La tempête Caetano a provoqué de nombreuses coupures d'électricité dans l'Hexagone et des difficultés de circulation ces derniers jours. Ce samedi 23 novembre à 18 heures, 18.000 foyers étaient toujours sans électricité, selon Enedis. Mais les fortes chutes de neige laissent désormais place au redoux. Ce week-end, les températures devraient dépasser les 20 degrés dans certaines communes de l'hexagone.
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00:00Nous sommes aussi en direct avec Christophe de Balor. Bonsoir, vous êtes le président du département de Lorne, schématiquement, entre Caen et Le Mans,
00:06dans lequel des foyers restent, ce soir, privés de courant parmi les 18 000, c'est ce que nous annonçait le directeur de Chris Denedis tout à l'heure.
00:15Oui, on a encore à peu près 3 500 foyers qui sont privés d'électricité dans le département de Lorne.
00:22Il y a une forte mobilisation, effectivement, des agents Denedis qui font ce qu'ils peuvent sur le terrain.
00:28Mais quelquefois, c'est un petit peu plus compliqué parce qu'il y a beaucoup d'arbres qui ont été renversés, qui ont été cassés et qui ont finalement bloqué l'électricité.
00:41Mais les choses s'améliorent rapidement puisque ce matin, on était à peu près à 9 000 foyers sans électricité.
00:48Donc les choses s'améliorent, effectivement. En tout cas, on espère que demain, tout le monde sera rétabli.
00:55On imagine tout de même la patience des habitants privés de courant depuis bientôt plus de 48 heures et qu'ils auront encore peut-être dans les prochaines heures.
01:04Oui, notamment, on a très bien vu dans vos reportages la question des personnes âgées qui est centrale dans ce dispositif.
01:12Et en plus, avec des effets auxquels on ne pense pas immédiatement. Il y a bien sûr les questions de chauffage, mais aussi la question de l'eau.
01:20On a été confronté à l'absence d'eau dans de très, très nombreux foyers, dans des communes entières.
01:27Et ça pose des problèmes sanitaires. Ça pose des problèmes importants pour les familles.
01:32Vous pouvez nous expliquer pourquoi ? C'est un point très intéressant.
01:36En fait, c'est un sujet auquel on ne pense pas forcément naturellement. Mais on a dans les communes des puits pour l'adduction en eau potable des abonnés, si vous voulez.
01:49Et les pompes fonctionnent à l'électricité. Donc elles remplissent les châteaux d'eau. Et une fois que les châteaux d'eau sont vides, s'il n'y a plus d'électricité, ils ne peuvent plus se remplir.
02:02Et dans bien des cas, à ce moment-là, une fois que le château d'eau est consommé, il n'y a plus du tout d'eau, plus du tout d'eau potable chez les habitants.
02:10Et on a rencontré ce problème d'une façon extrêmement importante dans le département de Lorne depuis trois jours.
02:15Sur les enseignements à tirer de cet épisode-là, le directeur de Chris Denedis nous disait tout à l'heure, en répondant à ma question au sujet de l'éventualité de l'enfouissement de certaines lignes électriques,
02:27que ça se ferait à court et moyen terme, au cas par cas, en coordination avec les régions, les départements. Vous êtes le patron d'un département. Que souhaitez-vous désormais, vous ?
02:37L'enfouissement des réseaux, c'est un sujet important. C'est certainement la meilleure des solutions. Un inconvénient, c'est que c'est hors de prix. C'est extrêmement cher.
02:49Les communes ont souvent envisagé l'enfouissement des réseaux. Elles le font dans les centres-bourgs. Elles le font à droite à gauche.
02:58Mais le faire à l'échelle d'une commune et d'un ensemble de territoires, comme t'es une commune ou un département, c'est aujourd'hui hors de portée des collectivités.
03:09Dans les enseignements, il faut sûrement s'engager dans ces démarches-là, de façon peut-être un peu plus proactive. Mais il faut aussi, je pense, améliorer toujours l'information de nos concitoyens.
03:25Et il faut surtout que nos concitoyens respectent les règles de sécurité. On l'a vu dans le département de Lorne. On a eu beaucoup de chance, finalement.
03:34On n'a pas eu trop de blessés. Mais je pense à l'accès sur les autoroutes, vous voyez. Ça a entraîné une somme de difficultés supplémentaires dont ce serait bien passé
03:48avec des gens qui se sont retrouvés bloqués parce que tout simplement, des poids lourds étaient en portefeuille dans des côtes, notamment du côté de Gassé.
03:56Voilà. Je pense qu'il faut être un peu plus respectueux de la législation, peut-être développer également un petit peu la communication, même si beaucoup est fait.
04:07On a quand même été les uns et les autres abreuvés de messages du département, de la préfecture.