Possibilité de censure du gouvernement Barnier, budget 2025, procès de Marine Le Pen... Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme et président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale est l'invité de "Questions politiques" ce dimanche. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/questions-politiques/questions-politiques-du-dimanche-01-decembre-2024-5155340
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Générique
00:10Bonjour, ravie de vous retrouver dans Questions politiques,
00:13l'émission politique du dimanche sur France Inter,
00:15diffusée également sur France Info, la télé,
00:18et en partenariat avec le journal Le Monde.
00:21Retour à la case départ,
00:236 mois après la dissolution d'Emmanuel Macron,
00:263 mois après la nomination de Michel Barnier à Matignon.
00:30Retour, très probablement, effectivement, à la case départ.
00:34Le gouvernement, cette semaine, a toutes les chances d'être censuré
00:38et son budget, du même coup, d'être retoqué.
00:41Décidément, la politique française ne cesse de bégayer
00:44depuis que le pouvoir n'est plus à l'Elysée,
00:47depuis qu'il n'est plus non plus à l'hôtel de Matignon.
00:50Bref, la politique française bégaye depuis que le pouvoir
00:53se retrouve au Parlement avec des députés,
00:56tout simplement incapables d'avancer, incapables d'agir
01:00et incapables de jouer collectivement.
01:02On en parle avec notre invité, le député Jean-Philippe Tanguy,
01:06également président délégué du groupe RN à l'Assemblée.
01:09Il est notre invité dans Questions politiques, en direct et jusqu'à 13h.
01:13Questions politiques
01:17Karine Bécard sur France Inter
01:20Bonjour Jean-Philippe Tanguy.
01:22Bonjour Madame Bécard, bonjour Mesdames.
01:24A mes côtés, justement, pour vous interviewer, je leur coupe la chic.
01:27Nathalie Saint-Cricq de France Télévisions.
01:29Bonjour Monsieur, c'est vous Mesdames.
01:31Et Françoise Fressos du journal Le Monde. Bonjour à toutes les deux.
01:34Bonjour à toutes et à tous.
01:36On va commencer comme toujours avec vos images de la semaine.
01:39Vous allez nous raconter ce qui vous a frappé cette semaine dans l'actualité.
01:42Je commence avec vous Jean-Philippe Tanguy.
01:44Quelle est l'image que vous avez repérée en particulier ?
01:47J'ai choisi le site de Valeo à Amiens, dans la zone industrielle d'Amiens.
01:50On voit l'entrée principale du site.
01:53C'est votre circonscription ça ?
01:55C'est à côté de ma circonscription.
01:57J'ai beaucoup de familles de ma circonscription qui travaillent à Valeo.
02:00Mon suppléant Philippe Tévigneau a dirigé un syndicat de salariés pendant 20 ans.
02:04Picardie connaît très bien cette entreprise.
02:07Et la suppression de 100 postes à Valeo Amiens.
02:12Près de 900 postes sur toute la France.
02:148 sites sur 10 français qui sont touchés par des réductions de postes.
02:19Qui annoncent, je le crains, une nouvelle vague de désindustrialisation.
02:23Nous voyons sur le territoire, des territoires souvent avec des députés rassemblés au national,
02:27qui nous font des remontées de terrain.
02:29Que ce soit dans la Meuse, les Ardennes, ou même dans l'ouest de la France aujourd'hui avec Michelin.
02:36Vous dites que c'est le retour du chômage de masse ou pas ?
02:39Je ne sais pas, je ne l'espère pas.
02:41Mais en tout cas il y a vraiment une crise de l'outil productif français.
02:45Parce que ce n'est pas seulement des suppressions de postes industrielles.
02:49On touche vraiment aux dernières savoir-faire de manufactures françaises.
02:54On parle de Michelin, la fabrication d'optomatiques et d'équipements automobiles.
02:59Valeo qui sait aussi fabriquer des équipements de très haute tenue.
03:03Et derrière cela, il y a quand même la très mauvaise politique européenne autour de la transition écologique.
03:09Avec une stratégie qui n'a ni queue ni tête.
03:11Aujourd'hui c'est quand même bien documenté.
03:13De ne pas avoir su mobiliser l'extraordinaire savoir-faire dans le secteur automobile européen, français, allemand, italien, espagnol, suédois.
03:22Pour avancer vers la transition avec des bonnes technologies, avec un vrai plan industriel.
03:27Donc vous ne dites pas qu'il faut garder les moteurs thermiques, mais vous dites qu'il faut organiser les choses plus tranquillement ?
03:31Absolument, c'est-à-dire qu'il faut se fonder sur les atouts européens, les atouts français.
03:36Et faire une politique sur cette base-là.
03:38Or là ils ont voulu partir d'une feuille blanche, les commissaires européens, la stratégie européenne.
03:42Un certain nombre de gouvernements de pays européens qui s'y sont associés.
03:45Ont voulu partir sur une page blanche et donc redonner en fait tous nos atouts.
03:48Notamment à la concurrence chinoise qui utilise une main-d'oeuvre exploitée.
03:53Salit l'environnement sans faire attention à rien du tout.
03:56A une capacité d'innovation et de fraude sur la concurrence qui est extrêmement grave.
04:01Et on est parti sur de très mauvaises bases.
04:03Moi j'ai relisé le plan industriel qu'avait lancé Arnaud Montebourg il y a dix ans maintenant.
04:07Sur le moteur à un kilomètre au cent.
04:09C'était peut-être une bonne étape intermédiaire entre le moteur thermique aujourd'hui et la décarbonation.
04:14Ce qui est sûr c'est qu'aujourd'hui ça n'a pas été organisé.
04:17Et quand on voit qu'il y a encore aujourd'hui de la part des autorités européennes.
04:20Une volonté de mettre une amende de 15 milliards d'euros sur les constructeurs automobiles européens.
04:24On est vraiment dans l'irresponsabilité totale.
04:26Et ça n'a rien à voir avec une vraie transition écologique.
04:29Je ne pense pas que ça s'arrangera forcément pour la gouvernance de Valeo ni pour son avenir.
04:33C'est juste on se dit que vous parlez d'un périssif ou d'un curé je ne sais pas au niveau de l'Europe.
04:38Là si on est encore en flottement je vois mal ce qu'on peut répondre à ces salariés.
04:44On est en flottement depuis dix ans.
04:46On peut continuer un an de plus en fait.
04:48C'est-à-dire qu'il y a eu un peu la vérité des prix cet été.
04:51Avec l'absence de ce gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal.
04:54Moi sincèrement je n'ai vu aucune différence entre un gouvernement français aujourd'hui démissionnaire et un gouvernement en fonction.
04:59Ils n'ont aucune ligne directrice.
05:01Pour moi le seul le dernier vrai ministre français c'était Arnaud Montebourg.
05:05En dehors de ça je ne vois pas grand monde.
05:07Allez Françoise Fressoz, autre image de la semaine, beaucoup plus parisienne.
05:11Et sujet plus léger aussi.
05:13C'est la succession d'Anne Hidalgo.
05:15Alors ça se passe, il fait beau, c'est jeudi.
05:18Et Anne Hidalgo veut introniser son dauphin qui s'appelle Othelie Ferrand.
05:23Mais malheureusement au moment de prononcer le nom, la langue fourche.
05:28Et au fond elle cite Emmanuel Grégoire qui a été son premier adjoint.
05:32Avec qui elle est fâchée et qui est le dissident.
05:35Et je trouve que tout ça résume à Anne Hidalgo.
05:38C'est-à-dire qu'elle va quitter Paris, la mairie de Paris en 2026.
05:42Au terme d'un double bilan, elle a un bilan qui a été de chasser la voiture de Paris.
05:47Mais elle a un autre bilan aussi qui est, elle a antagonisé tout.
05:52Elle a tout antagonisé, ses équipes, les parisiens.
05:55Les parisiens contre les Mendoza.
05:57Donc la question que je me pose au moment où elle va quitter son mandat c'est
06:01est-ce que c'était obligatoire quand on a une transition aussi forte à faire,
06:05d'antagoniser à ce point-là ?
06:07Personnellement je n'en suis pas convaincue.
06:09Parce que j'ai le souvenir de ce qu'avait fait son prédécesseur
06:12qui était quand même Bertrand Delanoë, qui lui a mis le plai à l'étrier.
06:16Elle a fait deux mandats dans sa foulée.
06:18Et là je pense que le successeur aura beaucoup plus de mal que elle, ce qu'elle a hérité.
06:23Et donc voilà, est-ce qu'on peut aussi plaider pour un peu de douceur en politique dans ce monde ?
06:28Je pense que oui.
06:29On essaiera de lui transmettre.
06:30Dernière image avec vous, Nathalie Chagri.
06:32J'ai bien peur de faire retomber, non pas le niveau, mais le tour d'enthousiasme.
06:37Je voulais revenir sur la rupture d'un accord de défense qu'on avait avec le Tchad.
06:42Enfin qu'on avait avec la France, avec le Tchad.
06:44Ça a été annoncé le 28 novembre.
06:46C'est un peu passé inaperçu à côté de toutes les péripéties de la vie politique française.
06:50On est effectivement sur un aéroport.
06:51Exactement.
06:52La photo est ancienne, elle est de 2022, mais il n'y a pas de récente.
06:55Et il y en aura de moins en moins, si vous voulez, puisqu'on part.
06:58Enfin on part, je ne suis pas en train de dire comme au moment de la décolonisation.
07:01La France part.
07:02Voilà, la France part.
07:03Mais si la France partait simplement maintenant de cet endroit-là.
07:06Mais il y a eu le Mali, il y a eu le Burkina, il y a eu le Niger.
07:09Là, il y a le Tchad qui était un repli où on pensait que les militaires français pouvaient se replier.
07:14Et puis il va y avoir le Sénégal, puisqu'aussitôt le président sénégalais a annoncé ne plus vouloir de français.
07:20Deux choses.
