Alors qu'Haïti sombre dans la violence des bandes criminelles, notre grand reporter Charles Villa s'est rendu sur place pendant une semaine pour mieux comprendre la situation. Là-bas, il est parti à la rencontre du puissant chef de gang Jimmy "Barbecue" Chérizier, de ses adeptes, mais aussi des victimes de la flambée des violences et des humanitaires qui font tout leur possible pour leur venir en aide.
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00:00Les gens se battent pour le carburant.
00:14Les gangs armés ont décidé de faire une démonstration de leur puissance.
00:20Nous ne vivons pas en pauvreté, nous sommes en train de mourir tous les jours.
00:29Les gens se battent pour le carburant.
00:34Nous ne vivons pas en pauvreté, nous sommes en train de mourir tous les jours.
00:40C'est la première fois qu'on vit ça dans l'histoire.
00:45C'est tout le pays qui est au bord de la catastrophe.
00:48Pour Brut, je suis allé à Port-au-Prince, la capitale d'Haïti dont le territoire est depuis plusieurs semaines en grande partie contrôlé par des gangs.
01:03La ville est très difficile d'accès pour les étrangers parce que l'aéroport international a été fermé suite à une attaque d'hommes armés début mars et parce que les routes ne sont pas sécurisées.
01:12Alors que la situation sécuritaire sur place était déjà catastrophique, les gangs ont aussi pris d'assaut la principale prison de Port-au-Prince et ont libéré des milliers de prisonniers.
01:20Le pays traverse une crise politique sans précédent depuis l'assassinat du président Jovenel Moïse en 2021 et aujourd'hui, il n'y a plus vraiment d'État, c'est une forme d'anarchie qui règne.
01:29C'est dans ce contexte-là que les habitants de la capitale essayent de survivre et j'y suis allé pour leur donner la parole.
01:34J'ai réussi à me rendre sur place grâce à des collègues haïtiens qui m'ont aidé et pour vous montrer ce qui se passe là-bas, il y aura plusieurs vidéos.
01:40J'ai pu filmer les civils qui ont fui les combats et qui ont trouvé refuge dans des bâtiments publics.
01:44J'ai aussi pu rentrer dans un hôpital de médecins sans frontières qui soignent des blessés par balles tous les jours.
01:49Et j'ai rencontré beaucoup de victimes de gangs qui ont le courage de témoigner pour raconter ce qu'ils ont vécu.
01:53Et enfin, j'ai interviewé Jimmy Chérizier, alias Barbecue, un des principaux chefs de gang qui a réussi à créer une coalition de groupes armés qui ont ensuite plongé la capitale dans le chaos.
02:02En arrivant dans Port-au-Prince, j'ai tout de suite essayé d'aller voir les forces de l'ordre mais c'était très compliqué à cause des tensions avec les gangs.
02:09Quand on était devant un commissariat, on pouvait entendre des tirs dans les rues adjacentes.
02:26Dans un autre quartier un peu plus loin, j'ai pu discuter très rapidement avec un chef d'une patrouille.
02:32En fait, ce qu'ils cherchent, c'est des armes parce qu'il y en a énormément qui circulent dans la capitale en ce moment.
02:36Donc ils regardent dans les coffres s'il n'y a pas des fusils d'assaut cachés.
02:38Ils regardent aussi sous les t-shirts pour voir s'il n'y a pas des armes de poing.
02:41Ils ont beaucoup d'armes.
02:44Des fusils d'assaut, des God Calibre.
02:48Ils viennent dans cette partie-là de la ville aussi ?
02:50Oui, ils sont partout dans la ville.
02:52Là, on est quand même dans un territoire qui est contrôlé encore.
02:55Oui, ils sont là.
02:58Ils sont là pour chercher les bandits.
03:01Pour chercher les gangs.
03:07Bon, il ne voulait pas trop le dire devant la caméra.
03:09Mais en réalité, il s'est complètement dépassé par la situation.
03:12Il m'a confirmé que, selon lui et la police, 80% de la capitale serait passée sous le contrôle des gangs.
03:18Et qu'en fait, il manque énormément d'équipements pour pouvoir aller chercher les gangs.
03:22Dans cette direction, derrière moi, c'est l'aéroport de Port-au-Prince qui a fermé il y a plusieurs semaines suite à des attaques de gangs.
