Totalement porté disparu des radars depuis son voyage d’explorateur au bout du monde aux fins d’aller faire l’important et discourir à la table de Vladimir POUTINE lors du dernier sommet Russie-Afrique, en juillet dernier, il est certain que Paul BIYA ne s’est pas réveillé d’humeur joviale au lendemain de l’écoute des mots crus avec lesquels l’indocile député CABRAL LIBII, Président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale – PCRN – a portraituré sa fin de règne, lors d’une conférence de presse le 15 novembre dernier, à Yaoundé.
Au siège de son organisation politique, et devant une quasi-centaine de personnes, le Député du Nyong-et-Kelle s’est saisi de la hache pour passer à la découpe, ce qu’il a dit considérer comme le mal absolu des années BIYA. A savoir, la corruption.
Un cri mis en résonnance par une voix de jeunesse qui a été portée aux devants de la scène publique, voici quelques années, à la suite de sa réussite inattendue et spectaculaire à incarner – à la fois médiatiquement, intellectuellement, moralement et, bien sûr, politiquement – le cri de révolte de tous ces indignés, âmes fragiles et combattants de terrain, qui éprouvent dans leur chair l’âpre dureté du temps qui passe.
Entre temps, l’homme a fait le chemin d’une campagne pour se profiler à la présidence de la République et apparaître à son rendu comme le plus grand vainqueur symbolique et politique.
Depuis, ses pas ont croisé ceux de quelques autres dans les ors et sur les tapisseries de l’Assemblée nationale dont il est devenu l’une des voix, se donnant quelques fois en spectacle, mais toujours sûr de ne pas passer par pertes et profits. Le temps de 2025 approchant, Cabral LIBII semble alors avoir compris une chose : quitte à choisir entre le passé et le passif, son pari est bel et bien celui de l’avenir.
Reste deux obstacles de taille sur le chemin : la figure totémique du Père, et la figure ambigüe du Fils. Entre les deux, une grande bagarre en vue.
Au siège de son organisation politique, et devant une quasi-centaine de personnes, le Député du Nyong-et-Kelle s’est saisi de la hache pour passer à la découpe, ce qu’il a dit considérer comme le mal absolu des années BIYA. A savoir, la corruption.
Un cri mis en résonnance par une voix de jeunesse qui a été portée aux devants de la scène publique, voici quelques années, à la suite de sa réussite inattendue et spectaculaire à incarner – à la fois médiatiquement, intellectuellement, moralement et, bien sûr, politiquement – le cri de révolte de tous ces indignés, âmes fragiles et combattants de terrain, qui éprouvent dans leur chair l’âpre dureté du temps qui passe.
Entre temps, l’homme a fait le chemin d’une campagne pour se profiler à la présidence de la République et apparaître à son rendu comme le plus grand vainqueur symbolique et politique.
Depuis, ses pas ont croisé ceux de quelques autres dans les ors et sur les tapisseries de l’Assemblée nationale dont il est devenu l’une des voix, se donnant quelques fois en spectacle, mais toujours sûr de ne pas passer par pertes et profits. Le temps de 2025 approchant, Cabral LIBII semble alors avoir compris une chose : quitte à choisir entre le passé et le passif, son pari est bel et bien celui de l’avenir.
Reste deux obstacles de taille sur le chemin : la figure totémique du Père, et la figure ambigüe du Fils. Entre les deux, une grande bagarre en vue.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Totalement porté disparu des radars depuis son voyage d'explorateur au bout du monde
00:12aux fins d'aller faire l'important et discourir à la table de Vladimir Poutine lors du dernier
00:17sommet Russie-Afrique en juillet dernier, il est certain que Paul Biya ne s'est pas
00:21réveillé du mort Jovia le lendemain de l'écoute des mots crus avec lesquels un docile député
00:25cabral libyen président du Parti Camerounais pour la réconciliation nationale PCRN a portraituré
00:31sa fin de règne lors d'une conférence de presse le 15 novembre dernier à Yaoundé.
00:36Au siège de son organisation politique et devant une quasi centaine de personnes, le
00:41député du Nyon-Ekeli s'est saisi de l'âge pour passer à la découpe, ce qu'il a dit
00:46considéré comme le mal absolu des années Biya, à savoir la corruption.
00:50La corruption change la vocation de tout, elle change la vocation de l'Etat qui est
00:56de satisfaire l'intérêt général, elle change la vocation des mécanismes de sélection
01:00à l'entrée de la fonction publique qui est de célébrer le mérite, elle change la
01:04vocation des élections qui est d'exprimer la volonté du peuple, elle change la vocation
01:09des acteurs du système eux-mêmes dont les compétences et le mérite passent après
01:13l'allégeance.
01:14D'évidence, un cri d'exaspération.
01:20Un cri mis en résonance par une voix de jeunesse qui a été portée au devant de la scène
01:25publique voici quelques années, à la suite de sa réussite inattendue et spectaculaire
01:29à incarner à la fois médiatiquement, intellectuellement, moralement et bien sûr politiquement le
01:34cri de révolte de tous ces indignés, âmes fragiles et combattants de terrain qui éprouvent
01:40dans leur chair l'âpre dureté du temps qui passe.
01:43Entre temps, l'homme a fait le chemin d'une campagne pour se profiler à la présidence
01:48de la République et apparaître à son rendu comme le plus grand vainqueur symbolique et
01:51politique.
01:52Depuis, ses pas ont croisé ceux de quelques autres dans les ors et sur les tapisseries
01:57de l'Assemblée nationale dont il est devenu l'une des voix, se donnant quelquefois en
02:01spectacle mais toujours sûr de ne pas passer par perte et profit.
02:05Le temps de 2025 approchant, Cabral-Liby semble alors avoir compris une chose, quitte à choisir
02:11entre le passé et le passif, son pari est bel et bien celui de l'avenir.
02:15Le premier congrès ordinaire prévu à Créby, qui se tiendra 20 ans après la création
02:21du PCRN, s'inscrit dans une approche de réorganisation structurelle, nous l'avons dit, conformément
02:26à nos ambitions, dont la principale est de gagner l'élection présidentielle de 2025
02:31au même titre que les élections législatives et municipales.
02:35Restent deux obstacles de taille sur le chemin, la figure totémique du père et la figure
02:40ambiguë du fils, entre les deux, une grande bagarre en vue.