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Amusant
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00:00Fréquence 2 et Move Money vous offrent Fréquence 2 dans mon école.
00:04Nous sommes à Bundiali, une ville située dans le nord de la Côte d'Ivoire,
00:08dans la région de la Bagwe précisément, à plus de 650 km d'Abidjan.
00:13La caravane de l'excellence de Fréquence 2 se rend au lycée Kone Ibrahim
00:18pour la dernière étape de la saison 5.
00:20Avant le démarrage de notre émission spectacle,
00:22certaines élèves du lycée se sont succédés pour partager avec nous leur métier de rêve.
00:28Je m'appelle Aida Raissatou, j'ai 12 ans, je suis en 6ème et 7ème.
00:32Mon établissement s'appelle le lycée Kone Ibrahim de Bundiali
00:35et mon métier de rêve c'est d'être informaticienne parce que j'aime la mathématiques.
00:39Ce qui me plaît dans ce lycée c'est le comportement des professeurs,
00:43des éducateurs, des asso, du professeur et de tout l'ensemble de l'administration
00:50parce qu'ils sont trop généreux avec les élèves et avec toutes les autres personnes.
00:54Je me nomme Koulibaly, je suis en classe de la 6ème et 3ème.
00:58Mon métier de rêve c'est d'être chirurgien parce que j'aime sauver des vies.
01:02Je me nomme Traoré Salimato, je suis en classe de 6ème et 7ème au lycée Kone Ibrahim de Bundiali.
01:08Mon rêve c'est de devenir entrepreneur.
01:10Je me nomme Koulibaly Senato, je suis en classe de 4ème et 5ème au lycée Kone Ibrahim de Bundiali.
01:18Je veux être scientifique comme Albert Einstein.
01:20Je me nomme Konaté Nwakadidiatou, en classe de 1ère à 2ème au lycée Modène Kone Ibrahim de Bundiali.
01:28Mon métier de rêve c'est d'être journaliste parce que j'aime ce métier.
01:32Je suis Damélé Yasungo, en classe de la 1ère à 2ème au lycée Modène Kone Ibrahim de Bundiali.
01:39Mon métier de rêve c'est d'être journaliste.
01:42Et maintenant place à Nataraj, marque de matériel d'écriture et d'article de papeterie partenaire de Fréquence 2 dans mon école.
01:51Recevons à présent les officiels.
01:54Il faut l'entrer les autorités.
02:03Madame la directrice de Fréquence 2, Madame Marianne Koulibaly.
02:09Le moment de débuter l'émission est en fait arrivé.
02:13Après son entrée, Yann Baon a démarré son show avec le public.
02:18Nous sommes au lycée Kone Ibrahim de Bundiali.
02:25Je suis Kole Damélé Yame.
02:28Je suis Kole Damélé Yame.
02:31Je suis Kole Damélé Yame.
02:34Je suis Kole Damélé Yame.
02:49C'est pour moi un honneur et un grand plaisir de m'adresser à vous
02:54à l'occasion de cette importante cérémonie qui nous réunit ce jour au lycée Kone Ibrahim de Bundiali.
03:02Je voudrais avant tout propos vous souhaiter la bienvenue et vous adresser mes chaleureuses salutations.
03:10En cette heureuse circonstance, je voudrais tout d'abord exprimer mon infinie gratitude
03:16à Madame la ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation
03:21qui a autorisé la tenue de cette activité au lycée Kone Ibrahim de Bundiali.
03:26Je vous remercie.
03:29Le mot de bienvenue donné, des élèves ont présenté par la suite l'établissement dans Bienvenue Chez Nous.
03:36Collège d'enseignement général, connu sous le sigle CEG,
03:40a son ouverture en 1974 sous la direction de M. Alouan Nyesson
03:46dans les locaux de l'actuel centre culturel de Bundiali.
03:50Cet établissement devient un lycée en 1990 sous la dénomination des lycées modernes de Bundiali
03:57avec le premier proviseur M. Saïd Kablon-Onge.
04:02En effet, depuis août 2023, il est baptisé lycée Kone Ibrahim de Bundiali
04:08du nom du premier maire de la commune sous la direction de M. Bamba Letulio
04:14qui en est le 15e chef d'établissement.
04:18Le lycée Kone Ibrahim de Bundiali a bénéficié en 2013
04:22d'une entière réhabilitation de toutes ses infrastructures immobilières
04:26dont 14 bâtiments, d'un rééquipement et de la construction d'une clôture
04:30dans le cadre de l'exécution du programme présidentiel d'urgence.