03:52Je vais vous montrer plusieurs barricades qui ressemblent à celles-ci.
04:06En fait, on est toujours dans le quartier de l'aéroport où il y a eu des attaques de gangs il y a quelques semaines.
04:11Et en fait, ce sont les habitants qui mettent en place souvent ces barricades.
04:14Ils utilisent des cadavres de voitures, de camions, des plaques de métal de l'atoll.
04:19Et c'est pour se protéger des attaques qu'ils font ça.
04:23Pour comprendre la réalité de ce qui se passe depuis plusieurs semaines dans Port-au-Prince, je suis allé dans une école qui est devenue un camp de déplacés.
04:31À Port-au-Prince, tout ça c'est l'aéroport.
04:33C'est quelques objets que l'on prend, qu'on gagne, qu'on lave.
04:41Là, chaque espace, quand on est dans l'espace, c'est une famille qui est là.
04:47C'est une famille qui est là.
04:49C'est une famille qui est là.
04:51C'est une famille qui est là.
04:53C'est une famille qui est là.
04:55Chaque espace à eau, quand on est dans l'espace de l'eau, c'est une famille qui est là.
05:00C'est une famille qui est là.
05:02Là c'est une famille.
05:04Là encore, c'est une famille qui est là.
05:10C'est-à-dire pas de intimité, pas de vie vraiment.
05:16Il y a plus de monde que le jour.
05:20Parce que là, nous dans la matinée, mais le soir, la raine plie à tout le monde.
05:27Ça, c'est mon grand plaisir que j'ai eu l'occasion de m'exprimer à travers des problèmes que nous apprendrons à gérer, nous-mêmes et les populations haïtiennes.
05:39Avant, nous chacune, c'est une famille, et nous chacune avait un côté pour vivre.
05:45Nous ne pouvons pas vivre dans cette situation.
05:49Là, quand nous sommes dans un langage plus clair, nous perdons tout, les bandits prennent tout pour faire du pillage.
05:57Quand tu n'as pas brûlé, tu le pilles, et tu prends tout ça pour te procéder.
06:03Tout s'est terminé, et tu as gagné avec de la sueur au fond.
06:07Tu prends, tu enlèves, tu laisses aller, tout s'est procédé.
06:12Le problème, c'est que la population haïtienne, le pays, Haïti, a subi, m'ont arrêté.
06:19Nous mettons un terme à cela, parce que nous-mêmes, nous bouquions, nous bouquions à cela.
06:42Maman, on va aller à côté de moi ?
06:46Bonjour.
06:48Bonjour.
06:50Vous avez envie de parler ? On va parler alors.
06:53Pas de problème, quand il faut faire, on va mettre nos deux hommes.
06:57Nous, on l'a arrêté le 13 août.
06:59Il y a trois petits, ils ont dormi dans la rançon avec eux, à côté.
07:02On va y aller, on va parler, on va travailler.
07:06On va parler avec eux.
07:08Il n'y a pas d'impossibilité.
07:10Moi-même, j'étais arrivée à l'accueil.
07:12Donc, j'ai commencé à suivre tout le monde, avant d'arriver à l'accueil.
07:16Mais pendant que j'arrivais à l'accueil, il y avait des femmes qui étaient à l'accueil,
07:20qui parlaient, qui boulaient.
07:22Maintenant, je suis à côté de eux, ils m'ont dit qu'ils allaient tous s'amener.
07:29Nous, on va vivre bien.
07:31Parce que nous, on va vivre bien.
07:33On va vivre bien.
07:37Il a quel âge, lui, le petit bébé?
07:39Un an, trois mois.
07:42Comment il s'appelle?
07:44Bensley.
07:46Est-ce qu'il y a suffisamment de nourriture pour le bébé?
07:50Il y a du lait? Il y a tout ce qu'il faut?
07:52Il y a des couches?
07:54Oui, il y a un petit tout.
07:56Tout petit.
07:58On dormait, on mettait le radeau à terre.
08:01Chaque avril midi, on mettait la toile mouillée, on passait à terre.
08:04On passait la toile mouillée à terre.
08:06Après, on rangeait le cabane, on couchait.
08:09On passait à dormir là, on passait à dormir là.
08:12On dormait tout le temps à terre, là.