07:21Le soldat français.
07:22Absolument.
07:23Une chose, c'était un point d'appui pour un certain nombre d'opérations anti-djihadistes.
07:27Bon.
07:28Très bien.
07:29Ça, on le perd.
07:30Deuxièmement, c'est dit au nom d'un certain nombre de puissances dont on a parlé.
07:33Au nom de la souveraineté.
07:34Ce qu'on peut totalement comprendre.
07:36Du genre, vous n'avez pas des soldats sénégalais chez vous de patchadien ?
07:40Pourquoi pas.
07:41C'est au nom de la décolonisation.
07:43C'est-à-dire cet espèce de côté insupportable pour ces pays africains d'avoir le poids.
07:47La colonisation.
07:48Mais tout ça, ça serait bien gentil.
07:4960 ans après la décolonisation.
07:50Ça serait bien gentil si en fait, finalement, ce n'était pas pour se mettre sous la coupe des Russes, des Chinois
07:54ou de certains pays des Émirats.
07:56C'est-à-dire qu'en gros, ce qu'ils nous reprochent, certes, c'est une présence mais qui était devenue un peu légère.
08:01Deuxièmement, ils nous reprochent aussi quelquefois de se mêler.
08:03C'est-à-dire d'avoir une passion pour la démocratie.
08:05C'est quelque chose qui n'est pas forcément bien vu.
08:07Accessoirement, de s'occuper des biens mal acquis.
08:09C'est-à-dire de ne pas accepter qu'il y ait des montants et des montants d'euros qui soient dépensés sur notre territoire.
08:14Et il y a des enquêtes.
08:15Donc, les mois prochains seront inquiétants.
08:19Et si certains saluent ce départ de la France au nom de l'indépendance et de la souveraineté,
08:23ils feraient bien de s'inquiéter aussi de la montée en puissance des Russes et des Chinois partout en Afrique.
08:28Votre réaction à tout ce qui vient de se passer, tout ce qui vient d'être dit, Jean-Philippe ?
08:31Moi, je partage l'analyse sur la situation, la crise, effectivement, de la présence française.
08:36Amicale, il faut-il le rappeler quand même, l'amitié.
08:38Parce qu'on parle toujours de la France-Afrique.
08:39C'était avant tout, il faut-il rappeler, les mandats de la Chirac, aussi une relation d'amitié et de protection
08:45des populations civiles par nos militaires.
08:48Moi, je pense aux familles et aux proches des militaires français qui ont péri ou qui ont été gravement blessés au Mali,
08:54dans la défense de la population civile face aux incursions djihadistes et aux enjeux djihadistes,
09:00qui semblent effacer ce sacrifice qui n'a compté pour rien.
09:03Il y a vraiment un inventaire urgent à faire sur ce qui s'est passé entre la diplomatie française,
09:08le régime d'Emmanuel Macron et la présence française en Afrique.
09:11Juste un inventaire, c'est-à-dire que vous n'avez pas idée de la politique qui faut mener aujourd'hui en Afrique ?
09:16Juste un inventaire, vous n'avez pas une idée de la politique aujourd'hui qu'il faut mener en Afrique ?
09:20Si, si. Marine Le Pen, d'ailleurs, s'était rendue au Tchad sous le président précédent
09:25pour essayer de renouer avec cette amitié traditionnelle.
09:28Parce que c'est vrai que la présence française au Sénégal d'une part, au Tchad d'autre part,
09:32il y a la Côte d'Ivoire dernière aussi,
09:34c'était quand même les masses de granit de la coopération entre la France et l'Afrique.
09:39Faut-il rappeler que le Sénégal était aussi un pays, nul n'est parfait,
09:43avec une vraie tradition démocratique depuis l'indépendance avec le président Senghor.
09:49Et ensuite, toujours une vraie démocratie au Sénégal.
09:53Alors c'est vrai que ce choix est souverain.
09:54Le peuple sénégalais, en particulier la jeunesse sénégalaise, a choisi un nouveau dirigeant
09:59qui a quand même parfois des mots et des propos très inquiétants.
10:03Alors ce n'est pas le président lui-même, c'est le Premier ministre sur le régime,
10:06enfin sur l'islamisme quand même, et notamment le droit des minorités au Sénégal
10:10et des lois qui pourraient être extrêmement dures contre la tolérance.
10:13Mais vraiment, il y a un droit davantage à faire.
10:15Moi, je ne prétends pas tout savoir.
10:16Et c'est vrai qu'il faut parfois le silence est d'or en diplomatie,
10:19mais de toute évidence, on peut constater qu'une débâcle,
10:21et c'est très inquiétant, y compris pour la nouvelle influence russe,
10:25du régime russe et de milices para-étatiques sur cette zone sahélienne qui est extrêmement préoccupante.
10:32L'ultimatum que j'entends aujourd'hui, c'est celui d'abord de tous les travailleurs,
10:45les ingénieurs, les agriculteurs qui me disent « tenez bon, on a besoin de stabilité,
10:56on a besoin de visibilité pour pouvoir investir ».
11:00Ça, c'est l'ultimatum que j'entends et que je comprends.
11:06Pour le reste, je ne suis pas dans cet état d'esprit à l'égard des forces politiques du Parlement,
11:12du Sénat et de l'Assemblée nationale.
11:14Nous sommes dans l'état d'esprit de respect et de dialogue.
11:17Alors, vous avez bien sûr reconnu le Premier ministre Michel Barnier
11:22lors d'un déplacement vendredi à Limoges.
11:25Toute la semaine, vous avez entendu le chef du gouvernement plaider pour la stabilité,
11:29ne pas être censuré.
11:31Jean-Philippe Tanguy, est-ce que le Rassemblement national peut encore changer d'avis ?
11:35Où est-ce qu'il votera à coup sûr la censure cette semaine ?
11:39Les propos de Marine Le Pen ce matin dans une interview à vos confrères de la presse écrite sont très clairs.
11:45Jusqu'au dernier moment, jusqu'au moment où les conclusions de la commission mixte paritaire,
11:51c'est-à-dire le rassemblement dans une pièce des sénateurs et des députés
11:56pour qu'ils se mettent d'accord sur un texte,
12:00le gouvernement peut le modifier.
12:02Parce qu'au dernier moment, même quand la séance est ouverte,
12:04il peut encore faire des amendements pour le modifier.
12:06Donc nous, jusqu'au bout, on est prêts non pas à négocier mais à améliorer le texte
12:10avec des lignes rouges qui ont été très claires.
12:12Et qui ont été très claires depuis le début.
12:14Non, elles n'ont pas été très claires, il y en a eu sans arrêt des nouvelles.
12:16Mais non, il n'y en a pas eu de nouvelles.
12:17On va en reparler.
12:18Je serai totalement disponible pour répondre à vos questions là-dessus.
12:20Mais sincèrement, il n'y a jamais eu de nouvelles lignes rouges.
12:23Sauf une.
12:24C'est le déremboursement à hauteur de 5% des médicaments.
12:27C'est le gouvernement lui-même qui l'a ajouté en plein milieu des discussions au Sénat.
12:31On va faire une petite note de bas de page pour que tout le monde nous suive.
12:33Donc lundi, je pensais que vous le diriez,
12:35lundi, demain à 15h, vote du PLFSS, comme on dit,
12:40le projet de loi de finances de la sécurité sociale.
12:42Et à cette occasion, Michel Barnier peut envisager de dégainer,
12:47comme on dit, le fameux article 49.3 pour passer en force,
12:50pour que ce soit un vote bloqué.
12:51Et à cette faveur-là, l'opposition peut décider de déposer une motion de censure.
12:56Vous la déposerez, vous, cette motion de censure,
12:58une propre motion de censure du RN,
13:00ou vous envisagez de voter celle du NFP, du Nouveau Front Populaire ?
13:05Le fait qu'on en dépose une, ça n'a pas été arbitré par le groupe et par Marine Le Pen.
13:08Donc c'est encore possible ?
13:09C'est encore possible, évidemment.
13:10Le fait qu'on puisse voter une motion de censure NFP,
13:14Marine Le Pen a été très claire, oui, on pourra la voter.
13:16Si ces lignes ne sont pas respectées.
13:18Il y a des états d'âme dans le groupe RN ?
13:20On s'est réunis jeudi, presque tous étaient présents,
13:23il n'y a pas eu spécialement d'états d'âme.
13:25Mais je lis beaucoup d'états d'âme dans un certain nombre de journaux,
13:30puis de gens qui veulent tendre un peu par peut-être les relations,
13:34mais ça c'est pas très grave.
13:35Ce qui compte, c'est le résultat final.
13:37C'est quoi aujourd'hui concrètement la ligne rouge ?
13:39Parce que c'est ça que demandent les gens sur le terrain.
13:41C'est la désindexation des retraites.
13:43L'indexation des retraites sur l'inflation,
13:45c'est un contrat social entre ceux qui ont cotisé
13:48et le reste de la société et l'état.
13:51C'est dans la loi.
13:52Donc ne pas honorer cet engagement, c'est une rupture de confiance pour nous.
13:55C'est une ligne rouge absolue.
13:57En plus ça a des effets économiques,
13:58c'est ce que je me tue à expliquer au gouvernement depuis deux mois.
14:00C'est que le fait de désindexer envoie un signal psychologique
14:03très inquiétant aux retraités,
14:05qui sont aussi des consommateurs,
14:06soit directement, soit à travers leur famille,
14:08et donc ils sur-épargnent.
14:09Mais là aussi il faut préciser...
14:10Depuis trois ans, le problème c'est que,
14:11peut-être comme les françaises et les français ont peur
14:13de ce qui va leur tomber dessus,
14:14eh bien ils consomment de moins en moins,
14:15ils consomment moins, il y a moins de TVA,
14:17et donc les entreprises investissent moins,
14:19et donc on est dans une spirale infernale
14:21de déconsommation, de désinvestissement
14:23et donc de moindres recettes fiscales
14:25qui ne font qu'aggraver la situation.
