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Elles concernent 5 millions de salariés et employés à domicile, mais les élections TPE font l’objet d’un taux de participation qui dépasse difficilement les 5 %. D’où un effort de communication des syndicats pour mobiliser le corps électoral.

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00:00Générique
00:12Le cercle est rache pour parler d'une manière très concrète du dialogue social avec cette élection au sein des TPE.
00:18Vous allez pouvoir, vous ne le savez peut-être pas, élire vos représentants du personnel dans des toutes petites entreprises.
00:24Il n'y a pas que les grandes entreprises qui ont le CSE et toutes ces organisations où vous pouvez être élu représentant du personnel.
00:31Il faut le savoir, élection qui va durer jusqu'en décembre, on va en parler avec mes invités.
00:35C'est souvent un boulot compliqué pour les syndicats de mobiliser au sein des TPE.
00:39Catherine Giraud, ravi de vous accueillir. Vous êtes secrétaire confédérale CGT, vous venez du secteur de la santé,
00:45où il y a des TPE, on ne le dira pas assez, il n'y a pas que des grandes structures de santé.
00:50Et à vos côtés, Luc Mathieu, secrétaire nationale CFDT.
00:53Vous n'êtes pas d'accord sur tout, mais je suis sûr qu'aujourd'hui, sur ce débat des TPE, vous allez avoir beaucoup de choses en partage.
00:59D'abord, juste un petit mot, parce que l'émission RH Emploi traite évidemment des enjeux du chômage.
01:05Nouvel accord signé avec les partenaires sociaux sur l'assurance chômage.
01:10J'ai vu que la CFDT avait validé que la CGT était très...
01:13Nous, on consulte nos organisations.
01:15Vous consultez. Globalement, on a plutôt le sentiment que vous n'allez pas le voter.
01:18Notre premier avis, c'est que c'est encore un accord qui n'est pas très bon pour les chômeurs.
01:24CFDT, vous dites chiche ?
01:26On dit chiche, d'abord parce que ça améliore quand même la situation d'un certain nombre de précaires, de primo-accédants,
01:33qui se voient dotés d'une assurance chômage, d'une indemnité au bout de cinq mois au lieu de six mois.
01:39Ça améliore la situation.
01:41Après, c'est aussi un enjeu. Il faut bien voir que cette négociation sur trois accords,
01:48parce qu'il y a eu trois accords qui ont été signés en même temps...
01:50Dont un qui n'avait pas pu être validé à cause de la dissolution, il faut rappeler que...
01:53Voilà, c'est quand même une manière aussi de débloquer le dialogue social et le dialogue interprofessionnel,
01:57puisqu'il y avait eu l'échec de la négociation pacte de vie au travail au printemps.
02:01On va venir sur les TPE, parce que ça, c'est une bataille que vous menez,
02:04aller mobiliser finalement des salariés qui se sentent un peu éloignés des syndicats.
02:08Vous avez vu qu'à l'occasion de cet accord, qui n'est pas validé par tout le monde, on vient de l'entendre,
02:13il y avait aussi un texte écrit sur le dialogue social par les partenaires sociaux.
02:17Est-ce qu'il y a une nouvelle énergie qui est en train de se créer autour de ce mot ?
02:21Parce que tous les dirigeants parlent du dialogue social, mais en général, ils ne le font pas bien.
02:25Là, j'ai le sentiment qu'il y a un peu une méthode Barnier un peu différente.
02:28Ou alors je me trompe. Je ne sais pas, Catherine ?
02:31Je ne sais pas si c'est des mots ou si c'est des faits.
02:33Moi, j'ai l'impression que c'est des mots surtout, mais nous, on a l'impression qu'il faut que tout aille vite.
02:38Et en fait, la négociation, ça ne peut pas se faire comme ça.
02:41En plus des négociations qui durent sur un temps court, tard le soir, à l'épuisement parfois.
02:47Ce n'est pas moi qui suis dans les délégations, mais quand je vois mes collègues, je me dis...
02:51C'est comme ça qu'on négocie, qu'en fait, ce n'est pas sérieux.