08:14Plus de soupir.
08:16On dormait.
08:18Donc, on ne pouvait pas faire comme ça, on allait faire un petit pipi.
08:20Encore, je n'ai pas traversé mon âme.
08:22Il faut qu'il soit bien.
08:24Il faut qu'il soit bien.
08:27Il faut qu'il soit bien.
08:51Je me souviens bien.
08:53Je dormais le matin, je me souviens bien.
08:55On mangeait, on mangeait.
08:57Même si on dormait le matin, on ne mangeait pas.
09:00On ne mangeait pas.
09:02On ne mangeait pas.
09:04On mangeait pas.
09:06On mangeait pas.
09:08On mangeait pas.
09:18En fait, ça fait deux mois que l'école est fermée, qu'elle a été réquisitionnée pour accueillir des déplacés.
09:22Et on peut voir derrière moi que le dernier cours, c'était le 29 février 2024.
09:28Donc, ça va bientôt faire deux mois qu'il n'y a pas eu de cours.
09:31Et normalement, il y avait 450 enfants ici qui venaient tous les jours en classe.
09:35Et aujourd'hui, il n'y a plus aucun cours qui est fait, même pour les enfants qui sont déplacés ici.
09:52J'ai l'impression que l'école est fermée.
09:55J'ai l'impression qu'ils m'ont fait des problèmes.
09:58J'ai l'impression qu'ils m'ont fait des problèmes.
10:00J'ai besoin d'aide.
10:02J'ai besoin d'aide, j'ai besoin de tout.
10:04J'ai besoin d'aide, j'ai besoin d'aide.
10:06J'ai besoin d'aide, j'ai besoin d'aide.
10:07J'ai besoin d'aide, j'ai besoin d'aide.
10:09Est-ce qu'il y a des violences dans l'école ? Est-ce qu'il y a des violences dans l'école ?
10:16Je ne sais pas.
10:18Je ne sais pas.
10:20Est-ce qu'il y a des violences ?
10:22J'ai besoin d'aide, j'ai besoin de tout.
10:26J'ai besoin d'aide, j'ai besoin d'aide.
10:29Dans ce camp, les gens manquent de tout, ils sont aidés pour la nourriture par un comité
10:38de citoyens mais qui n'a pas vraiment les moyens de faire grand-chose.
10:40Ce qui reste, des institutions étatiques ne font rien pour eux, donc les déplacés
10:44sont livrés à eux-mêmes et ça a des conséquences parfois graves, notamment sur la santé des
10:48plus fragiles.
10:50J'ai eu une fièvre, j'ai eu une fièvre méningite, j'ai eu une tête blanche,
10:56ça veut dire que j'ai eu de l'eau dans la tête blanche.
10:59J'ai eu une grande crise, une crise qui a balancé les phénomènes vitals, ce n'est
11:05pas facile pour les jeunes.
11:06Quand on demande des prescriptions, ils ne nous donnent pas de prescriptions, c'est
11:10difficile pour les jeunes.
11:12Quand on ne vient pas à l'agence, les médecins qui viennent là-bas, ils ne viennent
11:19pas à l'agence.
11:20Si votre fille n'a pas son médicament, qu'est-ce qui risque de se passer pour elle ?
11:24Quand on a une grande crise, la crise apprend à se lever, à se frapper.
11:29Les médicaments pour balayer, pour le soûler, pour qu'elle dorme.
11:34Elle ne peut pas marcher, elle ne peut pas s'écarter, elle ne peut pas s'écarter.
11:41Quand on lève, on frappe, on tire sur les pieds, on tire sur les mains.
11:48C'est comme si on le transformait.
12:05Cette problématique de pénurie de médicaments, elle est liée au fait qu'énormément de
12:08pharmacies ont été attaquées par les gangs au cours des dernières semaines, mais aussi
12:12à cause de la fermeture de l'aéroport et du port maritime qui sont les principaux
12:15points d'entrée pour les marchandises.
12:17Ces pénuries ne concernent pas que les médicaments mais aussi la nourriture.
12:20Selon l'ONU, près de 5 millions d'haïtiens souffrent de la faim et ont besoin d'une
12:24aide alimentaire.
12:25Et il y a aussi la problématique d'approvisionnement dans le secteur des énergies comme l'électricité
12:30et le carburant.
