Joseph Thouvenel : «La France est un pays où il y a bien trop d'impôts et de charges»

  • il y a 9 heures
Directeur de la rédaction Capital social, Joseph Thouvenel est revenu sur les propos d'Eric Ciotti sur le budget 2025 : «La France est un pays où il y a bien trop d'impôts et de charges».

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Transcription
00:00On a 4 heures pour en discuter parce qu'il faudrait déjà définir ce qu'est la gauche et la droite.
00:05Donc, à mon sens, ça ne veut rien dire.
00:11Après, on peut poser les choses et avoir une vue.
00:14Je pense que la France, aujourd'hui, est un pays où il y a bien trop d'impôts, de charges, etc.
00:20On est arrivé, donc dans ces cas-là, on fixe des limites en disant pas plus d'impôts, pas plus de taxes.
00:27On fait sans plus.
00:29Ça veut dire qu'on regarde où on fait des économies.
00:32Sinon, c'est une fuite sans fin qui tue notre économie.
00:36Et syndicaliste ou pas syndicaliste, ce n'est que du bon sens.
00:40Ensuite, il faut regarder, il va y avoir des débats.
00:44Alors, j'ai vu l'Éducation nationale.
00:46Est-ce que c'est le lieu où il faut supprimer ou est-ce qu'il faut réorienter ?
00:51Parce qu'on voit qu'il y a des endroits où il y a des classes surchargées, sans doute qu'il faut réorienter.
00:56Mais il faut sans doute simplifier aussi le fonctionnement de ce ministère qui est un espèce de monstre.
01:01Moi, à un moment donné, quand j'étais vice-président de la CFTC,
01:04j'avais écrit à tous les ministres en posant une question simple.
01:08Dans votre ministère, combien avez-vous de permanences syndicaux par organisation syndicale avec les heures ?
01:17Aucun n'est capable de répondre.
01:19Pourquoi je faisais ça ?
01:20Parce que je constatais qu'entre, normalement, une organisation qui faisait 10 % et une autre qui en faisait 20,
01:27il pouvait se trouver que celle qui faisait 20 % ait un nombre considérable de délégués syndicaux, d'horaires, etc.
01:35Que celui qui faisait 10, en avait quasiment pas quand il s'appelait la CFTC.
01:39Et ça me paraissait tout à fait injuste.
01:40Je me disais, si on donne des heures, il faudrait que ça soit en fonction du poids.
01:45Mais ça, on n'y est jamais arrivé.
01:46Ça veut dire qu'au sein même des ministères, on a beaucoup de difficultés à savoir ce que font les gens.
01:52Pas tous, mais en partie.
01:54Voilà, si on veut simplifier et si on veut redynamiser le syndicalisme,
01:58il faut qu'on ait des gens qui soient au travail, qui montrent qu'ils travaillent,
02:03et qu'on se débarrasse d'un certain nombre de gens.
02:05Alors, je parle surtout, pour ce qui est le public, dans le privé, c'est beaucoup moins le cas,
02:10de gens qui vivent sur le dos de la bête.
02:12Alors, dans l'éducation nationale, quand même, regardez bien comment réagissent,
02:17je termine là-dessus, moi, c'est tout à fait choquant,
02:19la façon dont les grands syndicats qui cogèrent l'éducation nationale,
02:24depuis des décennies, on va dire depuis 81 ou moins,
02:28comment ils réagissent quand il se passe quelque chose ?
02:30Ou comment ils ne réagissent pas ?
02:32Comment ils condamnent ou comment ils ne condamnent pas ?
02:35C'est très intéressant à observer, ça en est à pleurer.
02:38On les a entendus, quand une professeure s'est fait frapper par une élève
02:42parce qu'elle avait demandé le retrait du bourreau.
02:45Silence radio ! C'est ça la défense des salariés ?

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