup de temps pour souffler après le Nouvel An.
00:46:14On va entendre Gaëtan Laborde, justement, sur l'absence de Dante sur cette fin d'année 2024.
00:46:22Je ne vais pas décrire la carrière de Dante et l'aura qu'il a dans ce vestiaire
00:46:26parce que c'est un des joueurs les plus importants, le joueur le plus important.
00:46:28Forcément, c'est une grosse perte pour nous.
00:46:32On le soutient dans son moment difficile aussi parce qu'on sait que c'est jamais simple d'être blessé.
00:46:38Je veux dire, moi, avec le début de saison aussi, avec ma blessure.
00:46:41Je sais que c'est des moments difficiles.
00:46:42En tout cas, on est là pour le soutenir et je sais que lui, il nous soutient aussi de son côté, c'est sûr.
00:46:48Voilà donc Dante absent une nouvelle fois.
00:46:51La petite boutade du coach qui était pas mal pour résumer.
00:46:55Tu lui as dit c'est la tuile, il a dit c'est la toiture même.
00:46:57Oui, c'est une toiture.
00:46:58On aurait pu vous le montrer, mais on a déjà perdu beaucoup de temps sur l'arbitrage.
00:47:04Mais c'est vrai que le coach a dit c'est pas une tuile, c'est une toiture qui nous arrive.
00:47:08C'est vrai qu'avec tous ces blessés, c'est la mauvaise nouvelle.
00:47:10On va s'intéresser à toi Laurent et ton parcours avec cette équipe de France féminine.
00:47:14On y va dans le Tac au Tac.
00:47:24Alors, ça s'est passé comment finalement cette intégration ?
00:47:27Pas intégration, parce que tu étais déjà adjoint évidemment d'Hervé Renard.
00:47:30Mais tes premiers pas en tant que sélectionneur de l'équipe de France féminine, comment tu les considères ?
00:47:36J'ai trouvé que c'était très bien.
00:47:38Déjà, je suis heureux dans ce que je fais, donc c'est le principal.
00:47:41C'est ce qui m'anime dans ma vie au quotidien.
00:47:44Et puis, j'ai multiplié les entretiens avec les joueuses.
00:47:47On a fait deux stages avec à la fois des bonnes choses, des choses à améliorer.
00:47:52Des oppositions qui sont venues crescendo avec Jamaïque, Suisse, Nigéria, Espagne.
00:47:57Deux victoires, deux défaites, 34 joueuses observées.
00:48:01Un bon brassage pour me permettre de faire une bonne analyse de la situation
00:48:05et resserrer un groupe pour la Ligue des Nations.
00:48:08On était avec Leandra à ce France-Espagne mardi soir du côté de l'Allianz Rivière.
00:48:13On n'était pas nombreux, hélas, à y être à ce match.
00:48:18Mais en tous les cas, on a vu une équipe de France peut-être avec des difficultés derrière un peu
00:48:24et devant avec un peu plus de réussite, vous auriez pu embêter ces championnes du monde.
00:48:30Oui, on les a fait un peu vaciller à chaque fois qu'on est revenu au score,
00:48:33mais on n'a pas réussi à les faire chavirer.
00:48:35On a été un peu inefficaces sur certaines actions.
00:48:40Après, si on voit les statistiques, on a réussi à rivaliser avec cette équipe dans la possession, 48-52%.
00:48:47Elles ont frappé sept fois, on a frappé six fois.
00:48:49Elles ont été plus chirurgicales que nous sur les contre-attaques.
00:48:53C'était un système osé, agressif, avec un pressing haut et une défense à trois.
00:48:57Donc forcément, dans les situations de crise, ce n'est pas facile à gérer derrière dans les 1 contre 1.
00:49:02Puis elles ont aussi une très bonne joueuse.
00:49:04C'est aussi une belle équipe, cette équipe d'Espagne.
00:49:07Et Itana Bonmati, en particulier.
00:49:08Voilà, qui est un ballon d'or, qui est vraiment une joueuse exceptionnelle.
00:49:12Mais j'ai bien aimé l'état d'esprit des joueuses.
00:49:14En tout cas, c'est un match où on a essayé de mettre beaucoup d'intensité.
00:49:17Et il faut savoir que c'est l'Espagne aussi qui était à l'initiative de cette rencontre.
00:49:21Elles voulaient nous rencontrer parce que je pense qu'elles ont aussi progressé dans ce match.
00:49:25Oui, on ne les voyait pas si sereines que ça en première période, les Espagnols.
00:49:29Et puis par rapport au match de Ligue des Nations, c'était le jour et la nuit.
00:49:32Ça faisait plaisir de voir une équipe de France qui était offensive avec une idée de jeu ambitieuse.
00:49:39On se souvient qu'en Ligue des Nations, il y a eu une défaite 2-0 en finale.
00:49:41Oui, en Ligue des Nations, on avait plutôt adopté un bloc médian.
00:49:46Et on leur avait laissé un peu trop souvent le ballon, ce qui nous avait mis en difficulté.
00:49:49Et puis aussi mentalement, pour nous jouer, c'était difficile.
00:49:52Et un troisième volet qu'on aurait pu aborder, c'est de se dire on se met bloc bas et on joue contre.
00:49:57Ce n'est pas trop ma philosophie.
00:49:58Non, tu as adopté 3-4-3 d'ailleurs pour cette rencontre, ce qui a surpris un petit peu tes joueuses aussi, disons-le.
00:50:03Mais voilà, tu avais envie de voir ce que ça donne dans ce schéma.
00:50:05Oui, parce que face à l'Espagne, je considère que si on veut faire un bon pressing,
00:50:09il faut du nombre en haut pour empêcher la gardienne.
00:50:12Et encore, on ne l'a pas tout à fait bien fait sur la gardienne,
00:50:15parce qu'elle a quand même eu assez le temps de pouvoir distiller des bons ballons.
00:50:18Et je pense que si on veut vraiment embêter cette équipe,
00:50:20il faut déjà sur les premières relances leur poser de gros problèmes.
00:50:23Donc, il faut du nombre en haut.
00:50:24Donc, il faut accepter d'être un peu moins en bas.
00:50:26Et c'est tout l'enjeu de l'équilibre aussi dans l'équipe,
00:50:30parce que nos deux milieux allaient presser et sur les retours, il faut revenir.
00:50:34Donc, c'est un système qui est énergivore et donc pas évident aussi dans les couloirs.
00:50:38Moi, je me demandais, Laurent, est-ce qu'au moment de la question de la succession d'Hervé Renard,
00:50:43est-ce que tu as hésité ou est-ce que c'était une évidence d'être accepté ?
00:50:47L'équipe de France, ça ne se refuse pas déjà.
00:50:51C'était une évidence dans ma tête qu'un jour, je serai numéro un.