12:32Il y a des centaines et des centaines de voitures, de motos qui font la queue.
12:38Je ne vais pas m'approcher, il y a beaucoup de gens, il y a beaucoup de tensions, ce n'est
12:42pas une bonne idée.
13:02Les gens se battent pour le carburant.
13:07Ils essayent d'avancer, on ne va pas rester trop longtemps ici.
13:18Il y a un policier qui a tiré en l'air pour calmer les gens.
13:24Ce qu'il faut bien comprendre c'est qu'il y a toute une partie de la population de
13:27France qui travaille dans le transport de personnes, de biens, de marchandises.
13:32Et donc récupérer un peu d'essence, c'est de la survie pour eux.
13:38Il y a un autre endroit que je voulais filmer qui est aussi devenu un camp de déplacés,
13:41c'est le ministère de la communication.
13:43Et vous allez voir, les conditions de vie sont extrêmement compliquées ici aussi.
13:49Il y a plusieurs dizaines de personnes qui vivent dans cet arrière-cours et ils dorment
13:53à même le sol.
13:58Il y a deux choses que je voulais vous montrer.
14:01Là, c'est l'espace où ils mangent.
14:03C'est ici qu'ils font la nourriture pour plusieurs dizaines de personnes.
14:07Et un peu plus loin, ils ont aménagé un espace pour faire leurs toilettes.
14:12C'est juste là.
14:16Quand on voit ces deux endroits, déjà ce ne sont pas des conditions de vie surtout
14:19pour des enfants, mais il y a un risque vraiment pour leur santé à cause de l'insalubrité.
14:28Qu'est-ce qu'on a besoin d'instruction concernant les gens pour qu'on puisse
14:32nous livrer quelque chose ici ?
14:34Il y a conscience.
14:35C'est quelque chose de bien.
14:36Quand on rentre sur les lieux, il faut rentrer, vite, on ne peut pas dormir.
14:38Ce n'est pas bon.
14:39Et quand on peut tout, plus mal que jamais, on ne peut pas dormir.
14:41Mais ils vont parler.
14:42Ils vont parler avec la caméra, ils vont parler, ils vont parler.
14:44Ils ne vont pas faire rien.
14:45Ils vont se déshabiller, se laver, ils vont mourir.
14:47Après, ils vont vivre.
14:48Et moi, ils savent même.
14:49Par exemple, j'ai attaqué quelqu'un qui m'a amené ici.
14:51Je me suis dit, si ça se trouve, je vais me faire toute face.
14:54J'ai parlé jusqu'au bout.
14:55Je me suis dit, si ça se trouve, c'est des politiciens avec des bandits, des mafias.
15:02Ils sont là.
15:03Ils sont des intérêts.
15:04C'est la situation qui nous cause.
15:06Les politiciens, 50.
15:08Je ne veux pas que les mafias et les mafias 50.
15:11Ils sont dans l'État.
15:13C'est 50-50.
15:14C'est ce qui se trouve avec les mafias.
15:20Il y a une famille qui vit près du circuit électrique et du générateur.
15:24Ils ne sont pas allumés.
15:25Je ne sais pas à quel point ça représente un danger.
15:29Mais il y a une petite fille de 2 ans qui vit là avec sa maman.
15:36Ça va, papa ?
15:37Je peux faire une petite image ?
15:38Oui.
15:39Je suis surpris.
15:48Merci, chef.
15:49Merci.
15:54Je pense qu'on ne va pas rester très longtemps parce qu'il y a beaucoup de gens qui ne veulent pas du tout être filmés.
15:59En plus, c'est très sombre.
16:01Il y a une dame qui est en train de s'énerver.
16:04Je pense que je vais lui proposer de témoigner un visage caché.
16:09Parce qu'elle a l'air très en colère aussi.
16:13Elle pense que les Blancs sont responsables de la situation.
16:15Oui, oui, oui.
16:23Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:25Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:26Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:27Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:28Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:29Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:30Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:31Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:32Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:33Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:35Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:36Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:37Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:38Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:39Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:40Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:41Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:42Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:43Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:44Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de s'énerver.
16:45Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui sont en train de sesser en arrière à la
17:05révolution.
17:08Ce que dit cette femme, en réalité, je l'ai beaucoup entendue en filmant sur place.
