Olivier Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste et député de Seine-et-Marne, était l’invité de ce mardi 3 décembre du Face-à-Face sur BFMTV et RMC. Il a été interrogé notamment sur les propositions du Parti socialiste au gouvernement sur le budget.
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00:00Reste-t-il encore un espace pour qu'il arrive à vous convaincre ce soir et que vous ne votiez pas la censure demain ou jeudi ?
00:13Nous avons écrit un courrier ce week-end avec les deux présidents de groupe, avec Boris Vallaud et Patrick Cannaire,
00:20dans lequel nous avons listé, à la fois sur le budget de la Sécu et sur le budget de l'État,
00:26ce qu'étaient nos grandes propositions avec à la fois les recettes et les dépenses.
00:31Il faudrait qu'ils reprennent l'intégralité de la liste parce qu'une partie de vos revendications ont été acceptées,
00:36encore une fois au nom du RN, mais sur la question par exemple du moindre déremboursement des médicaments, ça coche l'une de vos cases.
00:44Je viens de vous dire que nous à chaque fois on compense, ce qui n'est pas le cas et moi je ne veux pas que ce que l'on donne d'une main, on le reprenne de l'autre.
00:50Donc je ne veux pas être payé en poudre de parlin-pinpin, mais je veux qu'on ait effectivement un vrai budget.
00:57Donc soit il répond à tout, ce qui est quand même assez peu probable, soit censure s'amuse.
01:03Nous avons nous-mêmes fait beaucoup d'efforts. Nous avions demandé sur le PLFSS, donc sur le budget de la Sécurité sociale,
01:09nous avions au départ 17 milliards d'exigences. Nous sommes revenus à 8 milliards.
01:14Ça représente 1% du volume global du budget de la Sécu. Vous pensez qu'on en demande trop ? Non.
01:19Je pense qu'à un moment on est là aussi pour défendre les Françaises et les Français et moi je ne suis pas d'accord pour qu'on dise par exemple que le ticket modérateur,
01:26donc ce qui fait qu'aujourd'hui on ne paye sa consultation que 2 euros quand on a une mutuelle et un médecin référent,
01:32eh bien ça ne passe pas à 21 euros pour ceux qui n'ont ni mutuelle ni médecin référent.
01:36Pourquoi il ne vous a pas écouté ?
01:37Je pense qu'à un moment où il faut quand même qu'on dise les choses et que les Français soient entendus.
01:40Pourquoi il ne vous a pas écouté ?
01:41Je pense qu'il y a une forme de... On nous a dit qu'ils étaient dans le barrage à l'extrême droite.
01:46Non, je crois qu'il y a un barrage à la gauche et qu'ils ont tout fait depuis le début pour ne jamais être amenés, conduits à ce que la gauche puisse faire ses propositions
01:56et je le regrette parce que la réalité de ce pays c'est que sur les valeurs que nous portons, sur les principes et sur la façon dont nous voulons protéger les Français,
02:04nous sommes largement majoritaires.