02:54Parce qu'on négocie quand même pour l'avis des salariés de ce pays, notamment l'accord sur l'assurance chômage.
02:59On va parler des TPE, il va y avoir une réelle répercussion pour ces salariés-là aussi,
03:03qui sont un monde de non-droits, qui n'ont pas de représentants du personnel direct.
03:08Donc, négocier comme ça sous cette contrainte de temporalité, moi déjà, je trouve qu'il faut qu'on réfléchisse à ça.
03:14Ce n'est pas bon du tout. Il y a le temps long et le temps court.
03:17Et parfois, la négociation, il faut prendre le temps quand même pour se mettre d'accord sur des choses
03:22ou avoir de réelles avancées.
03:24Vous avez donc co-construit ce texte qui donne le sentiment qu'on est en train de franchir peut-être une nouvelle étape
03:30pour revenir à des choses un peu plus saines en matière de dialogue social.
03:33On en a beaucoup parlé, mais on a peu agi.
03:35En tout cas, c'était une grosse attente des syndicalistes et des militants d'entreprise
03:40que de supprimer ces trois mandats.
03:43Essentiels.
03:44Parce qu'on est là dans la deuxième séquence.
03:49Ça, c'est un acquis important.
03:50On était d'accord là-dessus.
03:51Et donc, c'était vraiment très compliqué pour ça.
03:56Donc, on va dire qu'on est plutôt heureux et les syndicatistes sont contents.
04:00Après, ça ne change pas le fait qu'il faut quand même aussi travailler à la question du renouvellement générationnel
04:06dans les organisations syndicales et dans les services du personnel.
04:08C'est un peu la question que je vais vous poser parce que maintenir à trois mandats permettait un renouvellement
04:12et l'obligation d'aller chercher du sang neuf.
04:14Là, si vous ouvrez à quatre, cinq, six mandats, un mandat étant de quatre ans,
04:20vous allez avoir des professionnels du syndicalisme comme on a pu le reprocher à la politique.
04:25Je ne sais pas.
04:26Je pense que les jeunes aujourd'hui n'ont pas du tout le même rapport avec l'engagement que les plus anciens.
04:33Ils sont d'accord pour s'engager.
04:34Il y a toujours de l'engagement.
04:36Et pas aussi longtemps.
04:37Mais c'est un engagement à durée un peu déterminée.
04:39Comme font les jeunes avec le travail.
04:40Il faut se rappeler qu'avant les annonces Macron, c'était déjà le cas.
04:44Il n'y avait pas de limite dans le nombre de mandats.
04:47C'est quelque chose de récent et qu'on a analysé dans une situation où l'engagement militant est difficile.
04:53Donc, renouveler les équipes syndicales, c'est difficile.
04:57Et prendre un mandat, c'est difficile.
04:59Surtout avec de la pression managériale, patronale.
05:02Ce n'est pas anodin.
05:06Dans ce contexte-là, c'est plutôt une bonne nouvelle qu'on avait porté tous ensemble.
05:10Quand je parlais de pression tout à l'heure, c'était plutôt sur les négociations nationales.
05:14Et notamment le fait que ce troisième accord vient là.
05:19On s'est demandé ce qu'il venait faire au milieu des deux autres.
05:22Mais bon, après tout, on va le prendre.
05:24Je pense que celui-ci, on ne va pas se faire prier pour le signer.
05:27Parce que c'est plutôt une avancée.
05:29Mais il arrive un peu de façon incongrue.
05:31Là aussi, on aurait pu avoir des négociations un peu plus réfléchies.
05:35Sur faire bilan des ordonnances Macron.
05:40Puis voir justement où on en était.
05:42Est-ce qu'on pouvait améliorer ?
05:43Les ordonnances Macron qui sont souvent critiquées et épinglées par les syndicats en général.
05:47Revenons à nos TPE.
05:495,4 millions de salariés sont appelés aux urnes.
05:51Pour vous, les syndicats représentatifs, c'est un énorme enjeu, Luc Mathieu.
05:56Parce qu'aller mobiliser ces salariés qui sont dans des petites boîtes de 5.
