«Emmanuel Macron est en échec, (...) il ne lui reste que la démission», juge Jean-Philippe Tanguy
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00:00Sur le petit poussé Frankenstein, je ne sais pas dans quel film on est, mais il y a un film avec une fin que certains imaginent, celle de la démission d'Emmanuel Macron. Vous l'imaginez aussi ?
00:10C'est les institutions qui l'ont imaginé.
00:13Vous me dites que vous êtes franc depuis le début. Je vous pose l'exemple. Louis Alliot, du RN, a pris moins de précautions que vous. Il admit que la question va se poser dans quelques jours.
00:22Je vous pose la question. Est-ce qu'après Michel Barnier, c'est M. Macron que vous visez ?
00:26Louis Alliot a parfaitement raison. M. Macron est en échec sur toute la ligne. Il aurait pu choisir pour s'en sortir les référendums. Il en a beaucoup parlé, mais jamais fait.
00:36Il a choisi la dissolution. Il l'a perdu lamentablement. Maintenant, il reste la démission. C'est ce que prévoit la Ve République.
00:43Donc nous, on ne s'agit pas comme les Insoumis à demander, à exiger une destitution le mardi.
00:49Vous pouvez beaucoup y penser sans le dire officiellement sur le plateau.
00:53Je note qu'il est lâché par tous ceux qui l'ont soutenu, comme la corde soutient le pendu. M. Copé, jamais avare d'un mauvais coup.
01:00Et d'autres. Quand on sait que M. Philippe, son ancien Premier ministre, qui a si mal géré la France, a lancé sa campagne présidentielle sur la démission d'Emmanuel Macron, ça donne le ton.
01:10Mais c'est très important aussi ce que vous dites. Pourquoi on ne peut pas confier plus longtemps l'avenir du pays à ces gens ? C'est qu'ils ne sont même pas d'accord entre eux.
01:17Je note que c'est la première fois que quelqu'un du RN, mis à part M. Alliaud, parle ouvertement de la démission. Hier, Marine Le Pen a balayé cette question.
01:25Elle a donné le même raisonnement que moi.
01:27Elle n'a pas répondu à la question.
01:29Mais vous venez de dire que c'est ce qui lui reste comme solution.
01:32Effectivement, c'est ce qui lui reste comme solution dans l'attente de la dissolution cet été. Moi, j'assume cette logique des choses.
01:39D'ailleurs, je l'avais dit après la dissolution ratée.
01:42Je suis gaulliste, vous le savez.
01:44Quand on rate la dissolution devant les Français, quand on se prend une telle sanction de nos compatriotes, on doit partir surtout quand on fait quand même pas un caprice,
01:52mais quand on choisit un calendrier électoral très compliqué avant les Jeux Olympiques, qui nous a quand même mis dans la difficulté.