Interview Christine Saint-Joanis, FSU, 5 décembre

Ils étaient plusieurs milliers à s'être donné rendez-vous place Albert Ier de Belgique, à Montpellier, lors de cette journée de grève nationale.

Transcript

00:00Pourquoi vous vous mobilisez aujourd'hui ?

00:02Alors, même s'il y a eu une dissolution, les motifs de se mobiliser sont toujours les mêmes.

00:08C'est-à-dire que nous n'avons pas confiance dans ce qui risque de se profiler

00:14et on assiste à une attaque contre les agents et les agentes de la fonction publique

00:22qui se poursuit depuis des années.

00:24On assiste à une dégradation qui peut aller jusqu'à une destruction de tous les services publics.

00:32Que ce soit la fonction publique d'Etat avec beaucoup d'enseignants,

00:364000 suppressions de postes, gel du point d'indice,

00:40alors que notre pouvoir d'achat dégringole depuis 20 ans,

00:46que nos jeunes collègues commencent à peu près, à peine au-dessus du SMIG avec bac plus 5,

00:54n'ont pas de perspective de carrière intéressante.

00:59Donc là, on fait le choix de détruire l'éducation nationale.

01:04En fait, ce sont les services publics qui permettent de tenir la société, de faire société.

01:12C'est le capital de ceux qui n'en ont pas de capital.

01:15Qu'est-ce qu'on va faire dans une société où les riches pourront se faire soigner et pas les autres ?

01:20Où les riches pourront faire éduquer leurs enfants et pas les autres ?

01:24Nous de cette société-là, on n'en veut pas.

01:27Et pour que ça fonctionne, pour que la fonction publique soit attractive,

01:32il faut bien traiter les fonctionnaires.

01:34Et non pas considérer que c'est des fainéants, toujours malades.

01:38Ben non, le taux de maladie est inférieur au privé.

01:42Donc c'est des contre-vérités et on a des gouvernants qui devraient nous défendre et qui nous attaquent.

01:51Donc c'est contre cette dégradation que nous luttons.