14:26Pour résumer,
14:27vous vous demandez deux choses,
14:29c'est indexation des pensions retraites
14:31au 1er janvier pour tout le monde,
14:33et on ne touche pas au remboursement des médicaments.
14:36C'est ça vos deux lignes rouges ?
14:38Absolument.
14:39Il reste aussi 1,4 milliard
14:41de fin d'allègements de charges
14:43sur le coût du travail,
14:45qui me paraissent très dangereux.
14:47Mais alors là, ça n'est pas chagrin !
14:49Vous me demandez, je vous donne les choses,
14:51je pense que cela n'est pas raisonnable,
14:53et je vous rappelle que cette remise en cause
14:55des allègements de charges n'était pas faite initialement,
14:57c'était Mme Borne qui avait lancé le rapport,
14:58puis M. Attal,
14:59et vous le savez très bien,
15:00n'était pas faite pour remplir les caisses de l'État,
15:02à la base c'était fait pour débloquer les salaires
15:04et notamment mettre fin aux trappes à bas salaire.
15:06Donc on se retrouve avec une réforme
15:07qui est annoncée quand même à toutes les élections
15:09par la Macronie pour dire
15:10on va débloquer les bas salaires,
15:11et deux ans après,
15:12c'est uniquement une réforme pour remplir les caisses.
15:14Juste une précision, pardonnez-moi Nathalie,
15:16quand vous parlez du déremboursement
15:18des médicaments contre lesquels vous êtes,
15:20quand vous parlez de l'indexation
15:22des pensions de retraite,
15:23on parle vraiment du projet
15:25de loi de finances de la sécurité sociale.
15:27Vous l'avez dit au tout début,
15:28CMP, commission mixte paritaire,
15:30on s'est mis d'accord sur un texte final,
15:32quand je dis on, ce sont les parlementaires,
15:34on ne peut plus toucher à ce texte-là,
15:36c'est ce que dit ce matin également dans la presse
15:38le ministre du budget,
15:40Laurence Amartin.
15:41Oui, avec beaucoup de cynisme,
15:42moi j'ai assisté à cette CMP,
15:44j'étais à cette CMP pendant toutes les discussions,
15:46ce qu'ils se sont mis d'accord,
15:48c'est le socle commun.
15:49Donc vous aviez un débat au sein de la majorité,
15:51qui n'en finit pas de débattre et de s'opposer,
15:54entre les amis de M. Attal,
15:56les amis de M. Wauquiez,
15:57les faux amis de M. Barnier.
15:59Non mais là je parle de vous, là.
16:00Oui, mais d'accord.
16:01Vous pensez être encore possible
16:03de bouger les lignes
16:05alors qu'on a un ministre du budget qui dit
16:07stop, les lignes elles bougent plus.
16:08Alors c'est faux ?
16:09Oui c'est faux, il peut bouger,
16:10il peut faire des amendements jusqu'au bout.
16:11Mais surtout, quand il dit dans Le Parisien
16:13que cet accord relève de la démocratie
16:15et traduit un équilibre démocratique,
16:17les forces qui se sont mis d'accord
16:19pèsent en France 25% de l'électorat.
16:2125% de l'électorat.
16:23C'est incontestable,
16:25c'est-à-dire quand il n'y a pas d'accord
16:26entre les deux assemblées,
16:27on réunit un certain nombre de députés et de sénateurs
16:30qui proposent un texte
16:32et ensuite, de toute façon,
16:33le dernier mot appartient à l'Assemblée nationale.
16:35Absolument.
16:36Donc vous ne pouvez pas non plus contester
16:37le fait de ce qui s'est passé en CMP,
16:39ce n'est pas possible.
16:40Mais je ne conteste pas ce qui s'est fait en CMP,
16:41je dis que ce qui s'est passé en CMP
16:42représente 25% aujourd'hui de l'électorat
16:45et vous avez raison,
16:46à la fin ce n'est pas la CMP qui a raison
16:47et c'est là où il se trompe,
16:48c'est l'Assemblée nationale.
16:49Et si la CMP n'est pas conclusive à l'Assemblée nationale,
16:53l'Assemblée nationale reprend un texte.
16:54La commission mixte paritaire.
16:55Donc aujourd'hui, on est dans la manipulation
16:56mais moi, je crains quelque chose.
16:57Vous avez dit, Madame Bécart, à juste titre,
17:00qu'il pouvait utiliser le 49.3,
17:01donc avec le risque de censure.
17:02Donc le texte passe comme le veut le gouvernement,
17:05sans accord du Parlement.
17:06Il y a une autre méthode qui s'appelle,
17:08c'est l'article 47.1 de la Constitution,
17:11qui est beaucoup plus lâche,
17:12beaucoup plus cynique
17:13et qui repose en fait sur l'épuisement du Parlement.
17:16Moi, c'est ce que je redoute depuis le début,
17:18connaissant un peu l'histoire politique de Michel Barnier.
17:20Moi, j'ai toujours parié sur l'épuisement
17:23des institutions par Michel Barnier
17:24avec son air de sphinx, de ne pas y toucher
17:27et en fait, de laisser le Parlement s'épuiser,
17:29se ridiculiser.
17:30C'est-à-dire qu'en fait, le 47.1, c'est qu'il y a un délai
17:33pour la loi de finance de sécurité sociale
17:37et que quand ce délai est dépassé,
17:39le Parlement n'a plus la main
17:41et c'est le gouvernement qui peut commencer
17:43à le mettre en place par ordonnance.
17:44Et là, on passerait quand même une deuxième étape,
17:47cette espèce de dérive de la Macronie
17:50qui ne veut jamais entendre le résultat des élections.
17:52Michel Barnier n'est pas macroniste.
17:54Est-ce que vous avez des indications
17:56de la part de Matignon comme quoi
17:58il voudrait passer par cette procédure-là ?
18:00Est-ce que vous avez des discussions
18:03aujourd'hui avec Michel Barnier ?
18:04Racontez-nous un peu ce qui se passe.
18:06Oui, moi, je ne peux pas raconter les discussions
18:08en direct avec Michel Barnier.
18:10On a quand même envie de savoir
18:11comment ça s'est passé le lundi dernier.
18:12Il y a une fin à ma phrase, ne vous inquiétez pas.
18:13Au-delà de ce qu'a dit Marine Le Pen,
18:15c'est-à-dire ce qui est vrai,
18:16c'est qu'on n'a pas du tout senti
18:18que Michel Barnier comprenait
18:19la réalité de la situation politique
18:21Marine Le Pen a fait part de
18:23son sentiment de déconnexion totale
18:25de Michel Barnier, ne croyant pas
18:27que le RN avait le pouvoir
18:29et même la volonté aujourd'hui
18:31de censurer ce gouvernement,
18:33estimant, et ça c'est quand même
18:35le problème fondamental, je pense,
18:36de ce nouveau gouvernement,
18:38d'avoir raison sur tout.
18:39Et que même quand ils ont tort,
18:40ils ont quand même raison.
18:41Et même quand ils ont fait
18:421000 milliards de dettes,
18:43c'est eux les meilleurs
18:44pour gérer les finances publiques.
18:45Et quand le déficit passe de 4 à 6%
18:47avec 60 milliards d'euros
18:48qui sont perdus dans les couloirs de Bercy,
18:50ce n'est pas eux,
18:51c'est le personnel de Bercy
18:52qui n'est pas compétent.
18:53Donc on est quand même
18:54dans une déresponsabilisation permanente
18:55et des gens qui sont quand même
18:56très mauvais,
18:57qui ont fait quand même preuve
18:58de leur incompétence
18:59sur tous les secteurs possibles
19:00de l'État,
19:01et qui continuent à donner
19:02des leçons de bonne gestion,
19:03que ce soit à la gauche,
19:04parfois je partage leur critique,
19:05et surtout nous,
19:06le RN,
19:07qu'il faut-il rappeler
19:08est innocent de la situation
19:09des finances publiques
19:10et d'une manière générale
19:11de la situation de notre pays.
19:13Pour résumer,
19:14que tout le monde comprenne,
19:15parce qu'il ne faut pas avoir fait
19:1610 années de droits constites
19:17pour pouvoir comprendre,
19:18soit on risque d'avoir un 49.3
19:20en début de semaine,
19:22on est d'accord,
19:23qui concerne le PLFSS,
19:24soit vous redoutez l'usure,
19:27c'est-à-dire que ce soit
19:28plutôt aux alentours du 20 décembre
19:29ou du 21,
19:30dans lequel il y aura
19:31un paquet global
19:32avec le budget
19:34et les budgets de la Sécu,
19:35on est d'accord ?
19:36Absolument.
19:37C'est ça,
19:38et donc en gros,
19:39l'idée c'est de faire
19:40le plus vite possible
19:41pour en finir.
19:42Est-ce que vous pensez
19:43que stratégiquement,
19:44le fait,
19:45pour Marine Le Pen
19:46de dire,
19:47alors je sais que ce n'est pas
19:48un ultimatum,
19:49mais de dire,
19:50bon ben,
19:51en gros,
19:52vous avez jusqu'à lundi matin
19:53pour vous décider,
19:54ne met pas finalement le Premier ministre
19:56dans une position humiliante,
19:57parce que nous,
19:58journalistes en écoutant,
19:59on n'a pas,
20:00alors on a compris
20:01le déremboursement,
20:02on avait compris
20:03que le prix de l'électricité,
20:04ça vous allait,
20:05maintenant,
20:06que tout est baissé,
20:07que c'est moins 14%,
20:08alors après,
20:09l'AME 100 millions,
20:10est-ce que ça vous va ?
20:11On a un peu l'impression
20:12que chaque fois,
20:13l'aide médicale d'État,
20:14chaque fois que le gouvernement
20:15fait un pas,
20:16petit ou grand,
20:17à chaque fois,
20:18vous allez rire,
20:19on en met un autre,
20:20et que sur le fond,
20:21si vous voulez me censurer,
20:22il faudrait me le dire tout de suite.