00:50:54De la manière dont ça s'est présenté, c'était aussi une opportunité.
00:50:58Et Hervé, bien sûr, souhaitait que je continue avec lui,
00:51:01mais il savait aussi que c'était dans un coin de ma tête.
00:51:05J'ai aussi un très bon feeling avec les joueuses.
00:51:07Il y a vraiment un gros potentiel.
00:51:10Je pense qu'il y a un challenge aussi de pouvoir ramener un titre pour cette équipe
00:51:14qui n'a jamais ramené de trophée.
00:51:16Donc, tous ces éléments mis bout à bout m'ont fait prendre cette décision sans aucune hésitation.
00:51:21Et ce n'est pas facile parce que tu arrives quand même dans un groupe un peu marqué
00:51:24par les échecs successifs, celui aux Jeux Olympiques, celui en Coupe du Monde auparavant.
00:51:28Donc, il faut redonner un peu d'élan aussi à cette équipe.
00:51:31C'est pour ça que tu as brassé large à un moment donné ?
00:51:34Disons qu'il faut redonner un élan en sachant que je faisais partie du bilan aussi.
00:51:38Donc, il fallait que les filles entendent un autre discours.
00:51:42Donc, il a fallu que je modifie aussi quelque chose sur l'approche de la compétition et des rassemblements.
00:51:50C'est pour ça que j'ai fait appel aussi à Thomas Samuth sur l'approche mentale.
00:51:54T'es le préparateur mental de Léon Marchand.
00:51:56Voilà, il était ici à Nice l'année où on finit troisième.
00:52:04Donc, c'est quelqu'un qui a beaucoup d'expérience et une expertise.
00:52:07Et puis aussi, modifier le staff.
00:52:09Dans le staff médical, il y a aussi des changements pour qu'elles sentent qu'il y a une stabilité,
00:52:14non pas une continuité, mais je dirais plutôt une stabilité dans le projet.
00:52:18C'est ce qu'elles attendaient aussi.
00:52:19C'est pour ça que je me suis engagé sur trois ans pour pouvoir les accompagner et les aider au mieux à soulever un trophée.
00:52:25Philippe Diallo, le président de la Fédération, disait dans Nice ce matin, cette semaine,
00:52:28que les moyens avaient été alignés pour les femmes et les hommes,
00:52:30enfin les moyens des femmes avaient été alignés à ceux des hommes.
00:52:32Est-ce que c'était nécessaire, j'imagine, mais qu'est-ce que ça peut apporter de plus ?
00:52:35Et concrètement, comment ça se matérialise pour vous et les joueuses au quotidien ?
00:52:38Effectivement, par exemple, au niveau du staff médical, les filles ont un ostéopathe et quatre kinés.
00:52:44Et nous, on avait trois kinés et une kiné-ostéopathe.
00:52:49Donc là, maintenant, on a un ostéopathe à plein temps et quatre kinés.
00:52:52Et on bénéficie aussi du diététicien qui est avec eux, qui est à Clairefontaine.
00:52:58Donc là, on est vraiment au même niveau en termes, par exemple, de soins, d'accompagnement.
00:53:02Et puis après, tout ce que j'ai pu demander au niveau de mon staff, le Président l'a accepté.
00:53:06Donc ça, c'était super.
00:53:08Et aussi, l'arrivée de Fabien Lefebvre à la tête du U23,
00:53:11parce que je souhaite faire un fonctionnement entre les A et les U23 avec les féminines.
00:53:16Vraiment un travail de collaboration.
00:53:17Ok.
00:53:18Galvina Letizi qui est arrivée dans ton staff, que tu avais connue ici, évidemment, à l'OGC Nice.
00:53:24Alors nous, on est très contents que tu aies redonné un job à Genève parce qu'on l'aime beaucoup.
00:53:29Mais c'est vrai que pour toi, c'était une évidence, tu l'as dit, de faire appel à Lionel.
00:53:32Oui, j'ai sauté sur l'occasion.
00:53:34Quand j'ai vu qu'il était libre, je me suis dit, là, je ne peux pas le laisser passer.
00:53:38Donc dans un premier temps, j'avais donné la priorité à Gilles Foch qui avait fait un travail remarquable.
00:53:43Et j'avais dans l'idée d'intégrer Lionel avec le U23 pour commencer.
00:53:47Et puis, il s'est avéré que Hervé a rapidement retrouvé du travail avec l'Arabie saoudite.
00:53:53Gilles Foch l'a accompagné.
00:53:54Donc la place était libre et on va dire que les planètes étaient alignées.
00:53:58Alors comment ça se passe, l'intégration de Lionel ?
00:54:00Parce qu'il a toujours travaillé, évidemment, avec des joueurs et avec des joueuses.
00:54:04Comment ça se passe ?
00:54:05Pour lui, c'est nouveau.
00:54:07Et en même temps, c'est bien parce que ça lui redonne un petit souffle nouveau de se remettre en question.
00:54:14Dès le premier jour, il est venu avec moi voir un match à la Juve pour observer Pauline et Roumanien.
00:54:20Et je le vois, voilà, il prend beaucoup de plaisir.
00:54:23En tout cas, je lui ai dit, il faut rester soi-même.
00:54:25Fais comme tu faisais avec les garçons.
00:54:27Adapte, tu vas apprendre aussi d'elles.
00:54:29Tu vas voir qu'elles sont très intéressées, curieuses.
00:54:33Et il m'a dit, ouais, effectivement, c'est surprenant.
00:54:36Quand je faisais un entretien avec un joueur, ça durait 15-20 minutes.
00:54:39Et là, avec Pauline, j'ai passé une heure.
00:54:41Elles sont demandeuses, elles s'intéressent.
00:54:44Elles sont curieuses, elles sont très professionnelles.
00:54:47Et franchement, c'est vraiment agréable.
00:54:49Et Laurent, il y a eu la Coupe du Monde, il y a eu les JO.
00:54:52Tu as pu vraiment faire un tour d'horizon de ce qui se fait de mieux
00:54:55dans la hiérarchie mondiale au niveau du foot.
00:54:57Qu'est-ce qui manque à l'équipe de France, justement,
00:54:59pour quitter cette dixième place au classement au UEFA, qui est terrible ?
00:55:05C'est enfin les quarts de finale.
00:55:06Ouais, disons qu'on avait pris l'équipe en cinquième position.
00:55:10Pendant 16 mois, on est quand même arrivé à la deuxième place.
00:55:13On a fait une finale de Ligue des Nations.
00:55:14Souvent, ça passe un peu inaperçu.
00:55:17Et c'est vrai que sur le mois de juillet, avec la défaite en Irlande,
00:55:21la défaite contre le Canada, la défaite contre l'Angleterre juste avant
00:55:24et puis l'élimination contre le Brésil, ça nous a déclassé au dixième rang.