04:34L'établissement compte 2605 élèves repartis en 43 classes pédagogiques.
04:40Les taux de réussite aux examens à grand tirage qui sont en hausse se présentent comme suite.
04:46Pour l'année scolaire précédente, c'est-à-dire celle de 2022-2023,
04:50nous avions eu au BPC 31,24% et au baccalauréat 47,58%.
04:58Au lycée Kone Ibrahim de Bundiali, il y a énormément de talents
05:02appréciés les performances de la troupe de danse.
05:16Après cette magnifique danse, l'encadreur de la troupe a pris la parole.
05:20Je m'appelle Kouloubali Fatoumouma, éducateur au lycée Kone Ibrahim.
05:24D'accord, dites-nous, à quelle occasion l'on peut voir ces danseurs en prestation ?
05:28C'est une danse au nord, plus pratiquement dans les zones rurales,
05:34mais aussi dans les zones urbaines.
05:36C'est une danse qui est très populaire.
05:41C'est une danse au nord, plus pratiquement dans les zones où c'est religieux,
05:49puisque la couture est basée sur deux faits.
05:53Sur le poro, il y a plusieurs branches.
05:57Ici, c'est une initiation du poro, si bien que ce n'est pas génération qu'on danse.
06:05Une autre démonstration de talent, du slam,
06:08cette fois servie par Traoré Fanta, élève en classe de première A1.
06:13Portée par ma voix sur la voie de la poésie,
06:16je clame et réclame justice pour le monde.
06:19J'en veux un mot à vous, à nous, qui refusons de prendre conscience.
06:24L'homme engendre un réchauffement et accuse la nature.
06:28Il provoque un dérèglement et un point du doigt s'érature.
06:32La terre s'accommode et innove en tant que pollution.
06:37Elle est en voie d'extinction et malheureusement, il n'y a pas de solution,
06:41à moins que les hommes acceptent une atténuation de leurs produits toxiques.
06:47Mais face à leur inaction, il n'existe plus que résilience et désolation,
06:53car même notre surveillance se révèle être une inconscience.
06:59Dans la deuxième rubrique de l'émission, c'est avec un sketch sur les grossesses en cours de scolarité
07:05que le public a pu mesurer l'ampleur de ce phénomène, ses causes et ses conséquences.
07:11Hey, grosso, moi j'ai fini !
07:13Ah, tu as fini ? T'inquiètes pas pour ça, petit soeur,
07:15j'ai préparé rien avant de venir à l'école.
07:17Ah, grosso, toi et ton affaire de rire !
07:19Chaque jour, rire ! Chaque jour, rire ! Moi, je suis fatiguée de me rire !
07:22On met un rire, on dirait un poulet !
07:24Attendez, les filles, je voulais savoir quelque chose.
07:26Comment vous faites pour avoir les loupées et les grosses en cours ?
07:29Donnez-moi votre secret.
07:30Je dis, l'argent qu'on gagne là, c'est sur nos gars qui nous donnent.
07:34Regarde le téléphone de sa mère, c'est son gars qui lui a donné.
07:38Attends, je voulais savoir, toi, ton gars, il fait quel travail, même ?
07:41Eh, ma copine, il est un payeur.
07:43Allô, chérie, grosso, comment ?
07:45Oui, bébé, ça va ?
07:46Je voulais juste t'informer que ce soir, on ira au coin habituel.
07:49Ah, bébé, y'a pas de problème, je suis là.
07:51Tu vois qui vient, ma belle costar ?
07:53C'est mon chéri, il est le censor.
07:55Eh, ma copine, faut pas t'inquiéter, tu as eu l'argent, non ?
07:57On sera ensemble le soir.
07:58Il y a du tout l'an tu verras, tu vas voir.
08:00Je vous présente ma copine Mariam.
08:03Mais elle est pas ta fouse, à comment ?
08:05Joli mousseau, yeah !
08:07Eh, tu sais que je suis tombé fan de toi directement, même.
08:09Tu es toi aussi, déjà.
08:11Attends, on dirait que tu ne me connais pas, hein.
08:13On m'appelle Wari Boro.
08:14Je vais changer ta vie.
08:16Eh, tu sais ça, même ?
08:17Eh, tu n'as rien à me faire.
08:19Toi, joli mousseau, comment ça va ?
08:21Attends, je vais régler ça tout de suite.
08:23Tiens.
08:25Tu es 500 ! Tout ça, là, pour moi, c'est 500, ouais !
08:29Je vais te donner 500.
08:31Encore.
08:32On va aller se reposer un peu.
