Le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, était l’invité de La Grande Interview, ce lundi 2 décembre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur les conséquences économiques des difficultés budgétaires françaises : «Les marchés ont anticipé que ce gouvernement n’était pas capable de rétablir les comptes et ils nous le font payer depuis déjà trois mois».
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00:00Mais malheureusement, c'est le cas depuis la dissolution.
00:02Le spread, l'écart de taux entre la France et l'Allemagne,
00:05qui est un peu l'indicateur de l'état des marchés effectivement,
00:07a doublé avec la dissolution de M. Macron et n'a jamais baissé.
00:11Voilà, ça c'est encore un mensonge de M. Saint-Martin et des macronistes.
00:14Ils n'ont jamais réussi, tout le monde peut vérifier,
00:17sur les six derniers mois, à ramener le calme sur les marchés envers la dette.
00:21C'est ce qu'on appelle le pricing.
00:22Alors une fois plus, c'est un peu compliqué.
00:24Mais en fait, les marchés ont anticipé que ce gouvernement
00:27n'était pas capable de rétablir les comptes.
00:29Ils nous font payer, depuis déjà trois mois,
00:30leur incapacité à présenter un budget équilibré.
00:32Parce que vous savez, les marchés, eux, tout ce qui les intéresse, c'est l'argent.
00:35C'est l'argent qui rentre, c'est l'argent qui sort.
00:37Donc eux, ils savent compter, contrairement aux macronistes.
00:39Et ils ont vu que ce budget a gravé la dette.
00:41Décidément, ils en prennent pour leur grade.
00:43Ce menteur incapable de compter.
00:46Vous avez vu dans quel état on est ?
00:47La septième puissance du monde.
00:49Pardonnez-moi, nous sommes obligés d'interroger votre responsabilité.
00:52Est-ce que vous n'avez pas jeté aux orties, justement,
00:54votre stratégie de la respectabilité ?
00:56Il y a encore quelque temps, Marine Le Pen était vue
00:58par une majorité de Français comme une femme,
01:00pouvant accéder aux responsabilités.
01:02Est-ce qu'aujourd'hui, ce n'est pas une stratégie à la roulette russe que vous jouez ?
01:05Non, moi, je suis très fier d'être encore aujourd'hui,
01:08pour longtemps, j'espère, le porte-parole de Marine Le Pen et de Jordane Bardella.
01:11Une fois plus, agir en femme d'État, en homme d'État.
01:14C'était très facile, vous l'avez dit tout à l'heure, Mme Mambrouk,
01:16de prendre nos gains, de négocier...
01:18Ah si facile, c'est peut-être ça, ça aurait été le courage, de dire, écoutez, je rends...
01:23Si M. Wauquiez le fait, c'est que ce n'est pas courageux.
01:25Si M. Attal l'a fait, c'est que ce n'est pas courageux.
01:28Parce que ces gens n'ont jamais eu le moindre courage pour défendre l'intérêt général.
01:31Pourquoi vous auriez le monopole du courage ?
01:32Parce que vous allez à la censure ?
01:33Parce que Mme Le Pen s'est opposée toujours aux mauvaises politiques
01:36qui ont mis la France dans cet État.
01:37On ne vous avait jamais vu, Marine Le Pen, changer d'avis et dire,
01:40ah ben finalement, je suis d'accord avec ce qu'a dit il y a 10 ans M. Macron,
01:43ou ce qu'a dit il y a 20 ans M. Wauquiez.
01:44C'est toujours eux qui viennent sur les positions de Marine Le Pen, et jamais l'inverse.
01:49Donc on aurait pu faire comme eux, des petites magouilles,
01:51de négocier un petit chèque, et puis une fois que ça n'aura pas réalisé.
01:53Parce que ce qui est difficile pour nous, là vous avez raison,
01:56c'est qu'effectivement on a protégé, et on va protéger les Français,
01:59de malheurs qui pour une fois ne vont pas se réaliser.
02:01C'est plus difficile.
02:02C'est vrai qu'on aurait pu négocier nos petits chèques,
02:04et puis après, dans 6 mois, quand ça se serait écoulé, dire,
02:07ah on ne savait pas, on a ignoré, on ne savait pas.
02:09On sait très bien ce qui va se passer.
02:10Ce matin, vous ne savez pas ce qui va se passer dans quelques jours ?
02:12Je sais ce qu'on a évité.