05:59Vous êtes du secteur de la banque.
06:00Ça peut être les courtiers en assurance, des petites entreprises.
06:02Ou globalement, il faut le dire, on parle en direct avec le patron.
06:05Et on n'a pas besoin d'être un élu syndical pour lui demander une augmentation.
06:08Comment vous faites levier là ?
06:10Comment vous leur dites que c'est important d'aller voter ?
06:13Alors d'abord, ce qu'il faut dire, c'est que dans un certain nombre de branches professionnelles, il n'y a que des TPE.
06:20Par exemple dans mon secteur, les agences d'assurance, 30 000 salariés, il n'y a que des TPE.
06:25Et tout le droit social, il est négocié dans la branche.
06:29Et donc il y a un vrai travail des syndicalistes au niveau des branches professionnelles pour aménager ça.
06:33C'est vrai chez les agences d'assurance.
06:35C'est vrai dans l'hôtellerie, café, restauration.
06:37C'est vrai dans la coiffure.
06:38C'est vrai dans plein de secteurs professionnels.
06:41Et ça, ça crée du droit.
06:42Il ne faut pas s'imaginer qu'il n'y a pas de création de droit ou d'augmentation des minimas de branches, etc.
06:47Donc il y a quand même une forte activité de négociation pour ces salariés-là.
06:52Donc c'est l'enjeu d'aller voter ?
06:54Oui, il y a un vrai enjeu de représentativité pour tout le monde sur ce sujet-là.
06:58La seule difficulté qu'on peut avoir, nous, c'est qu'évidemment, comme c'est un public qui est atomisé sur des centaines de milliers d'entreprises,
07:05concrètement, c'est très compliqué d'aller leur parler et d'être en contact avec eux.
07:09Et c'est en fait là la vraie difficulté.
07:12Côté CGT, parce qu'on voit bien qu'il y a chaque syndicat, des secteurs particuliers, il y a l'industrie.
07:17Comment on fait pour aller chercher ces salariés ?
07:21Comment on fait pour aller sur le terrain ?
07:22Vous n'avez pas assez, évidemment, de militants et d'énus pour aller pousser la porte de toutes les TPE.
07:27Comment vous faites ?
07:28Oui, c'est compliqué de s'adresser.
07:30Donc c'est plus de 5 millions de salariés qui travaillent dans une entreprise de moins de 11 salariés.
07:35Donc avec des métiers très diversifiés, puisqu'on peut être le fleuriste, le garagiste, l'agent d'assurance.
07:42Donc les métiers sont très variés.
07:44Donc ça, c'est d'une complexité.
07:46Nous, on s'appuie sur notre réseau de militants qui est conséquent, puisqu'on a plus de 800 unions locales un peu partout en France,
07:52qui sont déployées sur le terrain pour aller rencontrer tous ces salariés.
07:55Et on a fait du matériel qui s'adresse à chaque métier, parce que c'est important.
07:59On ne se reconnaît pas derrière le TPE.
08:01Ça ne veut rien dire, en fait.
08:03Ce n'est pas une appartenance.
08:05On appartient à un métier.
08:06À l'assurance.
08:07Voilà. On est fleuriste, on est garagiste, on est boucher, etc.
08:11On est assistante maternelle.
08:13Et donc ça, c'est comme ça, nous, qu'on a conduit notre...
08:16Je vous coupe, j'ai vu. Je ne l'ai pas dit, mais c'est important de le dire.
08:18L'UDEP, qui est l'organisation patronale des artisans et des professions libérales, joue le jeu avec vous.
08:26Il y a un vrai travail collectif entre partenaires sociaux, salariaux et patronaux.
08:31C'est quand même pas mal.
08:32Complètement.
08:33Je le fais dire à la CGT.
08:34Oui, non, mais après, on n'est pas d'accord, surtout avec l'UDEP.
08:37Non, non, mais je...
08:38Voilà.
08:39Mais par contre, là, l'engagement de l'intérêt à faire voter.
08:42En fait, ce qui manque dans ces élections, c'est la participation.
08:46Bien sûr.
08:47Qui est très faible, en général.