08:34D'accord, j'ai compris, allons.
08:35Allons.
08:37Tu mérites une récompense.
08:39Hein ?
08:40Ouais.
08:41Tiens, ça, c'est un téléphone.
08:42On peut s'appeler de temps en temps, ou pas ?
08:43Eh, téléphone pour moi ?
08:45Eh, merci beaucoup, bébé.
08:46Eh, merci.
08:47Mariam, vous avez fait quoi, là-bas ?
08:49A toi, à ton avis, on a fait quoi, là-bas ?
08:51A toi, donc, vous avez fait ça !
08:53Ah !
08:54Ma copine !
08:56Non, t'as eu le gros, là.
08:57Non, tu seras riche dans les deux jours.
08:59T'inquiètes, ma chérie.
09:00Oh, gosse, tiens ça, là, c'est pour toi.
09:02500, prends ça.
09:03Quoi, 500 ?
09:05Pourquoi tu gagnes 500, là ?
09:06Eh, gosse, c'est pour ça, quoi.
09:08C'est ce que tu fais, là, il n'aime pas.
09:09Eh, si tu ne veux pas prendre, donne-moi.
09:11Non, non, c'est bon.
09:12Les filles, depuis sept ans, je ne vois plus mes monstres.
09:14Et puis, j'ai la nausée.
09:16Hein ?
09:17Attends, tu as fait ton test.
09:18Ah, j'ai fait tes soixante-et-deux-trois, savez-tu quoi ?
09:20Eh, Mariam, je dis que tu es enceinte.
09:22Quoi ? Je sais pas.
09:24C'est que je suis foutue.
09:27Il y a quoi ?
09:29Je suis enceinte.
09:31Dès qu'elle t'a vue de loin, là, c'est vrai que tu venais un problème.
09:33Depuis le matin, elle m'a dit arracher 50, l'autre 50.
09:35Ah, toi aussi, t'as pas pitié de l'homme, hein ?
09:37Bébé, je suis enceinte, rien fait que moi.
09:39Rien fait que moi. Tu es la seule personne à pouvoir m'aider, bébé.
09:41Je ne peux pas m'améliorer.
09:43J'ai parlé avec ton éducateur aujourd'hui.
09:45Il m'a dit que tu es non classée.
09:47Tu as renvoyé carrément.
09:49Tu ne dis rien ?
09:51Tu ne dis rien ?
09:53Gosse, je suis enceinte.
09:55Quoi ?
09:57Comment tu es pareille ?
09:59Comment tu es pareille ?
10:01Leurs camarades qui ont suivi ce sketch avec beaucoup d'attention
10:03en ont fait un résumé.
10:05Je m'appelle Traoré Suwalo,
10:07en classe de cinquième 2.
10:09Le thème du sketch ?
10:11Grossesse en cours de secundarité.
10:13On lui donne son cadeau.
10:15Je m'appelle Diomandé Célestine Noël,
10:17enfant de 83.
10:19Les deux conséquences sont
10:21l'abandon
10:24de quoi ?
10:26L'abandon de l'école.
10:28Et quoi d'autre ?
10:30Et la grossesse.
10:32Donnez-lui son cadeau.
10:34Je m'appelle Konaté Domier Issa,
10:36élève en cinquième heure.
10:38Les deux causes sont
10:40des grossesses en cours de secundarité,
10:42des mauvaises fréquentations
10:44et l'envie
10:46de ses amis.
10:48Je m'appelle Sissé Minata,
10:50en classe de troisième 5.
10:52Je m'adresse à mes camarades élèves.
10:54Évitons la grossesse en cours de secundarité
10:56car cela présente
10:58des risques divers
11:00et cela peut causer des dégâts
11:02sur la santé de la jeune fille
11:04ainsi que sur ses résultats scolaires.
11:06Je vous remercie.
11:08Vous voyez quand c'est beau ?
11:10Tout le monde applaudit !
11:12Et c'est Champi Arobaz,
11:14artiste originaire de la région,
11:16qui a offert la première prestation artistique
11:18de l'émission.
11:22C'est le moment !
11:24C'est le moment !
11:26C'est le moment !
11:28C'est le moment !
11:30C'est le moment !
11:32C'est le moment !
11:34C'est le moment !
11:36C'est le moment !
11:38C'est le moment !
11:40C'est le moment !
11:42C'est le moment !
11:44C'est le moment !
11:46C'est le moment !
11:48C'est le moment !
11:50Allez-y ! Allez-y !
11:52Allez-y ! Allez-y !