20:23Alors,
20:24je rajoute même,
20:25sur, effectivement,
20:26Nathalie a raison,
20:27sur la suppression
20:28de toute taxe
20:29sur l'électricité,
20:30vous avez trouvé moyen
20:31de dire,
20:32on aggrave les déficits,
20:33alors que c'était quand même
20:34une de vos exigences,
20:35à n'y rien comprendre.
20:36Mais,
20:37parce que dans nos exigences,
20:38Madame Bécard,
20:39il y avait aussi des mesures
20:40de financement
20:41et des mesures d'économie.
20:42Moi,
20:43vous savez,
20:44nous avons proposé
20:45un contre-budget
20:46qui fait trois pages.
20:47De ce contre-budget,
20:48on a sorti 10%
20:49de lignes rouges.
20:50Ce sont les mêmes
20:51depuis le début,
20:52sauf, une fois plus,
20:53la mesure sur les médicaments.
20:54Le problème de fond,
20:55c'est que vous pouvez reprendre
20:56tous les échanges publics
20:57à l'Assemblée Nationale,
20:58il n'y a pas une seconde
20:59où M. Saint-Martin
21:00ou les membres de la majorité,
21:01M. Barnier,
21:02n'ont discuté
21:03ou négocié
21:04avec le Rassemblement National.
21:05Pas une seule fois
21:06en deux mois.
21:07M. Barnier a reçu,
21:08Madame Le Pen,
21:09seulement lundi,
21:10deux mois après sa nomination.
21:12C'est-à-dire qu'en fait,
21:13depuis le début,
21:14il y a une espèce d'impensée
21:15de la part du gouvernement
21:16qui refuse d'admettre
21:17que son maintien dépendait,
21:19ça ils l'ont reconnu,
21:20du PS,
21:21ils n'ont pas voulu négocier
21:22ou du Rassemblement National,
21:23et ils n'ont écouté rien.
21:24Moi, j'ai envoyé,
21:25je peux vous le dire,
21:26j'ai envoyé par SMS
21:27et par pli adressé,
21:31directement,
21:32personnellement,
21:33physiquement,
21:34lors d'une séance
21:35de questions au gouvernement,
21:36le contre-budget
21:37à M. Saint-Armand,
21:38ministre de l'Economie,
21:39et à M. Saint-Martin,
21:40ministre du Budget,
21:41je leur ai remis
21:42le contre-budget.
21:43Je n'ai même pas eu
21:44un récipicé.
21:45Ils ne l'ont pas considéré.
21:46Et dans ce contre-budget,
21:47tout le monde peut le mourir.
21:48Donc ils ne l'ont même pas lu,
21:49ils ne l'ont même pas ouvert,
21:50c'est ça que vous êtes en train
21:51de nous dire ?
21:52Ils s'en moquent en fait.
21:53En fait, ils s'en moquaient,
21:54je pense qu'ils ont misé
21:55beaucoup trop gros
21:56sur le Parti Socialiste,
21:57et d'ailleurs,
21:58on voit quand est-ce qu'en fait
21:59il y a vraiment,
22:00M. Barnier a commencé
22:01à changer d'attitude,
22:02c'est quand le Parti Socialiste
22:03a voté à l'unanimité
22:11et il ne reste que
22:12le Rassemblement National.
22:13Vous pouvez répondre à
22:14est-ce que ce n'est pas humiliant
22:15de le dire comme ça ?
22:16Et deuxièmement...
22:17Le macronisme provient
22:18du Parti Socialiste,
22:19donc ils ont dû croire
22:20qu'ils allaient...
22:21Comment négociez-vous
22:22en confiance
22:23avec un parti
22:24qui se situe
22:25dans l'opposition ?
22:26Vous êtes dans l'opposition
22:27à Michel Barnier
22:28et qui, au fond,
22:29pratique depuis le début
22:30un chantage
22:31qui fait monter
22:32les enchères
22:33au fur et à mesure.
22:34Il n'y a rien à négocier.
22:35Mais, Mme Fressoz,
22:36moi j'aimerais bien...
22:37Officiellement,
22:38il n'a pas à prendre
22:39les 10% de votre budget.
22:40Vous savez, moi,
22:41j'ai vu...
22:42Je vois le ministre,
22:43on a vu d'autres ministres,
22:44on discute,
22:45il n'y a pas de problème.
22:46Moi, ces éléments de langage,
22:47je ne peux pas.
22:48J'aimerais bien
22:49qu'on me donne
22:50une seule mesure
22:51que nous avons rajoutée
22:52dans nos écrits
22:53et dans les documents
22:54qu'on a transmis au gouvernement
22:55depuis le début
22:56ou que j'ai donné
22:57dans les conférences de presse
22:58que j'ai faites.
22:59Il n'y en a pas une.
23:00Ils ont accepté.
23:01Vous voulez qu'ils disent
23:02c'est pour faire plaisir
23:03au Rassemblement National
23:04qu'on a fait ça ?
23:05Il y a deux choses différentes.
23:06Il n'y a pas de problème,
23:07on viendra au poids politique
23:08du fait de reconnaître
23:09ou pas que ça vient
23:10au Rassemblement National.
23:11Moi, je ne suis pas
23:12pour tuer les questions.
23:13Mais première réponse,
23:14il n'y a pas eu d'ajout de mesures.
23:15C'est faux.
23:16Le gouvernement ment.
23:17Et ce faisant en mentant,
23:18c'est vrai qu'il tend les relations
23:19parce que prendre
23:20le principal parti d'opposition
23:21pour un imbécile
23:22alors qu'évidemment,
23:23moi, je les connais par cœur.
23:24Donc, je vais vous dire la vérité.
23:25Moi, j'étais comme le petit poussé.
23:26J'ai mis tous mes petits cailloux blancs
23:27sur le chemin
23:28de la censure du gouvernement
23:29parce que je les connais
23:31Et donc, je peux très bien
23:32reprendre mon chemin
23:33et reprendre tous mes petits cailloux blancs
23:34et vous verrez qu'il y a
23:35toutes les mesures
23:36qui sont proposées
23:37depuis le début.
23:38Ils n'en ont rien eu à faire.
23:39Ils ont considéré
23:40qu'ils pouvaient forcer le destin.
23:41Ils ont considéré sans doute
23:42parce que c'est ce qu'ils disent
23:43au tout Paris
23:44que le procès de Marine Le Pen
23:45l'empêchait de faire de la politique.
23:46Moi, je vous le dis,
23:47le procès de Marine Le Pen
23:48ne l'empêche pas
23:49de faire de la politique.
23:50Elle l'a très bien dit
23:51à la sortie de sa plaidoirie.
23:52Ce n'est pas parce qu'elle n'était pas au procès
23:53qu'elle ne pensait pas au français.
23:54Vous m'aidez dans ma transition.
23:55Merci beaucoup Jean-Philippe Tanguy
23:56parce qu'honnêtement,
23:57on a vu votre stratégie changer
23:58quand même après les réquisitions.
23:59Mais non !
24:00Mais le contrebudget,
24:01il était avant les réquisitions.
24:02C'est le même.
24:03Mais vous ne parliez pas de censure
24:04avant les réquisitions du procès.
24:05Oui, j'ai inventé.
24:06D'ailleurs, c'était ici,
24:07sur le plateau,
24:08à cette place,
24:09avec une couleur différente
24:10que c'était France Info.
24:11J'avais dit le 15 octobre
24:12que le gouvernement
24:13était sur le chemin de la censure
24:14parce qu'il ne tenait pas compte.
24:17Voilà.
24:18Et les réquisitions, c'était le 13.
24:19Il ne tenait pas compte.
24:20Effectivement,
24:21vous avez changé de stratégie.
24:22Pardon ?
24:23Et les réquisitions contre Marine Le Pen,
24:24c'était le 13.
24:25Mais il y en a eu avant,
24:26mes propos.
24:27Est-ce qu'on sortira de cette émission
24:28en ayant une idée plus claire ?
24:29On va faire plus simple.
24:30Merci.
24:31Ça fait depuis 15 jours
24:32que chacun parie.
24:33Ils vont censurer,
24:34ils ne vont pas censurer.
24:35Moi, je sais ce que j'ai parié.
24:36Moi, je n'ai pas parié.
24:37Est-ce qu'on va vers quelque chose
24:38qui pourrait...
24:39C'est quand ce soir ?
24:40Vous allez attendre la dernière,
24:41dernière minute demain,
24:42après-midi ?
24:43Ou est-ce que ça progresse
24:44quand même un petit peu
24:45dans la direction
24:47Mais sincèrement,
24:48nous, on est prêts
24:49jusqu'au dernier moment.
24:50Mais c'est pas ça.
24:51Après, le problème,
24:52c'est de faire porter
24:53la responsabilité au gouvernement.
24:54Mais c'est eux
24:55qui sont responsabilités.
24:56Je comprends,
24:57vous soyez prêts.
24:58Mais c'est eux
24:59qui sont responsabilités.
25:00Ils sont prêts à censurer.
25:01Oui, j'ai compris.
25:02Je l'ai dit plusieurs fois.
25:03Mais c'est eux
25:04qui sont responsabilités.
25:05C'est eux qui tiennent
25:06les cordons de la bourse.
25:07C'est eux qui ont
25:08les moyens de Bercy
25:09pour proposer des solutions
25:10de financement
25:11qui ne sont pas les nôtres.
25:12On en a proposé.
25:13Ils nous disent...
25:14C'est vous qui tenez
25:16les ports.
25:18L'équipe Damoclès,
25:19madame Saint-Criq,
25:20elle vient pas de la volonté
25:21du Rassemble national
25:22ou même de Marine Le Pen.
25:23Elle vient d'élections.