08:48Nous, on ne va pas dire que la représentativité n'est pas bonne.
08:50On est la première organisation dans les TPE depuis les premières élections de 2012.
08:54Mais il nous manque le poids, en fait.
08:56Le poids du vote.
08:57Bien sûr.
08:58Qui fait qu'à un moment donné, ces salariés vont pouvoir compter.
09:00C'est la plus grosse élection de France.
09:025 millions de salariés.
09:03C'est pour ça que je t'ai donné ce chiffre.
09:04Il est colossal.
09:05Si vous réussissez...
09:06L'objectif, c'est quoi, là, Luc Mathieu ?
09:08C'est d'aller chercher 10% de ce corps électoral ?
09:10Il faut être extrêmement modeste.
09:13Ce n'est pas du tout ce qui va se passer.
09:14Moi, ce qu'on dit et ce qu'on a dit aux employeurs, c'est de dire qu'il faut montrer aux salariés
09:21que le dialogue social, il est créateur de droit.
09:23Et c'est l'intérêt des entreprises que de le montrer.
09:265,44.
09:27Vous avez vu, c'était le taux de participation en 2021.
09:29Voilà.
09:30Bon, là, aujourd'hui, on est à 30 000.
09:31Depuis hier 15h, il y a aujourd'hui, là, j'ai demandé tout à l'heure, il y avait 30 000 salariés qui avaient voté.
09:36Et on a encore plus de 10 jours pour voter.
09:38Juin-décembre.
09:39Juin-décembre.
09:40Presque 15 jours.
09:41Ce que je veux dire par là, c'est que beaucoup de ces entreprises, de petites entreprises,
09:45elles souffrent, ou dans des branches professionnelles, d'un problème d'attractivité des métiers.
09:48Montrer qu'il y a du droit syndical et construire du droit pour les salariés dans ces secteurs-là,
09:52c'est aussi un facteur d'attractivité pour ces métiers-là.
09:56Et c'est dans ce cadre-là qu'il faut voir ce qu'on a demandé à l'UDEP,
10:00qui a accepté de s'engager et de faire, et d'alerter, et de mobiliser ses adhérents pour faire voter les salariés dans ces entreprises-là.
10:09Maintenant, on verra, personne ne sait, le résultat qu'on constatera le 20 décembre, le 19 au soir.
10:15Mais vous êtes premier, la CGT, je ne sais pas où vous vous situez, vous, la CFDT, dans le classement 2e.
10:20Cette partie des deux gros syndicats. On voit quand même que le rapport, je dirais, à la hiérarchie,
10:26il est en prise directe dans une entreprise du CAC 40, avant de toucher le patron, excusez-moi,
10:30mais vous avez une chance sur un million de le rencontrer.
10:32Là, vous poussez la porte de votre courtier en assurance et vous allez vous asseoir à son bureau.
10:36Ça change quand même le rapport au travail et à la relation avec la hiérarchie, quand même.
10:42Oui, parce que nous, on a fait une étude et ce qu'on voit, c'est que finalement, les salariés,
10:46quand ils ne vont pas bien, de toute façon, ils partent parce qu'il y a trop de proximité avec l'employeur.
10:49C'est presque émotionnel, là.
10:51Donc ceux qui restent, ils se sentent bien au travail.
10:53Puis c'est concret, il y a du sens. Dans les grandes entreprises, aujourd'hui, on perd un peu le sens.
10:57Là, il y a du sens. Ils sont attachés à leur travail.
10:59Malgré tout, ce qu'on voit, c'est que c'est des salariés qui gagnent moins bien leur vie.
11:03Le salaire est inférieur par rapport à la moyenne des entreprises privées en France et qui travaillent plus.
11:09Et pas qu'un peu, pour vous donner un chiffre, alors que la Darès nous dit qu'il y a 17% de salariés
11:15qui travaillent le week-end, pour les TPE, c'est 41% de salariés qui travaillent le week-end.
11:21Et ces dimensions-là, elles sont les mêmes pour les heures supplémentaires, etc.
11:24Donc public plus exposé à une forme de précarité, de métiers difficiles, c'est ce que vous évoquez.