11:54Oui !
11:56Merci !
11:58Dans la séquence suivante,
12:00un ancien de l'établissement Haute
12:02a entretenu ses jeunes frères et soeurs
12:04sur son parcours.
12:06Il s'agit de M. Konate Adama,
12:08directeur général de l'ESATIC,
12:10école supérieure africaine des TIC,
12:12ravi de revenir au lycée
12:14Kone Ibrahim de Bundialy.
12:16Vous venez régulièrement ici au lycée ?
12:19La dernière fois, remonte à quand ?
12:21Il y a trois ans que je suis passé par là.
12:23Et c'était dans quel cadre ?
12:25En 2021.
12:27Plusieurs fois,
12:29j'ai donné cours ici.
12:31Je suis venu de temps en temps donner quelques cours
12:33aux professeurs d'optique,
12:35aux professeurs de mécanique.
12:37Je l'ai fait
12:39quand j'ai commencé à travailler
12:41en 1996.
12:43Et je me rappelle une année
12:45où je suis venu faire le cours d'optique
12:47et quand ils sont allés à l'examen au baccalauréat,
12:49cette épreuve-là est tombée
12:51et pratiquement,
12:53Bundialy avait fait le meilleur résultat
12:55de toute la région du Nord.
12:57Ça s'applaudit bien évidemment !
12:59Parlez-nous à présent, s'il vous plaît,
13:01de votre passage ici
13:03au sein de cet établissement, ensuite
13:05de votre parcours professionnel.
13:07Ce qu'il faut dire, c'est que je suis né à Bundialy
13:09en 1967,
13:11ici, et j'ai fréquenté
13:13Agbor, Akuto
13:15et Azaginaso.
13:17Je suis revenu ici en classe de
13:19sixième,
13:21jusqu'en troisième
13:23et après,
13:25je me suis retrouvé à Odienné,
13:27au lycée moderne d'Odienné.
13:29Après le lycée moderne, où j'ai eu le bac C
13:31au lycée moderne d'Odienné,
13:33je me suis retrouvé à l'université
13:35Félix Soufoué-Boigny,
13:37où j'ai fait la branche physique.
13:39Mais le virus de la physique
13:41est parti d'ici, avec un professeur
13:43qu'on appelait le professeur Priocha,
13:45avec le professeur Gibril,
13:47qui nous ont demandé de faire
13:49des expériences ici.
13:51On arrivait à suivre l'évolution
13:53du soleil, tout en restant
13:55ici, au CIG.
13:57Tous les jours, à midi,
13:59on venait mettre une pointe
14:01et chaque fois, on mesurait l'ombre
14:03et à la fin de l'année,
14:05vous voyez le parcours,
14:07on arrivait à dégager les soltis,
14:09les équinoxes, et ainsi de suite,
14:11à partir de ce qu'on faisait ici.
14:13Et depuis ce temps, j'ai aimé la physique
14:15et je suis allé faire un diplôme
14:17d'études approfondies de physique
14:19à l'université de Paris XIII.
14:21Et de Paris XIII,
14:23j'ai fait ma thèse
14:25à l'université de Caen
14:27et en 1996, je suis sorti professeur
14:29à l'université d'Abiga.
14:33Est-ce que vous n'avez pas rencontré
14:35des difficultés lors de votre passage
14:37ici au lycée ?
14:39C'est facile. Quand j'étais au CE1,
14:41après les congés de Pâques,
14:43je suis resté à la maison parce que
14:45mes parents n'avaient pas réussi à payer
14:47le reste de la scolarité.
14:49Et au CE2,
14:51on a demandé aux élèves
14:53quels sont ceux qui veulent qu'il aille au CE2.
14:55Comme j'étais très fort en foot,
14:57toute l'école a demandé que j'aille au CE2.
14:59Et c'est comme ça que je suis passé au CE2.
15:01C'est comme ça que je suis allé au CE2.
15:03Et de la classe de CE2,
15:05écoutez, jusqu'à
15:07l'université, partout où je suis passé,
15:09j'avais la rage de vaincre.
15:11Quand j'étais en sixième ici,
15:13mon tuteur avait l'avantage d'être fonctionnaire.
15:15Et malheureusement,
15:17en 1983-81,
15:19il a perdu
15:21son emploi.
15:23Donc j'ai dû, on était trois ou quatre élèves,
15:25j'ai dû aller chez un autre tuteur
15:27qui n'était pas marié.
15:29Et donc j'étais obligé de faire la cuisine par moi-même.
15:31Vous savez sur quoi j'étudiais ?
