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00:00Si des médecins, si des personnels sociaux,
00:02si même un certain nombre de citoyens participent à ces actions illégales,
00:05c'est bien qu'ils s'y sentent contraints.
00:07En face d'une femme décidée à interrompre sa grossesse,
00:10ils savent qu'en réfusant leur conseil et leur soutien,
00:13ils la rejettent dans la solitude et l'angoisse d'un acte perpétré,
00:18dans les pires conditions, qui risque de la laisser mutiler à jamais.
00:22Ces femmes, ce ne sont pas nécessairement les plus immorales ou les plus inconscientes.
00:26Elles sont 300 000 chaque année que nous côtoyons chaque jour
00:30et dont nous ignorons la plupart du temps la détresse.
00:34Je voudrais tout d'abord vous faire partager une conviction de femme.
00:37Je m'excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d'hommes.
00:40Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement.
00:43C'est toujours un drame et cela restera toujours un drame.
00:46Putain, c'est...
00:47Oh, il faut actionnir pour les noms à temps en couple.
00:50Simone Veil.
00:51À l'Assemblée nationale.
00:52Ah oui, ça fait pile 50 ans en fait.
00:54Vu des histoires personnelles qu'on a chacune,
00:57mais il me fait pleurer à chaque fois.
00:59Je pense qu'on devrait le montrer dans toutes les écoles.
01:02Toutes les personnes qui se sont battues pour même parler de ces sujets
01:06ont souvent été dans le long.
01:08C'est important d'aussi considérer notre héritage.
01:11Ce n'est pas forcément un acquis en moyen.
01:13Il y a une désinformation qui est extrêmement violente sur Internet.
01:17Il y a encore des gens qui se questionnent sur la légitimité d'une femme à avorter.
01:21C'est grave.
01:22Un pas, deux pas, il y en a toujours qui sont là pour faire revenir en arrière.
01:2550 ans, c'est rien.
01:27Aujourd'hui, il faut employer des mots plus forts.
01:29Même si dans le contexte, à l'époque, c'était déjà un affront au patriarcat.
01:34Si chaque année, on était encore à marcher dans les rues,
01:37s'il y a encore des féminicides tous les deux jours et demi,
01:40c'est peut-être parce que le patriarcat, le système et les hommes savent
01:43qu'on a une propension à la gentillesse et à la douceur.
01:46Mais imaginez si on se ralliait toutes
01:49et qu'on se décidait du jour au lendemain de se lever et de niquer le game.
01:52Je pense qu'on le ferait.
01:53Donc, allons-y ensemble et allons-y gaiement.
01:56On est des femmes, on mérite l'amour et le respect.
01:58Bon anniversaire.