11:29Oui, et du coup, un monde de non-droit, parce que pas de représentant syndical direct.
11:35Ils connaissent mal leurs conventions collectives.
11:3750% à peine savent qu'ils vont avoir des élections, là.
11:41Là, ils peuvent voter et ils sont à peine 50% à le savoir.
11:44Donc c'est un monde de non-droit et du coup, c'est compliqué.
11:48Et puis, comme vous le dites, ce n'est pas un patronat comme les autres.
11:51Non. Artisanal, petite taille.
11:54Là, du coup, le poids des branches est très important.
11:56Bien sûr.
11:57Et on voit quand on a un poids important dans les branches qu'on peut gagner des choses.
12:01Nous, on le voit chez les assistantes maternelles.
12:03Elles sont concernées dans ce vote.
12:06On a gagné la mise en place d'un CSE, tous ensemble, pour les assistantes maternelles particuliers employeurs,
12:11le plus gros CSE de France, avec participation des employeurs.
12:14Donc, ça veut dire qu'il y a 1 400 000 salariés.
12:18C'est un très gros CSE.
12:20Et donc, ils vont pouvoir avoir accès à de la billetterie, des choses avantageuses.
12:23Comme les grandes entreprises.
12:25Alors, ça existait déjà dans l'artisanat.
12:27Oui, c'est vrai que ça existait déjà dans l'artisanat.
12:29Aspect pratique, ceux qui vont aller voter, ils vont voter en ligne.
12:32Ils ont des listes par syndicat, pour le dire simplement.
12:35Ils ont des noms.
12:36En ligne ou par correspondance ?
12:37Par correspondance, mais ils ont des noms qu'ils ne connaissent pas forcément.
12:41Ils n'ont pas de nom.
12:42Ils n'ont pas de nom, c'est sur sigle.
12:44C'est sur sigle.
12:45C'est une vote sur sigle.
12:46Nous, à la CGT, on a souhaité avoir des candidats.
12:47Ce n'est pas depuis 2012 pour ça.
12:49Nominatifs.
12:50Du coup, des candidats.
12:51Et on trouve que c'est normal, parce que les salariés vont voter pour des représentants
12:55dans une instance qui s'appelle Commission régionale interprofessionnelle.
12:59Et qui ne correspond pas au secteur pour celui qui vote.
13:01On est d'accord, c'est plus compliqué.
13:02C'est interprofessionnel.
13:03C'est interpro.
13:04Donc, l'assistante maternelle peut voter pour un candidat.
13:06L'assistante maternelle, ils ont leurs instances particulières.
13:08Certains secteurs vont avoir des instances particulières.
13:10Mais le gros de la troupe, c'est les agences.
13:12Le banquier, l'assureur, le salarié de l'assurance peut aller voter pour un candidat de la CGT
13:17ou inversement de la CFDT qui n'est pas de son secteur.
13:19J'imagine qu'il faut voter pour la CFDT.
13:21C'est régional, de toute façon.
13:23Après, il y aura des représentants.
13:24C'est important de l'expliquer.
13:25C'est un peu complexe.
13:26Oui, c'est un peu complexe.
13:27Parce qu'en fait, c'est des strates historiques.
13:29C'est d'abord l'artisanat qui s'est organisé avec des commissions parités régionales
13:34de l'artisanat.
13:35Ils sont les plus avancés, on va dire.
13:37Ces commissions régionales travaillent aussi sur la popularisation des métiers,
13:41sur l'information des salariés sur les différents métiers, etc.
13:45qui donnent accès à un équivalent d'activités sociales, etc.
13:50Après, il y a eu aussi les professions libérales qui se sont structurées.
13:53Qui ont intégré l'UDEP d'ailleurs.
13:55Qui ont intégré l'UDEP après.
13:58On a signé un accord l'année dernière avec eux, justement sur la question du dialogue social.
14:04Et puis ensuite, il y a tout le reste, j'allais dire.
14:07Toutes les autres entreprises.
14:08Toutes les autres entreprises.
14:09Ça fait quand même encore du monde.