15:33Boîte percée,
15:35et une valve de moto.
15:37Les morceaux de tissu que je filais
15:39avec le pétrole dedans.
15:41C'est avec ça que j'ai étudié en cinquième
15:43en tant que premier de l'école.
15:45Ici, en quatrième,
15:47j'étais premier également de ma classe,
15:49mais en étudiant sur la lampe tempête.
15:51Mais c'est vraiment des années de formation,
15:53des années de difficultés certes,
15:55mais des années de plaisir.
15:57Quand je suis arrivé en classe de troisième,
15:59il y a un monsieur, vous le connaissez,
16:01d'école, qui est à la radio,
16:03mon petit, j'ai vraiment pitié,
16:05tu me fais tellement pitié,
16:07viens manger chez moi tous les midis.
16:09Et s'il vous plaît,
16:11depuis la classe de cinquième,
16:13j'ai loué ma maison,
16:15avec ma bourse de douze mille francs.
16:17Et c'est comme ça que petit à petit,
16:19on a pu aller jusqu'à Odienné.
16:23Et arrivé à Odienné,
16:25j'ai passé trois jours sans tuteur.
16:27Et comment vous avez fait ?
16:29Il y a un vieux musulman qui a eu pitié.
16:31Il m'a dit, écoutez, vous venez d'où ?
16:33J'ai dit, je viens de Zaginasso.
16:35Il m'a dit, j'ai fait l'école coranique à Blességué.
16:37Il s'appelle l'agimoussa Fofana,
16:39paix à son âme, et il a accepté de nous prendre.
16:41Et on était près de sept élèves
16:43venus de partout
16:45qui habitaient chez lui.
16:47Ils préparaient pour nous, on mangeait
16:49et notre ventre était bien rempli.
16:51Et on allait à l'école,
16:53et on a réussi nos bacs C au lycée d'Odienné,
16:55et puis on est partis.
16:57Mais le proviseur,
16:59à l'époque, quand on était au lycée,
17:01il était à l'université.
17:03Votre proviseur, c'est un sapeur.
17:05Quand il se sape
17:07et puis il rentre de l'ENS,
17:09c'est nos années de quatre ans,
17:11il était quatre ans avant nous,
17:13avec le parfum dessus, quand il passe à côté,
17:15vous avez envie de devenir étudiant.
17:17Et vraiment,
17:19c'est des générations qui nous ont inspirés
17:21à force de vouloir faire comme eux,
17:23Dieu a fait que j'ai pris le virus
17:25et puis j'ai pu partir.
17:27Le modèle du jour
17:29a répondu avec plaisir
17:31aux questions de ses jeunes frères et soeurs.
17:33Ma question est la suivante.
17:35Comment vous avez fait pour être docteur
17:37aujourd'hui?
17:39Pour être docteur,
17:41les professeurs sont là, ils ont décidé le chemin.
17:43On dit pour être docteur, voilà le chemin.
17:45Pour ne pas être docteur,
17:47voilà le chemin.
17:49Pour retourner au village, pour aller cultiver,
17:51voilà le chemin.
17:53C'est le chemin dans lequel il faut étudier
17:55et vous allez réussir.
17:57Le vieux qui vous a aidé,
17:59après vous a parti le remercier.
18:01Oui, bien sûr.
18:03Le vieux Moussa Fofana,
18:05quand j'ai commencé à travailler
18:07en 1996,
18:09quand je suis rentré,
18:11mon deuxième voyage c'était à Odienné.
18:13Je suis parti lui dire merci.
18:15Quand il est décédé,
18:17j'ai participé aux obsèques,
18:19comme si j'étais un enfant de cette famille-là.
18:21Quand on vous fait du bien,
18:23il faut aller reconnaître
18:25ceux qui vous ont fait du bien.
18:27Quand quelqu'un vous donne à manger aujourd'hui,
18:29il ne faut pas cracher sur lui.
18:31Vous êtes chez des tuteurs.
18:33Aujourd'hui, la tutrice a préparé
18:35une sauce qui n'est pas bonne.
18:37Fermez les yeux et mangez,
18:39parce que vous n'allez pas rester là toute votre vie.
18:41Lors de son intervention,
18:43il a été rejoint par trois autres anciens,
18:45dont le Meet and Greet.
18:47Vous faites quoi d'être là aujourd'hui?
18:49C'est une fierté de retourner dans mon lycée.
18:51Le lycée où j'ai fait mes débuts.
18:53En sixième,
18:55ça remonte à 42 ans.