25:24Les Français ont voté
25:25une fois aux élections européennes
25:26où ils ont mis
25:27un rapport de 1 à 2,
25:28une victoire de 1 à 2 voix de plus
25:29pour Jordane Bardella.
25:30Voilà.
25:31Le Jordan Bardella
25:32fait 2 fois plus de voix
25:33que la candidate
25:34Emmanuel Macron,
25:35madame Hayé.
25:36Aux élections législatives
25:37voulues sur la volonté
25:38d'Emmanuel Macron,
25:39les Français désavouent encore...
25:40Vous avez pas la majorité,
25:41non plus.
25:42Vous avez fait 11 millions de voix,
25:43Non mais vous avez suffisamment de recul quand même, excusez-moi, pour savoir qu'11 millions de voix à une élection législative, c'est beaucoup et que ça faisait très longtemps qu'un parti qui fait 11 millions de voix n'a pas une majorité de députés.
25:52Nous, on en a pris acte, mais entre le fait qu'on prenne acte du fait qu'on n'a pas gagné en siège les élections et du fait qu'Emmanuel Macron aura encore une majorité idéologique et politique dans le pays et qu'il puisse continuer à faire ce qu'il a toujours fait, c'est irresponsable.
26:05Qu'est-ce qu'il se passe après ? Donc voilà, vous réussissez avec les Insoumis à faire chuter le gouvernement Barnier et après, avec qui ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
26:15Eh bien, il faut qu'il fasse un nouveau budget. Nous, si vous voulez, ce n'est pas la personne de Michel Barnier. Non, mais ce n'est pas la personne de Michel Barnier qui pose problème pour le Rassemblement National.
26:24Le problème, c'est la ligne politique qu'il suit et le budget. C'est un mauvais budget. Je le dis depuis le début.
26:31Moi, je sais qu'à chaque fois que je dis quelque chose, le monde économique estime que ça n'a ni queue ni tête. Vous pouvez reprendre mes propos au PLF, au projet de loi de finances précédent.
26:39Je leur avais dit votre déficit est insincère. Je suis désolé. On a annoncé au Rassemblement National que ce déficit était hors de contrôle. On a voulu censurer le gouvernement sur Attal sur le déficit en juin.
26:52Un nouveau budget. Moi, je n'y crois pas trop parce que là, il y a eu une discussion budgétaire. On était partis normalement sur 60 milliards d'euros d'économies ou d'impôts en plus. Là, on a fait 10 milliards de compromis. Donc, on n'y est même pas.
27:07Donc, vous allez repartir sur un nouveau budget avec la même majorité ou la même absence de majorité dans la mesure où il faut s'entendre jusqu'à une possibilité de prochaine dissolution puisque l'Assemblée va rester en l'état.
27:21Comment vous pouvez dire que tout ça n'est pas grave parce que de toute façon, on va refaire un nouveau budget ? Ce n'est pas crédible. Personne ne va arriver à faire un nouveau budget puisqu'on n'arrive pas à faire celui-ci.
27:30Je n'ai pas dit que ce n'était pas grave. D'ailleurs, c'est pour ça qu'on n'a pas censuré Michel Barnier lorsqu'il a été installé. La censure, c'est quelque chose de grave.
27:37Mais aujourd'hui, j'ai la conviction, Mme Fressoz, que le budget qu'on nous propose amènera la France à plus de déficit, à plus d'endettement, à plus de chômage et qu'il ne règle aucun des problèmes de front.
27:48Je vous réponds. Ils ne veulent pas s'attaquer... Bercy est devenue la caricature d'une forteresse. Ils ne veulent pas s'attaquer à la trésorerie des opérateurs, 4 milliards qui est pourtant identifié.
27:59Ils ne veulent pas s'attaquer à un certain nombre de dépenses sociales que des rapports d'inspection ont clairement identifié. Ils ne veulent rien changer à la politique.
28:06La représentation nationale n'a pas donné une majorité pour dire ce que vous voulez faire. Donc, on a l'impression qu'on est complètement bloqués. A moins que vous demandiez la démission d'Emmanuel Macron. C'est ce que vous voulez faire avec Mélenchon ou pas ?
28:21Non, mais Mélenchon demande la destitution. Il veut utiliser une disposition de la Constitution pour la haute trahison en considérant qu'Emmanuel Macron aurait triché aux élections.
28:30La démission, on l'a toujours clairement dit. La Ve République, elle est très claire. Quand il y a une crise politique, premier outil, le référendum. Il refuse de l'utiliser. Il en parle beaucoup, M. Macron. Il n'a jamais voulu l'utiliser.
28:42Deuxième option, la dissolution. Il l'a utilisée. Ça a raté. Ou plutôt, les Français ont dit, on ne veut pas. Et la dernière chose, c'est la démission. Mais c'est la logique de la Ve République.
28:51De l'instabilité politique pour le pousser à démissionner ? C'est ça la stratégie qu'on comprenne ?
28:54L'instabilité, aujourd'hui, c'est Emmanuel Macron. Emmanuel Macron est le nœud des problèmes de la France. Non pas pour sa personne, même si sa personne, parfois, peut aggraver mille de l'huile sur le feu.
29:02Mais pour la politique qu'il a proposée au pays, elle s'est effondrée sur elle-même. Moi, je reviens à Valeo. La politique de réindustrialisation est un échec total.
29:11Donc, il doit démissionner pour sortir la France de l'impasse ? C'est ça que vous êtes en train de dire ?
29:15Mais si ils sont incapables de faire un autre budget, il ne restera que cette option sur la table. D'ailleurs, les Français, j'ai vu, en ont eux-mêmes tiré la conclusion.
29:23Parce qu'il y a un sondage où les gens favorables à la démission d'Emmanuel Macron en cas de censure sont supérieurs aux gens qui veulent même la censure.
29:2963% des gens favorables à la démission d'Emmanuel Macron. C'est quand même considérable. C'est un sondage. Une hirondelle ne fait pas le printemps. Je ne considère pas, je ne le lis pas de manière caricaturale.
29:39Ce que je dis, c'est que je respecte profondément la démocratie. Le message de ce sondage, c'est quoi ? C'est la politique d'Emmanuel Macron.
29:50Le problème de la Ve République, c'est que contrairement au général de Gaulle, ceux qui ont aujourd'hui le destin de notre pays entre leurs mains, confondent l'incarnation avec les institutions.
30:01Leurs personnes ne comptent pas. C'est la politique. Et la politique qu'ils mènent est non seulement un échec, mais les gens n'en veulent plus.
30:11Deux choses courtes avant que François se projette. Est-il vrai que vous considérez que Sébastien Lecornu, actuel ministre de la Défense, soit plus RN compatible que Michel Barnier ?
30:23Je vous signale que vous allez me dire que vous ne parlez pas de personne, mais vous avez déjà barré Xavier Bertrand.
30:28Monsieur Lecornu qui avait déjeuné avec Marine Le Pen, le fameux dîner secret. Est-ce que, par exemple, vous êtes plus compatible avec quelqu'un comme ça ?
30:38Sincèrement, je ne sais pas d'où vient cette rumeur.
30:41Deuxièmement, il se dit que Marine Le Pen et Jordan Bardella ne sont pas exactement sur votre ligne. C'est-à-dire pas la vôtre, mais celle du groupe.
30:55En gros, il y a un groupe, il y a un parti qui veut censurer le gouvernement, mais que Marine Le Pen se demande un peu, par rapport à sa stratégie dont parlait Karine tout à l'heure,
31:05qui est celle de la responsabilisation et partie du gouvernement. Pas de feuille de papier de cigarette entre le groupe et Marine Le Pen ?
31:11Oui. En fait, ce n'est pas une question de...
31:13Hop, hop, hop, c'est ça. Répondez directement à la question.
31:16Oui, mais je vais répondre directement. Quand même, j'ai beaucoup de défauts, mais je ne suis pas fuyant. Ce que je veux vous dire, ça me joue parfois des tours.
31:22Ce que je voulais dire comme réponse, c'est que Marine Le Pen n'a pas la position des députés. C'est elle qui arbitre, c'est elle qui est en responsabilité,
31:30c'est elle qui est quand même la vigie et aussi le centre de discussion qu'il peut y avoir avec des responsables politiques, avec des responsables économiques, des responsables syndicaux.
31:38Donc évidemment, sa position de responsabilité et celle de Jordan Bardella aussi, évidemment...
31:42Donc même ligne ou pas ?
31:43Implique. Non, mais implique qu'elle reste ouverte, elle le dit. Jusqu'au bout.
31:47Une position de député dans un groupe, moi-même, évidemment, a beaucoup moins d'implication. La responsabilité impose une attitude plus ouverte.
31:54Donc vous êtes plus censeur, et elle, elle le dit toujours, on peut discuter.
31:57C'est que nous on a une position de facilité. C'est facile de donner son avis à une réunion de groupe et dont moi, la difficulté, quand on est en responsabilité,
32:03c'est de prendre cette responsabilité et François a raison. Une décision qui est grave, qui aura des conséquences.
32:09La question qui se pose, c'est est-ce que les conséquences de la censure sont plus bénéfiques ou là, moins pires pour le pays que maintenir ce statut court ?
32:15Et pour vous, et pour l'ORN ?
32:17Comment ?
32:17Alors justement.
32:18Oui, mais l'ORN, vous savez, l'ORN c'est quoi de toute façon ? Aujourd'hui, l'ORN, c'est la force d'alternance.
32:24Donc en fait, la question, c'est est-ce que les Français sont prêts à choisir une alternance totale sur le régalien, sur l'économique, sur la tenue des comptes publics,
32:32sur la politique européenne, sur la politique internationale. Donc c'est ça, la question.
32:36Aujourd'hui, elle se pose, puisque M. Barnier, c'est lui qui a choisi la continuité avec le macronisme sur un plateau de télé aux 20 heures.
32:43Il n'était pas obligé de choisir de revendiquer la continuité avec le macronisme.