17:16C'est une énorme colère des Haïtiens liée aux multiples crises que connaît le
17:19pays depuis des décennies, mais surtout liée aux ingérences de puissances étrangères
17:23dans différents secteurs d'activité d'Haïti et ce ressenti concernait des pays en particulier,
17:28la France, les Etats-Unis et le Canada.
17:30Les Etats-Unis, les gens m'en parlaient surtout pour la problématique des armes
17:33qui circulent en Haïti puisque la majorité de l'armement des gangs vient de là-bas,
17:37et la France notamment parce que c'est une ancienne colonie, mais surtout parce que
17:40malgré son indépendance qui remonte à 1804, le pays a dû payer une lourde dette à la
17:44France pendant plus d'un siècle et ça a profondément marqué la trajectoire de développement du pays.
17:55Alors apparemment il y a des gens qui dorment ici sur le toit.
18:00Il a bien mouillé.
18:08Là le chef m'a expliqué que la dame vit avec son bébé dans cette tente.
18:11Il fait 35 degrés dehors, sur le toit ça rayonne sévère, c'est vraiment des mauvaises
18:20conditions de vie pour un enfant en bas âge.
18:37Sur la pluie.
18:54Nous avons là, 90 personnes qui dorment sur la croix-là, qui ont besoin de tente,
19:01pouella, nourriture, eau et tous les besoins nécessaires.
19:08On appuie sur l'escalier pour que la pluie ne passe pas, pour que l'eau ne sèche pas.
19:16Et ça peut être la pluie fort là-dehors parce qu'il n'y a pas de couverture, pour
19:24mettre un thé après le coucher, c'est sur plastique, sur carton, on va gagner même,
19:33on va livrer à eux-mêmes.
19:36Est-ce que vous avez été aidé par les associations humanitaires ?
19:39Est-ce que vous avez reçu de la nourriture ?
19:41C'est seulement qu'à Pâques, pendant deux jours, avec parfois l'Amérique des
19:46Beaux-Princes qui est dénommée, ça n'en a pas suffi.
19:49Imaginez-vous, 200 plats pour 1 600 combien de personnes ?
19:54Vous n'avez reçu de la nourriture que deux fois depuis un mois et demi ?
19:56Deux mois et demi.
19:58Et de l'eau ?
20:00Pendant deux fois.
20:02Et deux fois, c'est juste par amitié pompier qui nous a fait un cadeau de camion d'eau.
20:09Donc là, vous aimeriez que les associations humanitaires vous aident ?
20:13Oui, pour aider nous à gagner un parti pris, parce que c'est la seule part que j'ai
20:19avec l'éducation nationale.
20:22C'est la seule part que j'ai.
20:24C'est la seule part que j'ai avec l'éducation nationale, pour aider le monde, parce qu'on
20:29en a vraiment besoin.
20:35Des camps de déplacés comme ceux que vous venez de voir, il y en a plusieurs dans la
20:39capitale.
20:40La violence des combats ont fait fuir des dizaines de milliers d'haïtiens, mais il
20:44y a aussi des centaines d'entre eux qui ont été blessés par balles.
20:47Et sur place, ce sont souvent des associations humanitaires qui prennent en charge les victimes,
20:51comme Médecins Sans Frontières.
20:54On est tellement recevoir des patients, surtout dans le trauma, on est obligé d'augmenter
21:06la capacité.
21:07C'est là que nous sommes supposés gagner.
21:10Là, on est à l'intérieur de l'hôpital, en ce moment, il y a 51 patients qui sont
21:18en traumatologie.
21:19Donc, ils sont là pour soit des blessures par balles, soit des blessures graves, qu'on
21:23ne va pas rester très longtemps pour ne pas gêner le travail des soignants.
21:25Justement, là, ils viennent de recevoir un blessé par balles qui a été touché à
21:31l'abdomen.
21:32Ils vont devoir l'emmener au bloc opératoire.
21:33On ne sait pas si on va trouver le projectile, mais ce qui est sûr, c'est qu'on doit ouvrir
21:41pour voir quel organe est touché.
21:42Il risque de saigner et de mourir.
21:48Les combats se passent en pleine rue, au milieu des habitants et des enfants.
22:03Et dans le chaos des tirs croisés, c'est parfois la police qui blesse des civils.