18:57Aujourd'hui,
18:59vous êtes des enfants,
19:01mais sachez que vous êtes des hommes et des femmes
19:03matures de demain.
19:05C'est vous qui allez faire la Côte d'Ivoire
19:07de demain.
19:09L'histoire de la cérisse au lycée de Boundiali
19:11est liée à ma modeste personne.
19:13J'étais
19:15élève à Corogo,
19:17en seconde C,
19:19et j'étais proposé à faire la première C
19:21au lycée aux Fouettes.
19:23J'ai fait un transfert pour venir à Boundiali.
19:25J'arrive là, le proviseur me dit
19:27« je regarde ton billet de teinture,
19:29tu es proposé à faire une première C. »
19:31J'ai dit « monsieur le proviseur,
19:33je n'ai plus de soutien. Je viens auprès de mon papa,
19:35qui est vieux, il est au village.
19:37Je peux faire la première D. »
19:39Le proviseur m'a regardé
19:41comme ça et il a convoqué les éducateurs.
19:43Il a dit « j'ai compris. »
19:45L'année suivante,
19:47le proviseur a créé la classe de première C.
19:49Je ne pourrais pas
19:51parler comme mes
19:53prédécesseurs,
19:55mais je suis fier d'eux.
19:57Je ne suis pas allé à l'université,
19:59mais je savais
20:01ce que je voulais faire.
20:03Je voulais faire de la communication
20:05comme vous, madame.
20:07Je me suis donné les moyens de le faire.
20:09D'ailleurs, je suis tenteur d'une licence
20:11d'exploitation des radios de proximité.
20:13Et comme c'était ma passion,
20:15j'ai été membre fondateur de l'Union des radios
20:17de proximité de Côte d'Ivoire.
20:19Moi, je voudrais dire aux jeunes gens ici
20:21qu'il faut étudier.
20:23Étudier,
20:25mieux que leur père que je suis.
20:27C'était le Meet & Greet
20:29avec les anciens du lycée Coney Ibrahim
20:31de Bundialy.
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20:47À la recherche
20:49de l'excellence, nous nous intéressons
20:51toujours aux élèves qui, malgré
20:53les nombreuses difficultés auxquelles ils sont
20:55confrontés, enregistrent d'excellentes notes.
20:57À Bundialy, il s'agit de
20:59Diakite Awa en seconde
21:01à deux avec 14 de moyenne,
21:03victime de mariage forcé.
21:05La deuxième, c'est Traoré Salimata
21:07en quatrième 3 avec 14
21:09de moyenne également. Salimata a des
21:11problèmes de vue et n'arrive pas à suivre
21:13des traitements efficaces, faute
21:15de moyens. Et comment ça se passe
21:17à la maison? À la maison, vraiment
21:19c'est difficile. Et qu'est-ce que maman fait
21:21comme activité? Maman, elle
21:23ne peut rien faire parce qu'elle est
21:25handicapée aux pieds. Elle ne peut
21:27pas marcher plus de 30 mètres sans
21:29tomber. Donc qui te scolarise?
21:31Bon,
21:33je peux dire, pendant les
21:35congés des Pâques,
21:37on peut aller ramasser
21:39un accord sur les gens. Et puis,
21:41avec ça, je donne l'argent à mon père
21:43pour qu'il puisse me scolariser.
21:45Et combien tu peux gagner? Des jours, je peux
21:47gagner 3 000, des jours
21:494 000, des jours, parfois aussi
21:515 000. Est-ce que tu arrives à
21:53avoir toutes les fournitures? Non,
21:55j'ai le droit d'avoir des cahiers
21:57en fonction de ce que je peux faire.
21:59Mais des livres, non. Quand je les ai ici
22:01des maisons, je suis obligée de les faire
22:03ici à l'école puisque je n'ai pas des tables
22:05à la maison, ni de l'électricité.
22:07Et puis, j'habite très loin,
22:09je peux dire des kilomètres. Je suis
22:11vers le chou sur la route de Séguéla.
22:13Donc, tu marches tous
22:15les jours comme ça pour venir à l'école ici?
22:17Oui, oui, je marche.
22:19Et quand tu as cours à 7 heures, tu quittes la maison à quelle heure?
22:21Vers 5 heures. Pourtant, il fait nuit.
22:23Souvent, j'ai peur. Même, ils ont failli
22:25m'agresser un jour sur la route.
22:27Est-ce qu'elle ne mérite pas toute notre admiration?
22:31Et comment tu fais
22:33pour avoir 14 de moyenne malgré tout ce que
22:35tu vis quotidiennement?