00:55:29Alors, est-ce que c'est notre place ?
00:55:30Est-ce que ce n'est pas notre place ?
00:55:32On ne va pas s'en contenter.
00:55:33Ça, c'est clair.
00:55:34On souhaite remonter rapidement dans les cinq premières places.
00:55:36Ça va passer par des bons résultats en Ligue des Nations parce qu'on sait
00:55:39que les matchs officiels au niveau du coefficient apportent plus que les matchs amicaux.
00:55:44Et du coup, le cap du quart de finale, c'est sûr que c'est quelque chose
00:55:49qui commence à se cristalliser.
00:55:52Il faut vraiment qu'on franchisse ce cap et il faut que les joueuses prennent conscience
00:55:57de leur potentiel et que c'est plus qu'un 11, c'est vraiment un groupe France
00:56:02qui doit commencer à avancer ensemble pour aller chercher des victoires.
00:56:06Oui, parce qu'il y a cette rivalité au LPSG qui a toujours un peu rendu
00:56:10les choses plus difficiles dans ce groupe pour créer une cohésion.
00:56:13C'est toujours le cas.
00:56:14Mon but, c'est justement de briser tout ça.
00:56:16Quand on est en équipe de France, on porte le maillot bleu.
00:56:20On est française et aux Français, il n'y a plus de susceptibilité de guerre de clocher, de club.
00:56:26Tout ça, il faut vraiment que au niveau de l'état d'esprit,
00:56:29je suis vraiment content parce que les joueuses ont adhéré à ce projet
00:56:32puisqu'on a d'abord fait un projet de vie avant un projet de jeu.
00:56:35Et je les sens vraiment investis.
00:56:37Avec plus d'ouverture aussi de leur part, ça passe par là aussi.
00:56:41Parce que c'est vrai qu'on disait tout à l'heure, hélas, 6 000 personnes à l'Allianz Riviera,
00:56:44si on veut reconquérir le cœur du public qui avait été conquis après la Coupe du Monde en France.
00:56:50L'équipe de France All-Millennes faisait des audiences, il y avait du monde dans les stades.
00:56:53Là, c'est un peu moins le cas.
00:56:54Ça passe par plus d'ouverture et évidemment, gagner des matchs, c'est sûr.
00:56:58Oui, c'est vrai que là, c'était des matchs amicaux.
00:57:01On est post-Jeux Olympiques où le public sur le football féminin a eu peut-être une déception
00:57:06qu'il n'a pas eu sur le football masculin.
00:57:08Mais l'année dernière, on a joué des matchs à guichet fermé.
00:57:11On a joué la demi-finale au mois de février à Lyon.
00:57:13Il y avait plus de 30 000 spectateurs.
00:57:15Ce n'est pas un match record été battu.
00:57:16Oui, il y a eu des records battus.
00:57:18Il y a eu un match en Première Ligue Arkema à Nantes où il y a eu 16 800 spectateurs
00:57:23entre Nantes et le Paris Saint-Germain à la Beaujoire.
00:57:25Il y a des choses, alors forcément, c'est un peu cyclique.
00:57:29Mais vous savez, en Angleterre, j'ai vu un match entre Chelsea et Real, il n'y avait que 5 000 spectateurs.
00:57:33Donc, effectivement, il faut aussi qu'on propose un football attrayant.
00:57:38C'est ce que j'essaye de mettre en place et j'espère que les gens qui sont venus à l'Allianz
00:57:41ont vu un match vivant avec de l'électricité, même si on a perdu.
00:57:45Moi, j'étais déçu, mais au moins, on voit des joueuses qui s'investissent,
00:57:49qui s'engagent, qui donnent beaucoup pour ce maillot et je pense que ça va payer.
00:57:54Je n'ai pas arrêté d'embêter Leandra d'ailleurs, j'étais à côté d'elle.
00:57:57Elle avait du mal à écrire son papier parce que je commentais tout.
00:58:01Effectivement, Laurent, les objectifs maintenant pour cette équipe de France féminine.
00:58:06Tu as parlé, il y a la Ligue des Nations, qu'une championnat d'Europe.
00:58:09C'est deux compétitions quasi identiques, mais sur pas le même temps.
00:58:12En fait, c'est quasiment deux championnats d'Europe.
00:58:14Il y en a un qui va s'appeler Euro et puis l'autre Ligue des Nations.
00:58:17Un format sur la Ligue des Nations où on a six matchs et une phase de poule
00:58:21qui est étalée sur quatre mois, donc un peu plus longue,
00:58:24mais un accès direct aux demi-finales qui, cette année, seront sur un format
00:58:28match aller-retour, demi-finale et match aller-retour, finale ou troisième place.
00:58:32Et un Euro très condensé sur une courte période d'un mois, au mois de juillet en Suisse,
00:58:36où la phase de groupe, c'est trois matchs et là, accès quart de finale,
00:58:40demi-finale, finale.
00:58:41Donc, c'est deux compétitions très relevées sur lesquelles il faut attacher autant d'importance.
00:58:47Et notre objectif, c'est d'aller chercher un trophée au minimum.
00:58:52Sûrement que même la première va conditionner la deuxième.
00:58:54La première va, oui, conditionner un peu la deuxième,
00:58:58en sachant que la deuxième peut être au milieu de la première.
00:59:01Ah oui, si je suis qualifié pour...
00:59:02En fait, il faut finir premier de la poule.
00:59:05Et on va dire que la phase de groupe de la première va préparer l'Euro,
00:59:09en quelque sorte, et l'Euro peut aussi nous permettre quelque chose de fantastique.
00:59:18Voilà, donc, au niveau mental, au niveau préparation de ces matchs-là,
00:59:24on va dire que c'est vraiment deux compétitions qui s'imbriquent l'une dans l'autre.
00:59:28En tant qu'adjoint, tu avais créé forcément des relations un peu différentes avec les joueuses.
00:59:32Et après, il y a ce rôle de sélectionneur, ce costume qui est un peu différent.
00:59:35Comment tu es passé ? Qu'est-ce que tu as fait, justement, pour passer d'un cap là à un autre ?
00:59:40Première chose que j'ai faite, c'est que je suis allé à leur rencontre,
00:59:42parce qu'après les Jeux Olympiques, le mois d'août a été difficile pour tout le monde.
00:59:46Et donc, j'ai passé du temps avec elles.
00:59:48Et j'en ai vu 45 de Visu, en France et en Europe,
00:59:52et puis d'autres en Zoom, qui étaient un peu plus loin.
00:59:56Et voilà, pour faire passer un message positif,
01:00:00leur montrer la confiance que j'ai en elles et leur dire que je n'ai pas changé.
01:00:05Pas parce que je suis adjoint au numéro un.
01:00:08L'homme, il reste le même avec ses valeurs, avec ses principes, avec sa philosophie de vie,
01:00:13mais aussi ce qu'on est sur le terrain, comme on l'est en dehors.
