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Le directeur de la rédaction Capital Social Joseph Thouvenel questionne le budget du gouvernement Barnier : «Dire aux ouvriers ou aux paysans de travailler 7 heures de plus gratuitement, c’est mettre le feu au pays. On pourrait dire aux sénateurs de donner une journée de ce qu’ils touchent.»

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Transcription
00:00On ne peut pas à la fois dire je veux revaloriser la valeur travail et dire vous allez travailler gratuit.
00:04Merci.
00:05Surtout que je n'ai pas compris la mécanique.
00:08Si je travaille pendant 7 heures sans être payé.
00:12C'est le nouveau jour férié travaillé.
00:14Comment on finance ?
00:17Ce qu'on nous dit, on finance normalement, on paye sur notre salaire.
00:21Bien sûr.
00:22On paye des charges, des cotisations.
00:24Si je touche zéro, zéro multiplié par zéro, ça ne donne rien.
00:29Et j'ai pas compris cette mécanique qui est exactement la mécanique de la journée dite de solidarité.
00:35C'est le seul jour de l'année qui n'est pas solidaire puisque je ne suis pas payé.
00:40En fait, il y a une taxe de 1,3% sur les salaires qui est pris mensuellement.
00:45Et là, on est encore en train de nous amuser.
00:47Et dire aux salariés de Michelin, dans l'usine ferme, vous allez travailler 7 heures de plus.
00:52Mais c'est mettre le feu au pays.
00:54Dire aux paysans qui travaillent comme des bêtes, vous allez travailler 7 heures, ça n'a strictement aucun sens.
00:59Par contre, ce qu'on pourrait dire, c'est que les gens de la SNCF,
01:03qui pour la solidarité sont censés faire 1 minute 52 en plus par jour,
01:08alors qu'on demande à la caissière de ma grande surface de travailler un jour supplémentaire,
01:13on pourrait dire aux gens de la SNCF, c'est comme tout le monde, c'est pas 1 minute 52.
01:19Et puis, on pourrait dire aux sénateurs, vous nous donnez une journée aussi de ce que vous touchez, vous, en tant que sénateur.

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