22:37Bon, je peux dire que c'est cette année que j'ai commencé à bosser.
22:39Sinon, de nature, moi,
22:41je ne bosse pas depuis au CP1.
22:43Quand le professeur fait le cours,
22:45je suis là, je suis, je retiens.
22:47L'année passée, j'avais même des moyennes fortes que cette année.
22:49En premier trimestre,
22:51l'année passée, j'ai eu 15.
22:53Deuxième trimestre, 14.
22:55Troisième trimestre, 14.
22:57Et au BPC aussi, il y a eu 200 et quelques.
22:59Moi, je me rappelle bien.
23:01Et tu veux faire quoi plus tard, après tes études?
23:03Professeur à l'université.
23:05D'accord.
23:07J'ai parlé du
23:09mariage forcé.
23:11Quand je parlais de ton histoire.
23:13Tu es toujours aux côtés de cet homme-là
23:15ou bien comment ça a été géré?
23:17Bon, c'était en 2021.
23:19J'étais à Matinani.
23:21En classe de 4. Pendant les vacances,
23:23je m'attendais. Quand je suis arrivée,
23:25je ne sais pas ce qu'ils avaient planifié.
23:27Ma mère et puis elle. Ils m'ont proposé de me marier.
23:29J'ai accepté
23:31en pensant qu'ils pourront m'aider
23:33à aller devant. Parce que moi,
23:35je pense à mes études. Et non,
23:37première année, je n'ai pas réussi mon BPC
23:39parce que je travaillais.
23:41Vous connaissez le foyer.
23:43Je travaillais la nuit, le matin.
23:45Les cours de 7 et 14,
23:47je ne faisais pas à cause du boulot.
23:49Donc, je me suis débrouillée
23:51et même je lavais et habillais
23:53des gens pour acheter mes habiletés.
23:55Mais après, quand j'ai eu mon BPC,
23:57ils m'ont mis mes affaires au tailleur.
23:59Ils m'ont dit d'arrêter les études
24:01pour m'occuper du foyer.
24:03Et j'ai dit non.
24:05Ce qui m'a protégée, je n'ai pas eu d'enfants
24:07durant le cessus. Mais je n'ai rien
24:09utilisé, je vous jure.
24:11Je n'ai pas eu d'enfants. Dieu seul m'a protégée.
24:13Je n'ai pas eu d'enfants.
24:15Bébé, pardon. Faut que tu calmes-toi.
24:17Pardon.
24:23Pardon.
24:25Pardon.
24:29Dis-moi, Salimata,
24:31comment ça se passe quotidiennement?
24:33Et qu'est-ce que mémé fait dans la vie
24:35pour pouvoir prendre soin de toi?
24:37Elle n'arrive pas à travailler. C'est maman qui fait tout.
24:39C'est ta maman qui fait tout.
24:41Et par rapport à ton problème de vue,
24:43qu'est-ce qui s'est passé?
24:45Ça a commencé depuis la classe de sixième.
24:47Mais ce n'était pas grave.
24:49Maintenant, cette année,
24:51nous sommes allés à l'hôpital.
24:53Ils nous ont dit d'aller à Corogo.
24:55À Corogo, d'accord.
24:57Maintenant, l'argent que maman avait,
24:59c'est ce qu'elle a pris pour payer la scolarité de ma grand-sœur.
25:01Donc, elle n'avait plus de moi.
25:03Donc, c'est ce qui a fait
25:05que le traitement, tu n'as pas pu
25:07le terminer, c'est ça?
25:09Et comment ça se manifeste,
25:11ce mal, au niveau de tes yeux?
25:13Des fois, je vois flou.
25:15Des fois, tu vois flou.
25:17Des fois, je ne prends pas de notes.
25:19Des fois, tu n'arrives même pas à prendre de notes.
25:21Ok.
25:23Justement, pour avoir 14 de moyenne.
25:25Je suis très bien en classe.
25:27Tu suis très bien en classe.
25:29Et comment tu étudies une fois à la maison?
25:31Je n'étudie pas très souvent.
25:33Parce que quand j'étudie trop,
25:35mes yeux me démangent.
25:37Et si c'est froid, ça devient rouge.
25:39Et qu'est-ce que tu veux faire
25:41plus tard, après tes études?
25:43J'ai plusieurs projets.
25:45Donne-nous tes projets, ma chérie. Nous t'écoutons.
25:47Je veux être docteur.
25:49J'ai envie d'être un ingénieur.