01:00:18Peut-être leur regard pouvait changer vis-à-vis de moi.
01:00:21Forcément, il va changer parce que d'un seul coup,
01:00:23j'ai plus de responsabilités et je prends des décisions.
01:00:26Pour certaines, ce sera des bonnes décisions, pour d'autres, un peu moins.
01:00:29Mais le but pour moi, c'est d'être sincère et authentique avec elles et d'être juste.
01:00:35Que les décisions soient positives ou moins positives pour elles.
01:00:38Vous pouviez être le confident, mais là, c'est fini.
01:00:41Des fois, on dit que les adjoints sont un peu une oreille différente.
01:00:44Je n'ai jamais été trop loin non plus dans la confidentialité.
01:00:47Il faut toujours quand même garder une certaine distance quand on est dans le staff.
01:00:51Je dirais plutôt d'être convivial, d'être à leur écoute,
01:00:55de pouvoir faire remonter les informations au numéro un.
01:00:57Et là, je les ai en direct, donc j'ai toujours le même rapport avec elles.
01:01:02C'est-à-dire que je reste accessible.
01:01:04Elles savent qu'elles peuvent me téléphoner à n'importe quel moment.
01:01:07Je me déplace beaucoup sur les matchs, je passe un peu de temps avec elles après les matchs.
01:01:11Quand il y a des moments difficiles comme là, par exemple, Estelle Cascarino,
01:01:15qui malheureusement s'est rompue le ligament croisé durant ce match.
01:01:20De savoir quand elle va se faire opérer,
01:01:22je vais essayer de me rendre à son chevet pour lui apporter tout mon soutien.
01:01:28D'être là dans les moments forts, mais d'être là aussi dans les moments les plus durs.
01:01:31Juste un petit mot sur les passerelles, par exemple, avec les sélectionneurs,
01:01:34vous y échangez déjà, ça vous arrive ?
01:01:38Je ne le connaissais pas personnellement avant ma nomination.
01:01:42Et j'ai fait la démarche de me rapprocher de lui.
01:01:46Je connaissais un petit peu mieux Guy Stéphan.
01:01:48Et effectivement, j'ai beaucoup apprécié les échanges qu'on a pu avoir.
01:01:53Il m'a donné quelques conseils.
01:01:55Son expérience est riche en tant que sélectionneur.
01:01:58Il a quand même tout gagné en tant que joueur, en tant que sélectionneur.
01:02:01Donc, faire l'impasse de quelques échanges avec lui aurait été une faute professionnelle de ma part.
01:02:07Et humaine aussi, parce que je considère que la relation humaine
01:02:12est presque plus importante que la relation professionnelle.
01:02:15Donc, il m'envoie un petit message et je lui envoie des petits messages
01:02:19avant et après chaque match et j'apprécie beaucoup.
01:02:21Quand on est sélectionneur de l'équipe de France,
01:02:23on est tous dans le même bateau, que ce soit les hommes, les femmes, les espoirs.
01:02:26On travaille pour l'équipe de France.
01:02:28On s'était rendu, d'ailleurs, tout le staff.
01:02:30J'avais organisé une réunion avec tout le staff à la fédération
01:02:33le jour du match de France-Israël.
01:02:35Et donc, on était allé voir le match pour les supporter.
01:02:37Et du coup, Didier Deschamps, Hervé Renard et maintenant vous,
01:02:39pour être coach des sélections nationales, il faut avoir un lien avec la Côte d'Azur.
01:02:42En fait, c'est ça le secret.
01:02:44Peut-être.
01:02:45Quoi du sud.
01:02:47Bon, en tous les cas, on suivra attentivement, Laurent,
01:02:50cette Ligue des Nations et ce championnat d'Europe l'été prochain.
01:02:53On te souhaite bonne chance dans ton parcours.
01:02:56Et enfin, tu as raison, un titre, pourquoi pas, pour cette équipe.
01:02:59C'est vrai que ça ferait pas mal plaisir à tout le monde et à tous les supporters France.
01:03:04Et on va parler à présent de cette rencontre de samedi 19h face au Havre,
01:03:09du côté de l'Alliance Riviera.
01:03:11Est-ce que ce sera Noël avant l'heure pour les Aiglons ?
01:03:13Parce que c'est le match de Noël.
01:03:15Il n'y en aura pas d'autre à l'Alliance d'ici la 13,
01:03:18puisque l'OGC Nice jouera contre Corté en Coupe de France.
01:03:22Le match est fixé au samedi 21, je crois, à 21h18.
01:03:29On ne sait pas encore où ça se jouera, si c'est à Bastia ou à Jacques Chiot.
01:03:32Mais en tous les cas, avant, il y a cette rencontre face au Havre,
01:03:36le Havre de Didier Digard.
01:03:38On va regarder le classement de la Ligue 1.
01:03:40L'OGC Nice qui s'est un tout petit peu éloignée de...
01:03:45Non, pas tant que ça, en fait, puisque avec sixième, avec 20 points,
01:03:49on reste toujours à trois points de la quatrième place et des Lillois,
01:03:53qui ont fait match nulle contre Montpellier.
01:03:55Quand on regarde, quand même, on se dit...
01:03:58Il y avait peut-être un peu à revenir à trois points de Marseille et de Monaco
01:04:01qui se sont retués le week-end dernier.
01:04:03Bon, c'est dommage, quoi.
01:04:04Mais on se dit aussi que ça ressemble à un miracle par rapport à...
01:04:06Toujours sixième.
01:04:07Ah oui, et par rapport à tous les aléas auxquels font face Française et son staff,
01:04:12les joueurs 13 ou 14 blessés, il me semble.
01:04:15Enfin, c'est hallucinant, quoi, franchement, ce qu'il a réussi à créer.
01:04:18Alors, Nice n'a pas la capacité de jouer sur les deux tableaux.
01:04:21Ils sont plus identifiés que le terrain Ligue Europe 1.
01:04:24Mais vraiment, je crois que c'est important quand même de souligner
01:04:27ce qu'ils sont en train de faire.
01:04:28Malgré tout, c'est assez impressionnant.
01:04:31Oui, tu as raison.
01:04:32Il ne faut pas tomber dans un marasme, parce que là, on a vu l'émission,
01:04:35on a l'impression que la saison de l'OGC Nice est compliquée, mais pas du tout.
01:04:39Au contraire, ils arrivent à faire de belles choses malgré les vents contraires.
01:04:42Et on se dit, qu'est-ce que ça serait si le ciel était totalement bleu ?
01:04:48Ça pourrait qu'il faut saluer aussi le travail de Franquez dans ces moments-là.
01:04:52Cette équipe du Havre, oui, tu as eu Didier Ligard au téléphone cette semaine
01:04:56pour un très beau papier d'Annie ce matin.