32:46Mais attendez, il agit en fonction des forces qui sont à l'Assemblée nationale.
32:49Je veux dire, le Rassemblement national n'est pas majoritaire à l'Assemblée nationale.
32:52Et quelle que soit la solution envisagée, vous ne serez pas en mesure d'imposer ce que vous voulez.
32:58C'est pour ça que je me dis quel est l'intérêt d'aller censurer alors qu'est-ce que c'est pas mieux pour vous d'attendre la possibilité d'une prochaine dissolution ?
33:06Parce que si vous allez jusqu'au bout du scénario, si vous voulez la démission de Macron, vous aurez la même Assemblée.
33:11Autrement dit, le même blocage, la même impossibilité d'avancer.
33:15Donc quel est l'avantage au regard de tout ce qui est par ailleurs dit, c'est-à-dire une hausse prévisible des taux d'intérêt, une difficulté pour les Français ?
33:27Rapidement sur l'aspect politique.
33:28C'est très simple. On ne veut pas de ce budget qui est mauvais pour la France.
33:31Et on pense qu'il est possible d'avoir un autre budget.
33:33Le seul qui fait du chantage aujourd'hui, c'est même pas M. Barnier, c'est Bercy.
33:37C'est ce que vous avez déjà dit.
33:39Je le redis.
33:40Justement, on va écouter Bercy. Je voudrais vous faire écouter le ministre du budget.
33:43Il était mercredi dans la matinale de France Inter, évoquant notamment les conséquences économiques d'une censure sur le budget.
33:49Je vous propose d'écouter Laurence Amartin.
33:51Il n'y aurait pas la possibilité donc, comme je l'ai dit, d'avoir les mesures fiscales nouvelles.
33:56Ce budget a commencé par exemple par l'indexation du barème de l'impôt sur les revenus.
34:01Ça veut dire que tous les Français paieraient plus d'impôts directement.
34:04Tous les Français, pas seulement certains contribuables ciblés qui pourraient contribuer plus que les autres.
34:09C'est-à-dire qu'il n'y a pas de budget, on paiera plus d'impôts.
34:11Il faut un budget voté annuellement pour indexer le barème de l'impôt sur le revenu sur l'inflation.
34:17Si ce n'était pas le cas, s'il n'y avait pas de budget, il n'y aurait pas cette indexation.
34:21Et donc les Français verraient leurs impôts mécaniquement augmenter chaque année.
34:25C'est très concret votre réaction Jean-Philippe Tanguy.
34:28Est-ce que vous reconnaissez que tous les Français qui payent l'impôt sur le revenu vont voir cet impôt augmenter si le budget ne passe pas ?
34:34Non, c'est une belle tentative du ministre pour faire peur aux Français d'une manière différente.
34:38Mais c'est faux pour deux raisons.
34:40Déjà, si le budget passe, la non-indexation du barème, c'est 4 milliards d'euros d'impôts nouveaux.
34:46Lui il dit 3, mais ok 4.
34:48Entre 3 et 4. Je suis plus honnête, je prends les mêmes hypothèses.
34:51Les impôts de M. Saint-Martin, c'est 40 milliards.
34:54Donc il reste 36 milliards de bénéfices pour les Français.
34:57Mais c'est pas sur les mêmes.
34:59Effectivement, vous avez raison.
35:01La taxe sur l'électricité par exemple, c'est tout le monde, classe populaire, classe moyenne, inférieure.
35:05Là, l'impôt sur le revenu c'est différent.
35:07Mais, j'ai fait le point avec le rapporteur général du budget, avec le président de la commission des finances,
35:12Éric Coquerel, vous avez trois familles politiques complètement différentes.
35:14Votre serviteur RN, Éric Coquerel, la gauche, et M. de Courson, centriste.
35:20Il n'y a aucun souci.
35:22Le PLF qui sera voté, le projet de loi de finances qui sera à terme voté, soit fin janvier, soit en février,
35:30il y aura forcément un budget, rétablira les choses.
35:33Mais si, il n'y aura pas de non-budget en France.
35:36Maintenant, vous pouvez le dire alors que vous faites tout pour qu'il n'y en ait pas.
35:39Mais parce qu'on n'est pas un État croupion.
35:41Mais non, on n'est pas un État croupion, Mme Fressoz, tout va bien.
35:43Je veux dire, nous avons deux chambres solides.
35:45Nous avons la continuité de l'État depuis au moins 500 ans en France.
35:49Nous avons une administration très compétente.
35:51Il faut arrêter de faire peur aux gens.
35:53Attendez, les chefs d'entreprise sont des débiles profonds qui s'inquiètent ?
35:55Non, pas du tout.
35:56Je peux vous dire qu'il y a des chefs d'entreprise, y compris par écrit, comme l'a révélé ma collègue Edwige Diaz,
36:01nous écrivent aussi pour dire qu'on préfère ce non-budget temporaire
36:05que le budget qui va castagner les entreprises et les entrepreneurs.
36:08Franchement, il y a un retournement aujourd'hui des milieux économiques.
36:11Je peux vous dire qu'ils ne sont pas du tout dans les dispositions qu'ils étaient aux dernières législatives.
36:15Donc, on rétablira.
36:16Vous savez, il y a la mensualisation de l'impôt sur le revenu.
36:18Le barème sera indexé, il n'y a pas de problème.
36:21Par ailleurs, il y a un inconnu juridique.
36:23Moi, je propose par ailleurs qu'on dépose un amendement.
36:25Parce qu'en fait, si on ne vote pas de budget,
36:27je suis désolé, tout ça est très technique.
36:28J'essaie d'être le plus clair possible, ce n'est pas toujours facile.
36:30Il y aura une loi spéciale qui permet de lever les impôts.
36:33Moi, l'administration de l'Assemblée m'a dit qu'on pouvait faire un amendement
36:36qui permette de mettre le barème dès le fait qu'on lève les impôts.
36:39Le président de la commission des finances pense que c'est plus compliqué.
36:43Je lui donne le point s'il le souhaite.
36:45Mais bon, je pense que le point reste à établir.
36:47En tout cas, tout va bien se passer si tout le monde agit avec responsabilité,
36:52dont le gouvernement.
36:53Mais ce petit cinéma, on le voit encore là,
36:56qui consiste à faire du chantage matin, midi et soir à tout le monde,
36:59c'est-à-dire c'est nous ou la catastrophe.
37:01Il n'y a pas tellement de chantage.
37:02Moi, je trouve qu'ils sont assez calmes, qu'il n'y a pas de dramatisation excessive.
37:05Il y a juste la description de ce qui va se passer.
37:07C'est-à-dire que vous aurez un peu plus de risques sur l'empreinte,
37:12donc des taux d'intérêt qui vont augmenter,
37:14donc une charge de la dette qui va augmenter
37:16et une impossibilité de boucler un budget,
37:19donc la reconduction du budget de l'année dernière
37:22avec un certain nombre de contribuables,
37:24donc 400 000 contribuables qui payent par l'impôt sur le revenu,
37:27qui vont le payer.
37:28C'est ça le résultat de la crise.
37:30D'accord, mais il faut quand même remarquer que c'est l'Assemblée nationale
37:32qui a mis l'indexation du barème sur l'impôt sur le revenu à la base.
37:35C'est M. Sarmatin qui ne voulait pas l'indexer,
37:37donc c'est comme un retournement de situation.
37:39Le coût de l'endettement, quand M. Hollande donne les clés à M. Macron,
37:43on est entre 20 et 30 milliards de coûts de l'endettement par an.
37:46On est à près de 60 milliards.
37:48Donc ce sont eux qui ont doublé le coût de l'endettement
37:50et maintenant il s'agit dans tous les plateaux,
37:52pour expliquer, il était au pouvoir pendant 5 ans M. Sarmatin,
37:54pour expliquer que c'est nous le problème.
37:56Le taux, il a augmenté quand ?
37:57Il a augmenté quand M. Macron a dit sous, en juillet.
37:59Et le spread, l'écart entre la France et l'Allemagne a explosé
38:03au moment où M. Macron a fait son caca nerveux.
38:05Donc qu'il arrête d'accuser le monde entier,
38:07alors que là, excusez-moi, il a fait sa crise de nerfs.
38:11Et que c'est la faute des oppositions et pas de ceux qui sont au pouvoir.
38:16On est quand même à l'acmé de l'irresponsabilité politique.
38:20Jean-Philippe Tanguy, je voudrais qu'on parle aussi du procès
38:23sur les emplois fictifs des assistants parlementaires du RN au Parlement européen.
38:27C'est un procès qui a pris fin cette semaine.
38:29Le jugement a été mis en délibéré au 31 mars prochain.
38:33Une peine d'inéligibilité immédiate de 5 ans a été requise contre Marine Le Pen.
38:39Est-ce que vous la redoutez ?
38:41Bien sûr qu'on la redoute.
38:44Parce qu'on redoute une injustice et une erreur judiciaire extrêmement grave.
38:48Moi, si vous voulez, je ne comprends plus dans notre pays.
38:50On dit qu'il ne faut pas commenter les processus judiciaires et le cas échéant, les décisions de justice.
38:55Non, c'est vrai qu'en France, il n'y a jamais eu d'erreur judiciaire.
38:58Les juges sont vraiment des gens purs et parfaits qui ne font jamais d'erreur, qui ne se trompent jamais.
39:03Il n'y a jamais eu d'intention politique de la part des procureurs dans notre pays.
39:07Il n'y a jamais eu d'idéologie politique de la part de certains juges.
39:11D'ailleurs, le mur des cons du syndicat de la magistrature n'existe pas.
39:14D'ailleurs, sur ce mur des cons, il n'y avait pas les photos de toutes les oppositions de droite.
39:18Je ne vais pas très loin.
39:20Je dis que le fait de considérer que tout processus judiciaire est pur et parfait, qu'on ne peut rien dire, qu'on ne peut pas critiquer...