25:53Le moment est enfin venu
25:55pour Mme Mariam Koulibaly-Kouadio,
25:57directeur de Fréquences 2,
25:59de rejoindre les élèves modèles
26:01sur le podium.
26:03Je souhaiterais que l'on ne garde pas les larmes.
26:05Que l'on soit au contraire très fiers
26:07de ces deux demoiselles
26:09qui s'illustrent par leurs résultats scolaires
26:11exemplaires. Je vous demande de les applaudir.
26:13Pour leur dire félicitations
26:15pour votre travail scolaire.
26:17Madame la ministre de l'éducation nationale
26:19et de l'alphabétisation,
26:21à qui nous tenons à dire infiniment
26:23merci, parce que nous n'aurions
26:25pu faire cette tournée dans les établissements
26:27si elle n'avait pas donné son accord.
26:29C'est avec sa bénédiction que nous avons
26:31pu sillonner cette année
26:3310 établissements. Mais à la vérité,
26:35ça va faire 5 ans maintenant
26:37que nous sillonnons les établissements
26:39et c'est 10 étapes minimum par année.
26:43Le ministère de l'Emploi et de la Protection sociale
26:45partenaire privilégié
26:47de fréquence 2 dans mon école,
26:49a tenu à soulager les deux élèves
26:51en remettant à chacune une enveloppe
26:53de 50 000 francs CFA.
26:55Ensuite, par l'intermédiaire
26:57de M. Konate, modèle du jour,
26:59Salimata sera prise en charge
27:01par le cabinet d'ophtalmologie
27:03du Dr. Kone Moriba
27:05situé à Abidjan.
27:07Notre modèle a offert par la suite
27:09à chacune des élèves modèles
27:11une enveloppe de 100 000 et
27:1350 000 francs CFA en plus pour Salimata
27:15en vue de lui permettre
27:17d'effectuer son voyage à Korogo
27:19pour ses premières prises en charge médicales
27:21avant celles d'Abidjan.
27:23Il a également décidé de prendre en charge
27:25leur scolarité et leur tenue scolaire
27:27jusqu'à la classe de terminale.
27:29Il a enfin promis
27:31de les recevoir à Abidjan pour les vacances.
27:33Et puis, Mme Maria Tukone,
27:35ministre de l'éducation nationale
27:37et de l'alphabétisation,
27:39également maire de la commune de Bundiali,
27:41représenté par M. Fofana Sandona,
27:43cinquième adjoint au maire,
27:45a offert 200 000 francs CFA
27:47à chacune des élèves modèles
27:49ainsi qu'à quatre autres élèves brillants.
27:51Ce fut ensuite
27:53le tour de M. Alain Djedje,
27:55préfet par intérim de Bundiali,
27:57de prendre la parole.
27:59Au nom de toute la population de Bundiali,
28:01dire un grand merci
28:03à la RTI
28:05et à sa tête,
28:07le DG,
28:09et puis me remercier plus spécifiquement
28:11à Mme Mariam Koulibaly,
28:13directrice de fréquences 2.
28:15Au-delà du caractère flexible
28:17de cette cérémonie,
28:19il y avait le côté social.
28:21Vous avez donné du sourire à certains de nos élèves
28:23et pour ça, nous voudrions vous dire merci.
28:25Bonne fête à chacun d'entre nous
28:27et puis que vive RTI.
28:29Je vous remercie.
28:31L'étape de Bundiali
28:33s'est refermée avec la prestation artistique
28:35de Francky DiCaprio.
28:39Je vous remercie.
28:41Je vous remercie.
28:43Je vous remercie.
28:45Je vous remercie.
28:47Je vous remercie.
28:49Je vous remercie.
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28:55Je vous remercie.
28:57Je vous remercie.
28:59Je vous remercie.
29:01Je vous remercie.
29:03Je vous remercie.
29:05Je vous remercie.
29:07Quand vous êtes allés aux Barnabus,
29:09vous ne voulez pas !
29:11Retrouvez
29:13l'intégralité de l'émission ce samedi
29:15sur FR2 de 18h
29:17à 20h. La saison 5
29:19de FREQ2 dans mon école
29:21est désormais achevée.
29:23Gros merci à tous nos partenaires,
29:25aux responsables d'établissement.
29:27Vous également, chers camarades, pour le bon accueil
29:29et aussi aux artistes qui nous ont
29:31accompagnés dans cette magnifique aventure.
29:33La rentrée scolaire c'est dans
29:35Dans quelques jours, je vous souhaite beaucoup de motivation et de concentration
29:39afin d'obtenir de meilleurs résultats scolaires.

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