22:07Et ça a été le cas, par exemple, pour Denise, qui a été touchée par les tirs d'un véhicule
22:10blindé des forces de l'ordre.
22:12J'ai été touchée par des tirs, mais je n'ai pas pensé que les tirs m'attaqueraient.
22:17Je suis allée à l'hôpital, mais j'ai été touchée par des tirs de gauche.
22:21Et j'ai été touchée par des tirs de droite.
22:24Il y a eu trois tirs qui m'ont touchée à la rue ce matin.
22:29Je suis vraiment désolée.
22:33J'ai été touchée par un homme, je ne sais plus qui c'est.
22:39Je suis vraiment triste.
22:40Je ne peux pas me balader dans l'autre zone.
22:44Je sors de la rue le matin, je ne peux pas y aller.
22:51Quand je suis sortie de l'hôpital, j'ai vu des tirs de gauche, des tirs de droite.
22:55J'ai été touchée par des tirs de gauche.
22:58Une sortie dans l'arrivée, une sortie de l'autre côté au camp.
23:02Moi, je n'ai pas l'obligé de faire la descente.
23:10Quand j'ai entré au travail, j'ai reçu un projeté dans le dos.
23:15Il est tombé sur moi, mais c'est dans la même zone.
23:19Après, j'ai deviné de l'horreur.
23:22Est-ce que c'était l'écorce ?
23:24Non, je ne m'en reconnais pas directement.
23:27Je ne sais pas d'où j'ai reçu le projeté.
23:30Je ne sais pas d'où j'ai reçu le projeté.
23:32Je ne sais pas d'où j'ai reçu le projeté.
23:34C'est une situation très compliquée.
23:38Si ce n'était pas le cas, je ne serais pas venu au Cap-Venus.
23:43Mais après, il n'y a pas eu de dégénération.
23:46La prison a explosé.
23:48Le commissariat a explosé.
23:50Tout le bureau était censé être déstabilisé.
23:53Je suis allé à l'hôpital.
23:55Les bretons de la prison ont été chargés.
23:59Ils ont été en prison pour tout le moment.
24:07Entre janvier et mars 2024, selon l'ONU,
24:09au moins 2 500 personnes ont été tuées ou blessées
24:12à la suite des violences liées aux gangs.
24:14Des dizaines de témoignages attestent que les membres
24:16de ces groupes armés commettent des viols sur les femmes.
24:19Avec l'aide du réseau national de défense des droits humains d'Haïti,
24:22une femme a accepté de raconter anonymement
24:24l'horreur de ce qu'elle a vécu à la fin du mois de mars.
24:27Je vous préviens, c'est un témoignage très dur,
24:29mais qui raconte l'ampleur des exactions
24:31qui se déroulent là-bas en ce moment.
24:54C'est un témoignage très dur, mais qui raconte l'ampleur des exactions
24:56qui se déroulent là-bas en ce moment.
24:58C'est un témoignage très dur, mais qui raconte l'ampleur des exactions
25:00qui se déroulent là-bas en ce moment.
25:24C'est un témoignage très dur, mais qui raconte l'ampleur des exactions
25:26qui se déroulent là-bas en ce moment.
25:28C'est un témoignage très dur, mais qui raconte l'ampleur des exactions
25:30qui se déroulent là-bas en ce moment.
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25:34qui se déroulent là-bas en ce moment.
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25:38qui se déroulent là-bas en ce moment.
25:40C'est un témoignage très dur, mais qui raconte l'ampleur des exactions
25:42qui se déroulent là-bas en ce moment.
25:44C'est un témoignage très dur, mais qui raconte l'ampleur des exactions
25:46qui se déroulent là-bas en ce moment.
26:14C'est un témoignage très dur, mais qui raconte l'ampleur des exactions
26:16qui se déroulent là-bas en ce moment.
26:44C'est une situation de malheur à venir.
27:08J'ai privacy au milieu d'une altitude.
27:10J'ai du mal à le sortir.
27:12Comme tout le monde, je n'ai pas jamais oublié de me laisser à tomber pour ne pas poser de questions, de me battre d'une main.
27:19Je n'en veux plus.
27:42Merci encore pour votre soutien. N'oubliez pas de vous abonner à la chaîne YouTube de Beuyt. A très vite.