14:10Au niveau interprofessionnel, la vraie difficulté, c'est le fonctionnement de ces structures.
14:15Parce que globalement, les représentants des salariés, ils ont extrêmement peu de moyens.
14:18Ils en ont un peu plus pour le point général.
14:20Il faut des heures de délégation.
14:21Il faut du temps pour aller sur le terrain.
14:23Il faut avoir le temps d'écouter le dossier de la collègue qui appelle en souffrance.
14:26C'est ça le sujet aussi.
14:27Pas tout à fait.
14:28Parce que c'est particulier les CPRI.
14:32La nouveauté du vote, c'est important, c'est qu'il y a un recours par France Connect
14:36qui permet aux salariés qui n'auraient pas reçu ces codes ou qui les auraient égarés
14:40de pouvoir voter quand même.
14:41Donc ça, c'est vraiment une belle nouveauté.
14:44C'est important de le signaler.
14:46Ça va aider à la participation.
14:47On passe par France Connect.
14:48On met les codes info.gouv.
14:49Vous gestez quoi ?
14:50Les commissions paritaires, en fait, ce n'est pas des instances de négociation.
14:53Il y a très peu de moyens.
14:54Donc ce n'est pas des représentants qui vont pouvoir aller dans l'entreprise, aider les salariés, les accompagner.
14:59Ceux qui font ça souvent, c'est plutôt les conseillers du salarié.
15:02Et du coup, ce réseau-là, il est hyper important pour eux.
15:05Il est très disponible à la CGT pour les accompagner sur leurs droits, etc.
15:09Malheureusement, on n'a pas le droit d'intervention dans l'entreprise, ce qui parfois pourrait être bien.
15:13Donc nous, on pense aussi que si les salariés votent massivement, ou en tout cas un peu plus que la dernière fois,
15:20ce qu'on espère, ça a l'air d'être parti pour être un peu mieux.
15:23On espère que la montée va continuer.
15:27On n'atteindra peut-être pas les 10%, mais ne serait-ce que si on augmente un peu, ce serait déjà formidable.
15:33L'idée, c'est de pouvoir avoir une force pour renégocier l'évolution de ces commissions paritaires pour qu'elles aient plus de moyens.
15:40Vous n'êtes pas convaincu, mais on n'a plus le temps. En 10 secondes.
15:43Si vous êtes convaincu.
15:44Je suis tout à fait convaincu.
15:45Parce qu'aujourd'hui, dans les commissions paritaires régionales, il faut savoir, les représentants, ils ont 5 heures.
15:495 heures par mois.
15:50C'est ridicule.
15:51Réunion comprise.
15:53Vous imaginez ce qu'on peut faire avec cette union-là.
15:55On l'a améliorée chez les professions libérales, où désormais on a 10 heures hors réunion.
16:00Ça veut dire qu'on a un peu plus de temps.
16:02Ça reste quand même très très loin les moyens qu'ont les entreprises, qu'ont les représentants de personnes.
16:07Des ordres de délégation dans les grandes boîtes.
16:09Avec des moyens d'intervention dans l'entreprise.
16:11La question, c'est évidemment la manière dont on finance.
16:13Il faut vraiment que le syndicat soit utile aux salariés.
16:15Merci.
16:16Ce sera le mot de la fin.
16:17C'est une belle expression.
16:18Merci Catherine Giraud, secrétaire confédérale CGT.
16:20Très engagée, vous l'aurez compris, sur cette élection TPE.
16:24Jusqu'au 9 décembre.
16:26Allez voter sur internet par correspondance ou France Connect.
16:28Si vous avez raté le coche, merci à Luc Mathieu, secrétaire nationale CFDT.
16:32Lui aussi engagé dans cette bataille de la TPE et de l'engagement des salariés.
16:37Merci d'être venu nous rendre visite.
16:38C'est un vrai plaisir.
16:39Je vous dis à bientôt parce que vous venez assez régulièrement.
16:41Et vous revenez quand vous voulez évidemment Catherine Giraud.
16:43C'est pour m'inviter.
16:44On tourne une page, c'est fenêtres sur l'emploi et j'accueille mon invité.

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