39:26Vous dites que la justice est de gauche.
39:28Je n'ai pas dit de gauche. Je n'ai pas prononcé le mot gauche.
39:30Quand vous dites le mur des cons, je crois que c'est...
39:32Le syndicat de la magistrature, je n'ai pas dit de gauche.
39:34Parce que moi, je pense qu'il y a des gens de gauche parfaitement républicains.
39:36Et il y a des gens de gauche parfaitement liés à la séparation des pouvoirs.
39:39Je vous remercie d'ailleurs de poser la question. Je n'ai pas dit de gauche.
39:42Je dis des gens qui estiment qu'ils ont un pouvoir exorbitant et qui rendent la justice au nom du peuple français.
39:48Mais si possible, sans le peuple français.
39:50Ça fait beaucoup de procès d'intention au moment où le jugement n'est pas rendu.
39:54Parce qu'on parle des réquisitions.
39:57Le jugement est attendu le 31 mars.
39:59Est-ce que vous n'avez quand même pas l'impression de faire des pressions quand même énormes sur la justice ?
40:05Il n'y a pas de pression sur la justice.
40:07Alors que vous êtes le même parti qui dit pour une sévérité absolue, pour tous ceux qui ont voté.
40:13Est-ce que ce n'est pas complètement inaudible et contradictoire ?
40:17Ce n'est pas du tout inaudible.
40:19Je pense que quand on voit les réactions des Français, il y a un soutien à Marine Le Pen qui est majoritaire,
40:23de très loin majoritaire, au-delà de notre force politique.
40:27Et je suis désolé.
40:28Il est où le juge Burgot du procès d'outreau ?
40:30Il a eu deux promotions depuis l'erreur judiciaire.
40:34Vous mélangez tout là.
40:35Parce qu'on parle de votre affaire et vous allez sur des tas d'autres.
40:38Justement, je ne parle pas de l'affaire, Mme Bécart.
40:40Je parle du fait qu'en France, le fait de parler de la justice, tout de suite, on est accusé de tout.
40:46C'est une autorité judiciaire qui n'est pas parfaite.
40:50Et on peut encore parler de choses qui ne sont pas correctes ou de processus qui se passent bien
40:54sans être accusé de tous les mots.
40:55Ce n'est pas nous qui avons fait pression, Mme Fresso, sur l'un des deux procureurs,
41:00pour qu'elle dise que demander la relaxe pour un des prévenus, alors qu'il n'y avait rien dans le dossier,
41:06ça lui faisait trop mal.
41:07Je peux vous dire que ça crevait un émoi.
41:08D'ailleurs, il y a eu une suspension de séance de la présidente.
41:10Et même un certain nombre de personnalités de la justice se sont exprimées.
41:13Il y a quand même beaucoup de gens qui ont estimé que ce procès ne correspondait à rien.
41:17Donc nous verrons.
41:18Il y a une très belle plaidoirie de l'avocat de Marine Le Pen.
41:21En tout cas, moi, je la soutiens à 200%.
41:24Je pense qu'elle est parfaitement innocente de ce qu'on lui reproche.
41:26Et je dois dire que je suis très meurtri qu'on accuse une femme comme Marine Le Pen,
41:31mais je l'ai dit pour d'autres adversaires politiques, qui sont des honnêtes gens,
41:33qui se battent pour l'intérêt général, qui se voient au bout de tant d'années au service de la France,
41:38demander de la prison, deux enfermes.
41:40Franchement, c'est indécent.
41:41Juste une question.
41:42Est-ce que vous êtes d'accord avec le patron de votre parti, Jordan Bardella,
41:45quand il promet à tous les candidats du RN, pour toutes les élections,
41:48qu'ils devront désormais avoir des casiers judiciaires vierges ?
41:51Vous êtes d'accord avec ça ou pas ? C'est une bonne idée ?
41:53En fait, c'était déjà le cas.
41:55Moi, on donne le casier judiciaire et puis la commission voit si ce qu'il y a dans le casier
41:59permet ou pas d'être candidat.
42:00Donc, en fait, ça a toujours été à la discrétion de la commission d'investiture.
42:03La difficulté, c'est que tout n'est pas dans le casier.
42:05Cette dame qui avait pris en otage des fonctionnaires parce qu'elle était désespérée,
42:09ce qui n'excuse rien, avec des effets extrêmement graves,
42:12ce n'était pas dans son casier et donc, on l'a découvert dans la presse.
42:14Marine Le Pen, on le saura.
42:16On le saura et donc, elle ne pourra plus.
42:18Si, elle pourra parce qu'à la discrétion de la CNIL,
42:20je peux vous dire que s'il devait y avoir, malheureusement, une mauvaise décision,
42:23on considérera qu'elle n'empêche pas Marine Le Pen d'être candidate.
42:26Donc, il y a des bons et des mauvais casiers judiciaires. Vous ferez le trait.
42:28Oui, effectivement, il y a des choses plus graves que d'autres.
42:31Oui, effectivement, je l'assume totalement.
42:33Merci Jean-Philippe Tanguy.
42:34Merci.
42:35On va poursuivre avec notre seconde invitée pour le livre de la semaine.
42:47Bonjour Bernadette Sauvaget.
42:48Bonjour.
42:49Merci de nous avoir rejoints sur le plateau de questions politiques.
42:51Vous êtes journaliste à Libération, spécialiste des questions de religion.
42:55Vous êtes documentariste aussi et autrice d'un livre qui vient de sortir,
43:00Notre-Dame de Paris, ressuscité aux éditions Fayard.
43:03C'est un livre très réussi qui se lit comme un long et très beau reportage.
43:08Vous commencez évidemment avec cet effroyable incendie de la cathédrale, ce fameux 15 avril 2019.
43:13Incendie auquel vous avez assisté, Bernadette Sauvaget.
43:17Vous avez suivi de très près ensuite les cinq années et demie de travaux qui viennent donc de s'achever.
43:22Vous racontez tout cela scrupuleusement.
43:24C'est vraiment fascinant.
43:25Et vous n'hésitez pas non plus à parler du président Macron dans le dernier chapitre notamment.
43:30Emmanuel Macron qui promet, on s'en souvient, de rebâtir Notre-Dame de Paris en la rendant plus belle encore.
43:37Est-ce qu'on peut dire que c'est un peu son œuvre cette reconstruction ?
43:41Alors elle est plus belle, effectivement.
43:44Je crois que ça c'est une unanimité sur le résultat.
43:49Son œuvre, c'est d'abord l'œuvre des gens, des 2000 ouvriers et compagnons qui ont travaillé.
43:57Donc ce savoir-faire là.
43:59Et puis tout ça n'était pas possible sans les 846 millions d'euros qui sont arrivés pour financer cette restauration et reconstruction.
44:10Parce qu'une partie reconstruite et une partie restaurée.
44:13Mais vous écrivez quand même, l'incendie et le chantier de Notre-Dame sont des marques importantes des deux quinquennats d'Emmanuel Macron.
44:20Le chef de l'État en a tiré les bénéfices qu'il pouvait.
44:24Vous vouliez dire quoi ?
44:25C'est-à-dire qu'en fait je crois que d'abord on a tous été surpris de l'impact qu'a eu cet incendie.
44:32Je crois que vraiment ça c'est l'impact national et international.
44:36Et je crois qu'Emmanuel Macron qui devait faire une intervention à la télévision a tout de suite pris le train en marche.
44:43Il devait intervenir pour clore notamment la crise des gilets jaunes.
44:46Voilà.
44:47Parce que vous rappelez judicieusement aussi dans votre livre.
44:49C'est arrivé à point nommé.
44:50Il y a quelque chose qui est fédérateur autour de cet incendie.
44:54Comment vous l'expliquez justement l'impact de Notre-Dame de Paris sur les parisiens, puis plus largement, y compris l'international d'ailleurs ?
45:01Qu'est-ce que ça représente ?
45:02Alors moi c'est encore une question.
45:06Ça a été une question pendant ces cinq ans.
45:08C'est pourquoi ça parle autant ?
45:11Alors moi je crois qu'il y a quelque chose qui est quand même fondamental dans cette histoire.
45:15C'est Victor Hugo et c'est la descendance de Victor Hugo.
45:20Il y a évidemment le roman éponyme qui a participé.
45:25C'est-à-dire sans Victor Hugo il n'y aurait pas eu de restauration.
45:28Sans doute au XIXe siècle il n'y aurait plus.
45:32Il ne faut pas exagérer.
45:34Mais voilà, il a été capital.
45:36Mais il y a une descendance qui est absolument invraisemblable de ce roman en film.
45:42Tout de suite en film.
45:44En film, en comédie musicale, en dessin animé.
45:47Moi je crois que le bossu de Notre-Dame a marqué des générations et des générations d'enfants
45:53qui à 30 ou 40 ans sont encore capables de chanter des chansons de cette dessin animée, comédie musicale.
46:05Je crois qu'il y a vraiment quelque chose qui est...
46:07Vous dites dans votre livre, à un moment donné vous expliquez qu'il y a quelque chose qui a pu sembler étonnant.
46:12Concernant les dons, c'est qu'en gros au moment du tsunami où il y a eu des dons internationaux,
46:17c'est à peu près 50% de ce qui a été donné pour Notre-Dame.
46:21En se disant finalement, les pierres...
46:23C'est un peu pugiliste la façon dont je résume les choses.
46:26Est-ce que l'immobilier ou le patrimoine, c'est plus important que les gens ?
46:32Je vais mettre un petit bémol à ça.
46:35Je n'ai pas dit que c'était vrai.
46:37Vous l'évoquez, vous ouvrez la porte.
46:39En fait, il faut décomposer ces dons.
46:42Et si on décompose ces dons, on a 4 méga méga donateurs.
46:48Ils font les deux tiers du budget dont on a beaucoup entendu parler.
46:51Ils font 600 millions à eux quatre.
46:54Les trois grandes fortunes françaises plus le groupe total.