01:04:58Il appréhende un tout petit peu son retour sur la Côte d'Azur, Didier ?
01:05:02On ne peut même pas dire un tout petit peu.
01:05:03Il appréhende complètement, parce qu'il est entier, en fait, Didier.
01:05:08Il s'est resté le même, un homme loyal, fidèle et voué à l'OGC Nice, en fait.
01:05:14C'est son club de cœur.
01:05:15Comme le Havre est son club de cœur, parce que c'est son club formateur,
01:05:20il le dit au cours de l'interview, il part au bout de sa dixième année à l'OGC Nice
01:05:25pour arriver au Havre, faire sa neuvième, qui l'amènera donc à sa dixième année au Havre.
01:05:30Donc, il aura fait 20 ans de sa carrière, plus de la moitié de sa vie, entre le Havre et Nice.
01:05:35Voilà le résumé d'un homme fidèle, loyal, qui, quand il aime un club, il l'aime à fond.
01:05:41Et donc, il m'a dit tout de suite, il m'a dit, voilà, presque,
01:05:45c'est mieux d'avoir perdu contre Angers pour que je sois à fond focus sur le sportif.
01:05:50Parce que peut-être que s'il avait battu Angers, avec ce petit matelas sur la zone rouge
01:05:55et puis le sentiment du devoir accompli, parce que c'est son championnat contre Angers,
01:06:01il aurait été un peu plus relâche et peut-être qu'il aurait été un peu plus envahi par les émotions,
01:06:05parce qu'il me dit que vraiment, d'aller dans le vestiaire visiteur, ça lui paraît fou, en fait.
01:06:12C'est vraiment comme si tu habites dans un immeuble, et au lieu de rentrer chez toi, tu vas chez le voisin.
01:06:18Ça va te paraître complètement fou, mais c'est ce qui lui arrive.
01:06:21Et voilà, il n'est pas mécontent aussi d'arriver que le jour du match.
01:06:26Comme ça, la veille, il n'aura pas trop non plus, et surtout, la ville, elle a retrouvé ce truc.
01:06:32Donc, il viendra le jour du match et il sera focus sur son match.
01:06:36On lui souhaite le meilleur, même si on espère la victoire du gym.
01:06:39Complique à gérer, cette dimension sentimentale, toujours, Laurent.
01:06:42Je l'ai vécu, il y a trois jours, deux jours.
01:06:45Ouais, tu devrais venir ici, on peut voir ton selectionneur, quoi.
01:06:48Mais j'étais dans le bon vestiaire, mais par contre, je n'étais pas sur le bon banc.
01:06:52Et la veille, je me dis, mince, ils nous ont mis à gauche.
01:06:55Ah oui ?
01:06:57J'aurais peut-être dû insister et me mettre à droite, peut-être que ça nous aurait porté chance.
01:07:00Je ne sais pas, parce que sur les matchs internationaux, en général,
01:07:04l'équipe qui reçoit a une position.
01:07:07Mais j'aurais peut-être dû insister, vu que ce n'était pas un match officiel.
01:07:11Peut-être que ça m'aurait porté chance.
01:07:12Peut-être.
01:07:13Oui, il disait que c'est un homme entier, et je trouve que juste le fait qu'il dise « j'appréhende »,
01:07:18en fait, ça le prouve, parce qu'il y en a tellement de coachs joueurs qui vont être dans la langue de bois,
01:07:21qui ne vont pas vouloir montrer le côté potentiellement faible de « non, non, je n'appréhende pas, je suis là, j'ai un nouveau club ».
01:07:26Là, il est entier, il te reconnaît, et je trouve que ça le rend d'autant plus humain,
01:07:29ça rend l'interview d'autant plus intéressante, et c'est le moins en moins le cas.
01:07:32Je trouve que ça, c'est une belle preuve de sa fidélité de son côté entier.
01:07:35Mais on n'est pas sûrs qu'on ait ça avec Didier Villars, qui l'a souligné, c'est bon.
01:07:38Il ne l'avait jamais su, et il ne le fera jamais dans la langue de bois.
01:07:41Et on s'en rappelle, quand il était à la tête de l'OGC Nice, il avait notamment laissé l'histoire Galtier.
01:07:46Lui, il ne s'est jamais caché, il a toujours parlé, et ça peut-être même des fois lui a porté préjudice.
01:07:54Mais encore une fois, Didier reste Didier, et qu'il soit à Nice ou au Havre.
01:07:59Et c'est la première fois qu'il va affronter son club de cœur, puisqu'il n'avait jamais joué contre le Havre,
01:08:03ni en coach, ni en joueur, donc c'est la première fois qu'il se retrouve adversaire à son club de cœur.
01:08:08Didier Ziga, on va en reparler dans le Souviens-Toi tout à l'heure, on parlera du Didier joueur à l'OGC Nice.
01:08:13On va juste écouter auparavant Franck Hesse, qui nous parle de cette équipe du Havre.
01:08:18Toutes les équipes qui ont peut-être été renouvelées, parce qu'ils ont aussi des difficultés,
01:08:25ils l'ont bien exprimé, à juste titre, sur le plan financier.
01:08:30Même si ce ne sont pas les seuls olympiens qui ont des difficultés sur le plan financier.
01:08:35Mais je pense qu'une équipe qui s'accroche, qui a des valeurs,
01:08:39qui est quand même une équipe proche de l'année dernière, et très proche,
01:08:44presque identique, avec de la qualité, parce que l'année dernière,
01:08:49je le sais, pour les avoir rencontrés deux fois, c'était des matchs à chaque fois difficiles.
01:08:54Donc, je ne doute pas qu'on aura de nouveau un match difficile.
01:08:59C'est une équipe qui a aussi des points forts, il faudra qu'on soit au meilleur de ce qu'on peut faire samedi.
01:09:08Voilà donc pour Franck Hesse et ce match face au Havre, on va passer à la Compo Probable.
01:09:14Mon cher Will, là aussi, bonne chance pour cette Compo Probable, avec toutes les absences.
01:09:25J'étais en train de penser qu'on devrait peut-être bientôt rebaptiser ce thème, c'est la Compo Possible.
01:09:32C'est vrai, c'est vrai.
01:09:34Allez, on y va, pour ce Nice-le-Havre.
01:09:40Alors, Nice-le-Havre, boule cas dans les buts, ça au moins, on n'a pas trop de surprises.
01:09:47Donc, la défense, Luché et Nanjou, qui ont été plutôt performants à Lyon, malgré tout,
01:09:54pour deux latéraux de 21 et 19 ans, et la situation compliquée, ils ont plutôt fait ce qu'il fallait.
01:09:59Pourquoi Rosario à côté de Bombito ? Parce que, le coach l'a dit, Abdelmonem et Hicham Boudaoui ont été malades toute cette semaine.
