Louis de Raguenel : «La logique de ce qu’Emmanuel Macron est en train de faire va le conduire à la démission»

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Louis de Raguenel était ce vendredi 5 juillet dans Punchline week-end sur CNEWS. Interrogé sur la manière dont Emmanuel Macron vivait la situation, il a jugé que le président de la République ne souhaitait pas démissionner mais que ses décisions pourraient l’y pousser : «Il a évoqué la démission mais ne l’a pas envisagé. (...)La logique de ce qu’Emmanuel Macron est en train de faire va le conduire à la démission.»

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00:00Alors ce qu'on sait, c'est qu'il a évoqué la question de la démission,
00:04mais il ne l'a pas envisagé, donc il en a déjà parlé à certains de ses proches,
00:08et nous l'avions d'ailleurs raconté sur Europe 1.
00:11Ensuite, moi je pense qu'au fond, Emmanuel Macron,
00:14on n'a aucune envie de démissionner, mais ce qui est paradoxal,
00:17c'est que la logique de ce qu'il est en train de faire va le conduire,
00:21normalement de manière systémique, à la démission.
00:24Puisqu'il a donné la parole aux Français
00:26alors qu'il venait d'exprimer une position très forte
00:30en faveur du Rassemblement National contre son camp,
00:34il redonne la parole, le message des Français est amplifié
00:38à travers le premier tour des élections législatives.
00:41Donc il va être contraint de démissionner, c'est ce que vous dites ?
00:43En fait, en réalité, il peut rester jusqu'à 2027,
00:46rien ne le contraint, ça ne dépend que de lui.
00:50Mais s'il démissionnait ou s'il y avait des élections législatives anticipées,
00:54je pense que pour le coup, ça changerait beaucoup de choses.
00:56Parce qu'en fait, on se dit que tout est bloqué aujourd'hui
00:59par rapport à la situation d'aujourd'hui.
01:00Mais demain, vous organisez une élection présidentielle
01:03sans un acteur aussi important qu'Emmanuel Macron,
01:06ce n'est pas du tout évident que la configuration soit la même
01:08que celle que nous vivons.
01:09Est-ce que le camp présidentiel partira uni ?
01:12Est-ce qu'il y aura un seul candidat ?
01:13Il y en aura deux ? Il y en aura trois ?
01:14Il y a plein de choses qui peuvent changer.
01:16Que feront, je n'en sais rien, les Républicains
01:18qui n'ont pas rejoint Éric Ciotti ?
01:20Vers où se tourneront-ils ?
01:23Iront-ils vers le Rassemblement National ?
01:25Il y a plein de questions qui se posent.
01:26Mais voilà, simplement pour terminer,
01:28je réponds à votre question.
01:30C'était cette question, dans quel état d'esprit est-il ?
01:32Non, mais c'est plusieurs personnes qui l'ont vue ces derniers temps,
01:34qui l'ont vue très, très en forme, très content.
01:37Content de cette situation.
01:38Et ce que disent ces personnes qui ont vu Emmanuel Macron,
01:40c'est qu'au fond, le fait que le pays soit difficile à gouverner,
01:44qu'il y ait trois blocs qui s'affrontent à la possibilité,
01:48trois blocs qui s'affrontent à l'Assemblée Nationale,
01:50ça lui permet d'être encore plus en surplomb
01:52et d'être un peu au-dessus de la mêlée.
01:53La capacité à gouverner,
01:54objectivement, il y a beaucoup de gens qui,
01:57même au gouvernement, qui vous disent que le quinquennat est terminé,
02:00qu'il n'y aura pas de grand-ex, que tout ça, c'est fini.
02:02Donc Emmanuel Macron n'est pas frustré à l'idée de ne pas pouvoir gouverner.
02:05En revanche, l'idée de rester à la tête de l'État,
02:08l'idée de continuer à faire des déplacements internationaux,
02:11d'être le gage, l'espèce de gage de la moralité,
02:14de l'arbitre de ce qui est bien, de ce qui n'est pas bien,
02:18ça, c'est quelque chose qui lui convient tout à fait.
02:23Sous-titrage Société Radio-Canada

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