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En venant s’extasier avec autant d’emphase devant ce qu’il a présenté avec verve comme une merveille architecturale, Luc ATANGANA MESSI, le Maire de la ville de Yaoundé a revêtu le plus beau de ses costumes afin de venir, lui aussi faire vanité devant les importants de ce pays, pour rappeler l’évidence selon laquelle l’agglomération qu’il dirige est heureuse de faire fière allure. Cela, alors même que, au même moment, et pas si loin de l’endroit où se déroulait cette cérémonie – au marché central, par exemple où s’est établie un immense cratère – la ville de Yaoundé n’a pas eu de cesse d’afficher le pire des visages que l’on serait en droit d’attendre d’une ville prétendument moderne. Comble de l’ironie que d’avoir l’audace de systématiquement accoler le reflet de leurs impérities au nom de Paul BIYA, devenu véritable fétiche du discours public.
A l’évidence donc, un Maire totalement dénué de scrupules devant le délabrement total de sa capitale, qui couvre de honte ses habitants, dans tous les quartiers. Dans certaines zones de la ville, la régression est telle que l’on se demande si le temps n’est pas revenu pour un retour à l’âge de la pierre taillée.
Yaoundé de la boue, Yaoundé de la misère, Yaoundé de l’effacement des grandes capitales africaines.
Yaoundé, par ailleurs, avec ses tas d’ordures qui font montagne nauséabondes dans tous les coins de rue.
Yaoundé, capitale d’un pays habituée aux maquillages cosmétiques lorsque vient le temps des apparats. On badigeonne alors les rues pour couvrir l’indécence d’une ville qui retourne et se retourne dans le glauque. Yaoundé, dont le seul point d’observation acceptable est de s’élever le plus haut possible vers le ciel, pour fuir le naufrage que la ville a fini par devenir aux yeux de tous.

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00:00En venant s'extasier avec autant d'emphase devant ce qu'il a présenté avec verve comme
00:18une merveille architecturale, Lucatana Messi, le maire de la ville de Yaoundé, a revêtu
00:22le plus beau de ses costumes afin de venir, lui aussi, faire vanité devant les importants
00:27de ce pays pour rappeler l'évidence selon laquelle l'agglomération qu'il dirigeait
00:31heureuse de faire fière allure.
00:33Cela, alors même qu'au même moment, et pas si loin de l'endroit où se déroulait
00:38cette cérémonie, au marché central par exemple où s'est établi un immense cratère,
00:42la ville de Yaoundé n'a pas eu de cesse d'afficher le pire des visages que l'on serait en droit
00:54d'attendre d'une ville prétendument moderne.
00:57Comble de l'ironie que d'avoir l'audace de systématiquement accoler le reflet de
01:01leurs impérissés au nom de Paul Biya, devenu véritable fétiche du discours public.
01:06A l'évidence donc, un maire totalement dénué de scrupules devant le délabrement
01:29total de sa capitale qui couvre de honte ses habitants dans tous les quartiers.
01:34Dans certaines zones de la ville, la régression est telle que l'on se demande si le temps
01:38n'est pas revenu pour un retour à l'âge de la pierre taillée.
02:03Yaoundé de la boue, Yaoundé de la misère, Yaoundé de l'effacement des grandes capitales
02:33africaines.
02:34Yaoundé, par ailleurs, avec ses tas d'ordures qui font montagne nauséabonde dans tous les
02:39coins de rue.
03:04de nos autorités qui ne mettent pas un certain accent dans ce qu'ils font et dans ce qui
03:09est de leurs devoirs.
03:11C'est très déplorable, très déplorable parce que les autochtones, ça allait jusqu'en
03:30Yaoundé, capitale d'un pays habitué au maquillage cosmétique lorsque vient le temps
03:53des apparats.
03:54On badigeonne alors les rues pour couvrir l'indécence d'une ville qui retourne et
03:58se retourne dans le glock.
04:00Yaoundé, dont le seul point d'observation acceptable est de s'élever le plus haut
04:04possible vers le ciel pour fuir le naufrage que la ville a fini par devenir aux yeux de
04:10tous.

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