01:10:06Ils ne se sont pas encore entraînés, il espérait les voir s'entraîner demain, aujourd'hui courir.
01:10:12Vu les difficultés, en plus, qu'a Abdelmonem de son côté dans l'acclimatation,
01:10:18peut-être que ce serait moins risqué d'associer Rosario à Bombito, même si Rosario n'est pas non plus dans la forme de sa vie actuellement.
01:10:24Mais, que faire ? Ou ne pas mettre un jeune de 17 ans, Doumbouya ?
01:10:29C'est une possibilité, il en a parlé.
01:10:31C'est une possibilité, mais je n'y crois pas vraiment.
01:10:36Ça ferait quand même Nanju et Doumbouya, deux gamins dans une défense à 4, c'est compliqué.
01:10:41C'est un joueur qui n'est pas non plus vieux, Bombito qui est jeune aussi.
01:10:44Juste un petit mot sur Nanju, il n'a pas sa photo parce qu'il n'a pas fait le Média Day, lui c'est un jeune joueur.
01:10:48Oui, et puis il n'est pas dans le groupe pro à la base, il est dans le groupe elite.
01:10:53Je lui ferai une petite photo en anglais, comme samedi, et on fournira ça à Philippe Bertin.
01:11:01Toujours pas de bar et d'Abdi non plus, on pensait qu'Abdi pourrait revenir.
01:11:04On pensait, et Abdi dans le communiqué du club, il a rejeté.
01:11:08Les douleurs sont revenues, alors qu'il était plutôt dans des sensations qu'on espérait qu'il puisse revenir.
01:11:15Idem pour Klos, c'est encore entre 4 et 8.
01:11:17Klos qui sera peut-être lui un peu plus proche d'un retour face à l'Union Saint-Gilloise.
01:11:22Au milieu de terrain, encore une fois, le retrait de Rosario fait qu'il manque une place au milieu.
01:11:30Le petit camarade a joué deux fois, il a sa photo, mais lui il est dans le groupe pro, puisqu'il a signé pro.
01:11:39C'est le petit élément qui pourrait venir accompagner Hicham Boudaoui, qui a été malade, mais en même temps quelle autre solution.
01:11:48Et Tanguy Ndombele, qui a fait une grosse demi-heure techniquement à Lyon, puis après ça a été plus compliqué.
01:11:55Avec cette image où il casse les reins de Vertou, le pauvre, et après Vertou revient lui chipper le ballon.
01:11:59Le plus beau dans cette image, c'est Nanjou.
01:12:01C'est Nanjou qui est choqué.
01:12:02Non, qui rigole.
01:12:03Ah oui, oui.
01:12:04Qui se marre.
01:12:06Mais quel crochet de Ndombele.
01:12:08En attaque.
01:12:09Et en attaque, il va manquer chaud, donc blessé pendant un petit moment.
01:12:14Dans ce couloir droit, je mets une petite pièce sur Badreddine plutôt que Gaëtan Laborde.
01:12:20Parce que Buonanni est capable d'amener un peu de la percussion balle aux pieds.
01:12:27La qualité de frappe qu'il a montrée sur un superbe coup franc contre Glasgow.
01:12:31Il manque de régularité au cœur d'un même match, Buonanni, parce qu'il y a des petites choses intéressantes.
01:12:37Mais peut-être qu'avec l'association Guessant et Jobs, ça peut être très intéressant face au Havre.
01:12:42À noter le retour dans le groupe de Jérémy Boga.
01:12:44Mais peut-être un petit peu juste.
01:12:45Oui, trop juste à mon avis pour jouer.
01:12:46Surtout qu'on rentre en action une semaine à trois matchs avec le Havre, Saint-Gilloise et Montpellier.
01:12:51Voilà donc pour la compo possible, comme tu l'as si bien dit, mon cher Will, de ce Nice-le-Havre.
01:12:58C'est donc samedi à 19h à l'Alliance Riviera.
01:13:01On espère que vous serez nombreux à venir au Sad parce que l'OGC Nice a besoin, une nouvelle fois, de vos encouragements.
01:13:08Et que c'est le match de Noël.
01:13:10Quand je dis aussi un club fort, un club institution, un club soudé avec son public.
01:13:17Je pense qu'aujourd'hui, le public niceois est un public d'événementiel.
01:13:21Il est là dans les grands matchs, il est là dans les grands rendez-vous.
01:13:23Et j'aimerais peut-être que le match de Noël soit aussi un rendez-vous maintenant à Nice.
01:13:27Le club fait des efforts incommensurables.
01:13:30Oui, il y a des cours, il y a des collectes.
01:13:32Là, il y a surtout le billet à un euro pour les enfants.
01:13:35Donc, juste avant Noël, pour le match de Noël, faites un effort, amenez les gamins.
01:13:40Et puis, dans des circonstances comme ça de fête, s'il y a grand match, s'il y a belle ambiance, ça vous donnera envie de revenir.
01:13:48Donc, je fais vraiment un appel au niceois en se disant, voilà, si vraiment on est dans l'identité.
01:13:53J'ai parlé de ça cette semaine à France Bleu.
01:13:54On est dans la culture un peu.
01:13:55On ne nous aime pas mais on s'en fout.
01:13:57Même battit sous Nice Art.
01:13:58Oui, mais soyons aussi vraiment niceois.
01:14:00Et donnons-nous des rendez-vous comme ça.
01:14:02Et je pense qu'un match de Noël à domicile, c'est un bon rendez-vous pour lancer quelque chose de francaise et son équipe le mérite.
01:14:09Ils en ont besoin surtout.
01:14:10Les places à un euro, c'est bien comme dit Will parce qu'avant Noël, on peut aussi comprendre que les gens n'ont pas forcément les moyens d'y aller à 4 ou 5.
01:14:15C'est vrai, le club fait des efforts.
01:14:16Belle démarche.
01:14:17Nous saluerons ces efforts-là.
01:14:18Effectivement, tous nombreux au stade samedi soir.
01:14:22On va terminer par le Souviens-toi.
01:14:25Et ce n'est pas Vivien, je me suis trompé.
01:14:26Tu ne t'en souvenais plus.
01:14:27Eh oui, parce qu'on a changé au dernier moment.
01:14:29C'est Léandra qui va faire le Souviens-toi.
01:14:31On y va.
01:14:32Et pas Toine.
01:14:38Pardonne-moi ma chère Léandra.
01:14:39Je te pardonne et je te demande de l'indulgence parce que c'est mon premier Souviens-toi.
01:14:42Eh oui, mais moi je l'aime ça.
01:14:44Elle verra son coup derrière du coup.
01:14:46Et lui, il est toujours à la fure.
01:14:48Mais il ne les paye pas.
01:14:49Il est toujours là pour gratter, mais il s'oublie.