47:00Donc on arrive à 600 millions, c'est déjà énorme.
47:03Et arrivent derrière une dizaine de grands donateurs.
47:06Et on arrive à 700 millions.
47:08Donc ce qui reste, c'est déjà bien, pour 338 000 donateurs, c'est 146 millions.
47:16Ce qui correspond grosso modo à ce qu'a coûté la sécurisation.
47:19C'est-à-dire les travaux qu'on a fait pendant un an et demi pour éviter qu'elle ne s'écroule.
47:24Donc voilà.
47:26Sans ces chéquiers ouverts de quelques grandes fortunes et quelques grandes entreprises françaises,
47:34on n'aurait pas réussi à rénover aussi fort et aussi vite.
47:40Comment vous réagissez ?
47:42Vous faites partie des toutes premières, des tous premiers en juillet 2019 à pénétrer dans cette cathédrale.
47:49Je ne sais même pas à quoi elle ressemble à ce moment-là.
47:51Je ne suis pas allée à l'intérieur.
47:53Je suis allée à l'intérieur un an plus tard.
47:56Le périmètre intérieur était extrêmement difficile d'accès.
48:01Parce que c'était encore très dangereux.
48:04Les gens qui pouvaient rentrer à Notre-Dame ne rentraient que dans les collatéraux.
48:08Et pour dégager les débris, les vestiges de l'incendie, les poutres, les pierres, etc., c'était un robot.
48:17Moi, je suis allée sur les terrasses où ils étaient en train d'installer ces immenses cintres en bois sur les arcs boutants
48:25qui font les grosses pattes d'araignées, les grandes pattes d'araignées qu'on voit au chevet de Notre-Dame.
48:30Et là, il y avait déjà une course contre la montre.
48:33Malgré ce qu'on a dit le soir du 15 avril ou le matin du 16 avril, elle était en danger.
48:40En danger parce que tous les équilibres avaient bougé.
48:43Et elle était en danger à cause de ce grand échafaudage qu'elle signait.
48:48– Vous l'avez dit, les dons des plus importants donateurs ont été très importants.
48:54Est-ce que la fixation du cap, je reviens à Emmanuel Macron, vous allez dire que c'est une obsession,
48:59mais est-ce que la fixation du cap, est-ce que le fait que lui a dit dans 5 ans,
49:03il faut qu'elle soit devenue aussi belle voire plus belle, est-ce que ça a joué un rôle ?
49:08– Les personnes qui ont travaillé à Notre-Dame et les gens qui étaient sur le chantier disent qu'il fallait un délai.
49:15Voilà, il fallait un délai.
49:18Après, on peut discuter ce délai.
49:21– Ça aurait pu être 10 ans, là il y a une ambition d'aller vite quoi.
49:24C'était bien ou pas ?
49:26– Ce qui est plutôt bien parce que ça donne une perspective aux gens qui ont un certain âge,
49:34ils reverront, je crois que c'était ça la pensée, revoir Notre-Dame quoi.
49:38Après voilà, ça n'a pas été sans douleur.
49:42– Vous voulez dire quoi ?
49:44– En amont, c'était imprudent parce qu'au moment, le 16 avril, quand Macron dit ça,
49:52on ne connaît pas l'état des voûtes, on ne sait pas,
49:55on ne connaît pas l'état des voûtes et voilà, si les voûtes s'étaient écroulées…
50:00– Ça aurait été impossible.
50:02– Ce n'était pas possible, donc il y avait ce volontarisme, voilà.
50:07Ça a été possible parce qu'effectivement, l'état des voûtes le permettait.
50:14– Vous dites aussi que ça a été possible parce qu'il y a une sorte d'administration de mission,
50:18c'est-à-dire qu'au lieu de laisser tous les services de l'État se ficher éventuellement sur la figure
50:22parce que le truc fait 3 mètres 30 et pas 2, il y a eu un établissement public,
50:27Georges Lin, et qu'en gros, ça a marché…
50:29– Le général Georges Lin.
50:31– Le général Georges Lin, pardonnez-moi, qui est disparu aujourd'hui
50:33et qui a eu la volonté de court-circuiter un peu les procédures habituelles,
50:37c'est-à-dire en gros quand on…
50:39– Oui, il faut faire en sorte que ça aille vite quoi, que ça soit efficace.
50:41– Voilà, et que, je ne vais pas paraphraser Lénine qui dit
50:43quand il y a une volonté, il y a un chemin, mais…
50:46– Surtout pour le général Georges Lin.
50:49– Oui, ça ne colle pas.
50:51– Non, mais c'est parce qu'il y avait aussi une administration de mission pour en clair.
50:55– Oui, moi je veux bien, mais il y a…
50:58– C'est le recours.
51:00– Oui, oui, certes, on a rassemblé des compétences et voilà,
51:06après il y a l'argent et il y a le savoir-faire.
51:09Je crois que vraiment ça aussi, il y a un savoir-faire qui est inégalé.
51:13– Alors ça c'est plutôt rassurant parce qu'au moment où on doute tellement,
51:16effectivement c'est formidable ce qu'on voit.
51:19– Moi ça me fait rebondir, j'ai envie de faire rebondir Julie Tanguy.
51:23– Il y a un savoir-faire et il y a un engagement et une abnégation.
51:27Je veux dire, il y a des ouvriers, des compagnons qui témoignent aujourd'hui
51:32et qui disent, ça a été difficile, on est fiers, on est heureux.
51:35– Ils ont pas vu leur famille, ils ont travaillé l'été.
51:37– Voilà, il y a eu des burn-out, il y a eu des tensions, il y a des moments de violence.
51:42– Qu'est-ce que vous pensez de tout ça Jean-Philippe Tanguy,
51:44de tout ce qu'on vient de dire, mais aussi de cette réussite ?
51:48Est-ce qu'on l'accroche à la pochette d'Emmanuel Macron
51:53ou pas, grand organisateur des JO et grand reconstructeur de la cathédrale Notre-Dame
51:59sur l'année 2024 ?
52:01– Moi ça me remplit de fierté, je vois vos paroles madame.
52:04Déjà les pompiers, je ne suis pas sûr que leur capacité à sauver Notre-Dame,
52:09c'est aussi un savoir-faire, c'est aussi un courage, c'est aussi un idéal
52:12sur le moment pour prendre son courage, j'imagine à demain, pour sauver le monument.
52:17Effectivement, cette symphonie de tous les savoir-faire français,
52:21qu'on a gardé, qu'on a voulu garder, la politique du patrimoine en France
52:24a ses particularités, on peut être très fier de ça.
52:26Et c'est vrai que dans ces moments très difficiles,
52:28je suis très heureux de pouvoir dire que c'est l'Union Nationale,
52:31qu'on est tous très fiers, et c'est très émouvant.
52:35C'est très émouvant d'être réussi à avoir fait cet objectif ensemble
52:38et d'avoir des gens aussi à la fois passionnés, dévoués,
52:41je pense aussi qu'ils sont souvent critiqués, les architectes, les archéologues
52:44qui veillent sur notre patrimoine, qui ont profité aussi,
52:47enfin profiter, le mot est mauvais, excusez-moi,
52:49mais qui ont pu aussi mener des recherches rapidement,
52:51qui ont pu participer aussi aux vrais récits de l'histoire de France,
52:56qui n'est pas le récit magnifié de Victor Hugo ou d'autres,
53:01mais qui permet aussi de mieux connaître nos racines et d'où on vient.
53:06Et je ne sais pas où on en est pour l'identification de Dubélé.
53:10– Il nous reste peu de temps, j'aimerais bien poser la question du pape François
53:14et avoir votre regard d'experte en question de religion,
53:19qui préfère donc se rendre, on le sait tous maintenant,
53:21le week-end suivant en Corse, c'est quoi, c'est un pied de nez ?
53:25– Alors je crois qu'il n'y avait pas beaucoup d'illusions
53:27chez les responsables catholiques, ils savaient qu'il ne viendrait pas,
53:30d'abord parce que le 8 décembre il y a une fête importante à Rome
53:34et le pape doit être à Rome,
53:36il s'est rajouté quelque chose à son agenda, c'est-à-dire un consistoire,
53:39c'est-à-dire il va fabriquer de nouveaux cardinaux,
53:42donc vraiment je suis désolée mais mon agenda est vraiment bouclé.
53:46Et ça ne correspond pas à la conception de l'église du père François,
53:51pour lui c'est un événement mondain, c'est des…
53:55– C'est la cathédrale la plus visitée au monde quand même,
53:59c'est ce qu'on apprend dans vos livres.
54:01– Mais c'est de l'argent peut-être que lui…
54:04Il ne faut pas oublier que c'est le pape du sud global,
54:07c'est le pape latino, il n'a pas cette projection dans la pierre,
54:13dans le patrimoine que nous pouvons avoir,
54:17au début son pontificat il définit l'église catholique
54:21comme étant un hôpital de campagne, là on est à l'extrême opposé de ça,
54:25et en Corse, d'abord il va avoir un de ses chouchous,
54:29c'est-à-dire le cardinal Boustillot, qui est vraiment très en cours en ce moment,
54:35et il va voir un peuple, donc il va se mettre au milieu d'un peuple.
54:40– Merci.
54:41– Voilà.
54:42– Merci beaucoup à tous les deux, pardonnez-moi.
54:44– C'est pas d'une partie du peuple français.
54:46Boustillot est assez…
54:47– Oui justement, c'est pour ça que j'ai dit ça volontairement.
54:49– Ça c'est une autre émission.
54:50– J'ai dit ça volontairement.
54:51– Merci Bernadette Sauvaget, le titre de votre livre
54:53Notre-Dame de Paris ressuscité chez Fayard,
54:55merci à vous aussi Jean-Philippe Tanguy.
54:57– Merci à vous.
54:58– Je vous souhaite une belle fin de week-end
55:00et je vous dis à la semaine prochaine.