01:14:53Je n'aurais pas dû le faire lui.
01:14:54Tu as connu ton poids après l'émission.
01:14:56Je sens que Laurent a envie de boire un coup aussi.
01:14:59Allez, on y va.
01:15:00Didier Digard, joueur.
01:15:01Eh oui, Didier Digard, joueur.
01:15:03Il faut savoir qu'il s'est révélé au centre de formation du Havre.
01:15:06Oui, il l'a dit.
01:15:07Ensuite, il y a une année au PSG qui commence bien et qui se termine un peu moins bien.
01:15:11Et puis, un transfert à Middlesbrough.
01:15:13Et donc, c'est en provenant de Middlesbrough qui vient d'être relégué en championship
01:15:18que Didier arrive à Nice le 8 janvier 2010.
01:15:22J'y étais.
01:15:23Ça ne rajeunit pas.
01:15:24Il a changé.
01:15:27Donc, il a 24 ans.
01:15:29C'est Éric Roy, qui est alors directeur sportif, qui le fait venir.
01:15:32Éric Roy qui ensuite deviendra entraîneur et qui en fera son capitaine.
01:15:36Voilà.
01:15:37Donc, Didier Digard, il joue son premier match avec Nice seulement deux jours après son arrivée.
01:15:42Et c'est vraiment un match qui ne restera pas dans les souvenirs.
01:15:44C'est une élimination en Coupe de France contre Plabenec, équipe de National.
01:15:49Nice arrive trois heures avant le début du coup d'envoi catastrophique.
01:15:53On voit la neige, d'ailleurs, derrière le terrain déneigé la veille.
01:15:58Donc, vraiment un traquenard.
01:16:00Et Nice tombe en plein dedans.
01:16:02L'image ne rend pas service non plus à Didier Digard, à priori.
01:16:05Il joue 75 minutes.
01:16:08Et ensuite, il y a le premier match de Ligue 1 contre Montpellier.
01:16:12Encore une défaite.
01:16:13Donc, ça ne commence pas très bien.
01:16:14Et ça, c'est au Louis II.
01:16:15Oui, ça, c'est après.
01:16:16Vous verrez.
01:16:17En fait, c'est son premier but avec Nice contre Monaco.
01:16:20Un coup franc plein axe.
01:16:22Il n'avait pas marqué depuis trois ans.
01:16:24Donc, c'est important pour lui aussi, ce moment-là.
01:16:26Et en fait, Didier Digard, petit à petit, il fait sa place très rapidement.
01:16:29Ça devient un titulaire assez indiscutable.
01:16:31Mais toujours pénalisé par quelques blessures.
01:16:34Et en fait, il arrive en prêt pour six mois.
01:16:37Il se blesse à la fin de la saison.
01:16:39Et pourtant, Nice fait l'effort.
01:16:41Et dit, nous, on veut le garder.
01:16:42Et Didier Digard fait aussi d'importants efforts financiers pour consentir au deuxième prêt.
01:16:48Ça n'est pas Ineos.
01:16:49Ça n'est pas Rivière-de-Mundesbrot.
01:16:50C'était encore Chalermann et la douche à l'eau froide.
01:16:55Donc, en fait, il enchaîne un deuxième prêt.
01:16:57Une deuxième saison de prêt.
01:16:59Enfin, il enchaîne pour une saison supplémentaire.
01:17:01Tout se passe très bien.
01:17:03Vraiment, titulaire indiscutable.
01:17:04Capitaine, leader de vestiaire.
01:17:06J'ai des petits mots de Vincent Minichini, justement, qui écrit.
01:17:09Au sein du vestiaire, sa voix porte.
01:17:11Ses mots claquent.
01:17:12Sa maturité déconcerte.
01:17:13Avec lui, il n'y aura pas de paroles en l'air, ni de faux semblants.
01:17:16Il l'aime ou il n'aime pas.
01:17:17Je pense que c'est un bon résumé de Didier Digard à l'OGC Nice.
01:17:22Qui signe définitivement à l'été 2011 pour 800 000 euros.
01:17:26Et qui restera finalement 6 ans à l'OGC Nice.
01:17:30Qui, en fait, pendant ces 6 années, vraiment, se crée une fibre niceoise.
01:17:35Auprès de René Marsiglia.
01:17:37Auprès d'Éric Roy.
01:17:39Auprès de Fred Gioria.
01:17:41Auprès de Fred Gioria.
01:17:42René Marsiglia, avec qui il obtient le maintien avec cette visiteur 4-3 à Lyon.
01:17:48Et vraiment, il dira, je l'aime comme un père.
01:17:51Donc, c'est très intéressant.
01:17:53Donc, il a vécu des maintiens difficiles à la dernière minute, dernière journée.
01:17:58Je voulais dire.
01:18:00Il a aussi vécu une qualification en Coupe d'Europe, en Ligue d'Europa.
01:18:04Avec cette magnifique quatrième place.
01:18:06Où il est un grand artisan de cette année-là, sur Claude Puel.
01:18:10Et par contre, son regret éternel.
01:18:12Et son seul regret à Nice, c'est cette élimination en barrage la saison suivante.
01:18:16Contre l'Apollon Limassol.
01:18:18Donc ça, c'est vraiment resté comme une...
01:18:20Une sinistre mémoire.
01:18:21Une vraie blessure.
01:18:23Mais bon, Didier Zigare, c'est un joueur qui a marqué par son leadership.
01:18:26Et aussi, c'était vraiment hyper actif dans l'entre-jeu.
01:18:29Un soldat milieu défensif de grand talent.
01:18:33Quand je dis qu'il manque des gens aujourd'hui pour représenter, incarner ce club.
01:18:37Didier Zigare, c'était le parfait exemple.
01:18:40En tant que joueur, et même après.
01:18:43Sa loyauté envers les hommes.
01:18:45Ce qu'il a fait avec René Marsiglia.
01:18:47Ce qu'il a noué avec Fred Jauria.
01:18:49Ça m'émeut même.
01:18:51Parce que c'est quelqu'un qui n'est pas niçois foncièrement.
01:18:54Mais qu'il est devenu.
01:18:55Et qu'il l'est.
01:18:56Vraiment.
01:18:57Et qu'il le sera toute sa vie.
01:18:58Et ça, dans le football, c'est pas courant.
01:19:01Et il a vécu aussi des saisons terribles.
01:19:04Nous, on est vraiment purement supporters à ce moment-là.
01:19:07C'était le gym laborieux.
01:19:08C'était le gym qui se battait tous les ans pour le maintien.
01:19:10Et t'avais des soldats comme Didier.
01:19:12Qui étaient là.
01:19:13Qui bataillaient.
01:19:14Qui jouaient défenseur central.
01:19:15Qui jouaient milieu centre.
01:19:16Qui jouaient en 6.
01:19:17Qui jouaient des fois plus haut s'il fallait.
01:19:18Qui étaient partout où il fallait.
01:19:20Où on avait besoin de lui.
01:19:21Et voilà.
01:19:22Et je me rappelle au Ray.
01:19:23Il y avait des gens qui le critiquaient.
01:19:25Parce qu'il était devenu blessé.
01:19:26Parce qu'il était un peu lent.
01:19:27Mais sans Didier, je pense que l'OGC Nice peut-être n'aurait pas eu la chance d'avoir
01:19:32un Jean-Pierre Rivère qui arrive en 2011 pour injecter de l'argent et faire du gym.
01:19:36C'est ce qu'il est aujourd'hui.
01:19:37Et il surmontait toutes les blessures.
01:19:38C'est vrai.
01:19:39Même à chaque fois.
01:19:40Ses saisons étaient pénalisées.
01:19:41Mais au final, il arrivait toujours à revenir.
01:19:42Et à garder cette place de capitaine et de leader.
01:19:46Et même quand c'était chaud avec les supporters aussi.
01:19:48C'était celui qui ne se défilait pas.
01:19:51Parfois même avec ses coéquipiers.
01:19:53Parfois avec ses coéquipiers.
01:19:54Il s'est déjà attrapé avec un coéquipier tête à tête.
01:19:56Oui, c'est vrai.
01:19:57Mais avec les supporters aussi.
01:19:58Je me rappelle des supporters qui étaient venus un peu les chahuter.
01:20:01Il était venu et il leur avait répondu.
01:20:03Et il n'y a plus personne qui m'a oufté après.
01:20:05Et tu parlais de la relation qu'il a nouée avec les hommes.
01:20:07J'encourage les gens, quand l'émission apparaîtra s'il n'est pas trop tard,
01:20:09à lire l'interview qu'il t'a accordée aussi sur sa relation avec Kévin Hanin.
01:20:12On ne va pas tout dire pour que les gens aient l'occasion de le découvrir par eux-mêmes.
01:20:15Mais c'est aussi un bon résumé de la personne qu'il est.
01:20:18Je pense que ce sera un bon moment aussi samedi quand Kévin va apparaître à l'écran.
01:20:21Dixiers, l'Alliance, Kévin à l'écran.
01:20:24Ça va être beau.
01:20:26Un petit mot en revenant sur Dieudigard.
01:20:29Lui, il commence sa carrière d'entraîneur.
01:20:31Il a fait quand même des bonnes choses quand il est passé par Nice.
01:20:35Il s'est lancé dans cette carrière-là avec l'Ordre.
01:20:38Ce n'est pas facile parce qu'il arrive, comme l'a dit Pierre Francaise,
01:20:40dans un club qui a peu de moyens.
01:20:42Mais il faut répondre présent malgré tout pour assurer ce maintien.
01:20:46Oui, il a fait de très bonnes choses quand il a assuré l'intérim.
01:20:49Malheureusement, il n'avait pas le diplôme.
01:20:51Et ce n'est jamais facile.
01:20:53Il a obtenu son diplôme, il a travaillé.
01:20:55Et là, avec le Havre, je pense qu'il va réussir
01:20:59parce que c'est quelqu'un qui est capable de mettre les mains dans le cambouis quand il faut.
01:21:02Et il a une relation aussi très proche avec Mathieu Baudemare.
01:21:05Moi, je suis allé au Havre pour la section féminine,
01:21:09mais j'ai eu l'occasion de manger aussi avec eux en tant qu'ancien niçois.
01:21:12Et on sent vraiment qu'il y a une unité, une solidarité.
01:21:16Et ça, c'est important quand on est dans les moments difficiles,
01:21:19qu'il n'y ait pas le moindre écart de discours entre les uns et les autres.
01:21:24Et il a tout le soutien de Mathieu.
01:21:26Avec lui, il a son staff.
01:21:28Et quand il y a ça, je pense qu'il va réussir sa mission.
01:21:32Sur sa mission, on souhaite évidemment que l'OGC Nice batte le Havre samedi soir
01:21:35et qu'il assure le maintien d'arrière.
01:21:37Mais quand on parle de son amour du club et de cette solidarité aussi,
01:21:40il y a une anecdote qui résume bien.
01:21:42C'est-à-dire qu'en fait, il savait qu'il ne saurait pas prolonger,
01:21:45que son aventure allait se terminer avec Nice en 2015,
01:21:48à la fin de la saison.
01:21:49Et le 16 mai, il marque un but importantissime,
01:21:52son sixième et dernier but, contre Lens.
01:21:55Et en fait, c'est le but, à la 37e journée,
01:21:57qui officialise le maintien de l'OGC Nice.
01:22:01Et il jouera son dernier match la semaine d'après,
01:22:04son 165e et dernier match sur les couleurs de l'OGC Nice,
01:22:07avant de partir libre au Békis-Séville.
01:22:10Éric Croix encore est du flair en le faisant venir.
01:22:12On parle souvent des bons coups d'Éric Croix.
01:22:14Ça en fait partie, du coup.
01:22:15C'est vrai que c'est un joli coup réalisé par Éric Croix, directeur sportif à l'époque.
01:22:20Laurent, merci beaucoup.
01:22:21Merci.
01:22:22Merci. Tu es chez toi sur ce plateau, tu le sais.
01:22:24C'est toujours un plaisir.
01:22:25Nous aussi, de te recevoir à chaque fois.
01:22:28Bon courage et bonne chance avec cette équipe de France féminine.
01:22:30On va suivre tout cela.
01:22:32Évidemment, on croise les doigts pour la Ligue des Nations
01:22:34et pour le championnat d'Europe.
01:22:35Peut-être que tu reviendras d'ici là, on ne sait jamais.
01:22:37Pour nous parler de...
01:22:39Je reviens avec la coupe.
01:22:40Oui, voilà, avec la coupe.
01:22:41On l'avait déjà dit pour les Jeux olympiques.
01:22:44C'est un peu coincé.
01:22:46C'est pour ça que je ne voulais pas le dire.
01:22:48Coupé, coupé.
01:22:50Vive bien, Will, Leandra.
01:22:52Merci beaucoup.
01:22:53Bon match samedi.
01:22:54Merci à tous.
01:22:55Merci à Sophie Dancé, Philippe Bertigny, Chloé Vorgaer à la préparation
01:22:58et à la réalisation de cette émission.
01:23:01Tous au stade, samedi soir pour Nice-Le Havre.
01:23:05Nous, on se retrouve vendredi prochain
01:23:07pour débriefer le match contre l'Union Saint-Gillois.
01:23:10C'est très important en Ligue Europa.
01:23:13Et l'avant-match face à Montpellier.
01:23:15Bonne fin de semaine à tous.
01:23:16A très bientôt.
01:23:17Bye, bye.

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